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 Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin

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Dies Natalis Solis Inv.

Dies Natalis Solis Inv.


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Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty
MessageSujet: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty17/3/2013, 13:03

Les auteurs

Pierre Herman Leonard Eggermont : indianiste, grand spécialiste de l'histoire du Pendjab.

Koenraad Elst est un auteur et chercheur, passionné d'indologie/indianisme et de sinologie.

Le brillant érudit Al-Biruni qui accompagne Mahmoud de Ghazni lors de ses campagnes, les décrit ainsi dans son Histoire de l'Inde : « Mahmoud ruina complètement la prospérité du pays et accomplit de singuliers exploits, réduisant les Indiens à des atomes de poussière épars. Leurs restes dispersés entretiennent naturellement la plus profonde aversion à l'égard des musulmans. » Cité par Éric Paul Meyer 2007, p. 133 (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Paul_Meyer)

Mahmûd de Ghazni, alias le Lion du monde, "le conquérant de l'Inde" était accompagné de ce génial auteur qu'était 'al-Bîrûnî qui est aujourd'hui considéré par ses fins lecteurs comme la "plume des conquérants". En effet al-Bîrûnî faisait couler l'encre autant que Ghazni le sang. Il décrit l'épopée de Ghazni à travers les montagnes de l'Hindû Kûsh, "celles qui tuent les Hindous ».

C'est dans ses régions à son époque qu'al-Bîrûnî fonde l'indologie, il décrit avec une grande érudition les ancestraux rituels hindous.

Rémi Brague, un professeur de philosophie médiévale parmi les plus réputés et admirateur d'Al Biruni écrit à son sujet : " L’exception (parmi les grands noms de l'Islam Médiéval) très brillante est celle d’Al-Biruni (mort en 1053), qui a appris le sanscrit et rédigé ce chef-d’œuvre d’objectivité qu’est son livre sur l’Inde."

Ce génie d'Al-Biruni écrivait qu'il était littéralement dégoûté par les autres chercheurs musulmans qui lui étaient contemporains et qui ont, selon lui, lamentablement échoué dans leur entreprise de décrire l'Inde et la culture Hindou, n'ayant jamais su ou voulu s'engager dans les sources fondamentales de l'hindouisme, cette défaillance ou ce mépris, qui aboutit immanquablement dans leurs travaux à des considérations parfaitement erronées (un mélange d'ignorance crasse et de malhonnêteté chez ces auteurs) de la religion hindoue.

Lui, au contraire était inlassablement guidé par un sens de l'éthique et un désir d'apprendre, il a cherché à expliquer, de la manière la plus savante et objective qui soit, le comportement religieux des différents groupes qu'il étudia durant sa vie.

La renommée d'Al Bīrūnī en tant que fondateur de l'indianisme repose principalement sur deux sources. Al-Biruni écrivit un ouvrage encyclopédique sur l'Inde appelé «Tarikh Al-Hind» (Histoire de l'Inde, également connu sous le nom «Indica», ou simplement «Inde», mais aussi parfois «Bharat») ; ouvrage dans lequel il a exploré presque tous les aspects de la vie indienne de son époque, la religion, l'histoire, la géographie, la géologie, les sciences et les mathématiques y sont abordés.

Il dira au sujet de son propre ouvrage : "Mon livre n'est rien d'autre qu'un simple compte rendu historique des faits. Je mettrais devant le lecteur les dogmes des Hindous exactement comme ils sont" (1910, vol 1, p 7,.. 1958 , p. 5)

Un exemple d'analyse d'Al-Biruni est son résumé des raisons pour lesquelles beaucoup de musulmans nourrissent une haine sans bornes envers les Hindous. Il explique que l'hindouisme et l'islam sont totalement différents l'un de l'autre. Par ailleurs, il décrit les hindous du 11ème siècle comme des "croyants" considérant que n'importe quel étranger, pas seulement les musulmans, comme impur et que les Hindous refusaient d'avoir des relations avec eux.

Il dit que lorsque les musulmans ont pénétré l'Inde, le pays avait déjà été dévasté par deux précédentes invasions, à savoir la première fois par les Sakas (http://fr.wikipedia.org/wiki/Sakas) puis par les Hunas (http://en.wikipedia.org/wiki/Huna_people). Comme on l'a vu, Mahmud de Ghazni, le sultan musulman du nord-ouest de l'Inde et un contemporain d'Al-Biruni, Biruni fait état du pillage répété des richesses de la région. (Ataman, 2005). On sait que que Biruni avait vu juste.

Al-Biruni était décidé, et désigné par les autorités musulmanes, à faciliter le dialogue entre hindous et musulmans. Il pensait que les deux groupes avaient beaucoup à apprendre l'un de l'autre. (Biruni, 1910, vol. 1, p. 17).

Al-Biruni se procura des livres de savants hindous et les étudia avec le sérieux qui le caractérisait, pour cela il fit l'effort d'apprendre à lire et à parler le sanskrit. Il traduisit des livres du sanskrit vers l'arabe et vice versa. (Ataman, 2005).

Alors que d'autres s'entre-tuaient sur les différences religieuses qui les opposaient, Al-Biruni avait une remarquable capacité à s'engager dans un dialogue pacifique avec les hindous. Mohammad Yasin met la lumière sur cette singularité qui caractérise Al-Biruni de façon spectaculaire quand il écrit: «L'Indica ((Indica est un autre nom pour l'histoire d'Al-Biruni de l'Inde)) est comme un îlot imaginaire sur lequel règne le calme et la recherche du savoir, un îlot perdu au milieu d'un océan d'hommes qui croisent le fer, un îlot dans un monde de villes en feu, un monde où les temples brulent." . (Yasin, 1975, p. 212).

