Dans un essai, le sémiologue Vincent Colonna se demande si la ferveur pour les fictions « immorales » marque un bouleversement culturelUn professeur de chimie qui souhaite produire la drogue la plus pure qui soit (« Breaking Bad »), une régente qui couche avec son frère et entend régner avec lui (« Game of Thrones »), un patron mafieux dont les trafics sont avidement suivis par des millions de téléspectateurs (« Les Soprano ») : voilà qui intrigue Vincent Colonna, auteur de L’Art des séries télé 2 : l’adieu à la morale (Payot, 396 pages, 20 €). Un essai dont l’ambition est d’ouvrir un débat avec les universitaires spécialistes de séries, les sémiologues et les philosophes (plus qu’avec le grand public, tant son appareil critique s’avère touffu). Avec une question sous-jacente tout au long du livre : ces séries aux héros immoraux, qu’apprécient notamment tant de jeunes, révèlent-elles, parmi mille autres faits, une évolution encore peu visible de notre culture ?
Si la littérature et le cinéma ont depuis longtemps déjà « goûté à la séduction du mal », mais dans la solitude de la lecture ou de la salle obscure, « que signifie cette extension de l’immoralité à la télévision ? », s’interroge le sémiologue, qui n’y voit rien de moins qu’une « révolution » inédite pour le divertissement collectif qu’est la télévision (dont la vocation originelle était d’être « vertueuse »).
« Des séries hantées par le mal »(...)
Des séries « hantées par le mal », qui « galvanisent l’imagination » de millions de gens : peut-être « le signe d’un bouleversement profond ».
http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2015/02/14/des-series-sans-foi-ni-loi_4576617_1655027.html
On est loin des séries des années 70-90, telle que l'intemporelle et intergénérationnelle
Petite Maison dans la Prairie avec ses valeurs spirituelles, familiales et sociales, qui d'ailleurs reprend providentiellement de l'intérêt aujourd'hui avec son portage Haute Définition blu ray. C'est bien ce genre de série que nous devrions promouvoir auprès de nos jeunes.