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 Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme.

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SJA

SJA


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Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme. Empty
MessageSujet: Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme.   Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme. EmptyMar 13 Mai - 18:16

Mardi, on me fusille

Publié  le 13 mai 2014



Sortie le 14 mai dans les salles de cinéma françaises de Cristeros. Ce film évoque la lutte des catholiques mexicains, victimes de la persécution religieuse du gouvernement, à la fin des années 20.



Cristeros filmEn 1917, à la fin de la longue guerre civile qui déchire le Mexique au début du 20e siècle, après la victoire de Carranza et Obregón, est promulguée une nouvelle constitution qui établit une politique d’intolérance religieuse et qui prive l’Église de toute personnalité juridique. Parmi les dispositions les plus dures : interdiction de vote des religieux, interdiction pour l’Église de posséder des biens fonciers, interdiction du culte public hors des dépendances ecclésiastiques, mainmise de l’État qui doit décider du nombre d’églises et de membres du clergé, interdiction pour la presse catholique de traiter des affaires publiques, interdiction aux corporations religieuses et aux ministres du culte d’établir ou de diriger des écoles primaires. Les catholiques n’opposent aucune violence quand cette constitution liberticide entre en vigueur, optant pour une lutte pacifique afin de modifier les aspects qui les affectent directement. Ainsi des groupes de catholiques décident de constituer en 1924 la Ligue Nationale pour la Défense de la Liberté Religieuse (LNDLR) afin de retrouver la liberté religieuse via les moyens légaux.

Durant le gouvernement du général Álvaro Obregón (1920-1924), les relations entre l’Église et le nouvel État révolutionnaire sont marquées par une tension croissante et l’impossibilité d’arriver à un accord qui aurait satisfait les deux parties. Les affrontements entre les membres de la Confédération Régionale Ouvrière Mexicaine (CROM) et ceux de l’Action Catholique de la Jeunesse Mexicaine (ACJM) occupent les premiers titres des journaux. Jusqu’au mois de janvier 1923, lorsque le légat apostolique du Vatican, monseigneur Ernesto Philipi, bénit un monument dédié au Christ-roi à Cilao, dans l’État de Guanajuato. Le gouvernement du général Obregón interpréte cet acte comme un défi à l’autorité et une attaque à la constitution et expulse le légat en application de l’article 33 de la constitution.

Après la prise de possession de la présidence par le général Plutarco Elías Calles, les relations entre le gouvernement et les catholiques empirent encore plus, Calles estimant qu’un catholique ne peut être un « bon citoyen mexicain », vu sa « loyauté envers Rome ». Calles propose un nouveau nationalisme, dans lequel les citoyens ne peuvent accorder leur loyauté qu’au seul État mexicain. C’est ainsi qu’il tente de créer une Église nationale. Le 21 février 1925, il fonde, avec l’appui de la CROM, l’Église Catholique Apostolique Mexicaine (ICAM), à la tête de laquelle est placé un religieux renégat, Joaquín Pérez. Il s’agit là de tenter de diviser de l’intérieur le catholicisme mexicain, car l’ICAM propose de suivre la même doctrine mais sans relation aucune avec le Pape, Pérez devenant le Patriarche de cette Église d’État. L’ICAM s’empare de l’église de la Soledad et s’y installe en attendant l’appui de la population ; mais cette tentative est un échec, la paroisse étant récupérée quelques jours plus tard par les catholiques, qui se mobilisent en grand nombre pour défendre leurs églises.

Les représailles du gouvernement ne tardent pas : à Tabasco, le gouverneur Tomás Garrido Canabal décréte l’obligation pour les membres du clergé de se marier pour pouvoir officier et à Tamaulipas, les curés étrangers sont interdits d’office. Au mois de mars 1925, la LNDLR est déclarée illégale par le gouvernement et opére dès lors clandestinement. Le 4 février 1926, le journal El Universal publie une entrevue avec l’archevêque de Mexico, José Mora y del Río, qui rejette l’anticléricalisme rabique de la constitution. La rupture entre l’Église et l’État est consommée par ce libre droit à l’expression publique : José Mora est arrêté. Considérant que les déclarations de l’archevêque Mora constituent une offense et une provocation envers le gouvernement, Calles ordonne au Congrès de compléter par une loi l’article 130 de la constitution – connue sous le nom de Loi Calles – ordonnant la fermeture des écoles religieuses et l’expulsion des membres étrangers du clergé et limitant le nombre des membres nationaux à un pour 6.000 habitants. Les membres du clergé doivent être enregistrés par les autorités communales qui disposent de la faculté d’octroyer ou non les « licences pour exercer ». De même est sanctionné tout type d’éducation religieuse.