Ibn Battûta, qui traverse la région vers 1333, signale qu'« il y a au milieu de la route une montagne nommée Hindou-Kouch, c'est-à-dire "qui tue les Hindous", parce que beaucoup parmi les esclaves hommes et femmes que l'on emmène de l'Inde meurent dans cette montagne à cause du froid qui y règne et de la quantité de la neige » ( Voyages d'Ibn Batoutah, traduction par M. Defrémery, Paris, Thunot, 1848, vol. I, p. 156)


http://koenraadelst.blogspot.fr/2010/10/meaning-of-hindu-kush.html

Comment se traduit l'Hindu Kush

L'Hindu Kush est le nom d'une chaîne de montagnes en Afghanistan, celle que vous avez à traverser ou à contourner en allant de l'Asie centrale à l'Inde. Il est souvent dit que le nom signifie «-abattage- des Hindous 'slaughter'», puisque la définition du dictionnaire pure et simple de kush c'est «tuer,tue, massacre,massacrer, abattre,abattage".

"C'est ce que j'ai appris durant ma première année d'indologie auprès du célèbre professeur Pierre Eggermont. De nos jours, un Indien qui se décrit comme laïque conteste cette "idée reçue", laissez-moi vous éclairer sur la vérité et la source de cette "idée reçue" note Koenraad Elst

Un certain Rajesh Sinha ( le dit laïque qui soutient que cette histoire d'Hindu Kush est un mythe nationaliste) a affirmé sur des forums hindous que: « la droite hindoue/nationaliste a tout simplement inventé des histoires sans fondements et fabriqué cette histoire dans le but de semer les graines de la haine et de l'inimitié entre les hindous et les musulmans.

Rajesh Sinha écrit : "Une de leur dernière fabrication est cette fameuse légende des musulmans «tueurs d'hindous de l' Hindu Kush qui n'est rien d'autre qu'un mythe. Ils ont détourné le sens du mot et attribué une signification différente pour nourrir leur idéologie nationaliste extrémiste et ils ont manipulé les hindous ignorants. "

Rajesh Sinha écrit que: ["b]Shrinandan Vyas[/b] a publié des articles douteux basés sur des références fabriquées en faisant valoir ( en laissant entendre) que les musulmans ont commis un génocide contre la population hindoue."

Rajesh Sinha : "Évidemment, cela est loin de la vérité et Incha Allah ( "si Dieu le veut", on peut donc douter de sa prétendue laîcité), je vais dissiper ce mythe, car il est un grand obstacle à de nombreux hindous de découvrir la véritable histoire de l'Islam. (...) "

Rajesh Sinha :"Shrinandan Vyas a délibérément fourni des références fabriquées, ses références sont mélangées à des sources crédibles pour renforcer son argumentation selon laquelle «l'Hindu-Kush" veut vraiment dire «hindous-Killers» (...) lui qui affirme que «Tous les ouvrages de référence s'accordent pour dire que le nom de l'Hindu Kush de la montagne dans l'Est de l'Afghanistan signifie «hindou Slaughter» ou «tueurs d hindous»."

Un professeur en Indologie peu concerné (indifférent) au conflit entre hindous et musulmans m'a dit qu'en fait on trouvait la même transcription « en temps non suspect » (avant ces querelles entre marxistes et nationalistes) , il est assez plausible que les livres de référence standard confirment tous que l'Hindou Koush se traduit par "qui tue les Hindous", mais là encore un Rajesh Sinha avancera l'argument que : «la plupart de ses références sont fabriquées et proviennent de l'Encyclopaedia Britannica" et qu'il ne s'agit donc pas d'arguments fiables.

Regardons ce qui est écrit dans l'EB :

«Le nom de l'Hindu Kush apparaît d'abord en 1333 dans les écrits d'Ibn Battutah, le voyageur berbère médiévale, qui a dit que ce nom signifiait « le lieu ou l'on tue les hindous », une signification encore donnée par les montagnards afghans qui sont ennemis traditionnels des Indiens Plainsmen (c.-à-hindous). "

Encore que l'on peut lire ici et là des négateurs soutenir que: "Cette déclaration d'Ibn Battutah ne se trouve nulle part dans l'Encyclopaedia Britannica, ni même dans les écrits de Ibn Battutah. "

Concernant l'Encyclopédie Britannique c'est faux, pour la deuxième affirmation nous verrons qu'elle l'est tout autant. Encyclopædia Britannica. 14 (15 ed.). July 1987. pp. 238–240.

C'est donc bien ces auteurs, intellectuels et historiens d'inspiration marxiste et non pas les "nationalistes" qui jouent les faussaires et comptent sur l'ignorance de leur auditoire et lectorat. C'est eux qui prétendent que cette histoire d'Hindu Kush est fabriquée de toutes pièces par les nationalistes, nationalistes qui selon eux sont les uniques manipulateurs dans cette histoire, bien qu'en réalité comme je le démontre ici ce sont eux qui laissent accroire leurs lecteurs ignorants et qui occultent volontairement les sources d'époques. On peut en effet retrouver la source originale de l'écrit de Battutah.

Alors qu'ils affirment que les prétendues "preuves" des nationalistes ne sont que mensonges et germes de haine, ces sources apparaissent à la lumière de l'objectivité comme étant la réalité, en effet les historiens sérieux (ces fameux nationalistes) sont en mesure de montrer que leurs arguments sont authentiques. Comment peut-on nier par exemple la référence indiscutable à Ibn Battuta, si facile à trouver et à vérifier et qui démontre bien la malhonnêteté des auteurs qui la nie.

Si l' Encyclopædia Britannica, (rédigée à une époque où ces polémiques n'existaient pas sous de telles formes) œuvre de référence indiscutable se prononce sur le sujet de l'Hindu Kush, on peut s'attendre à ce que soient citées les sources appropriées, et c'est bien sur ces sources qui existent que Shrinandan Vyas s'appuient contrairement aux accusations dont il est l'objet.

Selon Rajesh Sinha : «Ibn Battutah n'a jamais prétendu que le nom de l'Hindu Kush signifiait «tueurs d' hindous» ou «abattage d'Hindous», que Battutah traduisait par «montagnes de l'Inde". Et là nous voyons que c'est lui le manipulateur ou le faussaire.

