Terrible nouvelle à Mouscron: après l'avortement de sa copine, Michaël menaçait de se donner la mort, trois mois plus tard, le jeune homme de 33 ans est passé à l'acte... Macabre découverte dans un petit appartement de la rue de la Marlière à Mouscron, jeudi vers 5h du matin. Alertée par des voisins, la police n’a pu que constater la mort de Michaël Abreu, 33 ans. Le jeune homme se serait donné la mort en prenant des médicaments et aurait laissé un message vocal sur son téléphone portable. Pour ses proches, il n’a jamais accepté que son ex-compagne ait pris la décision, seule, d’avorter, le privant ainsi d’un enfant qu’il désirait tant.
Au mois de juin, c’est un cri du cœur que Michaël Abreu, 33 ans, avait lancé dans nos colonnes. Le jeune homme originaire de Mouscron voulait dénoncer sa situation. « Ma copine m’a quitté et j’ai appris qu’elle avait avorté sans me prévenir. C’est une mauvaise loi, où le père n’a rien à dire. Je ne supporterai pas de savoir que mon enfant a été tué. Surtout qu’il s’agit d’un enfant que nous avons voulu ensemble. Je suis prêt à donner ma vie pour faire changer les choses . Pour moi, c’est clairement un meurtre ! », nous avait-il expliqué.
Pour la jeune fille, âgée de 21 ans, la décision était prise. « Je suis dans les temps légaux, c’est mon droit. J’ai pris la décision car mon couple n’allait plus et je n’avais pas envie d’en discuter avec lui », avait-elle rétorqué à l’époque.
La loi sur l’IVG de 1990 est claire. Toute femme enceinte a le droit de subir une interruption de grossesse (avec autorisation des parents si mineure) dans un établissement de soins. Elle doit intervenir avant la fin de la douzième semaine à partir de la conception, soit quatorze semaines après le début des dernières règles dans la plupart des cas.
Il voulait être papa
Complètement effondré, le jeune homme parlait du suicide comme étant sa seule alternative pour se faire entendre mais aussi pour dénoncer une situation qu’il estimait « injuste. »
Près de trois mois après ses déclarations, le jeune homme a été retrouvé dans son appartement par la police alertée par les voisins. Selon les premières constatations (son corps est actuellement autopsié), il se serait donné la mort en prenant une forte dose de médicaments.
« Il y avait une odeur pestilentielle qui se dégageait de son appartement. On pensait au départ à des poubelles, mais plus les jours passaient et plus l’odeur s’intensifiait. Et surtout, on n’avait plus de nouvelles de lui et on ne le croisait plus dans les couloirs de l’immeuble », souligne un habitant du bloc à appartements où le jeune homme vivait seul. « On nous a dit qu’il était décédé depuis plusieurs jours et qu’il était en état de décomposition. Cette histoire, il ne s’en est jamais vraiment remis », ajoute un proche.
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