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 Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé

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MessageSujet: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty24/6/2014, 19:28

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2014/06/24/010-france-euthanasie-vincent-lambert.shtml
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty26/6/2014, 19:04

France : l'affaire Vincent Lambert ouvre la voie à "l'euthanasie pour tous"

Réaction après la décision du Conseil d'État

Paris, 25 juin 2014 (Zenit.org) Fondation Jérôme Lejeune | 291 clics

La Fondation Lejeune publie un communiqué intitulé « l'euthanasie pour tous », après la décision du Conseil d’État français d’interrompre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, un patient de 38 ans en état pauci-relationnel, hier, 24 juin 2014.

« La plus haute juridiction administrative devait simplement dire si l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles de Vincent Lambert était légal, c'est-à-dire conforme à la loi dite "Léonetti" de 2005.

Le Conseil d’Etat vient de trancher ce point de droit : « débrancher les fluides » de Vincent Lambert est bien un acte légal, conforme à la loi Léonetti qui confie au médecin la responsabilité de décider de l’arrêt d’un traitement qui témoignerait d’une « obstination déraisonnable ». La procédure collégiale a été bien respectée. Tout est fait dans la vertu républicaine. Nous sommes donc rassurés.

Pour Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune : « Cette décision du Conseil d’État n’est pas une surprise puisqu’elle confirme ce que la Fondation Jérôme Lejeune a été la première à dénoncer dès 2005, à savoir que la loi Léonetti permettait l’euthanasie en assimilant des soins, qui sont toujours dus aux malades, à des traitements qui peuvent être interrompus s’ils ne sont plus efficaces. Les propos de Jean Léonetti, ces derniers jours, qui n’hésite pas à soutenir qu’on peut donner la mort sans tuer, ne font pas mystère de sa position. Il en est ainsi de la mission qu’il vient d’accepter avec Alain Clayes (PS) qui aboutira, après une réflexion sans tabou (sauf celui du respect de la vie), à encadrer les dérives, c'est-à-dire à légaliser l’euthanasie. »

Le Conseil d’Etat aurait pu essayer de sauver la vie de Vincent Lambert. Il ne l’a pas fait mais a condamné une personne vivante, handicapée par un accident, à une mort délivrée par la médecine. Cette décision intervient le jour même où l’empoisonneur Bonnemaison fait l’objet d’un réquisitoire de sursis. Le médecin homicide pourrait être épargné alors que le malade a été condamné ? Il est de ces coïncidences de lieu, de temps et d’action dont on ferait bien l’économie.

Puisqu’il faut dorénavant le rappeler, la Fondation Jérôme Lejeune précise que donner la mort à une personne suppose qu’elle soit vivante. Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il vit. La société n’a que le devoir de l’aider, lui et sa famille, pas de le condamner arbitrairement parce que sa vie ne mériterait pas d’être vécue. Si le législateur s’abstenait de faire des lois aussi déplorables, le juge ne serait pas tenté de prononcer ce genre de sentence, de sinistre mémoire, qui ouvre la voie à l’euthanasie pour tous. »

(25 juin 2014) © Innovative Media Inc.

http://www.zenit.org/fr/articles/france-l-affaire-vincent-lambert-ouvre-la-voie-a-l-euthanasie-pour-tous
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty26/6/2014, 19:05

France : l'acquittement du Dr Bonnemaison, "effrayant et révélateur"

Alliance Vita dénonce une "dépénalisation de la forme la plus brutale d'euthanasie"

Rome, 25 juin 2014 (Zenit.org) Alliance Vita | 296 clics

L'association française Alliance VITA estime effrayant et révélateur l’acquittement du docteur Bonnemaison par la Cour d’assises de Pau, et demande qu’il soit fait appel de ce verdict absurde.

Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste de Pau, était depuis le 11 juin 2014 face à la cour d’assises de Pau pour sept empoisonnements. Il a été acquitté ce 25 juin 2014.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur de La Bataille de l’euthanasie (Salvator 2012) :

« Le docteur Bonnemaison a injecté de son propre chef des produits mortels à sept patients qui n’avaient rien demandé. Il est à l’évidence absurde que ce médecin soit acquitté, alors qu’il a agi non seulement en dehors du cadre légal français, mais également au-delà de toutes les revendications législatives pro-euthanasie et aussi des rares lois euthanasiques votées à l’étranger. La question est donc : comment en est-on arrivé là ?

