DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE

Théologie Spirituelle Catholique
Pour déposer une intention de prière : Agapé
ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
 
AccueilAccueil  PortailPortail  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 «Je suis un cardinal de l’Évangile»

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




«Je suis un cardinal de l’Évangile» Empty
MessageSujet: «Je suis un cardinal de l’Évangile»   «Je suis un cardinal de l’Évangile» EmptySam 19 Avr 2014 - 11:16

«Je suis un cardinal de l’Évangile»

Gérald Cyprien Lacroix est devenu prêtre à l’âge de 31 ans

19 avril 2014 | Réginald Harvey | Éthique et religion


Archevêque de Québec depuis 2011, Gérald Cyprien Lacroix devient l’un des trois plus jeunes cardinaux de l’Église catholique, à l’âge de 56 ans, le 22 février dernier. Devenu prêtre à l’âge de 31 ans en 1988, il exerce, à partir de 1990, son ministère en Colombie durant neuf ans. Sur les traces d’un pasteur fortement marqué par sa vie de missionnaire…

Aîné d’une famille beauceronne de huit enfants, ses parents ayant émigré à Manchester au moment où il est âgé de huit ans dans le but d’assurer au paternel bûcheron un emploi plus stable qui le rapproche des siens, il vivra là-bas jusqu’à l’âge de 19 ans avant de s’installer dans la Vieille Capitale, où il devient graphiste dans le monde de la publicité et de l’édition. Quelque six années plus tard, il fait la demande d’un congé sans solde pour se rendre vivre une expérience missionnaire et humanitaire de six mois en Colombie : « C’est là que je ressens l’appel à devenir prêtre », laisse savoir le cardinal. De retour à Québec, il poursuit des études en théologie, qui le conduiront vers la prêtrise.

Deux ans après avoir été ordonné prêtre, il séjourne à nouveau dans ce pays du nord-ouest de l’Amérique du Sud, cette fois-ci pour exercer son ministère pendant neuf ans. Au sein de l’Église, il continuera, de retour au Québec en 1998, d’exercer diverses fonctions jusqu’à ce qu’il soit nommé évêque auxiliaire en 2009 par Benoît XVI et fait récemment cardinal par le pape François.


Une population inspirante


Une question jaillit de source en observant ce parcours : que retient-il de son expérience pastorale en Colombie durant de nombreuses années ? « J’ai vécu un contact exceptionnel avec une autre culture et une autre langue, avec un peuple qui valorise beaucoup la famille et la vie. » Il fait part de l’expérience vécue en des terres de ferveur religieuse, mais aussi de climat social et politique perturbé : « J’ai été curé dans la montagne pendant trois ans, et je devais m’occuper de 72 petits villages, dont les plus éloignés étaient situés à 18 heures de marche ou de transport à dos d’âne. C’était merveilleux, et c’était presque un diocèse en soi ; le territoire était immense, et j’étais le seul prêtre avec quelques jeunes laïcs qui faisaient partie de mon équipe. »

Un autre aspect de son ministère l’a profondément touché : « Je retiens que je me suis nourri de partager mon existence avec des gens jeunes et pauvres, mais qui ont le goût de la vie ; quand j’ai vécu dans ce pays, plus de la moitié de la population avait moins de 18 ans, ce qui fait toute une différence avec le Québec. Il y avait à cet endroit un tel dynamisme, et on construisait des communautés. J’ai beaucoup appris du peuple colombien, et j’ai une grande dette de gratitude pour ce que ces gens m’ont montré au sujet de l’importance de la personne humaine : ils savent prendre le temps, et ce ne sont pas les agendas et les montres qui les conduisent, mais plutôt le coeur et la vie de famille. Voilà ce qui a été fondamental pour moi, et je suis l’évêque que je suis aujourd’hui en partie grâce à mon passage en Colombie. »

Et ce trait de caractère a lui aussi laissé des traces : « Il y a eu ces nombreux échanges avec les gens au sein d’équipes ; je travaille toujours de cette façon, et je suis un homme d’équipe plutôt que seul. Les Colombiens sont forts dans ce domaine. »


De gauche, de droite ou de centre ?