Peut-être que l'attitude et les allégations de Sinha (qui affirme que l'Hindou Kush est une "fabrication"), n'est qu'une projection de sa propre conduite dans cette histoire ? En effet, il ment, comme la suite va le démontrer.

Voici sa conclusion «Je vais clarifier la signification de« Hindu Kush »pour le bien de tous. Dans la langue pashto de l'Afghanistan, cette région est appelée l'«hindou Koh» qui signifie «mont de l'Inde". Le pashto est une langue iranienne proche du persan, "Koh hindoue" signifie donc bien "Indian Mountain", mais pas Hindu Kush.Sinha poursuit: «Par ailleurs, le nom de l'Hindu Kush n'apparait pas comme certains veulent le faire croire en 1333 AD dans les écrits d'Ibn Battutah mais il est apparu sur une carte publiée vers l'an 1000. L'Encyclopédie Britannique indique que son premier usage connu survient sur une carte publiée en l'an 1000 ".

Ce pauvre Sinha se perd un peu dans ses tentatives d'explications. Car bien évidemment, personne parmi les historiens et chercheurs ne prétend que le terme a été inventé par Ibn Battuta, il est seulement argumenté qu'il a utilisé lui même ce nom dans ses travaux à son époque et qu'il a compris l'Hindou Kush, comme "« il y a au milieu de la route une montagne nommée Hindou-Kouch, c'est-à-dire qui tue les Hindous, parce que beaucoup d'entre les esclaves mâles et femelles que l'on emmène de l'Inde meurent dans cette montagne à cause de la violence du froid et de la quantité de la neige »" ( Voyages d'Ibn Batoutah, traduction par M. Defrémery, Paris, Thunot, 1848, vol. I, p. 156)...

Il y avait déjà des transports importants d'esclaves en 1000 après JC, lorsque Mahmoud Ghazni* a attaqué l'Inde. Et notez que la population à partir de laquelle les esclaves ont été pris, n'a pas été définie comme « indienne», mais comme "Indienne non-musulmane."

red]Mahmoud Ghazni ruina complètement la prospérité du pays et accomplit de singuliers exploits, réduisant les Indiens à des atomes de poussière épars. Leurs restes dispersés entretiennent naturellement la plus profonde aversion à l'égard des musulmans. »

Entre 1000 et 1026 Mahmoud de Ghazni mène dix-sept raids meurtriers aux Indes, tous victorieux.

La tradition dit que Mahmoud avait fait le vœu de piller l'Inde une fois l'an et de réciter un verset du Coran après chaque destruction de temple. De fait, il y mène dix-sept campagnes de pillage, la première importante en 1001, la dernière en 1026. Ses premières expéditions ciblent le Panjâb et l'Inde du nord-est, tandis que la dernière atteint Somnâth sur la côte sud du Kâthiâwar dans le Goujerat.

En 1018, il pille Kânauj et Mathurâ et ramène plus de 50 000 captifs, ce qui cause l'effondrement des cours sur le marché aux esclaves de Ghaznî. En 1021-1022, il abat la puissance des Tchandelâ. Mahmoud effectue sa dernière expédition en 1024-1026, expédition restée célèbre par l'ampleur de ses destructions. Il détruit les temples d'Ajmer, puis prend la direction du riche Goujerat qu'il n'a pas encore mis à sac. Il redescend sur la côte méridionale du Kâthiâwar le long de la mer d'Arabie, attaque la ville sainte de Somnāth qui se défend chèrement, et la rase ainsi que son temple dédié à Shiva, un des plus importants de l'Inde où officie un millier de brahmanes et qui entretient trois cents musiciens et danseurs.

Mahmoud passe les dernières années de sa vie à combattre des tribus venant de l'Asie centrale qui menacent son empire. À la fin de sa vie, il ne reste plus guère de temples debout dans les villes de Vârânasî, Mathurâ, Ujjain, Maheshwar, Jwalamukhi, et Dvârakâ. À sa mort, causée par la malaria, les Ghaznévides entrent dans une lente décadence.

C'était un brillant militaire qui, avec des forces inférieures en nombre, vient à bout d'armées indiennes plus puissantes mais indisciplinées et peu combatives. Bien que les Ghaznévides dominent la vallée de l'Indus pendant 150 ans et y fondent Lahore en 1022, Mahmoud de Ghazni ne songe nullement à bâtir un royaume aux Indes qu'il considère uniquement comme une zone de pillage[/b] (Jacques Dupuis 2005, p. 190) ; après chacune de ses expéditions il rentre à Ghazni chargé de ses butins et de nombreux esclaves indiens. Il utilise ses richesses pour embellir sa capitale où il fait construire une immense mosquée, une université et une bibliothèque, et se montre protecteur des arts et des lettres.

Après la mort de Mahmoud de Ghazni en 1030, les Turcs se divisent et s'affaiblissent, offrant aux Indes un siècle et demi de répit.] Référence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_de_Ghazn%C3%AE

Dans la source authentique et indiscutable, disponible dans sa langue d'origine, Ibn Battuta écrivait lui-même.

«Un autre motif de notre voyage était la peur de la neige, au milieu de cette route il y a une montagne appelée Hindu Kush , ce qui signifie «qui tue les Hindous», ce nom à l'origine fut donné à cette zone car la plupart des esclaves mâles et femelles transportés en provenance de l'Inde mourraient dans ces montagnes à cause du froid violent et la quantité de neige. " ((Dans la région bilingue arabe-français Voyages d'Ibn Battuta édition, texte arabe Accompagné d'introduction de juin, par C. Defremenery et le Dr BR Sanguinetti (1854, réédition par les éditions Anthropos, Paris), p.84, nous trouvons compte des écrits de ce voyageur marocain))

Donc là vous l'avez votre preuve. Oui, Ibn Battutan auteur bien évidemment non suspect, qui ne militait à son époque pour aucun des deux courants qui s'affrontent aujourd'hui, et qui témoignait le plus honnêtement dans ces chroniques et récits, de ce qu'il voyait et savait, il écrivit clairement que l'Hindu Kush signifie bien «hindou-killer", et il ajoute que le nom est déjà existant, avant sa propre époque donc.