Cet acquittement par les jurés s’explique sans doute par l’orchestration de l’émotion provoquée par une avalanche de témoins militants venus de France et de Belgique, avec des positions aussi radicales qu’irresponsables. Il s’explique sans doute aussi par la personnalité apparemment compassionnelle du docteur Bonnemaison, dont la fragilité psychique a pu jouer le rôle de circonstance atténuante. Mais voilà la France piégée dans un processus de dépénalisation jurisprudentielle de la forme la plus brutale d’euthanasie décidée par un homme seul, sans demande des victimes.

C’est un message dramatique pour tous les usagers du système de santé français et pour tous les médecins ou infirmiers qui pourraient être tentés de suivre l’exemple du docteur Bonnemaison. Quelle tristesse de devoir dire à nos proches, particulièrement aux personnes âgées fragiles se rendant aux urgences : prudence et méfiance ! Nous pensons à l’immense majorité des soignants qui ressentent ce malaise : ils savent parfaitement que le docteur Bonnemaison a franchi une ligne rouge et qu’une sanction pénale, même symbolique, était absolument nécessaire pour le signifier. Depuis la médiatisation de cette affaire, notre service d’écoute SOS Fin de vie reçoit de plus en plus de messages de personnes âgées qui ont peur des perfusions mortelles.

Ce procès aura au moins eu le mérite de mesurer l’outrance des partisans français de l’euthanasie : ils prétendent qu’elle serait effectuée à la demande des patients, mais se réjouissent de l’acquittement d’un médecin qui a agi sans les consulter. En Belgique, les injections létales clandestines se sont multipliées en même temps que les euthanasies déclarées…

C’est pourquoi Alliance VITA demande solennellement au Ministère public de faire appel de ce verdict. Il avait choisi de proposer dans son réquisitoire la peine symbolique de 5 ans avec sursis, ce qui constituait un avertissement minimal. Sans aucune sanction, c’est tout notre système de santé qui s’avoue incapable de protéger les personnes fragiles. Comme en 2008 dans le cas de Lydie Debaine que je décris dans mon livre, un second procès d’assises est impératif pour permettre de revenir sur un verdict aussi dangereux qu’insensé. »

Alliance VITA se dit prête à s’impliquer dans un grand mouvement social contre l’euthanasie et pour la solidarité vis-à-vis des plus fragiles.

(25 juin 2014) © Innovative Media Inc.

http://www.zenit.org/fr/articles/france-l-acquittement-du-dr-bonnemaison-effrayant-et-revelateur
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty27/6/2014, 22:51

Vincent Lambert n'a pas demandé à mourir

Maître Triomphe, l'un des avocats de Vincent Lambert, est interrogé par Reinformation.tv :

"Le Conseil d'Etat a dit qu'il [Vincent Lambert] devait mourir parce que on a prétendu que tels auraient été ses souhaits antérieurs exprimés auprès de sa femme de manière verbale ; alors que, comme je l'ai souligné, sa femme en a parlé pour la première fois au bout de cinq ans simplement pour justifier la décision du docteur Kariger et qu'elle s'est contredite de manière spectaculaire à huit mois d'intervalle sur le contenu de ces prétendus souhaits."

http://reinformation.tv/vincent-lambert-n-a-pas-demande-a-mourir/
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty27/6/2014, 22:53

Vincent Lambert est traité comme un mort vivant

Maître Jérôme Triomphe, avocat des parents de Vincent Lambert, livre à “Présent” ses premières impressions concernant les décisions rendues par le Conseil d’Etat et la Cour européenne des droits de l’homme :

   "C’est un véritable coup de massue pour ses parents mais également pour ces milliers de familles se dévouant jour après jour auprès des patients qui sont dans le même état que Vincent Lambert. Cette journée est à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de la justice française. Elle a prononcé l’arrêt de mort d’un homme, 33 ans après l’abolition de la peine de mort. [...] La décision de la CEDH, qui a été rendue moins de six heures après celle du Conseil d’Etat, est une délivrance. Et une consolation. Les larmes de la mère de Vincent Lambert, qui a éclaté en sanglots en apprenant l’avis du Conseil d’Etat, ont été séchées par la CEDH. Cette Cour constitue le dernier rempart à une décision arbitraire. [...]

