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 Jihad, Apocalypse et Antisémitisme

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boudo
Arnaud Dumouch
Mécréant-LV
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MessageSujet: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:26

Pour rappel (déjà posté ;)) ces quelques articles ESSENTIELS pour bien se représenter à quoi nous avons affaire :

Ce fil mériterait d'être en post-it, tant il est important !

Citation :
Jihad, Apocalypse et Antisémitisme
Un entretien avec Richard Landes le 1 septembre 2004

* Le but principal du Jihadisme moderne, mouvement apocalyptique et cataclysmique, est la domination de l'Islam sur le monde. Au nom de revendications millénaristes, l'islamisme promet qu'une fois son autorité établie partout la paix règnera sur le monde.

* Le Jihad, comme guerre millénaire, agit aujourd'hui principalement à deux niveaux. Premièrement, celui d'une violence ouverte et revendiquée ; son agression apparaît dans la plupart des espaces où des majorités musulmanes partagent une frontière avec une autre culture. Le second niveau s'exprime par ce que l'on pourrait appeler la démopathie, c'est-à-dire l'invocation de valeurs particulières à une société pour saper le système démocratique de l'intérieur.

* Dès son origine, le texte des Protocoles des Sages de Sion, un faux apocalyptique présentant les étapes d'une supposée conspiration juive pour gouverner le monde, fut le document favori des Judéophobes. Après la Deuxième Guerre mondiale, parmi ses «partisans» les plus enthousiastes, on a pu rencontrer des intellectuels et des élites politiques du monde arabe.

* Il existe une convergence significative entre le Hamas religieux et l'O.L.P. « laïque » quant à leur utilisation d'une rhétorique apocalyptique. Elle se caractérise par la théorie d'une conspiration mondiale, la guerre totale, un antisémitisme virulent, le mépris pour la vie humaine et le meurtre d'enfants.

Richard Landes enseigne l'histoire médiévale à l'Université de Boston. Il explique que dans les cultures monothéistes modernes, la pensée apocalyptique impliquait souvent un antisémitisme visant l'extermination. Selon lui, le Jihadisme moderne en est l'exemple contemporain.

L'Essentiel de la Pensée Apocalyptique

Landes explique précisément quelles sont les caractéristiques d'une pensée apocalyptique : « il s'agit de la croyance en une transformation cosmique imminente, la prochaine transformation du monde pouvant prendre deux formes : la première, selon laquelle le monde va entièrement disparaître (l'eschatologie), et la seconde qui envisage l'éventualité de l'avènement de l'Ere messianique. Cette dernière espérance est souvent appelée «millénarisme» (mille = 1000, anni = années) non à cause de l'apparition d'un marqueur de 1000 ans [comme l'année 2000] mais parce qu'il promet «un royaume messianique de 1000 ans» ».

« Dans ses formes modérées, le millénarisme existe dans toutes les cultures puisque la plupart des humains portent l'espoir fondamental d'une amélioration du monde. En revanche, il est plus rare que des croyances millénaristes deviennent apocalyptiques, qu'elles balaient des groupes, des mouvements et des populations entières dans une croyance frénétique que le millénaire est advenu ! »

« Parmi les partisans d'une transformation apocalyptique imminente, on rencontre deux principales écoles. D'une part, les «passifs» majoritaires expliquent : «Dieu sera la cause de la transformation menant à la fin des temps ou au millénaire terrestre». D'autre part, les plus activistes annoncent : «nous sommes les agents de Dieu et nous devons provoquer la transformation apocalyptique». Convaincus que l'apocalypse appelle à la destruction cataclysmique, ils considèrent pouvoir sauver le monde en le détruisant ; le plus souvent leurs cibles premières sont les Juifs et le Judaïsme ».

« Hitler aspirait à un Reich de mille ans, un empire millénaire. Cela a constitué la quintessence des aspects les plus négatifs de son action violente et apocalyptique. Le nazisme fut le résultat explosif d'un cocktail toxique fait de conspirationnisme, de l'exploitation du ressentiment de la population allemande et de mépris complet pour la vie humaine. Pour convaincre, le nazisme utilisa toujours un registre de discours lié au salut par la suprématie de la race aryenne. Il put ainsi inspirer les sociétés «modernes», capables d'utiliser la technologie sophistiquée et de s'engager dans les actions les plus inhumaines avec bonne conscience. L'Holocauste fut un acte apocalyptique ».

Les Protocoles des Sages de Sion

« Tant dans le Christianisme que dans l'Islam, des courants tiennent le Judaïsme pour un ennemi mortel de leur foi. Ces mêmes personnes sont particulièrement sensibles aux théories d'une conspiration cosmique. Le faux les Protocoles des Sages de Sion se veut être une description de cette conspiration tri-millénaire des Juifs pour asservir l'humanité ».

« Les Protocoles sont un rapport imaginaire qui aurait été établi au cours du premier Congrès de Sioniste en 1897. Paru au début du 20ème siècle, ce document prétendait être les minutes des Sages de Sion discutant de leur plan secret d'asservissement de l'humanité toute entière. Il fut publié en 1905 avec une préface du mystique russe orthodoxe Sergei Nilus lançant un avertissement apocalyptique quant aux ravages de la modernité et à l'apparition d'un Antéchrist juif. Plus tard, la révolution russe de 1917 fut interprétée par des antisémites comme une preuve spectaculaire de l'authenticité du texte. Le soi-disant complot allait entrer dans une phase toujours plus ouverte qui culminerait avec la Dépression des années 1930. Rien ne put réduire ce texte au silence, pas même les preuves de sa falsification ».

« Dans l'appel aux craintes apocalyptiques d'une bataille globale imminente entre le Bien et le Mal, les Protocoles ont apporté une réponse absolue. Ils ont inspiré un empressement à tout sacrifier pour détruire l'ennemi juif. Les principaux manipulateurs de ce texte ont des traits communs : ils aspirent au pouvoir autoritaire, recourent à la violence chaque fois que nécessaire et cherchent à supprimer toute opposition ou critique. Ceux qui pensent pouvoir y échapper, seront asservis. Autrement dit, ils ressemblent aux Juifs dépeints dans les Protocoles. Comme Hitler criait au complot juif pour une conquête mondiale visant à asservir l'humanité, il réalisait précisément ce plan ».

« Dès le début, ce texte fut plébiscité par les judéophobes. Norman Cohn l'a appelé la «Garantie Nazie du génocide»1. Après la Deuxième Guerre mondiale, parmi ses partisans les plus enthousiastes, on trouve des intellectuels et des élites politiques arabes. Ceux qui croient en ce faux prétendent que la conspiration, ourdie silencieusement depuis des millénaires, est maintenant sur le point de se révéler. Ainsi ils doivent agir impitoyablement contre leur ennemi au risque d'être détruits ».

Le Mouvement Sioniste

Le mouvement sioniste a été vu par beaucoup de non juifs comme un signe de l'Antéchrist. Landes explique : « l'inquiétude apocalyptique provoquée par le Sionisme dans la forme des Protocoles ressemble aux attitudes chrétiennes et musulmanes envers les Juifs des temps apocalyptiques. Les Juifs jouent un rôle central dans les scénarios apocalyptiques tant chrétiens que musulmans, ils y incarnent la force de l'Antéchrist ou du Dajjal ».

« La plupart des représentations apocalyptiques récurrentes de Juifs comme conspirateurs essayant de détruire la vraie religion sont déjà présentes au Moyen âge. Chaque fois que la paranoïa chrétienne a cru que la fin des temps était arrivée, ils ont offert aux Juifs le choix entre la conversion ou la mort, à l'instar de la Première Croisade ».

« Les rabbins avaient cru utile de souligner l'existence des «trois serments» de l'exil afin d'assurer l'échec de n'importe quelles croyances apocalyptiques parmi les Juifs. Deux de ces serments ont découragé des formes actives de comportement messianique : ne pas se rebeller contre les autorités non juives et ne pas «monter sur le mur» c'est-à-dire retourner en Israël collectivement avant la venue du Messie2. Les Juifs purent donc, légitimement, adopter une attitude discrète et ne pas provoquer la colère des non juifs quant à leur notion messianique de rédemption ».

Le Philo-judaïsme

« Cependant, un changement important de perception est survenu lorsque les Chrétiens (surtout dans le monde anglo-saxon) ont adopté un scénario millénariste dans lequel les Juifs devaient retourner à Sion pour annoncer l'apocalypse. En conséquence, quelques Chrétiens ne virent pas le désir messianique juif du retour en Israël comme un acte de l'Antéchrist mais plutôt comme celui qui allait promouvoir la parousie (seconde et ultime venue de Jésus sur terre). Ces Chrétiens sionistes ont regardé d'un oeil favorable - voire même encouragé - le messianisme juif. Lord Balfour était un partisan millénariste, ses vues étaient semblables à celles des cercles protestants sionistes d'aujourd'hui ».

« L'indépendance israélienne a déclenché une réaction messianique extraordinaire parmi un certain nombre de Chrétiens. Ils ont perçu la naissance de l'Etat d'Israël, suivie de la conquête des territoires et de Jérusalem pendant la Guerre des Six Jours, comme «l'aube de la rédemption». Pour eux, ces évènements avaient changé le monde et compteraient (dans le monde futur) dans les jours de ceux qui en furent témoins. L'important appui «fondamentaliste» pour Israël vient idéologiquement (voire émotionnellement) de ce scénario apocalyptique (temporairement) philo-judaïque ».

« Ce changement dans la théologie millénariste chrétienne représente un degré de philo-judaïsme parmi les Chrétiens, sans précédent à un niveau si populaire. Il a été renforcé dans le dernier demi-siècle par la culpabilité et le remords créés (ou suscités) par l'Holocauste, menant à la plus longue période de philo-judaïsme non juif de l'histoire (1945-2000). Malheureusement, ce record historique conduit au déclenchement d'un anti-judaïsme violent. L'année 2000 a probablement marqué le point de césure où les forces de l'anti-judaïsme ont commencé à prendre l'ascendant sur les forces philo-judaïques dominantes du dernier demi-siècle ».

Les Juifs Non-Dhimmis

« La dynamique de pensée apocalyptique traditionnelle est un jeu de «somme zéro» c'est-à-dire «je gagne, vous perdez». Le Messie de l'un est l'Antéchrist de l'autre. En règle générale, cela se traduit par un impérialisme de nature théocratique : «ma religion est juste parce qu'elle a remplacé la vôtre et la preuve de votre usurpation se lit dans la domination politique de ma religion». L'Islam est entré historiquement dans le monde quand les Juifs étaient déjà soumis politiquement. La théologie islamique n'accordait aucune place à des Juifs politiquement indépendants, en particulier au cœur du Dar Al-Islam (le royaume de l'Islam où seuls les Musulmans détiennent l'autorité). C'est pourquoi beaucoup de Musulmans considèrent les paroles de l'hymne national israélien - «être des individus libres dans notre pays» - comme absolument inadmissibles ».

« Quand les Musulmans invoquent «l'âge d'or de tolérance Islamique», ils font référence à une période où ils régnaient sur des Juifs. Si les Musulmans médiévaux ont généralement traité les Juifs mieux que ne le firent les Chrétiens, à l'instar de ces derniers, leur attitude envers les Juifs correspondait essentiellement au système de «somme zéro», propre à un monothéisme triomphant. Pour l'Islam comme pour le Christianisme, disposer de la puissance était le moyen d'établir leur légitimité. Leur religion était «vraie» puisqu'elle dominait et en soumettait d'autres. En particulier, ils avaient raison puisque les Juifs avaient tort. Pour se sentir supérieurs, il fallait que les Juifs soient visiblement, ostensiblement inférieurs. Les lois dites de la Dhimma peuvent être ainsi résumées : «pour notre honneur, ils doivent vivre dans la honte» ».

« Ainsi le statut permanent des Juifs dans l'Islam a ouvertement affirmé leur infériorité, leur soumission et leur humiliation. Ils étaient des infidèles dhimmis, littéralement «protégés» du choix de conversion ou de la mort, mais vivant sous un système d'apartheid religieux dans lequel ils ne pouvaient pas témoigner dans les cours de justice, devaient s'acquitter de lourds impôts et devaient affronter de systématiques inconvénients légaux et culturels ».

« Pour des Musulmans, le Sionisme a représenté un phénomène inconnu et impensable, celui d'un judaïsme non-Dhimmi. De plus, il avait surgi au coeur du Dar al-Islam et revendiquait une aire autonome au sein de ce qui est pour les Musulmans l'empire Islamique. Pour beaucoup de Musulmans, le sionisme est donc un blasphème théologique ».

« Confrontés au Sionisme, quelques Musulmans ont adopté une approche positive en affirmant : «ces Juifs nous offrent un chemin vers une connaissance moderne indépendante des Chrétiens avec qui nous sommes en guerre depuis notre origine. L'ennemi de Mon ennemi est mon ami». Mais la réponse politique accablante fut finalement l'approche de «somme zéro» : si les Juifs sont libres dans le Dar al-Islam, ou pire, s'ils règnent sur des Musulmans, l'Islam est déshonoré ».

L'Islam Apocalyptique et ses Dates

« David Cook, un savant de l'Université Rice à Houston, est l'un des rares islamologues à étudier la pensée apocalyptique musulmane. Dans son livre, Études sur l'Apocalypse musulmane3, il analyse la généalogie apocalyptique de l'Islam et présente les étapes d'une variété de traditions portant cette croyance en dépit de son continuel échec. Une de ces traditions musulmanes, appelée le Mujaddid4, soutient que tous les cent ans, un renouveau religieux est attendu ; il s'agit d'un code pour une figure messianique. Quand il s'avère ne pas être le Messie, ces croyants disent qu'il était «un agent du renouveau», qui, bien qu'il n'ait pas rencontré les espérances apocalyptiques, revitalise néanmoins la religion ».


Dernière édition par Mécréant-LV le 22/5/2008, 00:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:26

Citation :
« En 1300 du Hadj (1881-1882) , cet «agent du renouveau» était un prétendant messianique : le Mahdi. Il reprit Khartoum et se lança dans une guerre contre l'impérialisme anglais. En 1400 (1979-1980), la pensée apocalyptique musulmane connut une forte poussée lorsque Khomeyni prit le pouvoir en Iran. La même année, le Nigeria connaissait une éruption messianique violente dans ses provinces musulmanes, tandis que les Chi'ites au Liban disposaient d'un candidat «agent du renouveau» en la personne de l'Imam Musa Al-Sadr5 ».

« Khomeyni fut pour beaucoup une figure messianique. En Iran, il a gagné l'appui d'un grand nombre des laïcs, permettant tant aux millénaristes fondamentalistes qu'aux progressistes de partager un espoir commun. Pour un court laps de temps, les Iraniens furent saisis par l'idée que leur monde serait fondamentalement transformé. Khomeyni en a joué, mais son projet n'a pas fonctionné. Au contraire, comme cela arrive souvent avec le millénarisme, la nouvelle culture ne peut supporter sa confrontation avec la modernité qui nécessite un haut degré de liberté. Le khomeynisme a abouti à un appauvrissement accentué de l'Iran ».

« Khomeyni a réalisé pour les Musulmans - même Sunnites - ce que Lénine fit pour les Communistes. Peu importe combien l'Etat de Sharia était négatif, il a servi de modèle possible. Après Khomeyni, des Musulmans apocalyptiques pouvaient commencer à imaginer que l'Islam régnerait finalement sur le monde entier. Les Talibans ont représenté la première expérience millénariste sunnite anti-moderne ».

Politique arabe et Apocalypse

« Dès les après-guerres de 1948 et de 1967, on peut identifier l'usage d'une rhétorique totalitaire de nature apocalyptique parmi les Arabes. Son essence peut être ainsi résumée : «nous allons anéantir ce blasphème incarné par Israël. Le massacre des Juifs à venir rendra Genghis Khan insipide». En 1947, la Ligue Arabe, certaine de sa supériorité, déclara une guerre totale à Israël ».

