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 CHINE : Le temps de Dieu : réflexion sur les relations sino-vaticanes

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MessageSujet: CHINE : Le temps de Dieu : réflexion sur les relations sino-vaticanes   CHINE : Le temps de Dieu : réflexion sur les relations sino-vaticanes EmptyLun 5 Sep 2016 - 9:53

CHINE : Le temps de Dieu : réflexion sur les relations sino-vaticanes

Publié le vendredi 2 septembre 2016à 14h56

L’été qui s’achève aura été riche en conjectures sur la teneur du dialogue entre le Saint-Siège et Pékin. L’article que nous vous proposons ci-dessous ne vient pas d’être écrit. Il a certes été publié dans le numéro daté de l’été 2016 (volume XXXVI, n° 181) de Tripod, la revue du Centre d’études du Saint-Esprit. …


… Mais cette excellente publication du centre de recherches consacré à la Chine du diocèse de Hongkong avait reçu ce texte dans le courant de l’année 2015. En novembre de cette même année, on apprenait que son auteur était mort, un suicide selon les autorités chinoises.

Cet auteur est le P. Yu Heping, un prêtre de l’Eglise catholique en Chine. Il exerçait son ministère au sein de la partie « clandestine » de l’Eglise et était notamment le co-fondateur du site InternetTianzhujiao Zaixan (‘Catholique en ligne’), un site d’information catholique fondé au début des années 2000 qui était devenu l’un des plus consultés par les catholiques chinois. Agé de 40 ans, le P. Yu Heping n’était nullement dépressif et, après que son corps a été retrouvé le 8 novembre 2015 dans un affluent du Fleuve jaune, très nombreux sont ceux qui ont dit ne pas croire à la thèse du suicide. La police a cependant refusé de rouvrir l’enquête sur les causes de la mort du P. Yu.

Publié en chinois et en anglais par Tripod, les réflexions du P. Yu sur les relations sino-vaticanes et la perspective d’un accord entre Pékin et Rome ont été traduites en français par Marguerite Jacquelin.

Depuis le début des années 1980, les médias à l’étranger s’intéressent de près aux relations entre la Chine et le Vatican. Tout échange entre les deux parties, tout incident attire l’attention des journalistes, qui dissertent à l’envie sur l’évolution de la situation. Ces dernières années, et surtout depuis 2008, la Chine a nommé plusieurs évêques illégitimes – car non reconnus par le pape – ; jamais depuis les ordinations épiscopales illicites du grand Jubilé de l’an 2000, Pékin n’avait nommé autant d’évêques ordonnés sans l’aval de Rome.En 2010, la Chine a aussi organisé « la VIIIème Assemblée des représentants catholiques chinois ». Ces événements ont eu pour conséquence d’abaisser les relations sino-vaticanes à un point bas, le plus bas atteint au cours de ces dix dernières années. Cependant, d’après les rapports et analyses médiatiques faits à partir de la seconde moitié de l’année 2014, la Chine et le Saint-Siège auraient tous deux assouplis leurs positions respectives. Aujourd’hui, ils discutent assez régulièrement et, à en croire les bruits qui circulent, leurs échanges pourraient même aboutir à l’établissement de relations diplomatiques. Où qu’ils mènent, ces échanges restent appréciables et louables. De fait, seuls une relation vraie et des échanges constructifs entre les deux parties permettront d’aboutir à une situation gagnant-gagnant. Au sujet des enjeux de leur relation et des perspectives d’avenir, j’aimerais évoquer quelques pistes de réflexion et de discussion.