   Nous avons bon espoir. Dans cette affaire, il y a eu violation du principe d’impartialité. Le Dr Kariger avait annoncé dans la presse sa décision d’arrêter tout soin sur son patient avant de mener une prétendue réflexion collégiale qui, de ce fait, n’a été qu’une pure mascarade. Qui accepterait de passer devant un juge qui a déjà rendu son verdict avant même la tenue du procès ? C’est inadmissible. Ensuite il y a véritablement atteinte au droit à la vie. Le traitement que l’on fait subir à Vincent Lambert est inhumain et dégradant : depuis 20 mois, on ne lui donne plus les soins prodigués habituellement aux personnes constamment alitées, comme des séances de kiné par exemple. On le traite comme s’il était un mort vivant.



Dernière édition par Lapis-lazuli le 27/6/2014, 22:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty27/6/2014, 22:55

Révélations explosives sur l'état de Vincent Lambert

Le Professeur Ducrocq, professeur de neurologie, est l'un des experts qui ont examiné Vincent Lambert pour le Conseil d'Etat. Il a en particulier déclaré :

"Vincent communique."
"L'état de Vincent ne s'est pas dégradé."
"Vincent a récupéré la déglutition."
"Vincent a survécu à 31 jours de privation de nourriture."
"Comment prendre une telle décision qui ne va pas mettre fin a l'acharnement thérapeutique, qui ne va pas le laisser mourir, mais qui va le faire mourir ?"

Ces propos confirment ceux de la mère de Vincent qui a déclaré que son fils a tourné la tête en la voyant. Dans cet entretien exclusif, la mère de Vincent Lambert révèle que, avant de partir pour Paris, le père et la mère de Vincent Lambert sont allés lui rendre visite et lui ont dit "Papa et Maman sont à côté de toi." Vincent Lambert a alors tourné la tête vers eux. Par ailleurs, dans le dossier médical, le docteur Kariger a écrit qu'il ne voulait pas que la famille soit au courant. Une affaire très différente de la version médiatique.

http://reinformation.tv/vincent-lambert-le-professeur-ducrocq/
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty27/6/2014, 23:01

Sombre barbarie en blouse blanche

Me Jérôme Triomphe, avocat des parents de Vincent Lambert, s’exprime après la décision du Conseil d’Etat. L’avocat a dénoncé encore le fait que

   « des milliers d’êtres sans défense qui ne peuvent s’exprimer, mais qui n’ont rien demandé se retrouvent à la merci du premier médecin venu ».



http://www.eglise.catholique.fr/actualites/378339-regard-mgr-michel-aupetit-cas-m-vincent-lambert/

http://www.eglise.catholique.fr/actualites/les-1000-signes-du-porte-parole/378341-vie-don/
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cederic

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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty28/6/2014, 14:42

je suis intéressé de savoir si des gens attendent pour se faire greffer ses organes ?

_________________
Nos amis les sindophobes ne peuvent pas voir le Suaire en peinture...
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty28/6/2014, 15:15

Note sur le cas de Monsieur Vincent Lambert par le Père Brice de Malherbe
Publié le 23 06 2014

13 mars 2009: Le P. Brice de MALHERBE, du département de recherche "Ethique biomédicale" du Collège des Bernardins, lors du colloque "Les sciences de la vie sont-elles porteuses de leur propre éthique", Collège des Bernardins, Paris (75), France.

Dans la très délicate affaire Vincent Lambert, le Père Brice de Malherbe, prêtre du diocèse de Paris et spécialiste des questions de bioéthique nous livre quelques éléments de réflexion.