« Sur un plan laïque, on peut comparer la réaction arabe contre Israël à celle des monarchies européennes face à la Révolution française. Elles avaient voulu détruire l'expérience démocratique française offensante qui, par risque de contagion, menaçait «la santé» de leurs sociétés autoritaires. Sur le plan culturel, on peut percevoir cette réaction arabe comme la réponse à un outrage fait à une culture fondée sur le code de l'honneur. Leur campagne militaire, qui devait être une victoire facile, fut finalement un désastre. La défaite - Naqba ou la catastrophe - a illustré une humiliation culturelle et religieuse, les Arabes ont perdu la face à une échelle et à un degré que peu d'étrangers peuvent imaginer ».

« La culture politique arabe a ensuite géré cette catastrophe auto-infligée d'une façon caractéristique aux mouvements choisissant la voie de la violence apocalyptique. Ils ont blâmé les autres de leur échec - ici la conspiration sioniste et l'impérialisme occidental - et ont appelé à un nouveau sacrifice arabe dans un effort pour transformer leur pertes en gains ».

« Cela signifie la translation d'une approche de «somme zéro» à une approche de «somme négative» : «si je perds, vous devez perdre». Les Arabes ont ainsi déchargé leur frustration sur leurs Juifs dhimmis, chassant la plupart d'entre eux dans une explosion de purification ethnique. Ils ont aussi fait des réfugiés palestiniens des sortes de nouveaux dhimmis, ils les ont enfermés dans des camps pour en faire une blessure visible et permanente à reprocher continuellement à Israël. Ils ont ainsi pu également y recruter l'avant-garde de ces exclus devenus haineux pour la bataille suivante de leur guerre rédemptrice ».

Le Nouveau Concept Apocalyptique

« Cette politique a atteint son apogée dans les années 1960 avec Nasser conduisant les Arabes dans une autre «guerre finale» avec Israël. Dans les mois précédant le conflit, des foules énormes dansaient dans les rues des villes arabes en prévision de l'élimination d'Israël. L'échec stupéfiant de cette politique a discrédité le nationalisme arabe «laïc» pour longtemps inversant la balance en faveur du fondamentalisme religieux, pour conduire finalement à une réaction explicitement islamique apocalyptique envers les Juifs qui s'exprima dans un millénarisme cataclysmique ».

« Selon cette doctrine, les Musulmans sont à l'aube d'une glorieuse victoire globale pour l'Islam, allant de pair avec une destruction dévastatrice de l'Occident qui commencera par l'anéantissement d'Israël. Alors le monde pourra entrer dans le paisible millénaire du Dar al-Islam mondialisé. Pour beaucoup de Musulmans, Ben Laden est un acteur central de cette bataille cosmique entre les guerriers de la Vérité contre les agents universels de Satan, à savoir l'Occident et particulièrement les Etats-Unis et Israël ».

« Ces concepts sont recyclés de l'époque où l'Islam entamait sa diffusion (7ème-8ème siècles). A cette période, les Musulmans pensaient qu'après avoir détruit les mauvais gouvernements du monde - les empires romains, byzantins et persans - la domination d'Allah serait absolue. Accompagnés par cette idéologie, les Musulmans ont réalisé de nombreuses conquêtes et se sont étendus à la moitié du monde, depuis l'Atlantique jusqu'au Pacifique. Cependant, les temps modernes ont maltraité l'Islam. Particulièrement au temps de l'invasion napoléonienne de 1798-1799, ils durent éprouver et affronter les limites de leur politique. Malgré leur immense richesse pétrolière et économique actuelle, leur infériorité politique reste une source de grande douleur pour le monde arabo-musulman ».

« Le mouvement de globalisation des dernières années du 20ème siècle a rendu ce sentiment d'infériorité d'autant plus douloureux. Ainsi, l'Afrique Subsaharienne fabrique plus de produits finis que le monde arabe. Cette position humiliante a déclenché une révision des perceptions millénaristes dans le monde musulman. Dans cette vision islamique apocalyptique, l'Occident a produit la technologie par laquelle l'Islam le vaincra, ce à quoi il faut ajouter l'idée que la démocratie a rendu le monde musulman vulnérable. Dans la vision utopique de Ben Laden, l'Islamisme - cette partie de l'Islam épuré - est sur le point de gagner la bataille suprême contre l'Occident matérialiste et sécularisé. Le site Internet islamique basé à Londres [www.muhajiroun.com] illustre les formes de l'expansion impériale islamique depuis ses origines pour glisser aisément vers une célébration des attentats du 11 septembre 2001 ».

« Jérusalem est le centre de ce drame apocalyptique musulman, elle est le site du Jugement Dernier. Selon une tradition prophétique ou hadith, la pierre de la Kaabah se transportera de la Mecque jusqu'à Jérusalem. Ainsi, en raison à la fois de la théologie et du code de l'honneur - une sorte «de théologie d'honneur» - Israël constitue le coeur de la bataille apocalyptique finale et totale ».

Violence et Déstabilisation des Démocraties Occidentales

« Le Jihad fonctionne principalement à deux niveaux. Le premier est celui de la violence ouverte, complète et assumée. Cette attitude belliqueuse apparaît dans la plupart des lieux où l'Islam partage une frontière avec une autre culture. Du Nigeria, sur l'Atlantique, à travers l'Afrique subsaharienne pour se retrouver au Soudan et à travers l'Asie jusqu'au Pacifique avec des pôles comme l'Indonésie, les Philippines et la Thaïlande ».

« Dans l'ère globale, le Jihad apocalyptique a intensifié tant sa rhétorique que son action. Il en appelle à de terrifiantes hadiths dans lesquelles la fin est signifiée par un massacre des Juifs de type génocidaire ; par exemple celle qui dit que le moment venu, même les roches et les arbres appelleront «Oh Musulman, il y a un Juif se cachant derrière moi, venez et tuez-le !». D'autres hadiths incluent les Chrétiens dans le carnage. On retrouve ce thème commun au nationalisme laïc des émeutes arabes de la période pré-sioniste : «d'abord les gens de samedi puis les gens de dimanche.» »

« Récemment, une preuve inquiétante suggère que la hadith prétendant qu'à la fin des temps chaque Musulman aura «un Juif ou un Chrétien pour le remplacer dans l'enfer,» a été interprétée pour signifier que chaque Musulman a un Juif - ou un Chrétien - à tuer pour assurer sa rédemption. Durant l'hiver 2003, le jeune français musulman d'origine arabe qui a assassiné et mutilé son voisin d'enfance (un disc-jokey de confession juive couronné de succès) est remonté dans l'appartement de ses parents les mains ensanglantées en disant : «j'ai tué mon Juif, je peux aller au Paradis.»6 »

Une Démopathie

« Le second niveau du Jihad s'exprime dans une violence ouverte provoquant une réaction atterrée de subjugation dans les sociétés modernes, en grande partie Occidentales. Dans ce cas, le Jihadisme, incapable de se battre avec des moyens traditionnels, utilise l'outil linguistique pour saper la démocratie Occidentale de l'intérieur. Pour nommer un tel processus, on a créé l'expression démopathie ».

« Ces musulmans radicaux ne disent pas clairement aux Occidentaux ni aspirer au Jihad ni espérer éliminer leur culture. Ils évitent même d'appeler à la destruction d'Israël ; ils le cachent, en priant l'Occident de les aider à traiter avec les Israéliens si injustes envers eux. Mais dans le même temps, les expressions au travers (ou par le biais) desquelles ils qualifient l'injustice d'Israël envers eux - par exemple, la punition collective en détruisant des maisons - ne peuvent être comparées avec la façon dont les Musulmans se traitent entre eux ou avec la façon dont ils traitent les Israéliens. De nombreux dirigeants arabes punissent impitoyablement toute critique en tuant ceux qui, à leurs yeux, résistent à leur volonté. Un exemple : l'ancien président syrien Hafez El Assad a fait tuer près de 10,000 habitants à Hama parce qu'une organisation, la Fraternité Musulmane, y était devenue trop puissante. Quant à Israël, les assassinats par des terroristes-martyrs contre des civils israéliens sont présentés comme des vengeances et incarnent la forme la plus atroce de la punition collective : le meurtre aléatoire de civils innocents ».
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:26

Citation :
« Deux éléments clefs caractérisent la démopathie : d'abord, la scission radicale entre ce que les démopathes invoquent comme un comportement moral et la façon dont ils se comportent, ensuite la pénétrante croyance en l'existence d'une conspiration, la projection systématique de la mauvaise foi et d'intentions impitoyables sur «l'autre». Saddam Hussein a tué plus de Musulmans qu'aucun autre dirigeant, mais les Musulmans dirigent leur haine exclusivement sur Israël qui a tué moins de Palestiniens au cours des décennies que le Roi Hussein de la Jordanie en un mois ».

« En comparaison de la souffrance physique infligée aux Musulmans par les Chrétiens et par leurs propres dirigeants, on peut dire que les Juifs leur en ont peu infligé. La réelle Naqba infligée par Israël est l'humiliation catastrophique et le coup insupportable porté à la fierté arabe et islamique, défaite par la main d'un ennemi indigne à leurs yeux. Les Arabes essaient de récupérer cette fierté en imaginant une conspiration mondiale dirigée contre eux ».

« C'est à l'Occident qu'il incombe de détecter leurs méthodes et d'exercer des pressions sur ces apologistes prétendant que ces violentes aspirations n'existent pas ou n'existent seulement qu'en réponse à l'agression israélienne. Si l'Occident ne commence pas à défier verbalement des Musulmans et des Arabes le long de ces lignes de front, il sera de plus en plus vulnérable. Beaucoup de personnes ont des difficultés à le dire explicitement parce qu'ils craignent d'être qualifiés de racistes. «Je ne suis pas raciste» semblent-ils dire «Je ne pense pas que les Arabes soient stupides au point de croire pouvoir conquérir le monde entier». Ces démopathes ne croient pourtant pas véritablement que les Arabes changeront et renonceront à leur ambition de détruire Israël et d'imposer la sharia au monde, aussi prétendent-ils que les Arabes ont déjà renoncé à poursuivre des buts si inhumains ».

Le Retour de l'Islam Apocalyptique après 1400 (1979 CE)

« Dans les années 1980, le discours apocalyptique musulman a pris une nouvelle tournure. Si précédemment il était très conservateur, compilant sur le sujet des traditionnelles hadiths, il emprunte désormais des idées et des techniques au monde Occidental - en particulier au millénarisme protestant - incluant une utilisation plus sophistiquée des moyens de communication, tels que brochures et cassettes de sermons. Le Jihadisme a également repris des thèmes occidentaux, tels que les soucoupes volantes ou des textes bibliques, en plus du Coran et des hadith ».

« Il faut souligner que l'approche de la fin du second millénaire de l'ère Chrétienne a influencé le monde musulman : la version musulmane traditionnelle de l'Antéchrist, le Dajjal, devait arriver en 2000. Il s'agissait d'un Juif qui contrôlerait la plus grande partie du monde selon les procédures décrites dans les Protocoles des Sages de Sion. En 2000, il était prévu qu'il prenne d'assaut Sharif Al-Haram et piétine la mosquée d'Al Aqsa. Une guerre apocalyptique suivrait, au cours de laquelle le Dajjal conduirait l'Occident et Israël contre les Musulmans. En lisant attentivement les descriptions dans la presse arabe de la visite de Sharon au Mont du Temple en septembre 2000, on peut noter qu'elles correspondent clairement à cette croyance ».

« L'aspect le plus inquiétant de l'actuelle pensée apocalyptique islamique réside dans toutes ses variantes d'événements cataclysmiques apportant destruction et mort. C'est pourquoi, la plupart des aspects de cette pensée apocalyptique dans le monde arabe - laïc comme religieux - se concentre sur une culture mortifère et sur la figure du martyr tuant au hasard. Ils croient que Dieu attend d'eux la destruction des Juifs, annoncée selon eux par les prophètes hébreux. On le voit, la présente pensée apocalyptique musulmane est loin de soutenir l'affirmation selon laquelle l'Islam est une religion de paix ».

2000: L'Année Tournant

Landes prétend que l'année 2000 fut un tournant. « On peut considérer le deuxième soulèvement palestinien comme l'irruption dans le domaine public du discours apocalyptique islamique qui s'était développé rapidement depuis 1980. Le shahid, le martyr, est devenu une icône centrale. Les Palestiniens ont avec succès transformé Mohammed Al Dura âgé de 12 ans en martyr. Ils en ont fait le saint patron de l'Intifada aussi bien que du Jihad mondial. (Ironiquement, la reconstruction la plus probable de l'affaire d'Al Dura a montré que le cameraman aurait réalisé une mise en scène et - du moins dans la vidéo de la chaîne publique française France2 - ni le garçon ni le père ne sont clairement frappés par des balles.) ».

« Indépendamment de sa source, l'image de Mohammed Al Dura est devenue l'icône d'un discours apocalyptique autour du thème d'une politique de génocide conduite par les Israéliens. Par l'intermédiaire de la chaîne télévisée Al Jazeera - et avec l'acquiescement des Occidentaux - ce battage médiatique d'une guerre apocalyptique a atteint le public arabe à un degré sans précédent, paralysant n'importe quel effort à la modération d'origine officielle ou individuelle ».

« L'urgence apocalyptique croissante, particulièrement enflammée par la seconde Intifada, a provoqué des tueries-suicide à une échelle toujours plus grande, dans des restaurants en Israël, au World Trade Center de New York et maintenant dans plusieurs pays musulmans. Ces criminels ne viennent pas des classes les plus pauvres n'ayant rien à perdre, mais de classes instruites, profondément mécontentes et nourrissant des espoirs millénaristes. A l'instar des Communistes et des Nazis, ils sont, dès le départ, fortement idéologisés dans leurs motivations et traitent la vie humaine - incluant celle de leurs propres membres - avec un mépris absolu ».

Des Intentions génocidaires assumées.

« Sur ce sujet, la rhétorique de l'O.L.P. suit celle de groupes comme le Hamas, plus religieuse. Lorsqu'il s'exprime en arabe, Arafat utilise la langue apocalyptique du martyr et exploite la question de Jérusalem sur le registre théologique. Si nous voulons comprendre pourquoi l'Autorité palestinienne peut tourner ses capacités éducatives et médiatiques vers l'enseignement d'une culture de haine et de mort, sacrifiant leurs enfants au Moloch de l'anti-sionisme, il est intéressant de comprendre la structure apocalyptique de leurs perceptions ».

« Quand les Nazis sont arrivés au pouvoir, ils ont commencé par un lavage de cerveau de la jeunesse allemande avec les théories de la conspiration juive et la promesse que la race aryenne allait gouverner le monde. Beaucoup refusent ce parallèle avec le Jihadisme moderne, soulignant la bien plus grande «efficacité» des Nazis. Cependant, sur ces questions apocalyptiques, le propos n'est pas uniquement de savoir si le projet est réalisable en totalité - les enthousiastes croient aux grands miracles - mais de savoir quelles sont les conséquences des essais pour le mettre en œuvre ; son manque de réalisme importe peu dans ce cas. Plus violent sera le plan, plus dévastateur sera notre échec. De nos jours, les Arabes et les Musulmans sont beaucoup plus francs dans la proclamation de leur intention génocidaire envers les Juifs que les Nazis ne le furent jamais ».

« En attendant, des médias arabes se sont consacrés à la production sophistiquée de matériel apocalyptique, y compris la diffusion de l'antisémitisme le plus virulent, comme des diffamations sanglantes, des reconstitutions des Protocoles, des dessins animés politiques malsains et la proclamation de l'extermination des Juifs comme garantie de salut ».