Monseigneur Lacroix tient ce discours sur son positionnement « politique » au sein de l’Église à titre de cardinal : « Je vais vous dire comment je suis comme prêtre, comme archevêque de Québec et comme cardinal. Je suis un cardinal de l’Évangile et je veux me laisser guider par celui-ci, par la parole de Dieu, par l’enseignement de notre Église pour faire route avec les gens. »

Le pasteur accompagne en fonction des besoins des gens : « J’aime beaucoup le message que livre parfois François aux évêques : l’évêque doit parfois être en avant ; c’est un bon berger qui se place à cet endroit pour guider le troupeau et, dans ce sens-là, c’est un leader. Parfois, il doit être au milieu du troupeau, en marchant avec ceux qui le composent à leur rythme, pour être certain de bien comprendre ce qu’ils vivent. En certaines occasions, il doit, comme le berger, être en arrière du troupeau de façon à s’assurer que personne n’est laissé derrière ou pour compte. »


Conciliation entre dogme et paroles d’Évangile


Il y a à tout le moins une certaine forme de dichotomie entre la parole de l’Évangile prêchée par l’Église et les règles strictes coulées sous forme de dogme qu’elle entend faire respecter. Gérald Cyprien Lacroix prend position en cette zone ombrageuse : « C’est une heureuse tension entre amour et vérité. » Il apprécie beaucoup cette pensée du philosophe français Jacques Maritain qui disait que « la vérité sans l’amour c’est trop dur ».

Il poursuit : « Si on dit la vérité à quelqu’un sans qu’il y ait une dose d’amour, on peut l’écraser et faire plus de tort que de bien. » Mais Maritain ajoutait aussi : « L’amour sans la vérité, c’est trop mou. Quand amour et vérité se conjuguent, il y a toujours une piste d’espérance. » Pour le reste, il se réfère au pape François : « Voilà ce qu’il propose, je crois : arrêtons de moraliser les gens en premier lieu ; ce n’est pas le premier pas à faire, et il faut d’abord les amener à découvrir qu’ils sont aimés de Dieu, qu’ils sont appelés à la vie en abondance et à la liberté. Mais s’il n’y a pas d’abord cette relation personnelle avec Jésus-Christ, s’il n’existe pas une amitié ou une alliance qui est le fondement même de cette relation, ou encore si on ne se sent pas aimé de Dieu, on ne sera pas capable de voir le reste, qui va nous écraser. »

Et il revient volontiers sur la tension réelle qui existe : « Ce n’est pas simple, et lorsqu’on rencontre quelqu’un dans la vraie vie, c’est une chose que de prêcher, d’enseigner et d’écrire ; mais en présence d’une personne qui est dans une situation compliquée, face à un couple ou une famille qui ont des décisions à prendre, c’est complexe d’exercer notre ministère. Apprendre à avancer tranquillement ensemble dans l’amour et la vérité, c’est cela, le grand défi. »


La signification profonde de Pâques


Dans la perspective des sondages inquiétants démontrant une démobilisation des Québécois envers l’Église, le cardinal Lacroix invite à se retrousser les manches avant de se tourner vers la résonnance de la fête pascale : « Ça veut dire que nous avons une tâche énorme pour attirer ces gens-là et leur proclamer le message de l’Évangile. C’est une situation qui pourrait être décourageante, mais qui ne l’est pas. Au commencement de l’Église, à la suite de la résurrection de Jésus et de la Pentecôte, tous les compteurs étaient à zéro. » Il s’est alors trouvé des gens pour témoigner de leur foi : « Ils ont enseigné et proclamé l’Évangile ; ils sont devenus des témoins lumineux, radieux et attirants. C’est ainsi que les communautés chrétiennes ont été fondées. »

Quant à la résonnance de Pâques, il livre ce message : « C’est la plus importante de toutes les fêtes de l’Église durant l’année. C’est beau, un Dieu qui entre dans l’humanité et dans l’histoire en venant au monde. La beauté, et c’est le coeur du mystère du christianisme, émane du fait que le Christ est mort et que Dieu l’a ressuscité. Notre Dieu, c’est un vivant, et il y a des témoins de cela. Notre foi est vraiment basée sur la résurrection du Christ, et tout s’explique si on y croit. Il nous a ouvert les portes de la vie éternelle et il nous l’a dit : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. »

http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/405715/Eglise-quebecoise-je-suis-un-cardinal-de-l-evangile
Revenir en haut Aller en bas
boulo




Masculin Messages : 21038
Inscription : 25/12/2011

«Je suis un cardinal de l’Évangile» Empty
MessageSujet: Re: «Je suis un cardinal de l’Évangile»   «Je suis un cardinal de l’Évangile» EmptySam 19 Avr 2014 - 21:12

cheers Merci , Simon .

_________________
Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN
MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .



NB La couleur rouge est réservée à la modération .
Revenir en haut Aller en bas
 
«Je suis un cardinal de l’Évangile»
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Cardinal Newman : Du témoignage intérieur de la vérité de l’Evangile
» « Oui, je suis croyant, je suis catholique, je suis un gars d'Eglise »
» "Je suis prêtre, célibataire et je le vis bien : suis-je normal ?" - Abbé Amar
» L'évangile de Marc, évangile oublié ?
» Je suis homosexuel - Dieu peut-il m'aimer comme je suis ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE :: Témoignages, discernement, cas concrets ╬-
Sauter vers: