3 livres autour de Vatican II:
2e livre:
Louis Rade, Eglise conciliaire et années soixante.
Bien que nous soyons plus en histoire, mais dans le cadre d’un modèle sociologique, ce llivre part au point d’arrivée de Mattei, l’ influence des années 60, considérées bien plus importante que toutes les ramification passées du modernisme, que l’auteur juge secondaire. Idées principales:
-la force dominante des années 60 relève du consumérisme, elle résulte d’ un passage brusque de la pauvreté à la richesse pour une génération. Elle est générationnelle et ne peut durer.
-Gaudium et spes tout à la fois a encouragé le mouvement, et en a été le résultat
-Gaudium et spes présuppose gratuitement, ce que l’ auteur appelle de facon discutable une pétition de principe, que l’ouverture au monde constitue une adaptation, alors que cela n’est vrai qu’en certains cas. En d’autres cas, comme dansles années 60 soutient l’auteur, seule la fermeture au monde est adaptée. Donc on a couru vers l’inadaptation.
-laposture d’ouverture a entrainé une censure des fins dernières, une attitude contre apologétique (Aologétique dite explicitement triomphaliste au concile), qui a décuplé l’ indifférence religieuse (l’ auteur parle de système de motivation)
-Le biblisme catéchétique et homilétique , contre le dogme et la doctrine, s’est installé sous pression de la notion d’ouverture, pcq il est plus mou donc manipulable.
-le livre cite passablement la sociologue hervieu-Léger en empruntant nombre de ses prémissses mais avec des conclusions en sens inverse. HervieuLéger dit que le désastre est arrivé malgré le concile, Rade soutient que cette thèse est invraisemblable.
Comparé à Mattei, qui remonte de facon intellectualiste dans l’histoire des doctrines pour expliquer les événements, Rade part des événements des années 60 entrelacés de passions consuméristes pour expliquer que certaines doctrines , ou plutot pastorales, se sont imposées, très vraisemblablement sous pression mondaine donc. Il consteste l’ emploi du mot modernité pour désigner le 68ardisme, il considère cela comme une couverture idéologique et un piège dans lequel les hommes d’église sont tombés.
Au final, il y avait inadaptation dès le départ, et le temps ne règlera rien tout seul non plus, pcq les années 60 s’éloignent inexorablement.