Il témoigne également que le nom a été occasionné par un mauvais traitement de la part des musulmans envers les hindous , il décrit: Une traite imposante d'esclaves vers l'Asie centrale. Dans son récit, le nom ne fait pas référence à un incident en particulier, mais parle bien d'une traite durable et très importante, durant laquelle de caravanes d'esclaves hindous, connaissaient de grosses pertes durant les "traversées", ce qui n'est pas sans rappeler les conclusions des travaux d'historiens spécialisés dans les traites orientales, qui décrivent les conditions de déportations des esclaves et le taux de mortalité qui touchait les esclaves.

Pour Rajesh Sinha, le chemin à parcourir pour prétendre au titre d' "éminent historien" parait bien compromis. Je ne sais pas s'il est dans l'illusion ou s'il ment délibérément, quoi qu'il en soit ces deux possibilités sont des maladies fréquemment rencontrées chez ce genre d'auteurs à l'idéologie bien marquée.

Autre légende qu'il est bon de balayer, s'ajoutant aux manipulations autour de la vraie significations de l'Hindu Kush.

Il s'agit de la confusion entre deux événements distincts. Tamerlan l'envahisseur ouzbek faisait transporter des masses d'esclaves hindous et durant une nuit, il est rapporté que cent mille d'entre eux moururent, à cause d'un froid épouvantable survenu de façon inattendue dans la région de l'Hindou Kush. Certains auteurs assimilent cet événement horrible à un autre, où effectivement, cette fois, cent mille Hindous sont morts tués en une nuit par la main de Tamerlan.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamerlan
Le 12 septembre 1398, Tamerlan « arriva sur les bords de l'Indus ». Il fait 100 000 prisonniers, aussitôt abattus et ses soldats faisaient des pyramides de têtes ennemies… Son passage du fleuve et sa marche le long de sa rive gauche, les renforts qu'il fournit à son petit-fils Pir Muhammad (qui fut investi à Multan), la prise de villes et villages, probablement accompagnée de la destruction des maisons et du massacre des habitants, la bataille avant Delhi et les victoires faciles, l'entrée triomphale dans la ville maudite, avec son cortège d'horreurs, toutes ces circonstances appartiennent aux annales de l'Inde. Il est dit que la dévastation de Delhi ne fut pas dans les intentions de Tamerlan, mais que ses hommes ne pouvaient tout simplement pas être contrôlés après être arrivés aux portes de la ville. Les victimes sont nombreuses et les survivants réduits en esclavage

Voir : Before the battle for Delhi, Timur executed 100,000 captives:[B.F. Manz, "Tīmūr Lang", in Encyclopaedia of Islam.][Volume III: To the Year A.D. 1398, Chapter: XVIII. Malfúzát-i Tímúrí, or Túzak-i Tímúrí: The Autobiography or Memoirs of Emperor Tímúr (Taimur the lame). Page 389. 1. Online copy, 2. Online copy) from: Elliot, Sir H. M., Edited by Dowson, John. The History of India, as Told by Its Own Historians. The Muhammadan Period; published by London Trubner Company 1867–1877.]

Lorsque Ispahan (province perso-iranienne) plia devant Tamerlan en 1387, il l'a traita avec une miséricorde relative comme il le faisait normalement avec les villes qui se rendaient. Cependant, après que la ville et ses habitants se soient révoltés contre les taxes insupportables imposées par Tamerlan en tuant notamment les collecteurs d'impôts musulmans et certains des soldats de Tamerlan, celui ci ordonna le massacre des habitants de la ville avec le nombre de morts côté Hindou estimé entre 100.000 et 200.000. [Chaliand, Gerard; Arnaud Blin (2007). The History of Terrorism: From Antiquity to Al Qaeda. University of California Press. p. 87. ISBN 978-0520247093.] Un témoin oculaire décrit qu'il compta plus de 28 tours construit d'environ 1.500 têtes chacune. [Fisher, W.B.; Jackson, P.; Lockhart, L.; Boyle, J.A. : The Cambridge History of Iran, p5] Ceci a été décrit comme un «usage systématique de la terreur contre les villes ... une partie intégrante de l'élément stratégique de Tamerlan" celui-ci considérait en effet que les massacres avait pour effet d'endiguer la violence, car ponctuels, ils décourageaient la résistance et l'insoumission qui seraient devenues elles, permanentes.A noter qu'il demandait que les massacres soeint sélectifs et que soient épargnés les artistiques et techniciens (ingénieurs, par exemple) élites. [Chaliand, Gerard; Arnaud Blin (2007). The History of Terrorism: From Antiquity to Al Qaeda. University of California Press. p. 87. ISBN 978-0520247093.] http://en.wikipedia.org/wiki/Timur#cite_note-EI-11


C'était en 1399, et on peut également citer l'autre explication communément admise avançant que Tamerlan, craignant un soulèvement de ses prisonniers hindous à l'occasion d'une bataille en préparation, ordonna à ses hommes de tuer tous leurs esclaves hindous immédiatement craignant qu'ils se joignent à ses adversaires ; au total, selon les seules sources d'époques, cent mille esclaves Hindous furent tués en une seule nuit.

Ibn Battuta (né en 1304 et mort en 1377) vécu donc quelques décennies avant ces événements, et il mentionnait pourtant bien "l'Hindu Kush" comme une institution. Pour lui, il n'était nullement l'Hindou Kusuh n'évoquait pas seulement un cas (ou des cas) spectaculaire de massacre isolé, ni de la mort de nombres d'esclaves provoquée par le gel et le froid, non il s'agissait bien d'une réalité historique où les esclaves rencontraient la mort (étaient tués) de différentes façons, pour différentes raisons.

