Adamev,
Je crois qu'on a un point commun, c'est l'obsession du "péché originel"
Dans la divinité, il y a tous les contraires, tous les complémentaires qui font l'unité, puisque Dieu est UN.
Il dit : Je forme la lumière et crée l'obscurité; je fais la paix et crée le mal; moi, le SEIGNEUR fais toutes ces choses. (Ésaïe 45:7)
et bien sûr : le permis et l'interdit.
Dieu donne donc tout ce qu'il est. Il manifeste tout son potentiel.
En fait, ce n'est pas le libre-arbitre qu'il nous donne, mais le permis et l'interdit, la vérité et l'erreur.
Tu peux, mais tu ne peux pas....
Que fait l'homme avec cette bombe ? ce cadeau empoisonné qui est précieux pour ouvrir l'intelligence mais aussi un poison mortel ?
Il connaît coup sur coup, la honte, la peur, la douleur.
Il va créer un filtre, quelque chose entre Dieu et sa manifestation, pour atténuer un peu son rayonnement, on peut l'appeler conscience personnelle, identification à ce qu'il perçoit, mental, obstacle, interférence, diable.
On pourra rétorquer que le diable existait avant la faute, mais avant la faute, il n'y avait pas de temps, donc pas d'avant, ni d'après...
L'homme a transformé l'Arbre de Vie en arbre de la connaissance du bien et du mal, crée un enchainement de conséquences qui mènent à la mort.
L'arbre de Vie, la verticalité brisée en son milieu par la relativité horizontale et infinie que Jésus sur la croix a abrégée.
Le non-temps est devenu temps, la circonstance est devenue acte et tout s'est cristallisé dans sa mémoire, comme la femme de Lot s'est statufiée en regardant le passé et le fixant dans sa mémoire.
Préférer quelque chose plutôt qu'autre chose.
Comme dit Job à sa femme qui lui conseillait de maudire Dieu : Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres.
C'est notre erreur qui a crée notre monde, celui auquel nous ne devons pas nous attacher, parce que nous serions piégés pour l'éternité.
Jésus a montré le chemin pour s'en sortir :
Les affres de la condition humaine ne sont plus rien pour ceux qui ont dépassé le stade de l'identification personnelle aux circonstances, comme la maladie, les tortures, les circonstances les plus cruelles de la vie.
Les saints et les martyrs affrontaient comme si de rien n'était tout ce qui nous est le plus cruel, le plus insupportable, et finalement la mort à laquelle il y allaient la mort dans l'âme et la joie dans l'esprit.
François d'Assise soignant les lépreux, et parlant avec le loup.
Mère Teresa, joyeuse au milieu de la maladie et la misère.
Les saints sont ceux qui ne s'identifient plus, ne refusent plus ce qui leur arrive, ne choisissent plus, ne fuient plus ni le bien ni le mal, mais qui acceptent la manifestation de Dieu dans tout ce qui arrive.
C'est une bonne nouvelle qui peut paraître monstrueuse, proportionnellement à l'amour que nous avons pour le monde parce que cet amour est relatif et éphémère.
Felix culpa, absurdité, jeu ou tragédie ?
Ce serait encore utiliser notre intelligence du bien et du mal relatifs, que de choisir une de ces options !