« Un des aspects les plus inquiétants du développement de ce discours est de constater combien l'Occident l'a encouragé au lieu d'en être choqué. Quand les attentats suicides ont commencé en octobre 2000 - pour venger la mort de Mohammed Al Dura - il y a eu des manifestations pro-palestiniennes en Europe. Certains manifestants ont érigé des mannequins légèrement vêtus portant de prétendues ceintures explosives. On doit s'interroger sérieusement sur la moralité et la santé mentale de ceux qui glorifient ces actes. Il est suicidaire d'approuver de tels actes apocalyptiques violents, car cela revient à légitimer l'idéologie qui les fonde ».

« Tout aussi autodestructrice fut l'empathie libérale largement exprimée vis-à-vis du «désespoir palestinien». «Quel choix ont-ils ?» a-t-on entendu dire. L'échec tragique de 2000 - particulièrement à gauche - fut le stupéfiant silence devant le rejet aberrant d'Arafat d'une offre de paix que l'histoire humaine retiendra malgré lui ».

L'élan du Discours

Landes considère que nous devons être sensibles au développement croissant du discours apocalyptique. « Il est habituel de dire que le Jihadisme est une forme extrémiste, marginale de l'Islam. Pour tenter de comprendre son rôle dans l'actualité, nous devons l'entendre en termes de dynamique apocalyptique : des mouvements millénaristes couronnés de succès - comme les Nazis - et s'étendant depuis les périphéries vers leur centre. Toutes les cultures sont vulnérables face aux messages apocalyptiques, ainsi en est-il du monde arabe désorienté et obsédé par la théorie de la conspiration ; la technologie amplifie énormément l'impact de tels messages. Au lieu de ne toucher que des aires locales, ils peuvent très rapidement atteindre une inquiétante masse des gens ».

« Une fois qu'une telle masse est constituée, ses leaders utilisent la rhétorique apocalyptique, comme l'Autorité palestinienne le fait. Ainsi, ce discours public devient prédominant. Celui qui n'est pas d'accord est sur la défensive et préfère se tenir tranquille ».

Interrogé sur les perspectives d'avenir, Landes explique : « au moins un milliard de Musulmans sont attirés par un scénario millénariste islamique selon lequel ils s'empareront du monde. L'énorme majorité n'est pas encore acquise à la démarche apocalyptique, mais il est fort possible que des Arabes et des Musulmans puissent, partout dans le monde, être balayés par une fièvre d'espoir apocalyptique et de violence. Un tel scénario peut nous sembler ridicule puisque le millénaire ne vient jamais en réalité, mais dans le registre des croyances millénaristes, les conséquences fortuites jouent un rôle principal. Plus le scénario apocalyptique se veut violent et actif, plus ses conséquences peuvent être destructrices, peu importe que ses objectifs paraissent pas ou peu réalistes ».

« L'Occident ne peut pas se permettre d'écarter ces fantaisies parce qu'elles nous semblent peu probables. Nous devons écouter ce que le Jihadistes disent et particulièrement ce qu'ils se disent les uns aux autres. L'Occident doit arrêter d'encourager les penseurs apocalyptiques en feignant d'y voir simplement un ressentiment dû à l'occupation israélienne ou à l'impérialisme américain. Les Jihadistes n'entendent pas notre lancinante autocritique comme un encouragement à la modération mais au contraire, comme une invitation à plus de violence ».

« Surtout, l'Occident doit cesser de permettre et d'encourager ce discours démopathique qui est aussi destructeur pour ceux qui l'utilisent que pour le reste du monde. Nous devons renforcer les Arabes et les Musulmans qui craignent aussi ces forces épouvantables et désirent vivre en paix avec leurs voisins. L'Occident doit cesser d'être en proie à l'anti-sionisme démopathique, il doit identifier les réels modérés dans tous les champs culturels et religieux. Cela doit être fait rapidement, car l'Occident perd chaque jour plus de terrain et les conséquences de son échec seront terribles ».

Entretien par Manfred Gerstenfeld
Traduit de l'anglais par Barbara Lefebvre
* * *
Notes

1. Norman Cohn, Warrant for Genocide (Harper & Row, New York, 1967).
2. Aviezer Ravitsky, Messianism, Zionism, and Jewish Religious Radicalism (Chicago U. Press, Chicago, 1995).
3. David Cook, Studies in Muslim Apocalyptic (Darwin Press, Princeton, 2002).
4. Cook does not treat this tradition in his book. See Yohanan Friedman, Prophecy Continuous (University of California Press, 1989).
5. See Fouad Ajami, The Vanished Imam (Cornell U. Press, Ithaca, 1987).
6. www.frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=11062.
* * *
Richard Landes est un médiéviste enseignant au département d'histoire à l'Université de Boston. Il est spécialiste des origines de la société européenne au tournant du premier millénaire. Il a obtenu son B.A. à l'Université de Harvard et son P.H.D. à l'Université Princeton. Il a également étudié à l'Ecole Normale Supérieure de Paris. Le Docteur Landes a publié divers ouvrages, ainsi qu'édité plusieurs volumes dont une Encyclopédie de Millénarisme et des Mouvements Millénaristes (Routledge 2000). Il achève actuellement un volume sur ce thème, intitulé Le Ciel sur la Terre : les Variétés d'Expériences Millénaristes (Cambridge University Press), dont le dernier chapitre traitera du Jihad mondial.
*****
Dore Gold and Manfred Gerstenfeld, Co-Publishers. Zvi R. Marom, Editor. Joel Fishman and Chaya Herskovic, Associate Editors. Jerusalem Center for Public Affairs, 13 Tel-Hai St., Jerusalem, Israel; Tel. 972-2-561-9281, Fax. 972-2-561-9112, Email: jcpa@netvision.net.il. In U.S.A.: Center for Jewish Community Studies, 1616 Walnut St., Suite 1005, Philadelphia, PA 19103-5313; Tel. (215) 772-0564, Fax. (215) 772-0566. ©️ Copyright. All rights reserved. ISSN: 1565-3676.

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:32

Citation :
Un enfant de la révolution prend le commandement: les démons d’Ahmadinejad

Posté le Vendredi 28 avril 2006 @ 19:32:57 par Marianne


Article séminal. L’auteur nous fait descendre jusqu’aux racines mythologiques de la religiosité chiite iranienne, qui ont nourri, durant des siècles, l’arbre majestueux d’une croyance millénaire, pieuse et inoffensive jusqu’à l’irradiation khomeynienne des années 1980. Depuis lors, des mutations néfastes l'ont affecté et ont donné naissance à des malformations doctrinales et comportementales monstrueuses, dont sont atteints des millions d’individus fanatisés, qui constituent une menace pour le Moyen-Orient, voire pour le monde entier. Il est à souhaiter que cette lecture décapante nous amène à cesser de juger du monde oriental, et de préjuger de ses comportements et de ses actes, en Occidentaux que nous sommes.


Un formidable réacteur de haine et de fanatisme est sur le point d’exploser dans une centrale nucléaire iranienne de guerre terroriste.Des savants fous vont déclencher une réaction en chaîne qu’ils ne parviendront plus à maîtriser quand elle aura atteint un point de non-retour. Il est urgent de les empêcher, par tous les moyens, de causer un Tchernobyl terroriste d’une puissance dévastatrice inimaginable. Nous aurions tort de nous croire hors d’atteinte : les miasmes de l’explosion se répandront dans tous les points du globe. A lire, à méditer et à diffuser largement.

Menahem Macina.

Durant la guerre Iran-Iraq, l'Ayatollah Khomeyni importa de Taiwan 500.000 petites clés en plastique. Ces breloques visaient à inspirer. Après l'invasion iraqienne de l'Iran, en septembre 1980, il était vite devenu clair que les forces iraniennes n'étaient pas un adversaire capable de se mesurer à l'armée de métier, professionnelle et bien armée, de Saddam Hussein.

Pour compenser ce désavantage, Khomeiny envoya au front des enfants iraniens, dont certains n'avaient pas plus de 12 ans. Constitués en unité militaire, ils traversaient des champs de mines en direction de l'ennemi, se frayant un chemin avec leur corps. Avant chaque mission, chaque enfant avait, à son cou, une clé taiwanaise censée lui ouvrir les portes du paradis.

A un certain stade, cependant, le bain de sang terrestre devint un problème. « Dans le passé », écrivait le quotidien iranien semi-officiel, Ettelaat, alors que la guerre faisait rage, « nous avions des volontaires enfants, âgés de 14, 15 et 16 ans. Ils entraient dans les champs de mines. Leurs yeux ne voyaient rien. Leurs oreilles n’entendaient rien. Puis, quelques instants plus tard, on voyait des nuages de poussière. Quand la poussière se dissipait, on ne voyait plus rien d’eux. Eparpillés partout alentour, gisaient des déchets de chair brûlée et des morceaux d’os ». Ettelaat rassurait ses lecteurs : on éviterait de telles scènes dorénavant. « Avant de pénétrer dans les champs de mines, les enfants s’enveloppent (désormais) dans des couvertures et se roulent sur le sol, de manière à ce que les parties de leur corps restent ensemble après l’explosion des mines et que l’on puisse les inhumer dans des tombes. »

Ces enfants qui roulaient vers leur mort faisaient partie des Basiji, un mouvement de masse créé par Khomeiny en 1979, et devenu paramilitaire après le début de la guerre pour renforcer l’armée assiégée. La Basij Mostazafan – ou "mobilisation des opprimés" – était essentiellement une milice de volontaires, dont la plupart des membres n’avaient pas 18 ans. Ils marchaient, par milliers et avec enthousiasme, vers leur propre destruction. « Les jeunes déminaient avec leur corps », rappelait, en 2002, au journal allemand, Frankfurter Allgemeine, un ancien combattant de la guerre Iran-Iraq. « Parfois, on aurait dit une course. Même sans les ordres du chef, chacun voulait être le premier. »

Le sacrifice des Basiji était effroyable. Et pourtant, aujourd’hui, il est la source non d’une honte nationale, mais d’une fierté grandissante. Depuis la fin des hostilités avec l’Iraq, en 1988, les Basiji ont vu croître leur nombre et leur influence.

Ils ont été organisés, avant tout, en brigade des mœurs, pour faire respecter la loi religieuse en Iran, et leurs "unités spéciales" d’élite ont été utilisées comme troupes de choc contre les forces antigouvernementales. En 1999 et 2003, par exemple, les Basiji ont eu pour rôle de réprimer l’agitation estudiantine. Et, l’année dernière, ils formaient le puissant noyau de la base politique qui a propulsé à la présidence Mahmoud Ahmadinejad, qui, selon la rumeur, a été instructeur du Basij durant la guerre Iran-Iraq.

Ahmadinejad savoure son alliance avec les Basiji. Il apparaît régulièrement en public avec l’écharpe Basij noire et blanche, et, dans ses discours, ne cesse de louer la "culture Basij" et le "pouvoir Basij", avec lesquels, dit-il,

« L’Iran, aujourd’hui, fait sentir sa présence sur la scène internationale et diplomatique ».

Le fait que la suprématie de Ahmadinejad s’appuie sur les Basiji, indique que la Révolution iranienne, initiée il y a près de trois décennies, est entrée dans une phase nouvelle et inquiétante. Une jeune génération d’Iraniens, dont la conception du monde s’est formée dans les atrocités de la guerre Iran-Iraq, a accédé au pouvoir et fait preuve d’une approche idéologique plus fervente de la politique que ses prédécesseurs. Les enfants de la Révolution sont devenus ses dirigeants, à présent.

En 1980, l’Ayattolah Khomeiny appela l’invasion iraqienne une « bénédiction divine », parce que la guerre lui fournissait l’opportunité parfaite d’islamiser et la société iranienne et les institutions de l’Etat iranien. Tandis que les troupes de Saddam envahissaient l’Iran, Les Gardiens de la Révolution, qui lui étaient fanatiquement dévoués, se lançaient rapidement dans la mobilisation et la préparation de leurs forces aériennes et maritimes. Dans le même temps, le régime accélérait la transformation des Basiji en une milice populaire.

Alors que les Gardiens de la Révolution étaient des soldats adultes entraînés de manière professionnelle, la milice Basiji était essentiellement composée de garçons âgés de 12 à 17 ans et d’hommes de plus de 45 ans. Leur formation ne durait que quelques semaines et portait davantage sur la théologie que sur les armes et la stratégie. La plupart des Basiji venaient de la campagne et étaient souvent illettrés. Un fois leur entraînement achevé, chacun d’entre eux recevait un bandeau rouge sang qui le désignait comme un VOLONTAIRE POUR LE MARTYRE. Selon l’ouvrage de Sepehr Zabih, The Iranian Military in Revolution and War [L’armée iranienne dans la Révolution et la Guerre], ces volontaires constituaient près d’un tiers de l’armée iranienne, et la majeure partie de son infanterie.

La principale stratégie utilisée par les Basiji était celle de l’attaque en vagues humaines, au cours de laquelle des enfants et des adolescents à peine armés avançaient continuellement vers l’ennemi en rangs parfaitement alignés. Peu importait qu’ils tombent sous le feu de l’ennemi ou fassent exploser des mines avec leur corps : l’important était que les Basiji continuent à progresser par-dessus les restes déchiquetés et mutilés de leurs camarades tués, allant au-devant de la mort, vague après vague. Quand une brèche avait été ouverte dans les lignes iraqiennes, les commandants iraniens envoyaient leurs troupes des Gardiens de la Révolution les plus valeureux et les plus expérimentés.

Cette méthode avait un coefficient de réussite indéniable. « Il arrivaient vers nos positions en hordes énormes en faisant tournoyer leurs poings », se plaignait un officier iraqien, durant l’été 1982. « Vous pouviez abattre la première vague, puis la seconde. Mais à un certain stade, les cadavres s’entassent devant vous, et tout ce que vous pouvez faire, c’est hurler et jeter votre arme. Ce sont des êtres humains, après tout ! » A l’été de 1983, quelque 450.000 Basiji avaient été envoyés au front. Au bout de trois mois, ceux qui avaient survécu à ces opérations étaient renvoyés à leurs écoles et à leurs lieux de travail.

Mais trois mois, c’est long, quand on est au front. En 1982, au cours de la reconquête de la ville de Khorramshahr, 10.000 Iraniens périrent. A la suite de l’"opération Kheiber", en février 1984, les cadavres de quelque 20.000 tués iraniens jonchaient le champ de bataille. L’offensive de "Karbala Quatre", en 1986, coûta la vie à plus de 10.000 Iraniens. On dit qu’en tout, quelque 100.000 hommes et enfants ont été tués au cours des opérations Basiji. Pourquoi les Basiji étaient-ils volontaires pour une telle mission ?

La plupart d’entre eux étaient recrutés par des membres des Gardiens de la Révolution, qui commandaient les Basiji. Ces "éducateurs spéciaux" parcouraient les écoles et sélectionnaient leurs martyrs, parmi les participants aux exercices paramilitaires, auxquels les jeunes Iraniens étaient tenus de prendre part. Des films de propagande – comme le film de télévision réalisé en 1986 et intitulé A Contribution to the War [Une contribution à la guerre] célébraient cette alliance entre les étudiants et le régime, et sapaient l’autorité des parents qui tentaient de sauver la vie de leurs enfants. (A l’époque, la loi iranienne permettait aux enfants de s’engager, même contre le gré de leurs parents.) D’ailleurs, quelques parents se laissaient séduire par les avantages offerts. Lors d’une campagne appelée "Offrez un enfant à l’imam", toute famille qui avait perdu un enfant sur le champ de bataille se voyait offrir un crédit sans intérêt et d’autres généreuses allocations. De plus, l’enrôlement dans le corps des Basiji donnait au plus pauvre d’entre les pauvres une chance de promotion sociale.