Le nombre de victimes Hindoues au total, n'est évidemment pas quelques centaines de milliers de morts dans l'Hindou Kush et ses environs plus ou moins proches (chiffres qui concernent le nombre de morts, pour deux des plus épouvantables massacres et morts d'esclaves dues aux conditions de transport/climatique de l'histoire, en une seule nuit comme on vient de le voir), mais bien plus rationnellement des millions au cours de cette période étalée entre le X et le XV, qui se prolongea même. Cette période où le transport d'esclaves hindous par les conquérants musulmans était donc ancrée, à laquelle le nombre de morts dans les guerres, les famines, les autres massacres et conflits "plus mineurs" ou ceux n'ayant laissé aucune trace derrière eux.
__________
Voir Tamerlan

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamerlan#Une_naissance_entour.C3.A9e_de_l.C3.A9gendes
Une naissance entourée de légendes

Il est communément admis que Tamerlan est né le 8 avril 1336, à Kech, un village près de Shahrisabz. Toutefois, ses apologistes lui attribuent un destin d'exception bien avant sa naissance. En effet, son père, Taragaï, vieux chef turc, fervent musulman, à la tête du clan Barlas, qui attendait un héritier, aurait eu un rêve prémonitoire. Un ange, sous les traits d'un beau jeune homme, lui apparaissait, lui tendant une épée. Ce rêve fut interprété par le shaykh local comme l'annonce que son fils allait conquérir le monde à la pointe de son épée.

Il est également dit que l'enfant serait né les mains pleines de sang, rappelant ainsi la naissance de Gengis Khan, telle qu'elle est contée dans l'Histoire secrète des Mongols.

Jeunesse

Vestiges d'Ak Saray (1380), « le palais blanc », à Chakhrisabz, ville natale de Tamerlan

Son père, Taragay, était à la tête des tribus Barlas. Il était l'arrière-petit-fils de Karachar Noyan et se distingua parmi les autres membres de son clan comme étant[b] le premier à se convertir à l'islam. Taragay aurait pu assumer les hauts rangs militaires qui lui étaient dus par héritage, mais comme son père Burkul, il préféra se consacrer à ses études.

Sous la gouverne paternelle, l'éducation du jeune Tamerlan faisait de lui à la fois un adepte des exercices virils en extérieur et un lecteur attentif du Coran. À cette période, si on peut se fier à ses Mémoires (Malfu'at), il était d'une nature tendre et sympathique.


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Dernière édition par Dies Natalis Solis Inv. le 18/3/2013, 12:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty17/3/2013, 13:03

http://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronolo ... indien.asp

L’irruption de l’Islam et le « Moyen Âge » indien

Comme l’indique Jacques Dupuis dans son Histoire de l’Inde publiée en 1963, « la notion d’un Moyen Âge indien succédant à l’Antiquité n’est qu’un décalque superficiel de la chronologie de l’histoire occidentale ; sous cette synchronisation, il ne faut point chercher à voir des analogies profondes entre l’évolution de l’Occident et celle de l’Inde. On distinguera cependant, au cours des siècles suivant la mort de Harsha, les caractères d’une époque assez différente de l’Antiquité, à la fois par les transformations de la civilisation indienne et par la coexistence de celle-ci avec un élément musulman importé. »

712 : La conquête du Sindh est marquée par de nombreux pillages et massacres mais les musulmans, peu nombreux, laissent aux hindous vaincus la liberté de pratiquer leur religion contre le paiement du traditionnel jizya imposé partout aux infidèles. Au IXe siècle, le Sindh se détachera du califat abbasside de Bagdad et poursuivra, sous l’autorité de dynasties locales une existence politique indépendante.

725-753 : Le roi Lalitaditya règne sur le Cachemire, qui s’étend alors des plaines du Pendjab aux montagnes du Ladakh et comprend tous les pays de l’Indus. La région de Srinagar est alors le centre de gravité de cet ensemble.

756 : Les Pratihara, d’origine radjpoute – une population installée au nord-ouest et affirmant une forte tradition guerrière – font renaître Kanauj comme centre politique s’imposant à la majeure partie du bassin gangétique.

VIIIe -XIIe siècle : La dynastie pala s’impose au Bengale. Elle protège le bouddhisme, dont l’université de Nalanda demeure l’un des foyers les plus actifs, mais ce royaume sera balayé par les musulmans à la fin du XIIe siècle. C’est cette dynastie qui a gagné l’Assam à l’hindouisme.

IXe-XIIe siècles : En Inde du Sud, le royaume tamoul de Chola apparaît comme une puissance maritime dynamique, qui prend temporairement le contrôle de Ceylan au XIe siècle. L’ascension du royaume chola, qui commence avec la prise de Tanjore (dans le bassin de la Kaviri) vers 850 le conduit à son apogée sous les règnes de Rajahrajah (985-1014) et de Rajendra Ier (1014-1044) puisqu’en 1022 les armées du Chola poussent jusqu’au Gange. Dès 897, le roi de Chola Aditya Ier avait envahi le pays de Kanchipuram et détruit la puissance des Pallava qui dominaient l’Inde du Sud depuis le Ve siècle. Rajendra fut le fondateur de la thalassocratie tamoule. Déjà installés à Ceylan ceux-ci s’attaquent au puissant royaume de Sri Vijaya qui regroupait la péninsule malaise, Sumatra, Java et les îles voisines. À l’issue de cette campagne navale, les Tamouls dominent l’océan Indien des Maldives jusqu’à Sumatra et envoient des ambassades en Chine. Durant cette période, c’est dans le Dekkan que se développe la culture hindoue la plus vivante dans la mesure où les régions méridionales du pays demeurent longtemps hors de portée des conquérants musulmans.

