Le cardinal Baldisseri à Lisieux pour la fête liturgique des bienheureux Zélie et Louis Martin-Le mariage est un sentier de foi
2014-07-16 L’Osservatore Romano
Elle était dentelière, lui horloger: les conjoints Zélie et Louis Martin, mieux connus pour être les parents de sainte Thérèse de Lisieux, appartenaient en somme à la petite bourgeoisie du XIXe siècle. Qu’ont-ils à dire à tant de couples du monde d’aujourd’hui? Que la sainteté peut être vécue à l’intérieur du mariage, comme deux personnes dans une seule chair. C’est dans ce sens que leur vie d'éducateurs, de parents, de collaborateurs laïcs de Dieu est plus que jamais actuelle en vue du prochain Synode sur la famille. Le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, l’a souligné en présidant l’Eucharistie dans la cathédrale d’Alençon, samedi dernier 12 juillet, mémoire liturgique des deux époux, béatifiés le 19 octobre 2008.
Le prélat s’est en particulier arrêté sur la figure de Zélie, «qui conduisait presque la vie d’une femme d’aujourd’hui, partageant son temps entre la vie familiale et la vie professionnelle», étant mère de neuf enfants et à la tête d’une petite entreprise de dentelle du célèbre point d’Alençon. «Sans aucun doute — a dit le célébrant — c’est elle l’inspiratrice de la belle maxime thérésienne: “Aimer, c'est tout donner, et se donner soi-même”».
Connue dans son milieu «pour sa compétence professionnelle et son intégrité » morale, la mère de la petite sainte Thérèse avait un grand «sens de la justice et de l’attention aux autres», a expliqué le cardinal. On est surtout frappé chez elle par «le “regard spirituel” qu’elle posait sur tout ce qui l’entourait». En effet, a-t-il ajouté, «sa capacité d’aimer ne se limitait pas, comme cela arrive trop souvent, au seul domaine familial, mais elle s’étendait comme une tâche d’huile à ses ouvrières et aux indigents» qu’elle rencontrait