Pourtant d’autres étaient contraints au "volontariat". En 1982, l’hebdomadaire allemand, Der Spiegel, présentait le cas d’un garçon de 12 ans, du nom de Hossein, qui fut enrôlé dans les Basiji, bien qu’il fût atteint de la poliomyélite :

Un jour, quelques imams inconnus passèrent dans le village. Ils convoquèrent toute la population sur la place qui faisait face au poste de police, et ils annoncèrent qu’ils apportaient de bonnes nouvelles de la part de l’imam Khomeiny : l’Armée Islamique d’Iran avait été choisie pour libérer la ville sainte d’Al Quds – Jérusalem – du joug des infidèles […] Le mollah local avait décidé que chaque famille ayant des enfants devrait fournir un soldat de Dieu. Comme Hossein était le moins utile à sa famille et que, du fait de son infirmité, il ne pouvait de toute façon pas s’attendre à beaucoup de bonheur dans cette vie, son père le choisit pour représenter la famille dans le combat contre les démons d’infidèles.

Des 20 enfants qui partirent à la guerre avec Hossein, seuls lui et deux autres survécurent.

Mais, si de telles méthodes peuvent jeter quelque lumière sur les raisons de leur engagement, elles n’expliquent pas la ferveur avec laquelle ils se précipitaient vers leur propre destruction. Seule la nature particulière de l’islam de la Révolution iranienne peut permettre d’élucider ce phénomène.

Au début de la guerre, les mollahs qui dirigeaient l’Iran n’envoyaient pas des êtres humains dans les champs de mines, mais des animaux : ânes, chevaux et chiens. Mais cette tactique s’avéra inutile : « Après la désintégration de quelques ânes, les autres s’enfuyaient terrorisés », relate Mostafa Arki dans son livre, Eight Years of War in the Middle East [Huit ans de guerre au Moyen-Orient]. Les ânes réagissaient normalement, car la peur de la mort est naturelle. Les Basiji, par contre, marchaient à la mort sans peur et sans plainte. Les curieux slogans qu’ils chantaient en arrivant sur le champ de bataille sont dignes d’attention ; « Contre les Yazid de notre temps ! » ; « La caravane de Hussein est en route ! » ; « Un nouveau Karbala nous attend ! ».

Yazid, Hussein, Karbala – ces mots sont tous des références au mythe fondateur de l’islam chiite. A la fin du septième siècle, l’islam était divisé entre ceux qui étaient fidèles au calife Yazid – les prédécesseurs de l’islam sunnite – et les fondateurs de l’islam chiite, qui croyaient que l’imam Hussein, petit-fils du prophète Muhammad, devait gouverner les musulmans. En 680, Hussein prit la tête d’une révolte contre le calife "illégitime", mais il fut trahi. Dans la plaine de Karbala, le dixième jour du mois de Muharram, les troupes de Yazid attaquèrent Hussein et sa suite et les mirent à mort. Le cadavre de Hussein portait les traces de 33 trous de lance et de 34 coups d’épée.

Après avoir été décapité, son corps fut piétiné par des chevaux. Depuis lors, le martyre de Hussein a constitué le cœur de la théologie chiite, et la Célébration de la Hashura, qui commémore sa mort est le jour le plus sacré du chiisme. En cette occasion, les hommes se frappent avec leurs poings, ou se flagellent avec des chaînes de fer pour s’identifier aux souffrances de Hussein. Au fil des siècles, le rituel était devenu odieusement violent. Dans son étude intitulée Crowds and Power [Foules et Pouvoir], Elias Canetti nous rapporte un récit de première main sur la fête de la Ashura, telle qu’elle avait lieu au milieu du dix-neuvième siècle, à Téhéran :

500.000 personnes, sous l’emprise du délire, couvrent leur tête de cendres et se frappent le front contre le sol. Ils désirent s’infliger volontairement des tourments : se suicider en masse, se mutiler avec raffinement […] Des centaines d’hommes en tunique blanche s’avancent, le visage levé vers le ciel avec une expression extatique. Certains d’entre eux seront morts ce soir, beaucoup seront estropiés et mutilés, et les tuniques blanches, devenues rouges seront leur linceul […] Il n’y a pas de plus beau destin que de mourir le jour de la Célébration de la Ashura. Les portes des huit Paradis sont grand ouvertes pour les saints et tous ceux qui s’efforcent de s’y engouffrer.

De tels excès sanglants sont interdits dans l’Iran contemporain, mais, au cours de la Guerre Iran-Iraq, Khomeiny s’est emparé de l’essence de ce rituel pour en faire un acte symbolique et le revêtir d’un contenu politique. Il prit la ferveur intérieure et la canalisa vers l’ennemi extérieur. Il transforma la lamentation passive en une opposition active. Il fit de la bataille de Karbala le prototype de toute lutte contre la tyrannie. De fait, cette technique a été utilisée durant les manifestations politiques de 1978, où de nombreux manifestants iraniens portaient des linceuls pour lier la bataille de 680 à la lutte d’alors contre le Shah. Dans la guerre contre l’Iraq, une plus grande signification était attribuée à Karbala : d’un côté, l’ignoble Yazid, qui revêtait maintenant la forme de Saddam Hussein ; de l’autre, le petit-fils du Prophète, Hussein, représentant ceux qui souffrent et pour lesquels le temps de la vengeance chiite est finalement venu.


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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:33

Citation :
Par la suite, le pouvoir de ce récit fut renforcé par le tour théologique que Khomeiny lui imprima. Selon Khomeiny, la vie est sans valeur et la mort est le début de la véritable existence. « Le monde naturel », expliquait-il en octobre 1980, « est le plus bas élément, le rebut de la création ». Ce qui est décisif, c’est l’au-delà : Le « monde divin, qui est éternel ». Ce monde-là est accessible aux martyrs. Leur mort n’en est pas une, c’est seulement le transfert de ce monde dans celui de l’au-delà, où ils vivront éternellement et dans la gloire. Que le guerrier gagne la bataille, ou qu’il la perde en mourant en martyr, dans les deux cas, sa victoire est garantie, soit dans ce monde matériel, soit dans le monde spirituel.


Cette attitude avait une implication mortelle pour les Basiji : qu’ils survivent ou non était hors de propos. Même l’utilité stratégique de leur sacrifice importait peu. Les victoires militaires sont secondaires, expliquait Khomeiny, en septembre 1980. Le Basiji doit « comprendre qu’il est un 'soldat de Dieu', pour qui ce n’est pas tant le résultat du conflit que la part qu’on y prend, qui apporte plénitude et satisfaction » Le dégoût de Khomeiny pour la vie aurait-il pu avoir autant d’effet, dans la guerre contre l’Iraq sans le mythe de Karbala ? Probablement pas. C’est avec le mot de Karbala sur les lèvres que les Basiji entrèrent dans la bataille avec exultation.

Pour ceux dont le courage faiblissait pourtant en face de la mort, le régime monta un spectacle. Un mystérieux cavalier chevauchant un magnifique destrier allait apparaître soudain sur les lignes de front. Son visage – recouvert de phosphore – allait resplendir. Son costume était celui d’un prince médiéval. Reza Behrouzi, un enfant-soldat, dont le récit a été rapporté, en 1985, par l’écrivain français, Freidoune Sehabjam, racontait que les soldats réagissaient avec un mélange de terreur et de ravissement.

Tout le monde voulait courir au devant du cavalier. Mais il les tenait à distance. « Ne venez pas vers moi ! », criait-il, « Menez le combat contre les infidèles ! […] Vengez la mort de notre Imam Hussein et terrassez la descendance de Yazid ! » Et comme la silhouette disparaissait, les soldats s’écriaient en pleurant : « Oh, Imam Zaman, où êtes-vous ? » Ils tombaient à genoux, priaient et se lamentaient. Quand elle se manifestait à nouveau, ils se redressaient comme un seul homme. Ceux dont les forces n’étaient pas encore épuisées fonçaient sur les lignes ennemies.

La mystérieuse apparition, capable de déclencher de telles émotions, est l’"imam caché", un personnage mythique qui influence la pensée et l’action d’Ahmadinejad jusqu’à aujourd’hui. Les chiites appellent "imams" tous les descendants mâles du prophète Muhammad et leur attribuent un statut quasi divin. Hussein, qui fut tué par Yazid à Karbala, était le troisième Imam. Son fils et son petit-fils étaient les quatrième et cinquième. A la fin de cette lignée, il y a le "Douzième Imam", dont le nom est Muhammad. Certains le nomment le Mahdi ("celui qui est guidé par Dieu"), tandis que d’autres disent imam Zaman (sahib-e zaman, "le maître du temps"). Il naquit en 869, et était le fils unique du onzième Imam. En 874, il disparut sans laisser de trace, causant ainsi l’extinction de la lignée.

Toutefois, selon la mythologie chiite, le Douzième Imam a survécu. Les chiites croient qu’il s’est seulement dérobé à la vue du public, à l’âge de cinq ans, et qu’il émergera, tôt ou tard, de son "occultation", pour délivrer le monde du mal.

Ecrivant au début des années 80, V. S. Naipaul a montré à quel point la croyance en la venue du messie chiite est profondément enracinée dans la population iranienne. Dans son livre, Among the Believers: An Islamic Journey [Au milieu des croyants : un voyage islamique], il racontait avoir vu, dans la Téhéran d’après la Révolution, des posters aux motifs similaires à ceux de la Chine maoïste : par exemple, des foules avec des fusils et des mitraillettes, brandis comme en guise d’accueil. Les posters arboraient toujours la même phrase : DOUZIEME IMAM, NOUS T’ATTENDONS. Naipaul écrit qu’il pouvait comprendre intellectuellement la vénération envers Khomeiny. « Mais il était plus difficile de comprendre l’idée de la révolution comme quelque chose de plus, comme une offrande au Douzième Imam, l’homme qui avait disparu […] et restait "occulté". Selon la tradition chiite, un pouvoir islamique légitime ne peut s’établir qu’après la réapparition du Douzième Imam. D’ici là, les chiites n’ont qu’à attendre, à supporter en paix un pouvoir illégitime, et à se remémorer, avec tristesse, Hussein, le petit-fils du Prophète. Mais Khomeiny n’avait pas l’intention d’attendre. Il revêtit le mythe d’un sens entièrement nouveau : le Douzième Imam ne surgirait que quand les croyants auraient vaincu le mal. Pour hâter le retour du Mahdi, les musulmans devaient secouer leur torpeur et combattre. Cet activisme a davantage de choses en commun avec l’idée révolutionnaire des Frères Musulmans d’Egypte, qu’avec le chiisme. Khomeiny s’était familiarisé avec les textes des Frères Musulmans depuis les années trente, à savoir : que les réalisations de la modernité ont remplacé la providence divine par le libre arbitre individuel, la foi aveugle par le doute, et la morale austère de la charia par les plaisirs des sens. Selon la légende, Yazid était l’incarnation de tout ce qui est interdit. Il buvait du vin, prenait plaisir à écouter de la musique et des chansons, et jouait avec des chiens et des singes. Et n’était-ce pas précisément le cas de Saddam ? Dans la guerre contre l’Iraq, le "mal" était clairement défini, et vaincre le mal était la condition préalable pour hâter le retour du Douzième Imam bien-aimé. Lorsqu’il se donna à voir durant quelques minutes, caracolant sur sa monture, la volonté de mourir en martyr s’accrut considérablement.

C’est cette culture qui a nourri la conception du monde de Mahmoud Ahmadinejad. Né hors de Téhéran, en 1956, fils d’un forgeron, il acquit une formation d’ingénieur civil, et durant la Guerre Iran-Iraq, il s’agrégea aux Gardiens de la Révolution. Sa biographie demeure étrangement elliptique. A-t-il joué un rôle dans la prise de contrôle de l’Ambassade des Etats-Unis, en 1979 ? Qu’a-t-il fait, au juste, durant la guerre ? Nous n’avons aucune réponse claire à ces questions. Son site présidentiel dit simplement qu’il a été « en service actif en tant que volontaire Basiji jusqu’à la fin de la sainte défense [la guerre contre l’Iraq], et qu’il a servi comme Ingénieur de combat dans différentes sphères de responsabilité ».

Nous savons qu’après la fin de la guerre, il a été gouverneur de la Province d’Ardebil, et organisateur de Ansar-e Hezbollah, un groupe radical de vigilance composé d’islamistes fondamentalistes, connu sous le nom de Abadgaran-e Iran-e Islami, ou Promoteurs d’un Iran islamique. C’est dans ce rôle qu’il se tailla la réputation – et la popularité - d’un dirigeant rigide attelé à défaire les réformes libérales du président d’alors, Muhammad Khatami. Ahmadinejad se positionna en dirigeant d’une "seconde révolution" en vue d’éradiquer de la société iranienne la corruption et les influences occidentales. Les Basiji, dont le nombre s’était extrêmement accru depuis la fin de la Guerre Iran-Iraq, l’adoptèrent. Recrutés dans les couches les plus pauvres et les plus conservatrices de la population, les Basiji sont sous la direction du Guide Suprême et successeur de Khomeiny, Ali Khameiny, auquel ils ont juré une loyauté absolue. Durant la course à la présidence d’Ahmadinejad, en 2005, les millions de Basiji de toutes les villes, faubourgs et mosquées d’Iran, devinrent les artisans non officiels de sa campagne.

Depuis que Ahmadinejad est devenu président, l’influence des Basiji a grandi. En novembre, le nouveau président inaugurait la "semaine Basiji" annuelle, qui commémore les martyrs de la Guerre Iran-Iraq. Selon un rapport publié par Kayan, une publication fidèle à Khameiny, quelque neuf millions de Basiji – soit 12% de la population iranienne – se sont rassemblés pour une manifestation en faveur de la plateforme antilibérale de Ahmadinejad. L’article affirmait que « les manifestants form[aie]nt une chaîne humaine de quelque 8.700 km de long […] Rien qu’à Téhéran, 1.250.000 personnes se sont rassemblées ».

Fin juillet 2005, le mouvement Basiji annonçait qu’il projetait d’accroître le nombre de ses membres, qui passerait de 10 à 15 millions vers 2010. On estime que les unités d’élite spéciales comptent pour l’instant quelque 150.000 membres. Les Basiji ont donc reçu de nouveaux pouvoirs dans leur fonction en tant que département non officiel de la police. Ce que cela implique en pratique est devenu clair en février 2006, quand les Basiji ont attaqué le chef du syndicat des conducteurs d’autobus, Massoud Osanlou. Ils l’ont retenu prisonnier dans son appartement et lui ont coupé l’extrémité de la langue pour le convaincre de se taire. Aucun Basiji ne doit craindre d’être poursuivi en justice pour de telles méthodes terroristes.

Du fait que l’idéologie et l’influence des Basiji bénéficient d’un renouveau sous la présidence d’Ahmadinejad, la foi du mouvement dans les vertus de l’immolation violente de soi-même reste intacte. Il n’y a pas, en Iran, de "commission de vérité" pour enquêter sur le suicide collectif planifié par l’Etat, qui eut lieu de 1980 à 1988. Par contre, on enseigne à tous les Iraniens, depuis l’enfance, les vertus du martyre. A l’évidence, beaucoup d’entre eux rejettent les enseignements Basiji. Néanmoins, chacun connaît le nom de Hossein Fahmideh, un enfant de 13 ans, qui, durant la guerre, se fit exploser devant un char iraqien. Son image suit les Iraniens tout au long de la journée, que ce soit sur des timbres postaux ou sur l’argent. Si vous exposez un billet de 500 rials à la lumière, c’est le visage de cet enfant que vous verrez en filigrane. L’immolation volontaire de Fahmideh est présentée, dans la presse iranienne, comme un modèle de foi profonde. Il a été le thème à la fois d’un film d’animation et d’un épisode d’une série télévisée, "Les enfants du Paradis". Pour symboliser leur volonté de mourir pour la Révolution, les groupes Basiji portent un linceul blanc par-dessus leur uniforme dans les manifestations publiques.