XIe siècle : Reprise de la poussée musulmane, trois siècles après la conquête du Sindh demeuré une marche lointaine du califat de Bagdad. La conquête de l’Inde par les musulmans, qui s’étend sur une longue période et se caractérise surtout, initialement, par des raids de pillage dévastateurs ne sera pas le fait des Arabes ou des Persans mais celui des Turcs et des Afghans, populations barbares issues des steppes de Haute Asie ou des montagnes de la périphérie occidentale de l’Himalaya ; ce fait lui donnera un caractère de brutalité particulièrement catastrophique, pour le plus grand malheur des pays de vieille civilisation qui s’étaient constitués au fil du temps dans le nord du subcontinent indien. L’extrême division politique de l’Inde septentrionale à cette époque a favorisé les entreprises des envahisseurs qui tiraient de leur extrême mobilité une supériorité militaire incontestable sur les lourdes armées de fantassins, même appuyées par des éléphants, des royaumes hindous. L’éloignement des zones d’invasion et de razzia constituait en fait la meilleure garantie de sécurité et ce furent tout naturellement les royaumes les plus méridionaux du Dekkan qui souffrirent le moins des campagnes de conquête et des raids de pillage musulmans.

997 : Premier raid contre l’Inde de Mahmoud de Ghazni qui va multiplier les expéditions de pillage tout au long de son règne qui dure jusqu’en 1030. Il détruit Kanauj, pille et rase les sanctuaires hindous et accomplit de grands massacres. Son empire, dont la capitale se trouvait dans l’actuel Afghanistan, s’étendait des rives orientales de la Caspienne au Pendjab mais l’Inde était davantage pour lui une terre de razzia capable de fournir de riches butins qu’une véritable conquête régulièrement administrée.

1175 : C’est un Afghan, Mohammed de Ghur, qui renoue avec la politique de razzias inaugurée par Mahmoud de Ghazni au siècle précédent. Il se heurte cependant à une forte résistance du Gudjerat et de l’aristocratie radjpoute conduite par Prithviraj Chauhan (http://en.wikipedia.org/wiki/Prithviraj_Chauhan), qui demeure comme une figure emblématique de la résistance « nationale » face aux envahisseurs.

1192 : Mohammed remporte la victoire de Tarain. La cavalerie afghane s’impose et Prithviraj Chauhan est tué.

1194 : Les musulmans envahissent la plaine gangétique, pillent Kanauj et Bénarès et s’avancent jusqu’au Bengale. Les destructions sont alors immenses et toute une partie de l’héritage de la grande culture de l’Inde antique est anéantie. Les vainqueurs s’en prennent spécialement au clergé bouddhiste dont les moines sont systématiquement mis à mort.

1206 : À sa mort, Mohammed de Ghur a constitué un « empire » s’étendant de l’Afghanistan au Bengale mais cet ensemble né d’une conquête brutale et destructrice n’aura qu’une existence éphémère et se disloquera rapidement, la dynastie ne conservant finalement qu’une petite principauté afghane.

1210-1235 : Règne d’Iltutmish, un Turc Ilbari, qui va établir le sultanat de Delhi, le premier véritable État musulman de l’Inde. Énergique, ce chef musulman – qui était un ancien esclave – rassemble les territoires allant du Sindh et du Pendjab jusqu’au Bengale et fait reconnaître son autorité par le calife de Bagdad. Il fait de Delhi sa capitale et fait construire le Qutb Minâr, le fameux minaret haut de 72 m qui apparaît comme le premier grand monument réalisé en Inde par l’architecture musulmane.

1221 : Les hordes mongoles de Gengis Khan atteignent le cours de l’Indus mais ne poussent pas au-delà.

1206-1290 : Règnes des descendants d’Iltutmish qui maintiennent difficilement cet empire né de la conquête et imposé par la force à l’Inde du Nord.

1290-1320 : Les Khalji, d’origine afghane, se substituent aux Turcs Ilbari. Jala ud Din Firuz, le premier souverain de la dynastie (1290-1296), est traîtreusement assassiné par son neveu Ala ud Din qui règne de 1296 à 1316. Criminel sans scrupule, celui-ci impose son autorité avec une cruauté sans limites et finance par pillage les conquêtes qu’il réalise. Il entame son règne en faisant massacrer tous les membres de la famille de son oncle et tous ceux qui les ont servis, femmes et enfants compris.

1297 : Ala ud Din parvient à arrêter une imposante armée mongole qui menaçait de nouveau Delhi.

1301 : Après un an de résistance, la forteresse radjpoute de Ranthambhor est prise par les musulmans, qui s’emparent également de Chitor deux ans plus tard. C’est là que les défenseurs hindous, avant de chercher la mort dans un combat sans espoir, font brûler vives leurs femmes et leurs sœurs pour leur épargner la souillure et l’esclavage.

1305 : Ala ud Din conquiert le Malwa, ce qui place toute l’Inde du Nord sous son autorité.

1307 : Les musulmans entreprennent à partir de cette date une série d’expéditions contre le Dekkan où aucun royaume ne paraît encore en mesure de leur résister durablement. Ils soumettent ainsi le pays mahratte et le pays telugu et poussent jusqu’au royaume pandya, le principal État tamoul de l’extrémité méridionale du pays. C’est à cette occasion que Madurai est mise à sac en 1311.

1320 : Le fils qui avait hérité du pouvoir d’Ala ud Din est assassiné et cette disparition marque la fin de l’éphémère dynastie des Khalji. Elle a été marquée par une expansion conduite de manière impitoyable mais ne pouvait établir aucune œuvre durable car, comme ce fut souvent le cas dans l’histoire musulmane de l’Inde – avec une notable exception pour ce qui concerne le cas de l’Empire moghol – ces épisodes de conquête correspondirent toujours presque automatiquement à des moments de ruine et de dévastation pour la majeure partie du pays, mis en coupe réglée par ses vainqueurs.

1320 : Un chef d’origine turque, Ghazi Malik Tughluk, est porté au pouvoir par l’armée et ouvre une dynastie qui durera jusqu’en 1412. Il restaure l’État et concentre ses efforts sur le sultanat de Delhi et non sur des conquêtes toujours plus lointaines et plus aléatoires mais ne règne que cinq ans.

1324 : Un prince hindou, Harisimha, conquiert le Népal et, à partir de ce moment, la civilisation de ce royaume apparaît comme une synthèse de l’héritage bouddhiste et de la tradition hindouiste.