Pour lire la suite : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-nord-est/chine/2016-09-02-le-temps-de-dieu-reflexion-sur-les-relations-sino-vaticanes

http://lettre-asie-mep.blogs.la-croix.com/chine-le-temps-de-dieu-reflexion-sur-les-relations-sino-vaticanes/2016/09/02/
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Le temps de Dieu : réflexion sur les relations sino-vaticanes

Le temps de Dieu : réflexion sur les relations sino-vaticanes
02/09/2016 - par le P. Yu Heping


L’été qui s’achève aura été riche en conjectures sur la teneur du dialogue entre le Saint-Siège et Pékin. L’article que nous vous proposons ci-dessous ne vient pas d’être écrit. Il a certes été publié dans le numéro daté de l’été 2016 (volume XXXVI, n° 181) de Tripod, la revue du Centre d’études du Saint-Esprit. ...


... Mais cette excellente publication du centre de recherches consacré à la Chine du diocèse de Hongkong avait reçu ce texte dans le courant de l’année 2015. En novembre de cette même année, on apprenait que son auteur était mort, un suicide selon les autorités chinoises.

Cet auteur est le P. Yu Heping, un prêtre de l’Eglise catholique en Chine. Il exerçait son ministère au sein de la partie « clandestine » de l’Eglise et était notamment le co-fondateur du site Internet Tianzhujiao Zaixan (‘Catholique en ligne’), un site d’information catholique fondé au début des années 2000 qui était devenu l’un des plus consultés par les catholiques chinois. Agé de 40 ans, le P. Yu Heping n’était nullement dépressif et, après que son corps a été retrouvé le 8 novembre 2015 dans un affluent du Fleuve jaune, très nombreux sont ceux qui ont dit ne pas croire à la thèse du suicide. La police a cependant refusé de rouvrir l’enquête sur les causes de la mort du P. Yu.

Publié en chinois et en anglais par Tripod, les réflexions du P. Yu sur les relations sino-vaticanes et la perspective d’un accord entre Pékin et Rome ont été traduites en français par Marguerite Jacquelin.

Depuis le début des années 1980, les médias à l’étranger s’intéressent de près aux relations entre la Chine et le Vatican. Tout échange entre les deux parties, tout incident attire l’attention des journalistes, qui dissertent à l’envie sur l’évolution de la situation. Ces dernières années, et surtout depuis 2008, la Chine a nommé plusieurs évêques illégitimes – car non reconnus par le pape – ; jamais depuis les ordinations épiscopales illicites du grand Jubilé de l'an 2000, Pékin n'avait nommé autant d'évêques ordonnés sans l'aval de Rome.En 2010, la Chine a aussi organisé « la VIIIème Assemblée des représentants catholiques chinois ». Ces événements ont eu pour conséquence d’abaisser les relations sino-vaticanes à un point bas, le plus bas atteint au cours de ces dix dernières années. Cependant, d’après les rapports et analyses médiatiques faits à partir de la seconde moitié de l’année 2014, la Chine et le Saint-Siège auraient tous deux assouplis leurs positions respectives. Aujourd’hui, ils discutent assez régulièrement et, à en croire les bruits qui circulent, leurs échanges pourraient même aboutir à l’établissement de relations diplomatiques. Où qu’ils mènent, ces échanges restent appréciables et louables. De fait, seuls une relation vraie et des échanges constructifs entre les deux parties permettront d’aboutir à une situation gagnant-gagnant. Au sujet des enjeux de leur relation et des perspectives d’avenir, j’aimerais évoquer quelques pistes de réflexion et de discussion.

Tout d’abord, il est évident que les motivations de la Chine et du Saint-Siège à établir le contact et engager un dialogue, dans un effort commun de parvenir à des relations diplomatiques, ne sont pas identiques. Le gouvernement chinois s’attache à mesurer l’influence de la religion sur l’idéologie et ce que l’établissement de relations diplomatiques avec le Saint-Siège lui apporterait comme gain sur la scène internationale. Il pèse le pour et le contre de telles relations. Le Saint-Siège, quant à lui, espère surtout que ces relations permettront à l’Eglise catholique en Chine d’obtenir une authentique liberté religieuse.

