Venez, gravissons ensemble le Mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd’hui de Béthanie et il s’avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse Passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut. Il vient donc, faisant route vers Jérusalem, lui qui est venu du ciel pour nous, alors que nous gisions au plus bas, afin de nous élever avec lui, comme le dit l’Ecriture « au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous dominent, quel que soit leur nom » (Ep 1,21). Mais il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, « il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix » (Is 42,2). Il sera doux et humble, il fera son entrée modestement. Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa Passion ; imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour étendre sur son chemin, comme eux ils l’ont fait, des rameaux d’olivier, des vêtements ou des palmes. C’est nous-mêmes qu’il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, par l’humilité du cœur et la droiture de l’esprit, afin d’accueillir le Verbe qui vient (Jn 1,9), afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir.
Saint André de Crète (660-740)
Homélie pour le dimanche des Rameaux PG 97, 989-993 (trad. bréviaire)
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" Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !" (Notre Seigneur Jésus-Christ in Luc VI, 20)