Au cours de la Fête de la Ashura de cette année, on a emmené les écoliers en excursion dans un "Cimetière de Martyrs". Le New York Times relatait : « Ils portent autour de la tête des bandeaux sur lesquels est dessiné le nom de Hussein, et marchent sous des bannières où l’on peut lire : "Se souvenir des Martyrs, aujourd’hui, est aussi important que de devenir un Martyr", et "La nation qui considère le Martyre comme un bonheur sera toujours Victorieuse" ». Depuis 2004, la mobilisation des Iraniens dans des brigades-suicide s’est intensifiée, et elle inclut un entraînement des recrues pour des missions à l’étranger. C’est ainsi qu’a été créée une unité spéciale qui porte le nom de "Commando des Martyrs Volontaires. « Selon ses statistiques, cette force a recruté jusqu’ici quelque 52.000 Iraniens pour la cause du suicide. Son objectif est de former une "unité du martyre" dans chaque province iranienne.

Le culte Basiji de l’autodestruction serait terrifiant dans n’importe quel pays. Mais dans le contexte du programme nucléaire iranien, son obsession du martyre équivaut à un détonateur allumé. Actuellement, les Basiji ne sont pas envoyés dans le désert, mais plutôt dans les laboratoires. Les étudiants Basiji sont encouragés à s’inscrire dans des disciplines techniques et scientifiques. Selon un porte-parole des Gardiens de la Révolution, l’objectif est d’utiliser le "facteur technique" pour accroître la "sécurité nationale".

Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Prenons en compte le fait que, en décembre 2001, l’ancien président iranien, Hashemi Rafsanjani, expliquait que « l’utilisation ne serait-ce que d’une seule bombe contre Israël y détruirait tout ». Par contre, si Israël répliquait avec ses propres armes nucléaires, cela « ne causerait des dégâts qu’au monde islamique. Il n’est donc pas déraisonnable d’envisager une telle éventualité. » Rafsanjani énonçait ainsi une macabre analyse de pertes et profits. Il pourrait être impossible de détruire Israël sans subir des représailles. Mais, le niveau des dommages qu’Israël pourrait infliger à l’islam est supportable – il ne ferait qu’ajouter environ 100.000 martyrs de plus pour l’Islam.

Pourtant, Rafsanjani fait partie de l’aile modérée de la Révolution iranienne ; il croit que tout conflit doit avoir un résultat "qui en vaille la peine". Au contraire, Ahmadinejad est prédisposé aux perspectives apocalyptiques. Dans l’une de ses premières interviews, après son élection à la présidence, il déclarait avec enthousiasme : « Y a-t-il un art plus magnifique, plus divin, plus éternel que celui de la mort d’un martyr ? » En septembre 2005, il concluait son premier discours à la tribune des Nations Unies en implorant Dieu d’opérer le retour du Douzième Imam. Il finance un institut de recherche à Téhéran, dont le seul but est d’étudier et, si possible, de hâter la venue de l’imam. Il y revenait avec insistance lors d’une conférence de théologie, en novembre 2005 : « La tâche la plus importante de notre Révolution, est de préparer la voie au retour du Douzième Imam ».

Une politique menée en alliance avec une force surnaturelle est nécessairement imprévisible. Pourquoi un président iranien s’engagerait-il dans une politique pragmatique quand son postulat est que, dans trois ou quatre ans, le sauveur apparaîtra ? Si le Messie est sur le point de venir, pourquoi faire des compromis ? C’est pourquoi, jusqu’à maintenant, Ahmadinedjad a mené des politiques de confrontation avec un plaisir évident.

L’histoire des Basiji montre que nous devons nous attendre à des monstruosités de la part du régime iranien. Déjà, ce qui a commencé dans les années 80 par le nettoyage des champs de mines à l’aide de détonateurs humains, s’est répandu dans tout le Moyen-Orient, comme l’illustrent les attentats-suicide à l’explosif qui sont devenus la stratégie préférée des terroristes. Les spectacles motivants dans le désert, avec des acteurs engagés pour jouer le rôle de l’imam caché, ont pris la forme d’une confrontation ouverte entre un président iranien fanatique et le monde occidental. Et le Basiji qui autrefois errait dans le désert, armé seulement d’un simple bâton de marche travaille aujourd’hui comme chimiste dans une usine d’enrichissement d’uranium.

Matthias Kuntzel,
spécialiste en sciences politiques à Hambourg, en Allemagne. Il est l’auteur de Djihad und Judenhass (Djihad et haine des Juifs).

Texte traduit par Macina pour UPJF.org

http://www.occidentalis.com/article.php?sid=3142&thold=0
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:37

Citation :
Dissuader ceux qui sont déjà morts ?

Par Laurent Murawiec

01/06/2006

Article brillant, musclé et audacieux, comme souvent chez cet auteur. On apprend beaucoup de ce texte qui semble être celui d’une causerie. A lire absolument et à diffuser largement. (Menahem Macina)

BESA Center for Strategic Studies Bar ­Ilan University
Radical Islam: Challenge and Response


25 mai 2006

Original anglais (format pdf) : "Deterring those who are already dead ?".

Traduction française : Menahem Macina.


La dissuasion est effective lorsque quelqu’un est authentiquement capable de menacer le centre de gravité de son ennemi : la menace d’infliger des pertes inacceptables, que ce soit dans une rixe de bar ou dans une escalade nucléaire. La logique qui préside à la dissuasion est : cela en vaut-il la peine ? Le rapport coût-bénéfice de l’initiative envisagée est-il tellement négatif qu’il réduirait à néant le capital investi ? La dissuasion est effective lorsque le prix à payer par la partie sur laquelle elle s’exerce excède énormément les bénéfices escomptés. Mais la dissuasion n’atteint son but que si l’ennemi est capable de, ou disposé à entrer dans la même logique. Si les règles du jeu de l’ennemi sont différentes et qu’il raisonne selon d’autres règles, il ne se laissera pas dissuader. Les Philistins ne pouvaient rien faire pour dissuader Samson. Si le calcul est : je donne ma vie terrestre sans valeur en échange du triomphe d’Allah sur la terre et d’une éternité de béatitude, si l’ennemi veut mourir, s’il désire l’apocalypse, rien ne pourra l’en dissuader.

Quand Mahmoud Ahmadinejad était maire de Téhéran, il a proposé avec insistance que les routes principales de Téhéran soient élargies pour que – expliquait-il – le jour de sa réapparition, l’Imam caché, Mohammed ibn Hassan, dont la grande "occultation" a eu lieu en 941 de notre ère puisse fouler des avenues spacieuses [1]. Plus récemment, il déclara au ministre indien des Affaires étrangères : « dans deux ans, tout sera réglé », sur quoi le dignitaire invité se méprit en croyant que l’Iran prévoyait de posséder des armes nucléaires dans un délai de deux ans. Il fut stupéfait d’apprendre plus tard qu’Ahmadinejad avait voulu dire que le Mahdi [2] apparaîtrait dans deux ans, ce qui ferait disparaître tous les problèmes du monde.

A vrai dire, cette attitude n’est pas nouvelle, et elle ne doit pas nous surprendre : les idées religieuses et leurs cousines éloignées, les représentations idéologiques, ne déterminent pas seulement les croyances de ceux qui y croient, mais leurs actions. La vérité est comme envahie par la foi, et la foi, à son tour, façonne la réalité du croyant. La différence entre le religieux et l’idéologie religieuse est la suivante : le croyant religieux admet que la réalité est un donné, alors que le fanatique risque tout sur une pseudo-réalité de ce qui devrait être. Le croyant religieux admet la réalité et s’emploie à l’améliorer, tandis que le fanatique la rejette, refuse tout compromis avec elle et essaie de la détruire pour y substituer sa perception visionnaire.

Pat Moyniham fit un jour cette remarquable réponse à un opposant : « Vous avez le droit à vos opinions, mais pas à vos réalités ». Ahmadinejad vit davantage dans ses croyances que sur notre terre commune. Nous avons la même planète en partage, mais pas les mêmes réalités. Le partage prend la forme de bombes et de balles.

Ahmadinejad veut hâter la réapparition de l’Imam Caché, dont la venue, selon l’apocalyptique islamique traditionnelle, et spécialement shiite, sera le Signe que l’Heure est venue, que la Fin des Temps est proche. La politique d’Ahmadinejad ne peut être appelée "radicale", par opposition à "modérée". Sa politique est apocalyptique et eschatologique. Sa perspective n’est pas terrestre mais vise l’au-delà. Le célèbre Ayatollah Khomeiny disait : « Nous n’avons pas fait une révolution pour faire baisser le prix du melon ». Le rôle du Mahdi, lors de sa réapparition, sera de prendre la tête de la grande guerre finale qui aboutira à l’extermination des Incroyants, à la fin de l’Incroyance et à la complète domination de la loi de Dieu sur toute l’humanité. La Umma [communauté musulmane] s’étendra jusqu’à absorber l’ensemble du monde.

La politique mise en œuvre par la nébuleuse au pouvoir à Téhéran – Ahmadinejad, les Pasdaran, les Basiji [3], le ministère du Renseignement, le Guide Suprême Khamenei – est apocalyptique et millénariste, mais aussi autiste [4]: rien de ce qui, dans le monde, contrevient à leur sens perverti de ce qui est ou devrait être, n’a droit de cité ; inversement, tout ce qui, dans le monde, contredit leurs représentations doit être éradiqué : seules leurs représentations ont le droit d’exister. Dans leur révolte contre l’Ordre du monde, ils sont déterminés à imposer à ce monde un Ordre qui est incompatible avec la plupart des institutions et des gens. Ils sont prêts à détruire un monde qui refuse leur dawa [5] et s’accroche, de manière opiniâtre, à ses conceptions, pour faire prévaloir leurs vues extravagantes.

Le djihad contemporain n’est pas une question de politique (en matière d’"occupation", d’"injustices", de colonialisme, de néocolonialisme, d’impérialisme et de sionisme), mais une question de foi gnostique [6]. Par conséquent, les tentatives de traiter le problème sous l’angle politique ne permettent même pas de percevoir sa nature. L’aspirine, comme la pénicilline, sont une bonne chose, mais elles sont de peu d’utilité pour combattre les maladies de l’esprit. J’insiste sur le fait que je ne dis pas ici que djihadistes sont "cinglés". Je dis qu’ils sont atteints d’une maladie de l’esprit, et cette maladie est la religion politique du Gnosticisme moderne dans sa version islamique.

Faisons un retour en arrière, si vous le voulez bien, sur ce qui s’est passé le 28 septembre 1971, au Caire. Le Premier ministre de Jordanie, Wasfi al Tell, qui était menacé de représailles par le mouvement palestinien, pour ce qu’on a appelé Septembre Noir, en 1970 [7], entre dans le salon de l’Hôtel Sheraton. "Cinq balles, tirées à bout portant, [l’]atteignirent… Il tituba… tomba, touché à mort, parmi les éclats de verre sur le sol de marbre. Tandis qu’il agonisait, l’un des tueurs se pencha sur lui et lapa le sang qui coulait de ses blessures" [8]. La multiplication d’incidents similaires nous indique qu’il ne s’agit pas de ’dommages collatéraux’, ni d’événements fortuits. Ils n’appartiennent pas à la sphère de la politique traditionnelle, ils ressortissent plutôt à un ’ailleurs’ de la géopolitique.

Les soldats tuent. Les terroristes tuent. Le djihad moderne lape le sang. La sacralisation du sang, la profonde admiration pour la sauvagerie, le culte de l’assassinat, l’adoration de la mort, sont inséparables du djihad arabo-musulman contemporain. Assassiner de manière horrible, infliger des souffrances avec joie et de manière sanglante, sont des comportements célébrés et présentés comme des modèles à imiter et des actes exemplaires qui plaisent à Allah. Ce ne sont pas là de purs échos d’une attitude archaïque à l’égard de la mort. J’ai rassemblé, comme peut le faire tout un chacun, des dizaines d’exemples de sacrifices humains infligés par des djihadistes islamistes de tout acabit. Cette pornographie du crime est infinie. Elle va du meurtre gratuit de Léon Klinghoffer [9], jusqu’aux instructions de Mohammed Atta [10] – « Votre couteau doit être bien aiguisé et vous ne devez pas causer de la souffrance à votre animal durant le massacre ». Elle passe aussi par le cimetière du Behesht Zahra, le "Paradis des Fleurs", près de Téhéran, avec sa Fontaine de Sang. Ou encore par ce rapport sur le meurtre d’un intellectuel algérien, le "Dr Hammed Boukhobza, qui fut tué par un groupe de terroristes islamistes dans la ville de Telelly […] ". "On ne se contenta pas de le tuer dans son appartement, mais sa femme et ses enfants, qui voulaient fuir, furent contraints de voir comment on le coupait littéralement en morceaux et lui arrachait lentement les entrailles, alors qu’il respirait encore. Manifestement, les terroristes aimaient voir cette souffrance et voulaient que la famille du supplicié partagent leur plaisir." [11].

L’accumulation de tels actes montre qu’ils ne constituent pas un épiphénomène mais sont au cœur du dessein du djihadiste. Ils sont diffusés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur des chaînes, telle Al Jezira et beaucoup d’autres. On les regarde et les célèbre avec avidité, on organise des projections privées et familiales. Pensons aux photos et aux vidéos d’assassinats, Daniel Pearl, Paul Johnson [12], meurtres en direct destinés à être vus par le public. Une photo, prise le 12 octobre 2000, en est peut-être le pire symbole : un jeune homme montre à une foule palestinienne jubilante ses mains dégoulinantes du sang de deux soldats israéliens assassinés. Il y a une demande publique correspondant à l’offre : des films de meurtres gores sont utilisés comme des repères identitaires. Ils témoignent du triomphe d’une théologie de la mort, une "production de mort", comme avaient coutume de dire les idéologues baathistes (la prétendue distinction entre les nationalistes arabes ou panarabes apparemment ’laïques’, et les structures religieuses, est vide de sens quand il s’agit de vie ou de mort, comme c’est le cas), et une ’industrie de mort’, comme un ouléma saoudien en vue l’appelait fièrement. Il faut entendre le thème chanté d’un chant funèbre hypnotique des Frères Musulmans : Allah ghayatuna/Al Rasul zaimuna/Al Quran dusturuna/Al Jihad sabiluna/Al mawt fi sabil Allah asma amanina/Allah akbar [13]. Ces mots doivent être pris au sérieux, voire littéralement, comme les événements l’ont montré. Hassan al Banna a, à maintes reprises, loué l’"art de la mort" de sa Confrérie (fann al­mawt). C’est un amour de la mort, une pathologie du martyre, ou un nihilisme : lorsqu’une société tout entière s’oriente dans cette direction, cette société est en train de devenir suicidaire. Une société qui entraîne ses jeunes vers le meurtre et la recherche de la mort fait des choix qui mènent à son extinction. « Nous aimons la mort plus que vous aimez la vie ».

Si vous dépréciez et méprisez la vie et qu’à l’inverse, vous concentrez tous vos désirs sur la mort, le passage dévotement désiré vers la vie glorieuse de l’au-delà par la voie de la shahada [martyre], ’troquer’ (comme dit le Coran) sa vie terrestre pour celle de l’au-delà, est beaucoup plus facile, et prendre la vie des autres est une procuration, c’est une obligation, un sacrifice. Le meurtre par suicide tel qu’il est abondamment pratiqué contre Israël, l’Inde et, plus récemment, les Etats-Unis, est causé par cette pathologie collective de l’esprit, l’idéologie religieuse gnostique. Il y a des causes secondaires, combinées, mais elles ne sont que cela, des auxiliaires de l’idéologie.