1325-1351 : Règne de Mohammed bin Tughluk. C’est sous le règne de ce nouveau conquérant que le sultanat de Delhi atteint sa plus grande extension, depuis l’Himalaya du Garhwal jusqu’aux rives de la Kaviri, au cœur du pays tamoul. Cette expansion n’est pas proportionnée au niveau de l’organisation administrative. Le poids de l’impôt est vite insupportable. Le transfert temporaire de la capitale de Delhi à Daulatabad – au cœur du Dekkan, mille kilomètres plus au sud – est un échec complet, tout comme une réforme monétaire trop précipitée. L’ambition d’aller conquérir le Khrorassan, voire l’Irak, ne peut être réalisée mais engloutit des sommes astronomiques. Trop étendu, « l’empire » est rapidement affaibli par la multiplication des révoltes alors que, à partir de 1336, l’empire du Vijayanagar s’organise au sud comme môle inébranlable de la résistance hindoue à l’islam.

1336 : Fondation, en pays telugu et en réaction contre l’expansionnisme du sultanat de Delhi, de Vijayanagar, la « Cité de la Victoire », sur la rive méridionale de la Tungabhadra. Les maîtres de Delhi sont rapidement contraints d’abandonner le Dekkan mais c’est au royaume musulman de Bahmani que celui de Vijayanagar va surtout s’opposer pendant près de trois siècles.

1347 : Le royaume musulman de Bahmani s’affirme au nord-ouest du Dekkan face au sultanat de Delhi mais il sera morcelé finalement entre cinq principautés rivales entre 1484 et 1518. Ultérieurement, les royaumes de Bijapur et de Golconde témoigneront, au cœur du Dekkan, de la persistance de la présence musulmane dans ces régions méridionales.

1336-1485 : La dynastie fondatrice des Sangama règne sur le Vijayanagar. Le souverain le plus brillant est Deva Raya II (1422-1446). Sous son règne, l’empire s’étend depuis l’Orissa jusqu’à la côte de Malabar, d’une rive à l’autre du Dekkan. Au-delà de la péninsule, Ceylan et les régions littorales de la Birmanie (royaume de Pégou) lui paient un tribut.

1398-1399 : Tamerlan le célèbre guerrier turco-mongol sunnite vient attaquer le sultanat de Delhi, prend la ville, la met à sac et fait un grand massacre de sa population. Laissant derrière lui de sinistres pyramides de têtes, il repart vers l’Asie centrale en emmenant avec lui des milliers d’esclaves. Le sultanat de Delhi ne se remettra jamais de cette catastrophe et ne sera plus que l’ombre de lui-même sous les dynasties des Sayyides et des Lodi, jusqu’en 1526, date de sa disparition finale.

1420-1470 : Règne au Cachemire du sultan Zain ul Abidin. Il fait figure d’exception car ce souverain musulman manifeste une grande tolérance vis-à-vis des hindous, recrute les brahmanes dans son administration et dispense les infidèles du paiement du jizya. Surnommé « l’Akbar du Cachemire » par référence au futur grand souverain moghol, il établit là un brillant foyer de civilisation.

1486 : Nasarimha accède au pouvoir dans le Vijayanagar à un moment où cet empire connaît un relatif déclin en raison de la qualité insuffisante de ses princes, alors que la lutte contre les musulmans est un défi permanent et impose de maintenir sans faiblesse l’unité du Dekkan hindou.

1491-1503 : Règne de Narasa Nayaka, un usurpateur qui fonde une nouvelle dynastie mais assure la continuité de l’État de Vijayanagar. Son fils, Krishnadeva Raya, règne de 1509 à 1529. Contre les musulmans, il s’allie aux Portugais qui arrachent alors Goa au sultan de Bijapur. Administrateur et guerrier, protecteur des lettres et des arts, il apparaît comme l’un des grands souverains de l’histoire indienne. Le morcellement du royaume musulman de Bahmani à partir de 1518 et le déclin irréversible du sultanat de Delhi font du Vijayanagar la grande puissance indienne du moment.


1543-1565 : Le règne de Rama Raya poursuit dans le même sens mais le désastre de Talikota qui, face aux Moghols, coûte la vie au souverain scelle le sort du grand empire hindou du Dekkan après qu’il a, pendant plus de deux siècles, fait barrage à la poussée musulmane vers le sud. Centré sur le plateau de Mysore, contraint de concentrer l’essentiel de ses forces dans la défense de la frontière du nord établie sur le cours de la Tungabhadra, le royaume de Vijayanagar ne peut être en même temps, à l’inverse du Chola qui l’avait précédé dans le sud du Dekkan, un empire de la mer. Située sur la frontière, sa capitale, forte d’un demi-million d’habitants au début du XVIe siècle, bénéficiait d’équipements considérables pour l’époque, qui ont fait l’admiration des voyageurs italiens ou portugais. L’armée rassemblée alors est sans doute la plus nombreuse du monde et, pour la première fois depuis plusieurs siècles, l’Inde oppose une résistance longtemps victorieuse à l’envahisseur musulman. À l’inverse, le Vijayanagar abandonne la mer aux Arabes, même si les Chinois font une apparition prolongée dans l’océan Indien pendant le premier quart du XVe siècle. Il faudra attendre les Portugais, leur technique nautique supérieure et la puissance de feu de leur artillerie, pour que l’océan soit repris aux musulmans pour le plus grand profit du royaume hindou, allié naturel des conquérants lusitaniens. Le principal mérite du Vijayanagar demeure surtout d’avoir offert un refuge à la civilisation hindoue traditionnelle, qui a pu survivre intacte dans l’Inde du Sud alors que, sauf exception, elle était constamment menacée – quand ses monuments et ses œuvres n’étaient pas purement et simplement anéantis – en Inde du Nord sous domination musulmane.
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http://www.jaia-bharati.org/livres/autre-regard/autre-reg-chap7.htm

