Bonjour,
je viens de lire le document final issu du synode des jeunes qui s'est terminé en octobre 2018, en me demandant s'il aura une suite concrète.
Dans mon diocèse, il n'est pas prévu d'engager de nouvelles initiatives pour les jeunes comme l'y invite cette synthèse du synode romain.
Tous les "agents pastoraux" sont débordés de travail donc difficile d'espérer un renouveau en local, et spécialement avec et pour les jeunes.
Chaque diocèse est largement autonome mais je trouve dommage de continuer dans un activisme qui pare au plus pressé sans envisager réellement l'avenir, ni tenir compte des travaux synodaux tenus à Rome.
Le seul point commun avec Rome en terme missionnaire, c'est la notion floue de "disciple-missionnaire" qui refait l'erreur de fonder la mission sur l'individu vaguement relié à une communauté locale.
Cette notion hyper-individualiste fait fausse route à mon avis.
Cette horizontalité de la vie chrétienne locale permet en fait de s'affranchir du modèle pyramidal qui fit ses preuves pendant longtemps.
L'horizontalité suit la mode mondaine du nouveau management où tout le monde est co-responsable de tout, donc co-responsable de rien au fond, et c'est dommage.
Je trouve aussi dommage l'absence ou le manque de dialogue: mon diocèse c'est un peu comme l'UE, ça pond des consignes de bureaucratie à distance, mais en réalité le lien humain disparait largement.
C'est comme dans le familles où les personnes ne se parlent plus en fait, c'est la dissolution assurée, malheureusement.
C'est dommage car le lien humain est essentiel dans tout corps social, et ça fait de la peine de voir ça.
On voit pas trop comment rétablir du lien humain là où il a été rompu, c'est pas facile.