Dernière édition par Mécréant-LV le 22/5/2008, 00:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:37

Citation :
Les croyants – ici, les djihadistes - sont les Elus : eux et eux seuls, connaissent le dessein de Dieu sur le monde ; ils ont été choisis par Lui pour mener et gagner la Bataille finale et cosmique entre Dieu et Satan, et faire advenir la perfection sur la terre, en l’occurrence, l’extension de la loi et du règne de Dieu, le dar al islam, pour l’humanité tout entière. Qui que ce soit d’autre a tort et est mauvais, jahili, c’est un ennemi que l’on peut et que l’on doit tuer à son gré. La réalité, c’est-à-dire la Création, est irrémédiablement pervertie. Les Parfaits sont "une élite de surhommes immoraux" (Norman Cohn), qui savent ce que la réalité doit ’réellement’ être. Ils ont entrepris de transformer le monde pour qu’il soit conforme à la ’seconde réalité’ qu’eux seuls connaissent, grâce à leur savoir exceptionnel, la gnose. Pour parvenir de A à B, du monde mauvais d’aujourd’hui au monde parfait de demain, des torrents de sang doivent être versés dans un combat exterminateur, le sang de tous ceux dont les actes ou dont l’existence même entrave l’accomplissement de la mission du Mahdi. Grâce à leur condition extraordinaire, les Parfaits sont au-dessus de toutes les lois et règles. Tout ce qu’ils font est voulu et ratifié par Dieu. Leur intention est garante de leurs actes. Eux seuls sont capables de décider de la vie et de la mort. Le pouvoir que cette idéologie confère à ses partisans est exaltant. Ils aiment la mort plus que nous aimons la vie.

Durant cinq cents ans, de 1100 à 1600, l’Europe a été ruinée par des insurrections gnostiques, des Flandres à l’Italie du Nord, de la Bohème à la France : pastoureaux taborites, flagellants, esprits libres, anabaptistes, etc. Le schéma de croyance, décrit ci-dessus était le leur. Ils recrutèrent des centaines de milliers de gens, menacèrent des royaumes et renversèrent des duchés, ils massacrèrent des Juifs, des prêtres et des gens riches, ils créèrent leurs propres ’républiques’ grotesques, sanguinaires et totalitaires.

"Bientôt nous boirons du sang au lieu de vin", affirmaient les chefs de la principale rébellion, "ceux qui n’acceptent pas le baptême… doivent être tués, puis ils seront baptisés dans leur sang". Et un autre : "Maudit soit l’homme qui retient son épée de verser le sang des ennemis du Christ. Tout croyant doit laver ses mains dans ce sang… tout prêtre doit légalement pourchasser, blesser et tuer les pécheurs". Et "les Justes… ne se réjouiront pas en voyant la vengeance et en se lavant les mains avec le sang des pécheurs". Ecoutons Thomas Müntzer : "maudits soient les incroyants… ne les laissez pas vivre plus longtemps, les malfaisants qui se détournent de Dieu. Car un impie n’a pas le droit de vivre s’il gêne le pieux. L’épée est nécessaire pour les exterminer… s’ils résistent, qu’ils soient massacrés sans merci… les impies n’ont pas le droit de vivre, sauf si les Elus choisissent de le lui permettre… Maintenant, attaquez-les… il est temps… Ces vauriens sont aussi désespérés que des chiens… Ne prêtez pas attention aux lamentations des impies ! Ils vous imploreront… ne vous laissez pas apitoyer… Attaquez-les ! Attaquez-les ! Tant que le fer est chaud, ne laissez pas votre épée se refroidir ! Ne la laissez pas boiter !"

En règle générale, on entend les mêmes harangues de la bouche des islamistes radicaux. "Mourez avant de mourir", dit Ali Shariati, le fidèle shiite. "Celui qui saisit un fusil, un couteau de cuisine, ou même un caillou comme arme pour tuer les ennemis de la foi a sa place assurée dans les cieux. Un Etat islamique est la somme totale de fidèles individuels de cette sorte. Un Etat islamique est en état de guerre jusqu’à ce que le monde entier voie et accepte la lumière de la Vraie Foi", dit l’Ayatollah Fazlallah Mahalati, organisateur des pelotons iraniens d’assassinat. "Permettre aux infidèles de rester en vie signifie leur permettre de causer davantage de corruption. Les tuer est une opération chirurgicale ordonnée par Allah… la guerre est une bénédiction pour le monde et pour toute nation. C’est Allah lui-même qui ordonne aux hommes de faire la guerre et de tuer… C’est la guerre qui purifie la terre", a dit Ruhollah Khomeiny. Et l’article 15 de la charte du Hamas illustre cela : "Je veux réellement aller à la guerre pour Allah ! J’attaquerai et je tuerai ! J’attaquerai et je tuerai ! J’attaquerai et je tuerai !" Comme je l’ai dit, un soldat tue, un djihadiste aime tuer. Et quelle fut la lugubre arithmétique prônée par certains djihadistes ? Puisque les Américains ont, soi-disant, tué beaucoup de musulmans, les musulmans étaient "en droit" de tuer 4 millions d’Américains, enfants inclus. La Torah relate la fin des sacrifices humains : elle déclare avec force que la Loi de Dieu est : TU NE TUERAS PAS, ce qui fut adopté par les chrétiens. Le djihad d’aujourd’hui est une énorme régression aux temps pré-abrahamiques, à Moloch et à Baal.

A l’époque moderne, en Occident, comme l’ont montré Eric Voegelin et Norman Cohn, l’idéologie s’est transformée et a pris des formes laïques – nazie et bolchevique, en particulier. L’islam était lourdement chargé de contenus gnostiques, et avait été formé par une matrice tribale, favorisant, par nature, des tendances manichéennes ("eux" par rapport à "nous"). Le saut de la religion seule à l’idéologie religieuse était facile. Il fut accompli, au XIXe siècle, par Jamal al ­Din al ­Afghani. Marchèrent à sa suite : Abu Ala Mawdoodi, Hassan al­ Banna, Sayyid Qutb, Ali Shariati, Ruhollah Khomeiny, Osama bin Laden. Le Hamas, le Hezbollah, le Deobandi de l’Asie du Sud [14], la Jamaah Islamiyya indonésienne, les Taliban, les Wahhabites, partagent cette conception.


Sachant cela, pourquoi ne décourageons-nous pas les modernes gnostiques, les djihadistes ?

D’abord, nous ne le faisons pas. Ceux qui sont déjà morts, qui se considèrent comme morts au monde et vivants pour le monde à venir, ceux qui veulent mourir, ne peuvent généralement pas être découragés. La foi a été décrite comme une croyance aux choses invisibles. Le gnosticisme est une croyance en une réalité imaginaire qui est considérée comme plus réelle que la réalité commune : les gnostiques ne croient pas à ce qu’ils voient, ils voient ce qu’ils croient. On ne peut décourager cela. Imaginez qu’Oussama bin Laden soit devant vous : comment allez-vous le dissuader ? Et Zawahiri, ou Zarqawi ? Dissuasion ? N’y pensez même pas. La dissuasion aurait pu marcher avant que le djihad contemporain ait atteint sa masse critique, peut-être aux alentours du milieu des années 1990.

Si notre ennemi était un simple ’terrorisme’, nous pourrions l’empêcher de nuire, chèrement, sans aucun doute : en détruisant le lien entre Saoudites et Wahhabites et leur mainmise sur le pouvoir, en balayant la force des ayatollahs iraniens, et en exerçant une forte pression sur la nocive communauté du renseignement militaire pakistanais – en fin de compte, les parties centrales du terrorisme musulman. L’effondrement de cette structure de terreur aurait entraîné celui du terrorisme. Mais le terrorisme lui-même n’est rien d’autre que le principal instrument du djihad : le principe directeur est le djihad, pas le terrorisme. L’objectif des djihadistes (selon la terminologie de Clausewitz, le Zweck [15]), selon les mots mêmes du Coran, est de jeter la terreur dans le cœur des incroyants, c’est un objectif quasi militaire : une fois terrorisés, les Incrédules, les schismatiques et les polythéistes se convertiront, se soumettront [16] ou mourront. L’objectif stratégique (Ziel [17]) du djihad est la mainmise gnostique sur le monde. Dans une certaine mesure, nous serions capables d’affaiblir, d’entraver ou de retarder le Zweck. Mais le Ziel est inconditionnel et ne peut être modifié. Pouvons-nous empêcher le djihad de nuire en lui arrachant ses crocs terroristes ?

Quelques contournements sont efficaces. La manière dont l’armée israélienne et les forces de sécurité ont impitoyablement épuisé la force du terrorisme islamique, principalement par le rythme élevé de l’usure de son cadre de commandement, est exemplaire et devrait faire l’objet d’études et d’imitation ailleurs, dans des conditions différentes.

Le djihad contemporain, comme son émanation, le terrorisme, est une chaîne intégrale : tant qu’il est islamiquement fascinant d’être un membre du clergé qui promulgue des fatwas appelant au meurtre de civils israéliens, ou de GIs américains, le clerc continuera. Une fois mort, il cessera son activité. Il en sera de même du président d’une association de bienfaisance qui transfère de l’argent au djihad. Même chose pour l’officier de haut rang du renseignement qui entraîne ou infiltre des terroristes, pour le prédicateur qui provoque, pour le professeur de madrasa ou d’université qui fait du lavage de cerveaux, pour le prince qui ment par peur, et pour l’ayatollah qui envoie des équipes de tueurs, etc. Telle est la dissuasion que lançaient ceux dont on ne parle plus, pour encourager les autres, comme on dit en français.
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 00:37

Citation :
Le djihad est l’idéologie influente d’un certain nombre d’Etats ; des Etats peuvent être contraints et frappés. Cette approche est une variante de la notion de décapitation, ou de la formulation de ciblage nodal créée par le théoricien de la force aérienne militaire. Ce n’est pas tant le hardware des djihadistes qu’il faut frapper que leur software, mais pas par une frappe légère [18].

Qu’a fait l’Europe pour écraser les insurgés gnostiques au début et à la fin de l’époque médiévale ? Churchill a dit un jour : "Si Hitler envahissait l’enfer, je ferais au moins une référence favorable au démon à la Chambre des Communes". De manière analogue, j’aurai un mot aimable pour l’Inquisition (pas pour l’espagnole, toutefois), qui a fait du bon travail en nettoyant ce gâchis. On les a pourchassés et tués. Thomas Müntzer fut vaincu, capturé et décapité en 1525. Le roi des Anabaptistes de Münster, John von Leyden et son entourage furent exécutés en 1535. A titre d’avertissement épouvantable, leurs corps furent suspendus dans des cages de fer du haut de la tour de l’église Saint Lambert, dans cette ville. Ceux qui survécurent se cachèrent dans l’attente de jours meilleurs. Ce qu’ils avaient découvert, c’est que leur révolte était sans espoir, qu’elle était inutile et que de lever trop haut la tête était le plus sûr moyen de la perdre. Leur volonté avait été brisée. Le trauma qu’ils avaient subi pour l’avoir fait était suffisant.


Un martyr aura des imitateurs, dix martyrs déclencheront admiration et émulation. Un millier de martyrs morts à l’insu de tous meurent en vain. Si Ahmadinejad et d’autres meurent en vain et inutilement, ils ne mourront pas en martyrs, mais en rustres. Leur mort est la seule chose qui compte pour le gnostique et pour le djihadiste : si l’on enlève cela, il ne reste rien. Cela ne veut pas dire, comme les jurés du procès de Moussaoui semblent avoir été amenés à penser, qu’"on ne peut pas faire de lui un martyr puisque c’est ce qu’il veut". Il faut faire en sorte que sa mort soit solitaire, inutile et ignorée.

Les morts banales, sans romantisme, triviales, font voler en éclats la gloire de la mort du djihadiste. C’est George Patton qui a dit : "Aucun salaud n’a jamais gagné une guerre en mourant pour son pays. Il l’a gagnée en faisant mourir pour son pays un autre pauvre et stupide salaud". La recette n’est ni belle ni facile.

Les gnostiques européens vaincus sont entrés dans la clandestinité, leur seul espoir reposait sur la transmission clandestine de leurs croyances, spécialement à leurs enfants. La société ne peut éliminer les croyances gnostiques, mais elle peut rendre la souche inactive au lieu de virulente. Le djihad est inséparable de l’islam et découle de ses principes les plus fondamentaux. La rupture de ce lien ne se produira pas de sitôt. Mais, tout au long de l’histoire, quand les conquérants islamiques se sont heurtés à des adversaires de force égale à la leur, ils se sont arrêtés. Quand ils ont subi une défaite écrasante, ils ont battu en retraite, et ont trouvé l’ouléma ou le faqi [19] pour la justifier, comme les ’prophètes’ qui annonçaient l’"enlèvement" [de l’Eglise] pour hier à 8h 09, et l’ont remis à l’année prochaine [20]. Mais souvenons-nous que la plupart des fidèles ne sont pas rebutés par l’échec ridicule des prophéties de leur prophète, précisément parce qu’ils vivent dans la ’seconde réalité’.

Après l’extermination de leurs dirigeants, les insurgés européens du Moyen-Âge se débandèrent et se dispersèrent. Soumettre à un rythme élevé d’attrition et à un ciblage nodal le dispositif djihadiste dans le monde (par là, je tiens à le souligner, je ne veux pas dire les ’terroristes’ seulement, ou même en premier lieu) me semble être un moderne équivalent de ce qui se passa jadis. Si je puis rendre hommage à la chaîne de commandement qui a orchestré son élimination, le cheikh Yassin n’avait pas pour habitude de manier des armes à feu – il maniait la mort. C’est ceux qui déploient les morts vivants qui doivent être les cibles prioritaires.


Laurent Murawiec

Senior Fellow, Hudson Institute, Washington, D.C.



