Dimanche 23octobre
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (18, 9‑14)
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Désirer Dieu avec amour
Les lectures de ce dimanche dévoilent un Dieu patient et miséricordieux qui ne fait pas de différence entre les personnes.
Pauvres et riches, heureux et malheureux, jeunes et vieux, malades et en bonne santé, intelligents et sots…tous peuvent être entendus de Dieu.
À condition de lui demander quelque chose, de tout attendre de lui, de le reconnaître comme Dieu.
Ne nous arrive-t-il pas, parfois, de vivre comme si nous n’avions besoin de personne ? Faire preuve d’autonomie et prendre des initiatives sont des capacités très prisées dans le monde d’aujourd’hui !
Pourtant, il en est autrement dans la vie spirituelle où la source de toute vie appartient à Dieu. Mais il compte sur le désir de chaque homme, de chaque femme, de chaque enfant pour venir le sauver. Saint Paul en est convaincu : Dieu sauvera aussi « tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse » (2 Tm 4, 8).
Désirer Dieu avec amour est un don à demander dans la prière et à accueillir dans sa vie. Il fait preuve d’imagination pour se manifester et se donner à voir. Qu’est-ce qui permet alors de le rencontrer ? Le péché !
Comme si cette blessure existentielle, identifiée et reconnue, était l’adresse où Dieu donne rendez-vous…
Il est difficile d’identifier son péché. C’est encore une grâce à demander sans cesse…que Dieu procure à ceux qui crient vers lui.
Dans l’interview accordée aux revues jésuites, en août 2013, le pape François disait de lui-même : « Je suis un pécheur. C’est la définition la plus juste. Ce n’est pas une manière de parler, un genre littéraire. Je suis un pécheur pardonné. »
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église