1. Les faits

Vincent Lambert, âgé de 38 ans, a été victime d’un traumatisme crânien suite à un accident sur la voie publique. Il est depuis cinq ans dans un état stable correspondant aux caractéristiques de l’état pauci-relationnel (1), sans amélioration marquée.
Début 2013, une réflexion collégiale de l’équipe qui le prend en charge à l’hôpital de Reims – réflexion à laquelle son épouse a été associée – a abouti à la décision de suspendre la nutrition par voie artificielle dont il bénéficiait. Suite à une saisine des parents de Vincent, le tribunal administratif de Reims a ordonné une reprise de la nutrition – trente jours après le début de sa suspension – au motif que tous les proches n’avaient pas été associés à la décision de suspension.
Une nouvelle réflexion collégiale, incluant cette-fois les parents, a été entamée en septembre 2013 à l’hôpital. En janvier 2014, le médecin responsable, le docteur Kariger, décide de nouveau de suspendre la nutrition et l’hydratation artificielle, au motif qu’elles relevaient de l’obstination déraisonnable et que Vincent Lambert n’aurait pas souhaité vivre dans une telle situation. Aussitôt saisi par les parents de Vincent, le tribunal administratif de Reims a demandé de ne pas mettre en œuvre cette décision. L’affaire a été ensuite portée devant le Conseil d’État par l’épouse de Vincent Lambert, un de ses neveux, et le CHU de Reims. Le Conseil d’État a estimé devoir approfondir le dossier à l’aide de plusieurs expertises. Jugement attendu le 20 juin.

2. Les questions juridiques

a) Le tribunal administratif de Reims a considéré dans son jugement du 16 janvier 2014 demandant de suspendre la décision d’arrêter la nutrition artificielle:

- Que « l’alimentation et l’hydratation artificielles… nécessitent en l’espèce le recours à des techniques invasives en vue de leur administration » et donc « consistent en des traitements». Traitements auxquels un patient pourrait s’opposer ou que l’équipe médicale pourrait suspendre selon les termes de la loi de 2005.
- Cependant, qu’en l’espèce, il n’était pas possible de savoir ce qu’aurait souhaité Vincent L.
- Surtout, que l’alimentation et l’hydratation de Vincent L. ne constituaient pas une « obstination déraisonnable », ni ne représentaient un « maintien artificiel de la vie ». En effet, elles n’engendrent pas de souffrances particulières et permettent « la conservation d’un certain lien relationnel ».
- Que l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation entraînerait la mort de Vincent L. à très bref délai. Ceci correspondant à une atteinte grave et manifestement illégale à son droit au respect à la vie rappelé notamment par l’article 2 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Par ailleurs, considérant que l’équipe médicale de Reims appliquerait la décision du tribunal, celui-ci a rejeté la demande des parents de transférer Vincent L. dans un autre établissement.
La SFAP (2) s’est émue que le Tribunal administratif donne « une définition juridique et non pas médicale de l’obstination déraisonnable ». On voit bien le risque d’une intervention croissante de l’autorité judiciaire dans le domaine médical sous la pression des patients ou de leurs proches. Mais pourquoi reprocher aux juges de faire leur travail ? D’autant plus que la SFAP se réjouit que le même tribunal considère l’alimentation et l’hydratation artificielle comme un « traitement »

b) Le Conseil d’État, dans sa décision du 14 février 2014 a considéré :

- Que même si Vincent L. n’était pas en fin de vie, la loi de 2005 lui était applicable.
- Que l’alimentation et l’hydratation par voie artificielle constituaient bien un traitement pouvant être suspendu dans les conditions posées par la Loi.
- Qu’il avait besoin de l’avis d’experts pour juger s’il y avait lieu ou non de suspendre en l’espèce ce « traitement » en estimant le caractère irréversible des lésions de Vincent Lambert, sa capacité à communiquer, de quelques façons que ce soit avec son entourage, et la signification de ses réactions quant à la volonté de poursuivre les soins ou non.

Certains juristes contestent le fait que la loi définisse l’alimentation et l’hydratation comme des traitements. En effet, ce n’est que dans l’exposé des motifs de la loi de 2005 (« loi Léonetti »), et non dans la loi elle-même que nous trouvons cette affirmation. Cette contestation me paraît difficilement défendable.

c) Le rapporteur public du Conseil d’État, Rémi Keller, a préconisé le vendredi 20 juin 2014, de cesser l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert.