La liberté religieuse, rien que la liberté religieuse

Depuis le début des années 1980, l’attitude des trois papes qui se sont succédé sur le trône de Pierre à l’égard de la Chine est claire et n’a pas changée. Comme les croyants du monde entier, les catholiques chinois au sein de la République populaire de Chine devraient pouvoir bénéficier d’une authentique liberté religieuse. Pour cela, il faudrait que leur dignité humaine soit reconnue, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme promulguée par les Nations Unies. Le Saint-Siège a, à maintes reprises, exhorté le gouvernement chinois à adopter des mesures concrètes pour assurer ce droit fondamental à tous les citoyens de la République populaire de Chine. Malheureusement, de telles mesures n’ont pas été prises, et il n’existe toujours pas de systèmes de protection juridique parmi les processus législatifs, administratifs et judiciaires chinois actuels. C’est pourquoi, selon nous, la liberté religieuse devrait être le sujet principal des échanges entre la Chine et le Saint-Siège. Telle que la société chinoise se présente actuellement, et politiquement parlant, il est difficile de dire si le gouvernement chinois mettra en œuvre un moyen, quel qu’il soit, pour protéger le droit à la liberté religieuse de tous les citoyens de la République populaire de Chine. Le climat politico-social actuel de la Chine ne permet pas d’identifier de signes positifs dénotant l’éventuelle protection de l’exercice du droit à la liberté religieuse des citoyens chinois. Il nous suffit de prendre en compte les points suivants :

1.) Le premier concerne le problème de longue date du principe dit des « trois autonomies » (indépendance, autogestion et administration démocratique de l’Eglise) fixé par le gouvernement chinois sur l’Eglise catholique en Chine. De tels principes sont clairement « incompatibles avec la doctrine catholique », comme l’a indiqué le pape Benoît en 2007 dans sa « Lettre aux évêques, aux prêtres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs de l’Eglise catholique en République populaire de Chine ». Néanmoins, depuis la publication de cette lettre, nous ne pouvons que constater que le Parti communiste n’a pas renoncé à sa volonté de contrôler l’Eglise catholique en Chine. A ce jour, aucun signe ne laisse préfigurer du renoncement du gouvernement chinois à ces principes.

2.) La nomination des évêques est un sujet épineux qui continue de nuire aux relations sino-vaticanes. Comment régler cette question, élément-clé de la difficulté du dialogue entre les deux parties ? Ce que nous constatons ici est que le gouvernement chinois dispose d’un levier de poids par le fait que le Saint-Siège a reconnu un nombre important d’évêques chinois au cours de ces quinze dernières années. Des évêques, pour la plupart âgés d’une cinquantaine d’années, reçoivent l’appui du gouvernement chinois. C’est là une réalité qui risque d’entraîner des complications énormes pour l’Eglise en Chine au cours des vingt prochaines années, si ce n’est plus.

3.) Pour dire le moins, même si les contacts et les échanges entre la Chine et le Saint-Siège permettent de résoudre les deux problèmes mentionnés ci-dessus, il n’est pas sûr que l’Eglise catholique en Chine obtienne une authentique liberté religieuse. Car bien que ces deux problèmes concernent des points essentiels de la vie de l’Eglise, le droit à la liberté religieuse de l’Eglise en Chine ne dépend pas uniquement d’eux ; il dépend plutôt du respect de la liberté et des droits de l’homme au sein de la société chinoise. Malheureusement, le contexte politique et social actuel de la Chine n’y est pas vraiment favorable. Et cela pour les raisons suivantes :

- Au plan politique, il existe actuellement de nombreux conflits au sein même du Parti. Il est difficile de savoir quel groupe est intéressé par un dialogue avec le Vatican. Les factions refusant de parler avec le Vatican pourraient en profiter pour censurer et bloquer les autres. Compte-tenu de l’opacité, voire du caractère instable de cette situation politique, le Vatican devrait peut-être faire preuve d’un certain attentisme avant d’entamer un dialogue avec la Chine.