En protestation, les évêques, appuyés par Rome, s’accordent pour suspendre le culte à partir du 1er août 1926, jour de l’entrée en vigueur de la Loi Calles. Avant cette date, un grand nombre de personnes se pressent dans les églises pour célébrer baptêmes et mariages avant la suspension. Ensuite, les maisons se transforment en oratoires, tandis que le gouvernement ferme les églises, les chapelles particulières, les couvents et les écoles religieuses dans tout le pays. Face à cette situation, le Pape Pie XI autorise les membres du clergé à utiliser une liturgie raccourcie de la messe pouvant être célébrée en tout lieu et sans vêtements ni ornements liturgiques. En réponse à la législation liberticide, les catholiques présentent devant le parlement une demande de réforme constitutionnelle, appuyée par deux millions de signatures, laquelle est rejetée le 22 septembre 1926. Les catholiques appellent alors au boycott et, pour payer le moins d’impôts possibles au gouvernement, diminuent leur consommation de produits offerts par l’État, cessent de jouer à la loterie et utilisent le moins possibles leurs véhicules pour ne pas devoir acheter de l’essence. Mais les événements vont prendre une tournure encore plus dramatique.

Cristeros

Le 3 août 1926, à Guadalajara, dans l’État de Jalisco, les armes ont déjà commencé à parler. Les premières guérillas sont composées essentiellement de paysans. Ces groupes armés – qui à plusieurs reprises mettent les troupes fédérales en échec – reçoivent un appui grandissant, chaque fois plus important est le nombre de ceux qui, au cri de « Vive le Christ-roi et Sainte Marie de Guadalupe », rejoignent ceux qui vont être connus sous le nom de cristeros. Les catholiques se soulèvent contre l’oppression du gouvernement à Jalisco, Zacatecas, Guanajuato et Michoacán, et bientôt la presque totalité du centre du pays. Le conflit conserve un caractère fondamentalement rural bien que la direction de la LNDLR est principalement urbaine. Vers 1927, les cristeros comptent 12.000 hommes et encore 20.000 à la fin du conflit, en 1929.

En 1928, l’ex-président Álvaro Obregón se présente contre Calles aux élections présidentielles et gagne. Il se disait qu’Obregón allait conclure un accord pour en finir avec la guerre, mais il est assassiné avant. En arrivant comme intérimaire à la présidence, Emilio Portes Gil, commence des négociations avec les rebelles, auxquelles participe comme médiateur le nouvel ambassadeur des États-Unis, Dwight Morrow. Un accord d’amnistie générale est conclu pour tous les catholiques soulevés qui désirent se rendre. L’accord prévoit également la restitution des bâtiments religieux et garantit d’une certaine manière la stabilité de ces dévolutions. La LNDLR et les cristeros n’acceptent pas l’accord qu’ils jugent insatisfaisant sur de nombreux points et des 50.000 combattants, seuls 14.000 déposent les armes.

Finalement, le 21 juin 1929, monseigneur Leopoldo Ruiz y Flores et monseigneur Pascual Díaz, envoyés du nonce papal signent une série d’« arrangements » avec le président Portes Gil, acceptant la reprise du culte « à l’intérieur du cadre des lois en vigueur ». C’est-à-dire que la hiérarchie ecclésiastique ratifie toutes les lois persécutrices contre l’Église. Les « arrangements » ne prévoient rien quant au sort des cristeros luttant contre le gouvernement. Immédiatement, les évêques mexicains ordonnent à leurs subalternes d’annoncer dans les zones tenues par la guérilla que la poursuite de la guerre n’a plus aucun sens. L’Église ayant cédé, divisés et même excommuniés désormais, les cristeros abandonnent peu à peu la lutte.

La guerre a fait quelques 90.000 victimes (60.000 du côté gouvernemental, 30.000 chez les cristeros). De nombreux civils et cristeros continueront d’être assassinés après la fin de la guerre, victimes de raids anticléricaux. La Loi Calles n’est pas abrogée, mais l’État fédéral, du moins, évite de l’appliquer. Toutefois, dans de nombreuses localités, la persécution contre les prêtres catholiques continue, basée sur l’interprétation de la loi par les responsables locaux. Ce n’est qu’en 1992, que le président mexicain Carlos Salinas de Gortari renoue les relations diplomatiques avec le Vatican, bien que les dispositions anticléricales subsistent toujours actuellement dans la constitution mexicaine.

Rédaction de CONTREPOINTS

___
Cristeros, film mexicain réalisé par Dean Wright, avec Andy Garcia, Eva Longoria, Oscar Isaac sort dans les salles de cinéma françaises ce 14 mai.

(El martes me fusilan – Mardi, on me fusille – est une chanson typique mexicaine, un corrido, sur le thème des cristeros.)

Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme. Cristeros-film

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"Gloire à Dieu pour tout !" - Saint Jean Chrisostome
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Ray




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MessageSujet: Re: Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme.   Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme. EmptyMar 13 Mai - 18:19

Par les temps qui courent, voila un film qui me touche réellement.
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Ray




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MessageSujet: Re: Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme.   Le film CHRISTEROS sur incompatibilité catholicisme / socialisme. EmptySam 31 Mai - 6:04

Émission spéciale sur la chaine KTO (à l'occasion de la sortie du film en France), pour nous faire découvrir cette histoire méconnue.

Avec :
- Jean-Yves Riou, directeur de la revue Histoire du christianisme
- le frère Alain Richard, franciscain et fondateur des Cercles de Silence
- l’Abbé Christian Venard, aumônier militaire
- et Hubert de Torcy, distributeur du film en France

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