Il s’est fondé pour cela sur « la dégradation de l’état de conscience » de Vincent Lambert et « l’irréversibilité de ses lésions ». Pourtant, les experts consultés depuis février ont soulignés « que dans une telle situation et en l’absence de directives anticipées et de personne de confiance, le degré de l’atteinte de la conscience ne saurait constituer le seul élément déterminant de la mise en route d’une réflexion concernant un éventuel arrêt de traitement ».

Le jugement définitif du Conseil d’État devrait être rendu ce mardi 24 juin à 16h.

3. Les questions d’éthique médicale.

Les personnes en état végétatif ou en état de conscience minimale sont des personnes « certes lourdement handicapées et totalement dépendantes mais non atteintes d’une maladie particulière évolutive ou en phase terminale » (3). Ils appellent une prise en charge spécifique qui ne relève pas des soins palliatifs. On peut donc s’étonner que Vincent L. soit « à l’unité d’hospitalisation de soins palliatifs du CHU de Reims, dans une sous-unité de soins de suite et de réadaptation, qui accueille des patients en état pauci-relationnel ». La confusion des deux types d’unité est sans doute source de difficultés dans l’accompagnement.
Dans sa réponse à la saisine du Conseil d’État, l’Académie Nationale de Médecine (4) a d’ailleurs demandé que les Agences Régionales de Santé veillent à ce qu’il y ait suffisamment d’unités d’accueil à long terme adaptées aux patients en « état végétatif chronique » comme l’avait demandé une circulaire ministérielle de 2002.
Le séjour dans ces unités dédiées n’est pas limité en durée et si la famille le souhaite un retour au domicile est possible avec le soutien requis.

Pour ce qui est de l’alimentation et de l’hydratation par voies artificielles, nous pouvons certes considérer abusif leur classification dans la catégorie des « traitements » alors même qu’elles répondent à un besoin de base de tout être humain sans prétendre à une visée thérapeutique.
Mais plus que la distinction entre traitement et soin, la question est de savoir si l’alimentation et l’hydratation répondent à l’objectif d’apporter un confort au patient ou non, voire si elles nuiraient à sa qualité de vie. Selon l’Association Professionnelle « France Traumatisme Crânien », si « L’EVC/EPR est une situation chronique où des limitations thérapeutiques peuvent être discutées en cas de complications médicales graves dans le cadre de la Loi Léonetti pour éviter tout acharnement thérapeutique », en revanche « l’alimentation et l’hydratation, comme les soins d’hygiène et de confort, font partie…des soins de base dus à tout patient dans cette situation de stabilité clinique (5) ». L’Académie Nationale de Médecine, quant à elle, a rappelé que le droit des patients d’accès à l’alimentation ne saurait être conditionné par leur capacité relationnelle (6). On ne peut déduire de la grande faiblesse de cette capacité que le soin porté à ces personnes relève du « maintien artificiel de la vie ».

Ces recommandations rejoignent les conclusions formulées par des instances ecclésiales. Conclusions qui sont le fruit de plusieurs années de réflexion éthique fondée sur des travaux scientifiques internationaux. Nous pouvons citer les recommandations de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 2007 et la déclaration commune juive/catholique signée par l’Archevêque de Paris et le Grand Rabbin de Paris la même année.

Sur ce point, si l’on juge nécessaire une adaptation de la loi Léonetti, celle-ci devrait aller dans le sens d’une plus grande clarification des situations pour lesquelles se posent la question de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation et renvoyer aux règles de bonnes pratiques des sociétés savantes et associations professionnelles concernées.

(1) Atteinte d’une lésion cérébrale grave traumatique, la personne en état pauci-relationnel ou état de conscience minimale présente des réactions comportementales minimales mais précises, lesquelles semblent témoigner de la conscience que le patient a de lui-même ou de l’environnement. Cet état est à distinguer d’un état végétatif permanent (Coma science groupe).