- Pour le gouvernement chinois, la question des catholiques n’est pas isolée. Elle est indissociable des problèmes liés aux autres religions et aux groupes ethniques. Le gouvernement chinois ne peut pas résoudre la question des catholiques sans aborder celles, par exemple, du Tibet, du Xinjiang, et de la gestion autonome de groupes ethniques. Tant que le gouvernement chinois n’aura pas trouvé de plan exhaustif pour résoudre tous ces autres problèmes, il lui sera difficile de faire de l’Eglise catholique un cas à part en signant un accord avec le Vatican qui ne protègerait que la liberté religieuse des seuls catholiques.

- Pour l’Eglise catholique, même si le gouvernement chinois se montre sincère dans sa volonté de renoncer au principe des « trois autonomies » et qu’il accepte la nomination des évêques par le pape, rien ne dit que la communauté catholique bénéficiera d’une pleine liberté religieuse. Si le gouvernement chinois ne fait pas tout pour respecter et faire respecter la liberté, la démocratie et les droits de l’homme dans son pays, la communauté catholique ne pourra toujours pas exercer une authentique liberté religieuse. Sans liberté d’expression par exemple, ni de presse, l’Eglise catholique ne pourra pas communiquer librement en Chine ; si le gouvernement chinois ne respecte pas le droit des parents de donner l’éducation de leur choix à leurs enfants, l’éducation à la foi catholique restera limitée ; si les problèmes fonciers de la Chine ne sont pas résolus correctement, l’Eglise catholique ne pourra toujours pas posséder de biens immobiliers et d’actifs en propre. Bien d’autres problèmes sociaux ne pourront pas être résolus tout de suite par la société et le gouvernement chinois. Et s’ils ne le sont pas, quels que soient les accords auxquels parviendront les deux parties, la question de la liberté religieuse restera en suspens, et ne pourra pas évoluer.

Urgence et nécessité de la formation

Force est donc de constater que la garantie et le respect du droit à la liberté religieuse en Chine sont des notions encore très abstraites, qui mettront beaucoup de temps à se concrétiser. Pour se faire, il faudrait déjà que les chrétiens chinois acquièrent un statut social et que l’Evangile soit annoncé dans leur pays. En Chine, les chrétiens devraient devenir prophètes de leur temps, sel et lumière de leur société. C’est pourquoi :

- La mission première et principale des catholiques en Chine reste, comme le pape Benoît XVI l’avait énoncé dans sa « Lettre aux évêques, aux prêtres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs de l’Eglise catholique en République populaire de Chine », de se former. La formation est très importante actuellement et le sera encore un long moment. C’est elle uniquement qui permettra à chaque évêque, prêtre, personne consacrée et laïc catholique de devenir prophète de son temps, un levain pour la société, annonçant l’Evangile à travers la Chine.

- La mission principale du Saint-Siège n’est ni diplomatique, ni politique ; elle est d’aider le Saint Père à confirmer les chrétiens en Chine dans la foi. La responsabilité première des diplomates et des membres de la Curie romaine est d’aider les chrétiens, en Chine, à vivre pleinement la communion ecclésiale. Toute Eglise locale doit pouvoir exister. Une collaboration approfondie devrait être établie entre l’Eglise et les administrations locales pour traiter des problèmes sociaux. Cependant, il devrait tout d’abord être admis que les administrations locales doivent respecter scrupuleusement le droit à la liberté religieuse des Eglises, ou du moins qu’elles n’autorisent pas l’idéologie et la politique à s’immiscer dans les affaires religieuses. Dans son dialogue avec la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, le gouvernement chinois devrait s’efforcer de promouvoir le droit à la liberté religieuse pour les croyants et les communautés catholiques. Avec diplomatie, le Saint-Siège devrait continuer d’encourager le gouvernement chinois à renoncer à faire entrer son idéologie et sa politique dans les affaires de l’Eglise catholique. Le gouvernement chinois doit laisser l’Eglise catholique en Chine devenir une véritable Eglise catholique, en communion avec l’Eglise universelle, « indépendante et autonome » ; le travail religieux et les affaires internes de cette Eglise ne devraient pas être soumis aux interventions du gouvernement.

Par rapport à l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Saint-Siège, la condition pré-requise devrait être d’assurer et de garantir aux communautés catholiques en Chine la communion ecclésiale avec l’Eglise universelle, et la liberté religieuse [NdT : c’est l’auteur qui souligne]. Sans ce droit fondamental à la liberté religieuse, je ne pense pas qu’il soit urgent d’établir de relations diplomatiques. Pour reprendre un dicton chinois : « Qui se hâte n’atteint pas le but. » Dieu est le maître du temps, et le temps de l’Eglise est le temps de Dieu. L’Eglise croit en un Dieu mort et ressuscité. Notre Eglise a le temps ; elle peut attendre, même si cette attente doit durer 300 ans.

Refuser fermement le principe des « trois autonomies »

De plus, le Saint-Siège ne doit pas s’arrêter de nommer les évêques de l’Eglise en Chine afin d’éviter de contrarier le gouvernement chinois. L’Eglise se bâtit sur la foi, la théologie et sur son équipe pastorale, indépendamment des situations politiques ou diplomatiques. Au mieux, celles-ci viendront servir l’Eglise. L’épiscopat est nécessaire à la vie des Eglises locales ; l’Eglise a toujours existé là où se trouvait un évêque. Un épiscopat devient la face vivante de l’Eglise partout où il s’établit. Pour une communauté d’Eglise locale sans évêque et à la rechercher active d’un pasteur, le Saint-Siège devrait examiner en détail la validité du profil des évêques potentiels. Avant de nommer fermement un évêque. Il n’y a qu’en agissant de la sorte qu’il pourra affermir et confirmer ses frères et sœurs de Chine dans la foi. Si aucun candidat valable ne se présente, tout prêtre prêt à accepter la mission d’évêque, et à assumer la Croix qui va avec, devrait pouvoir candidater. Le Saint-Siège n’a pas le droit de différer ou de refuser la nomination d’un évêque d’une Eglise locale en raison de désaccords idéologiques ou politiques avec le gouvernement chinois. La persécution politique ne doit pas empêcher la nomination d’évêques par le pape. Au contraire, si les évêques chinois nommés par le Saint-Siège réussissent à témoigner courageusement de leur foi malgré les persécutions, cela sera un témoignage de la force des paroles de l’Evangile et de l’amour du Christ pour son Eglise.

Enfin, le principe « des trois autonomies », ainsi que l’élection et la nomination d’évêques non reconnus par le pape, problèmes cités précédemment et auxquels certains membres de l’Eglise catholique en Chine adhèrent, sont inconciliables avec la doctrine catholique et ne devraient pas être tolérés. Pour cette raison, un prêtre, quelles que soient ses valeurs morales et ses capacités de leadership, ayant participé à la mise en œuvre de l’un de ces principes, ne devrait pas pouvoir candidater à l’épiscopat. Au risque de commettre une grossière erreur. Si le Saint-Siège nomme évêque un tel prêtre, cela revient à dire qu’il adhère aux principes rejetés précédemment. Un candidat ayant de telles pratiques vit dans l’erreur, à moins qu’il reconnaisse publiquement ne plus y adhérer et ne pas les appliquer. Par ailleurs et pour les mêmes raisons, si une Eglise locale a vraiment besoin d’un évêque, tous les prêtres ayant publiquement exprimé leur désaccord avec le principe des « trois autonomies » et avec l’élection et la nomination d’évêques non reconnus par le pape, devraient pouvoir candidater. Il serait mieux qu’un tel prêtre devienne évêque, plutôt qu’un autre adhérant à des principes portant atteinte à la communion ecclésiale mentionnée précédemment. Ces prêtres devraient être considérés en priorité lorsqu’il s’agit de discerner qui doit être appelé à l’épiscopat.

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