© Hudson Institute

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Notes du traducteur

[1] Nous avons ici un parallèle - qui est loin d’être le seul, tant est grand le syncrétisme religieux et doctrinal du shiisme – avec le célèbre verset du Livre d’Isaïe (Is 40, 3) : " Une voix crie : « Dans le désert, frayez le chemin de Yahvé; dans la steppe, aplanissez une route pour notre Dieu »".
[2] "La nature exacte du Mahdi n’est pas claire, mais selon la tradition sunnite, on peut faire ressortir quelques constantes. Le Mahdi apparaîtra durant les derniers jours de l’existence du monde. Sa venue précédera la seconde venue sur terre de Jésus, qui est le Messie" (Extrait de l’article "Mahdi", de Wikipedia. L’allusion à Jésus corrobore ce qui a été dit dans la note précédente à propos du syncrétisme shiite.
[3] Selon M. Kuntzel, les Basiji, sont "un mouvement de masse, créé par Khomeiny en 1979, et devenu paramilitaire après le début de la guerre pour renforcer l’armée assiégée". Voir, sur notre site, l’article de Kuntzel, intitulé "Un enfant de la révolution prend le commandement: les démons d’Ahmadinejad".
[4] Comme beaucoup d’auteurs, Murawiec utilise l’"autisme" comme une métaphore pour caractériser l’état mental de quiconque est enfermé dans son monde intérieur au point de perdre le contact avec la réalité.
[5] "La da`wa (appel) désigne la technique de propagande religieuse utilisée par différentes sectes musulmanes pour étendre leur aire de diffusion. Cette technique consiste à envoyer des missionnaires ou propagandistes (dâ`i) dans la population. Ces missionnaires demandent aux nouveaux adeptes un serment d’allégeance, il collectent les impôts et l’aumône au nom de la secte. Ils essaient ainsi de subvertir le pouvoir en place." (Wikipedia, article "Dawa").
[6] De nos jours, on englobe, sous le terme gnose et ses dérivés, toutes les mystiques de salut, majoritairement apocalyptiques, dont les sectateurs attendent ardemment et, au besoin, tentent de faire advenir, hic et nunc, les promesses de rétribution qu’elles contiennent - favorables pour les bons et dévastatrices pour les scélérats. Hormis son emploi technique, chez les spécialistes de l’histoire de la gnose, de ses doctrines et de l’impact de ses déviations et de ses excès au plan socio-religieux, le terme a, de nos jours, une connotation péjorative, surtout en raison du caractère sectaire des groupuscules qui s’en réclament. Pour en savoir plus sur l’histoire de la gnose, se reporter à l’article "Gnosticisme", de Wikipedia.
[7] Il s’agit du massacre de dizaines de milliers de Palestiniens par l’armée jordanienne, pour faire échouer la tentative de renversement de la monarchie hachémite, organisée par Yasser Arafat, en 1970. Voir l’article "Septembre Noir" de Wikipedia.
[8] L’auteur n’indique pas la référence de cette citation.
[9] Passager juif américain en fauteuil roulant, auquel son infirmité n’épargna pas d’être tué et jeté à la mer, lors de l’attaque du navire de croisière Achille Lauro, le 7 Octobre 1985, perpétrée par un commando du Front de Libération de la Palestine.
[10] Chef du commando qui précipita deux avions sur les tours du World Trade Center, à Manhattan, en septembre 2001.
[11] Comme plus haut, l’auteur n’indique pas la référence de cette citation.
[12] Otage américain décapité en direct, en juin 2004, par des membres du groupe terroriste "Sawt al-Djihad" (la voix du Djihad), émanation du groupe Al-Qaïda. Voir, sur notre site, l’article de Aroutz 7 en français.
[13] Texte non traduit par l’auteur.
[14] L’école Deobandi prône le retour à un islam pur, proche de celui du temps du prophète. Il a donné naissance au mouvement Taliban.
[15] Ce terme allemand désigne le cœur de la cible. Par extension il connote ce que l’on cherche à atteindre, ainsi que les actes que nous posons et les moyens que nous prenons pour atteindre ce but.
[16] C’est-à-dire deviendront des dhimmis (protégés). Le statut de la Dhimma, permet au croyant d’une autre religion (p. ex., un Juif ou un chrétien), qui ne veut pas abjurer sa foi, de conserver la vie en acceptant ce statut de soumission, assorti de mesures humiliantes et contraignantes, dont, entre autres, le paiement de la jizya, ou impôt de capitation.
[17] Le terme allemand signifie ’frontière’, ’espace limité’, et par métaphore, une chose vers laquelle on tend de toutes ses forces, le but ultime.
[18] Le français ne permet pas de rendre le jeu de mots anglais entre software et soft power. L’idée est que ce ne sont pas tant les grosses infrastructures et les armements lourds (hardware) des terroristes qu’il faut frapper, mais la chaîne logistique (software) qui planifie, organise et met en œuvre leurs actions.
[19] Le faqih est un spécialiste de la jurisprudence islamique (fiqh); alors qu’un ouléma est un théologien.
[20] L’enlèvement de l’Eglise est une croyance très répandue dans les milieux du protestantisme charismatique (renewal). Il se fonde sur un passage de l’apôtre Paul (1 Thessaloniciens 4, 16-17) : "Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l’archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours". On peut lire un échantillon instructif de cette obsession, sous le titre "Songe : l’enlèvement de l’Eglise (David Wilkerson)" et de sa manie d’en annoncer l’imminence sur un blog choisi au hasard parmi beaucoup d’autres du même acabit.

[Texte anglais aimablement signalé par IMRA - Independent Media Review and Analysis.]


Mis en ligne le 01 juin 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 07:01

Excellentes analyses.

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 07:48

Toujours aussi fatigant , Laurent Murawiec , encore plus quand il énonce des vérités que quand il fait des amalgames .
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty22/5/2008, 15:30

j'en connais un autre qui est fatigant Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:02

Citation :
Pour les islamistes, l'apocalypse a commencé

Des dirigeants islamistes, dont le président iranien Ahmadinejad, annoncent la venue sur terre du Mahdi, descendant de Mahomet qui, à la tête des armées de l'islam, exterminera les «mécréants». Une littérature apocalyptique inonde actuellement le monde musulman

Quand Mahmoud Ahmadinejad, président iranien, s'est rendu à l'ONU, il prétendait avoir été nimbé d'un halo de lumière, preuve du soutien du Mahdi à son message international!


Ian Hamel - le 24 mai 2008, 21h02

Le Matin Dimanche

Savez-vous pourquoi les Américains ont installé des bases militaires dans le Golfe? Pour protéger leurs approvisionnements pétroliers? Intervenir rapidement en Irak et en Afghanistan? Pas du tout. Les Etats-Unis veulent empêcher que le Mahdi arrive à La Mecque. Le Mahdi est, dans la tradition musulmane, un descendant du prophète Mahomet, chargé de rétablir la justice sur terre et d'y châtier les «infidèles» et les mauvais musulmans. Le Mahdi annonce la fin des temps. Actuellement, un flot de propagande apocalyptique, souvent imprimée en Egypte, se déverse sur les terres d'islam. Des pamphlets haineux contre l'Occident et Israël.

Tout y passe: tremblements de terre, éruptions volcaniques, sécheresses, et même triangle des Bermudes et soucoupes volantes. Avec toujours la même obsession: l'Antéchrist est un juif. Il sera tué, comme tous les juifs. L'Etat d'Israël disparaîtra, tout comme cette Amérique satanique. Et les rares chrétiens qui survivront se convertiront à l'islam. Historien et arabisant, Jean-Pierre Filiu, dans «L'apocalypse dans l'islam», raconte que ces descriptions délirantes de fin du monde quittent le seul champ de la superstition populaire pour occuper le terrain politique dans le monde musulman.

Des combattants du Hezbollah ailés
«Il faut savoir que le président iranien et ses ministres ont prêté allégeance au Mahdi. Et, quand Ahmadinejad s'est rendu à l'ONU, il prétend avoir été nimbé d'un halo de lumière, preuve du soutien du Mahdi à son message international!» souligne Jean-Pierre Filiu, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. Peut-on imaginer que George W. Bush ou Nicolas Sarkozy aillent devant l'Assemblée générale de l'ONU annoncer la fin du monde? Et, avant cela, l'extermination des Africains ou des Asiatiques? Impensable.

Le maître de Téhéran n'est pas le seul à prévoir l'apocalypse; en Irak, Moqtada Sadr, qui dirige une milice forte de quelques milliers de combattants, n'hésite pas à baptiser son organisation l'Armée du Mahdi. Au Liban, pendant l'été 2006, le Hezbollah (qui signifie «parti de Dieu») aurait résisté à l'armée israélienne grâce à l'intervention personnelle du Mahdi dans les combats... Des brochures montrent des combattants du Hezbollah, parés d'ailes angéliques, qui s'abattent du ciel sur l'ennemi juif. «Ces divagations millénaristes vont très loin. Elles ne se contentent pas d'annoncer l'apocalypse. Elles cherchent même à accélérer cette fin des temps», constate Jean-Pierre Filiu.

Si des pays comme l'Egypte ou le Liban ne sont pas directement responsables de la publication de tels ouvrages, ils ne font néanmoins rien pour sanctionner cette littérature d'un antisémitisme obsessionnel. L'un de ces pamphlets nauséabonds, signé par Mohammed Izzat Arif, s'intitule carrément «La fin des juifs».

À lire

«L'apocalypse dans l'islam», Jean-Pierre Filiu, Editions Fayard

DR

Les prophéties des chefs d'Al-Qaida

Dans un courrier retrouvé dans un repaire d'Al-Qaida en Afghanistan, Abou Walid, chef des combattants islamistes en Tchétchénie, tué en 2004, écrivait à Ben Laden: «Dans la nouvelle phase qui s'annonce, ou qui a sans doute déjà commencé, Israël a besoin de l'Armageddon, cet holocauste nucléaire qui effacera l'ensemble de la civilisation occidentale et qui préparera la descente de l'Antéchrist et sa domination du monde depuis Jérusalem.»

Quant au Syrien Abou Moussab Al-Souri, chef d'Al-Qaida en Europe, détenu par les Américains depuis 2005, il rappelait avant son arrestation qu'à la fin du monde, lorsqu'un juif se cachera derrière un mur ou un arbre, le mur ou l'arbre s'écriera: «Ô musulman! Ô serviteur d'Allah! Il y a un juif derrière moi.» Et le musulman arrivera pour le tuer.

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:07

Citation :
L’apocalypse, non. Mais des tentatives, oui…

May 25, 2008

Le quotidien suisse Le Matin rappelle aujourd’hui que «Pour les islamistes, l’apocalypse a commencé»:

Des dirigeants islamistes, dont le président iranien Ahmadinejad, annoncent la venue sur terre du Mahdi, descendant de Mahomet qui, à la tête des armées de l’islam, exterminera les «mécréants». Une littérature apocalyptique inonde actuellement le monde musulman.

C’était à prévoir. Et c’est bien visible depuis quelque temps déjà (quoique pas pour tout le monde). Mais, au-delà du message de haine anti-juive (une vieille tradition musulmane) et anti-occidentale que cela transporte, c’est surtout grave en relation avec les efforts de l’Iran visant à se doter de l’arme nucléaire tout en cultivant des dizaines de milliers de fanatiques qui rêvent de mourir en martyrs musulmans, c’est-à-dire en tuant des gens.

C’est donc l’occasion ou jamais de revenir sur une réflexion de Bernard Lewis publiée il y a deux ans dans le Wall Street Journal et que j’avais traduite sur precaution.ch. Texte intégral (je mets en gras):

Pendant la guerre froide, les deux camps possédaient des armes de destruction massive, mais aucun d’entre eux n’y recourut, dissuadé par ce qu’on appelait le MAD, pour mutal assured destruction [NdT: littéralement «destruction mutuelle assurée», usuellement «équilibre de la terreur»; d’autre part le mot anglais mad signifie «fou»]. Des considérations similaires ont sans doute permis de prévenir leur usage dans l’affrontement opposant l’Inde au Pakistan.

À l’heure actuelle, une nouvelle confrontation de ce type semble se concrétiser entre un Iran doté d’armes nucléaires et ses ennemis favoris qualifiés par feu l’ayatollah Khomeiny de Grand Satan et de Petit Satan, à savoir les États-Unis et Israël, respectivement. Les bombes destinées aux États-Unis pourraient être transportées par des terroristes, une méthode qui présente l’avantage de dissimuler l’identité de l’expéditeur. Pour Israël, la cible est si petite qu’on peut fort bien tenter de la détruire par un bombardement direct.

Il est de plus en plus vraisemblable que les Iraniens disposent ou disposeront très bientôt d’armes nucléaires grâce à leurs propres recherches (entamées il y a une quinzaine d’années), à l’obligeance de certains de leurs voisins et aux dirigeants de la Corée du Nord, toujours prêts à rendre un tel service. Le langage du président iranien Ahmadinejad signale bien la réalité si ce n’est l’imminence de cette menace.

Les mêmes contraintes dissuasives, le même équilibre de la terreur empêcheront-ils un Iran nucléarisé d’utiliser de telles armes contre les États-Unis ou contre Israël?

Une différence radicale sépare la République islamique d’Iran des autres gouvernements détenant des armes nucléaires. Cette différence s’exprime dans ce qui ne peut guère être décrit que par la vision du monde apocalyptique des dirigeants iraniens actuels. Cette vision du monde et les perspectives qui en dépendent se révèlent de manière éclatante dans des discours, des articles et même des manuels scolaires – elle forge de toute évidence la perception et ainsi la politique d’Ahmadinejad et de ses disciples.

Même par le passé, il était clair que les terroristes se réclamant de l’Islam n’avaient aucun scrupule à massacrer leurs coreligionnaires en grands nombres. Les attentats à l’explosif perpétrés en 1998 contre les ambassades américaines d’Afrique orientale en sont un bon exemple: ils coûtèrent la vie à quelques diplomates américains et à un nombre beaucoup plus élevé de simples passants, en grande partie musulmans. Et les divers attentats terroristes des 15 dernières années ont fait de nombreuses victimes musulmanes.

La phrase «Dieu reconnaîtra les siens» est souvent mise à contribution pour expliquer ce manque apparent de compassion – cela signifie en clair que les victimes infidèles, c’est-à-dire non musulmanes, iront subir un châtiment bien mérité en enfer, tandis que les Musulmans seront transportés tout droit au paradis. Dans cette optique, les terroristes rendent en fait service à leurs victimes musulmanes en leur procurant un raccourci vers le paradis et ses délices – la récompense du martyr sans les tourments du martyre. Les manuels scolaires disent aux jeunes Iraniens de se tenir prêts à une lutte finale et mondiale contre un ennemi malfaisant – les États-Unis – et de s’apprêter à bénéficier des privilèges du martyre.

Une attaque directe des États-Unis est certes possible, mais peu probable dans le futur immédiat. Israël est une cible plus proche et plus facile; et Ahmadinejad a signalé que sa pensée allait dans ce sens. L’observateur occidental pense ici immédiatement à deux effets dissuasifs possibles. Le premier est le fait qu’une attaque éliminant Israël éliminerait certainement les Palestiniens. Le deuxième est qu’une telle attaque susciterait certainement des représailles dévastatrices d’Israël contre l’Iran, car on peut s’attendre à ce qu’Israël ait pris les mesures nécessaires pour lancer une contre-attaque même après un holocauste nucléaire dans le pays.

Le premier de ces effets dissuasifs a certes de quoi préoccuper les Palestiniens, mais pas, semble-t-il, leurs champions fanatiques du gouvernement iranien. Comme relevé plus haut, le deuxième effet dissuasif – la menace de représailles directes sur l’Iran – est déjà extrêmement affaibli par un complexe suicidaire ou un esprit de martyre qui accable certaines parties du monde islamique actuel avec une vigueur sans égale, ni dans d’autres religions ni même dans le passé de l’Islam. Ce complexe revêt encore plus d’importance actuellement à cause de cette nouvelle vision apocalyptique.

Dans l’Islam, de même que dans le Judaïsme et le Christianisme, certaines croyances portent sur une bataille cosmique marquant la fin des temps – Gog et Magog, l’Antéchrist, Armageddon et, pour les Musulmans chiites, le retour tant attendu de l’Imam caché, qui doit déboucher sur la victoire finale des forces du bien sur celles du mal, quelle qu’en soit la définition. Il est évident qu’Ahmadinejad et ses adeptes croient que ce temps est venu et que la lutte finale est déjà entamée, et même bien avancée. Elle pourrait même avoir une date précise, indiquée par plusieurs mentions du président iranien quant à sa réponse finale aux États-Unis sur la question nucléaire – le 22 août. D’abord, il s’agissait de «la fin août», mais Ahmadinejad a ensuite précisé cette date.

Quelle est la signification du 22 août? Cette année, le 22 août correspond, dans le calendrier islamique, au 27e jour du mois de Rajab de l’année 1427. Or, pour beaucoup de Musulmans, la tradition veut que cette nuit-là, le prophète Mahomet enfourcha le cheval ailé Buraq pour se rendre d’abord à la «mosquée la plus éloignée» [NdT: masjid al-aqsa, voir une explication complète], usuellement considérée comme se situant à Jérusalem, puis au paradis, et retour (Coran 17:1). Cela peut sans doute être considéré comme une date appropriée pour mettre un terme apocalyptique à l’existence d’Israël et, si nécessaire, du reste du monde. Il n’est pas certain du tout qu’Ahmadinejad prépare une telle opération cataclysmique pour le 22 août précisément. Mais il serait sage d’en considérer l’éventualité.

Une citation de l’ayatollah Khomeiny figurant dans un manuel scolaire iranien de 11e année est révélatrice à cet égard:

«J’annonce au monde entier, sans la moindre hésitation, que si les dévoreurs du monde (c’est-à-dire les puissances infidèles) se dressent contre notre religion, nous nous dresserons contre leur monde entier et n’auront de cesse avant d’avoir annihilé la totalité d’entre eux. Ou nous tous obtiendrons la liberté, ou nous opterons pour la liberté plus grande encore du martyre. Ou nous applaudirons la victoire de l’Islam dans le monde, ou nous tous irons vers la vie éternelle et le martyre. Dans les deux cas, la victoire et le succès nous sont assurés.»

Dans ce contexte, l’équilibre de la terreur, la dissuasion qui fonctionna si bien pendant la guerre froide, n’a plus aucun sens. La fin des temps s’accompagnera de toute manière d’une destruction totale. Ce qui compte est la destination finale des morts – l’enfer pour les infidèles, le paradis pour les croyants. Pour des gens nourrissant un tel état d’esprit, le MAD n’est pas un empêchement, c’est un incitatif.

Comment affronter un ennemi animé d’une telle vision de la vie et de la mort? Certaines mesures de précaution immédiates sont possibles et nécessaires. À long terme, il semble que le meilleur et peut-être le seul espoir consiste à faire appel aux Musulmans – Iraniens, Arabes et autres – qui ne partagent pas ces sentiments et aspirations apocalyptiques et se sentent tout aussi menacés, et même bien davantage, que nous. Ils doivent être nombreux dans les pays de l’Islam, probablement même une majorité. Il est temps pour eux de sauver leur pays, leur société et leur religion, de la folie.

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:09

Et rien n'arrêtera cette idéologie, nouveau messianisme temporel, nouvel antéchrist, sauf une grande guerre.

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:21

Il n'y a qu'une balle dans la tête qui puisse arrêter ces fous furieux Idea
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:28

Reste à savoir si cette guerre peut être préventive , contrairement aux lois internationales . Je réponds non . Je crois que les Etats-Unis et Israël sont suffisamment puissants pour empêcher une guerre nucléaire de l'Iran .
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:32

Cher Boudo,

L'Iran annonce sa détermination vers la fin (par la guerre) des nations non musulmanes.

Par la ruse et l'intransigeance, ce pays se dote en ce moment de la bombe atomique.

Il faudra donc bien une guerre préventive, sinon vous verrez de nouveau fleurir sur terre, comme à l'époque de la tolérante conversation avec Hitler, les cimetières de millions d'êtres humains victimes de la folie totalitaire.

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty25/5/2008, 16:48

De toute façon Israël NE peut PAS se permettre d'attendre.

Une seule Bombe, et c'est fini pour eux :|

Et soyez sûrs qu'ils feront ce qu'il faut pour que cela n'arrive pas Idea

Pour info, les Forces Spéciales occidentales (Israël inclus) sont déjà sur le théâtre des opérations, et depuis plusieurs semaines/mois ;)
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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty6/10/2008, 03:48

Islam radical, nazisme et apocalyptisme

A l’occasion de la parution de «Pour Allah jusqu'à la mort», une enquête sur les convertis à l'islam radical, Paul Landau évoque pour LibertyVox quelques thèmes de son ouvrage.


Islamisme et nazisme : une convergence occultée

La convergence entre certains aspects de l’islamisme contemporain et le nazisme n’est pas fortuite, et elle permet de comprendre plusieurs dimensions largement occultées du mouvement islamiste. Le chercheur allemand Matthias Küntzel a observé que les deux mouvements – l’islamisme et le nazisme – sont apparus à la même époque, et qu’ils représentaient tous les deux une tentative de répondre à la crise économique mondiale de 1929 et à la crise politique du capitalisme libéral. Cette coïncidence historique s’accompagne d’une convergence idéologique, soulignée par Küntzel, mais très souvent passée sous silence par les spécialistes de l’islamisme.

Dans mon livre Le Sabre et le Coran, j’ai abordé le thème de la connivence idéologique entre le fondateur des Frères musulmans, Hassan Al-Banna, le grand Mufti de Jérusalem Hadj Amin Al-Husseini, et le nazisme. Trop souvent, les liens entre le Mufti – organisateur de la « révolte arabe » en Palestine mandataire dans les années 1936-1939 – et l’Allemagne nazie sont attribués à une pure alliance de circonstance, en vertu du principe selon lequel « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». En réalité, comme je l’ai souligné et comme l’ont montré différents auteurs, ces liens traduisaient une profonde convergence idéologique et politique, qui s’est perpétuée depuis, alors même que le nazisme a été vaincu en tant que régime politique et que son idéologie a été apparemment éradiquée. Matthias Küntzel - auteur d’un ouvrage pionnier sur ce sujet (Matthias Küntzel, Jihad and Jew-Hatred : Islamism, Nazism and the Roots of 9/11, Telos, 2007.)- et d’autres chercheurs ont abordé ce sujet tabou, en montrant comment l’idéologie nazie et son corollaire, la haine des Juifs, se sont perpétuées après 1945 au sein du monde arabe, et comment l’antisémitisme européen a été transféré au sein du monde musulman par la propagande nazie, dont le Mufti Al-Husseini a été un acteur important (notamment par le biais de son émission en arabe sur les ondes de Radio Berlin). (Pierre-André Taguieff aborde ce thème à travers l’exemple du mythe des « Sages de Sion », dans son livre Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Fayard 2004.)

Pour expliquer le phénomène des conversions à l’islam radical, Farhad Khosrokhavar souligne un autre aspect important : celui du culte de la mort. Elément fondamental de l’islamisme jihadiste, le culte de la mort – qui se traduit notamment par le recours aux attentats-suicides – est devenu de manière paradoxale un facteur d’attraction pour de nombreux convertis qui veulent échapper à la monotonie et à la vacuité de l’existence dans la société de consommation occidentale. Comme l’explique Khosrokhavar :

Mourir pour la cause sacrée est un stratagème qui permet de surmonter le sentiment de vide qui habite les classes moyennes des sociétés occidentales où la perspective d’une guerre généralisée s’éloigne des esprits et où aucune solution héroïque ne pointe à l’horizon.

Ainsi, la conversion à l’islam radical est à la fois, comme le fut autrefois la conversion à l’islam mystique que nous avons évoquée plus haut, un moyen de fuir l’ennui occidental (le fameux « spleen » dont parlait Baudelaire), et aussi une porte d’entrée dans un monde nouveau, d’où n’a pas été évacuée la dimension héroïque de l’existence. Cette « solution héroïque » dont parle Khosrokhavar, et qui prend la forme de l’engagement dans le djihad « sur le sentier d’Allah », correspond aussi à la soif d’aventure, présente chez certains convertis, qui est épanchée par la dimension guerrière et apocalyptique de l’islam contemporain.

La dimension apocalyptique de l’islam radical

Celle-ci est en effet un aspect important et peu connu du réveil de l’islam dans le monde contemporain. Elle traverse tous les clivages du monde musulman : entre sunnisme et chiisme, entre islam traditionnel et islamisme. Toutes les composantes de la mouvance islamiste contemporaine, depuis les Frères musulmans jusqu’au Hamas et à la nébuleuse Al-Qaida, partagent en effet l’espoir de voir le Califat islamique rétabli, et considèrent le « renouveau de l’islam » actuel – dont une des manifestations est la multiplication des conversions – comme le signe manifeste de la véracité des prophéties sur la victoire finale de l’islam et sa propagation dans le monde entier.

Ces croyances eschatologiques sont intrinsèquement liées à la dimension guerrière de l’islam contemporain, c’est-à-dire au djihad. En effet, dans la vision apocalyptique de la fin des temps, la victoire de l’islam doit être précédée par un affrontement généralisé entre l’islam et ses ennemis, c’est-à-dire l’Occident en général, et l’Amérique et Israël en particulier. Cette croyance est illustrée par le hadith cité à l’article 7 de la Charte du Hamas, passage essentiel qui éclaire la vision du monde du mouvement islamiste palestinien :

L’Heure ne viendra pas avant que les Musulmans ne combattent les Juifs et les tuent ; jusqu’à ce que les Juifs se cachent derrière des rochers et des arbres, et ceux-ci appelleront : Ô Musulman, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens et tue-le !

Ce hadith, cité sur d’innombrables sites Internet musulmans, signifie que le « combat contre les Juifs » constitue pour le Hamas un impératif non seulement politique, mais eschatologique. L’affrontement avec Israël n’est pas seulement le moyen de conquérir la terre de Palestine, mais il est la condition sine qua non à la venue de la fin des temps… Cette remarque s’applique également au combat entre Al-Qaida et l’Occident, qui s’inscrit lui aussi dans une vision apocalyptique de la fin des temps.

Farhad Khosrokhavar montre comment cette conception apocalyptique du djihad est précisément l’élément qui attire les convertis à l’islam radical, en proie à l’ennui et au vide existentiel de la société occidentale :

En l’absence de lutte majeure qui puisse galvaniser les esprits, reste le spectacle dérisoire d’une vie quotidienne que rien ne ragaillardit si ce n’est des faits divers dépourvus de sens ou des guerres lointaines qui se vivent par procuration à l’écran, dans une irréalité qui tranche avec l’ennui du réel…
Adhérer, de la part des convertis, à une vision djihadiste donne sens à la vie en lui assignant une fin tangible, une forme de défi qui consume dans la mort ce sentiment d’un temps quasiment immobile et d’une immanence qui nivelle tout . (F. Khosrokhavar, Les nouveaux martyrs d’Allah, op. cit., p. 314-315.)

Le culte de la mort est indissociable de cette dimension apocalyptique de l’islam djihadiste. Pour l’illustrer, plusieurs observateurs citent une affirmation récurrente dans la bouche de nombreux militants et dirigeants islamistes, du Hamas palestinien à Al-Qaida : celle de l’amour de la mort. « Nous sommes entièrement dévoués à la cause de l’islam. Nous aimons la mort tout autant que vous aimez la vie », déclare ainsi un des auteurs des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, cité par Matthias Küntzel. Mais en réalité, c’est un véritable leitmotiv du discours islamiste, que l’on retrouve notamment chez Arafat, chez le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah, chez les terroristes de Madrid et de Londres, ou chez Oussama Ben Laden. L’origine de cette affirmation est peu souvent mentionnée : il s’agit d’une citation d’un hadith qui qualifie de faiblesse l’amour de la vie :

Un jour, les nations vous assiègeront de tous côtés, comme des convives affamés autour d’une seule jatte… Vous serez telle l’écume du torrent, Dieu fera que vos ennemis ne vous craindront plus, et il insinuera la faiblesse dans vos cœurs – Qu’est-ce à dire, ô Envoyé de Dieu ? – L’amour de ce monde et l’aversion de la mort. (Cité par G. Kepel [dir.], Al-Qaida dans le texte, op. cit., p.154.)

Le thème de l’amour de la mort et du « martyre dans le sentier d’Allah » est ainsi devenu un élément central du discours islamiste contemporain, que l’on retrouve tant chez les djihadistes d’Al-Qaida que chez les représentants du courant « centriste » comme Qaradawi. Il joue un rôle important dans la conversion à l’islam radical de jeunes Occidentaux en quête d’aventure, en proie à une haine farouche de leur pays natal, devenus des soldats et des cadres de la mouvance djihadiste, à l’instar du porte-parole américain d’Al-Qaida, « Azzam l’Américain ». Ces jeunes Occidentaux, convertis à l’islam sous sa forme la plus radicale et guerrière, sont prêts à sacrifier leur vie pour leur nouvelle foi, à l’instar des djihadistes nés musulmans, en suivant le « sentier d’Allah » jusqu’à la mort.


© Paul Landau pour LibertyVox

«Pour Allah jusqu'a la mort, Enquête sur les convertis a l'islam radical» : http://www.editionsdurocher.fr/index.php?page=ouvrage_rocher&id=1205

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Théodéric




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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty8/10/2008, 02:58

Bonjour,

Oui peut être qu'une seule bombe atomique suffit pour rayer israel de la carte, oui les hommes préfèrent les guerres préventives aujourd'hui. ou c'est certain l'iran ne fabrique pas de la soupe dans ses sous sols, et les armées et services secrets de divers pays ne sont pas partis ramasser des cailloux de collections en Arabie.

tout dépend seulement en qui on met son espérance; car ni les Américains ni les Européens ne peuvent protéger Israël, même si ils anéantissent l'Iran et sa puissance nucléaire en développement, le sorts d'Israël n'est pas aux mains des hommes;

Israël commet sans cesse l'erreur et la faute d'aller chercher l'aide des puissant du monde (dans l'ancien testament l'Égypte)celui qui attaque l'Iran se prendra le Pakistan avec a combattre et aussi l'Afghanistan et quelques autres dizaines de millions de Musulmans , on a déja un tiers des animaux et végétation de mort (c'est dans les articles de tous les sites des journaux) donc il faut bien accomplir l'écriture qui dit qu'ensuite c'est un tiers de l'humanité !

vous aurez la paix du cimetière ! et la dictature des puissants qui jureront que pour que cela n'arrive plus il faut mettre tout le monde sous surveillance et comme le monde sera ko cela sera fait !

les chemins de l'enfer sont toujours pavé de bonnes intentions ! lisez un peu l'apocalypse a partir du chapitre 10 tu verras , ça ressemble déjà pas mal a ce que l'on a sous les yeux !

Bonne Paix !!
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yacoub

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty10/8/2016, 11:13

L'islam enseigne la haine de tout ce qui n'est pas musulman donc du juif, du chrétien et des autres.

On apprend à les haïr, dès l'enfance. Mais c'est surtout la haine des juifs qui est très forte.

C'est déjà dans le Saint Coran mais plus encore dans les Nobles Hadiths

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Onan Peuplu

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty10/8/2016, 12:34

rhalala...mais c'est vous les vieilles commères djihadeuses, dans le fond ! Mr. Green

vous "aussi"....L'autre est souvent le reflet de "soi" Mr.Red

les bavotteuses qui rêvent en secret d'une guerre "apocalyptique" comme
Citation :
un moyen de fuir l’ennui occidental (le fameux « spleen » dont parlait Baudelaire), et aussi une porte d’entrée dans un monde nouveau, d’où n’a pas été évacuée la dimension héroïque de l’existence
(je cite le monsieur plus haut)...Et qui préfèrent jeter de l'huile sur le feu plutôt que de prendre en compte les innombrables preuves de manipulation/mises en scène des "attentats" etc, etc
Et "voilées", avec ça !  :beret:

"On" vous l'a donnée, la new dimension héroïque de l'existence siffler

Larguez progressivement mais radicalement le ron-ron de la société de (sur)consommation et convertissez-vous à la Paix "Aventureuse" de la future Vibra-ligion mondiale du heavy-metal : fumeur
https://www.youtube.com/watch?v=GFrVsDBWlfM
Ecoutez donc ce prophète !  :sage:  (et la voix de sa compagne arabe)
et tout commencera à s'éclaircir Laughing
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Ray




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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty19/8/2016, 15:26

Un juif religieux agressé à Strasbourg

(couteau, allah akbar et tout le package)
Miraculé, il a été touché au niveau de la ceinture abdominale. C'est passé à quelques centimètres d'un organe vital.

http://www.lejdd.fr/Societe/Un-juif-religieux-attaque-au-couteau-a-Strasbourg-804091
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yacoub

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MessageSujet: Re: Jihad, Apocalypse et Antisémitisme   Jihad, Apocalypse et Antisémitisme Empty10/2/2018, 12:18

« La fameuse jihadiste bretonne d’origine alsacienne König, récemment arrêtée par les Kurdes, fait croire qu’elle est devenue moderne.

Elle a jeté volontairement son voile en disant qu’elle ne demande plus à être voilée.

Elle est en train de pratiquer une ruse de guerre et prépare son atterrissage en France. »

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