(2) Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs

(3) Cf. Réflexion de l’association professionnelle France Traumatisme Crânien à propos de l’affaire Vincent Lambert, 10 février 2014

(4) Document du 22 avril 2014

(5) Réflexion de France Traumatisme Crânien à propos de l’affaire Vincent Lambert, 10 février 2014. EVC : État Végétatif Chronique. EPR : État Pauci-Relationnel

(6) Académie Nationale de Médecine, Réponse à la saisine du Conseil d’État, 22 avril 2014
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty1/7/2014, 10:03

Un aumônier d'hôpital s'adresse au Conseil d'Etat

Lettre signée par le Père Jean-Régis Fropo, prêtre catholique, aumônier d’hôpital :

"Aujourd’hui, en France, ce sont les innocents qui sont condamnés à mort et les assassins qui sont acquittés ! Vincent Lambert, un innocent, est condamné à mort. Le Dr Bonnemaison qui a lâchement assassiné sept personnes vulnérables en fin de vie est pratiquement acquitté et va retrouver la possibilité d’exercer de nouveau ses activités criminelles en toute impunité !

Lettre ouvert à Messieurs les Juges du Conseil d’Etat

Par votre décision prise par vous, les 17 juges du Conseil d’Etat, vous avez condamné à mort Vincent Lambert, un handicapé qui n’est ni malade ni en fin de vie ! (24 juin 2014). Vous qui n’êtes que des hommes et créatures de Dieu, vous vous êtes arrogés le droit de vie et de mort sur un de vos frères en humanité. « Tu ne tuera pas » est un interdit fondateur de toute société civilisée. Par cette décision, vous montrez que vous n’avez aucun sens de la dignité de tout être humain et du respect sacré de sa vie : vous êtes des barbares ! « Es-tu l’allié d’un tribunal perverti qui engendre la mort au mépris des lois, qui s’attaque à la vie du juste et condamne à mort l’innocent ? » Psaume 93, 20-21

Toute personne humaine, quelque soit sa condition, à le droit de respirer, de manger et de boire… Même au pire des criminels dans sa prison, on ne refuse pas ces « soins » nécessaires à sa vie. En préconisant l’interruption de la nourriture et de l’hydratation de Vincent, vous le condamnez à mourir de faim et de soif, même les barbares n’en ont pas fait autant, eux qui exécutaient leurs ennemis par la pendaison ou la décapitation. Au Journal Télévisé du lundi 23 juin (TF 1), un député de la Knesset (Israël) a déclaré : « Il y a 75 ans, le gouvernement nazi de Monsieur Hitler déclarait qu’il fallait se débarrasser des inutiles, en l’occurrence, infirmes, handicapés, malades mentaux… » C’est sur ce chemin que vous mettez la France !

N’oubliez pas cependant que si vous échappez à la justice des hommes, vous n’échapperez pas à la Justice de Dieu devant laquelle tout homme, croyant ou non, baptisé ou athée, se trouvera au jour de sa Mort ! Il est écrit : « Le sort de l’homme est de mourir une seule fois et après vient le Jugement de Dieu » Hébreux 9, 27 « De toute parole mensongère que les hommes auront prononcée, ils en rendront compte au jour du Jugement » Matthieu 12, 36 « Les lâches, les impies, les dépravés, les assassins, les impurs,, les idolâtres, leur sort se trouve dans l’étang brûlant de feu et de soufre, c’est la seconde mort éternelle » Ap 21, 8 Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous !"
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty1/7/2014, 12:47

salut
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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty11/7/2014, 22:48

Vincent Lambert : une société à l'agonie qui condamne à faire mourir de faim

Intervention de Bruno Gollnisch (à 5mn30) :

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MessageSujet: Re: Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé   Débat sur l'euthanasie : l'arrêt des soins à un Français autorisé Empty11/7/2014, 22:49

Affaire Lambert : le Dr Kariger démissionne

Ce gériatre membre du PCD (délégué départemental du Parti Chrétien-Démocrate dans la Marne et conseiller régional de la Marne), médecin de Vincent Lambert et auteur de la mise en route de son euthanasie à deux reprises, en violation du droit, a donné sa démission. Et il l'a fait avant le délibéré du Conseil d'Etat du 24 juin ! Alors que, après la décision des sages, il a osé déclaré «pouvoir procéder à l'arrêt de la nutrition et de l'hydratation artificielles dans les meilleurs délais»...

Lle Dr Kariger quitterait son poste de chef de service des soins palliatifs du pôle gérontologie en septembre pour aller dans le privé, diriger une maison de retraite. Il y a du souci à se faire.
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