UN AUTRE REGARD SUR L''INDE

Chapitre 7
La négation des atrocités musulmanes en Inde

Il y eut naturellement des intermèdes, sous de « bons » Califes mais le fanatisme destructeur reprit toujours finalement le dessus. (A. Daniélou)

Grâce à l'abbé Pierre, à Roger Garaudy et à bien d'autres encore, nous savons aujourd'hui que le révisionnisme, quand il s'applique à l'Histoire, c'est la négation des grands génocides commis par l'homme contre l'homme. Le plus connu des cas, c'est bien sûr l'extermination des 6 millions de juifs par les nazis, au nom d'une monstrueuse idéologie aryenne, telle que la concevait Hitler. Mais on pourrait également citer le massacre des 1,5 millions d'Arméniens par les Turcs, du million de Tibétains aux mains des Chinois, ou des 3 millions de Russes par Staline. Tous ces massacres sont des faits historiques qui ont été niés par ceux qui les ont perpétrés. Mais nier n'est pas un mot suffisamment fort. Ils ont fait l'objet d'une campagne de désinformation systématique, qui employa mille et un trucs – habiles ou grossiers, demi-vérités ou moitié de mensonge – et introduisant une telle confusion, que personne ne sait plus où est la vérité. Quelquefois ce sont les chiffres qui sont niés ou passés aux oubliettes de l'histoire. Ainsi, même si nos livres d'histoire gardent un silence discret sur ses conséquences humaines, la conquête espagnole du continent sud-américain fut sans aucun doute l'une des plus sanglantes de l'Histoire. Certains historiens ont estimé que sur les 90 millions d'âmes que comptait le continent sud-américain en 1492, 30 millions seulement survécurent aux Espagnols, terribles chiffres en vérité.

Mais saviez-vous que la conquête des musulmans en Inde fut plus terrifiante encore ? Car si dans le reste du monde, que ce soit en Asie, en Afrique ou même en Yougoslavie, des populations entières choisirent de se convertir à l'islam plutôt que de subir la mort, les hindous, excepté une minorité appartenant aux castes les plus défavorisées, refusèrent d'embrasser l'islam – et les massacres furent horrifiants. Des villes entières furent brûlées et leurs populations passées au fil de l'épée. Chaque campagne successive fit des dizaines de milliers de victimes et des millions de femmes et d'enfants furent emmenés en esclavage. Chaque nouvel envahisseur bâtissait littéralement sa montagne de crânes hindous. Ainsi la conquête de l'Afghanistan en l'an 1000 fut suivie par l'annihilation de l'ENTIÈRE population hindoue de cette région, qu'on appelle toujours d'ailleurs « Hindu Kush », le massacre des hindous. Les Sultans Bahmani, qui gouvernaient en Inde centrale, s'étaient fixé un quota de 100 000 hindous par an et semblent s'y être tenus. Mais en 1399, le célèbre Timur fit mieux, il tua 100 000 hindous en UNE SEULE JOURNÉE, un record. Le Professeur K.S. Lal dans son livre La Croissance de la Population musulmane en Inde estime qu'entre les seules années 1000 à 1525, 80 millions d'hindous furent tués, (sans parler des famines et autres calamités naturelles engendrées par la guerre), « sans doute le plus grand holocauste de l'histoire de l'humanité », affirme-t-il.

Mais aujourd'hui ce terrible épisode de l'histoire de l'Inde a été occulté : c'est à peine si les nombreuses Histoires de l'Inde, que nous utilisons comme référence, telle celle de Jacques Dupuis, y font allusion. Par exemple, après avoir pourtant réitéré, sans doute parce que cela fait partie de l'histoire officielle, que « Timur, lorsqu'il s'empara de Delhi, fit mettre à mort de sang-froid 100 000 prisonniers – la population de Delhi fut massacrée pendant plusieurs jours et les têtes des victimes s'entassaient en énormes pyramides », Dupuis postule trois lignes plus bas : « Il y eut bien des conversions forcées, surtout au début : un certain nombre d'hindous embrassèrent l'islam pour échapper à la mort. Mais lorsque le pouvoir des sultans musulmans fut établi en Inde, l'attrait des avantages sociaux fut plus efficace que la contrainte. En effet l'égalitarisme musulman efface toute distinction officielle entre les conquérants et les hindous convertis : celui qui s'est converti à l'islam devient en principe, l'égal des vainqueurs. » [1] Nous reviendrons sur ce mot égalitarisme, qui a été si souvent utilisé par les révisionnistes marxistes pour nier le massacre des hindous.

Cependant quelques historiens se sont élevés contre ce négationnisme flagrant. Parmi eux, l'historien et sociologue belge Koenraad Elst, qui dans un livre remarquable, Negationism in India, traite de la négation des atrocités musulmanes en Inde. Cette négation des atrocités musulmanes, argue Elst, a gommé tout un chapitre capital de l'histoire indienne, le faisant disparaître non seulement des manuels d'histoire, mais aussi de la mémoire des Indiens. Car contrairement aux juifs, par exemple, qui ont constamment essayé depuis l'holocauste de garder vivante la mémoire de leurs six millions de martyrs, l'intelligentsia marxiste indienne a sciemment choisi de passer sous silence le génocide des hindous par les musulmans.

Il n'est pas question de vengeance : « Les juifs d'aujourd'hui veulent-ils se venger de l'Allemagne contemporaine ? écrit-il. Non, le souvenir d'un holocauste sert uniquement à apprendre aux générations suivantes à ne pas répéter les erreurs d'hier ; c'est sa seule raison d'être. Voilà pourquoi les commémorations sont toujours importantes, que ce soit celles de l'holocauste juif ou l'anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, qui vit tant d'horreurs. » [2] Mais malheureusement, la persécution des hindous continue aujourd'hui dans le sous-continent : les 250 000 hindous qui vivaient encore dans la vallée du Cachemire jusqu'à il y a quelques années (ils étaient 1 million au début du siècle et 3 millions en 1825), ont fui la terre de leurs ancêtres, après une campagne de terrorisme organisée par les séparatistes musulmans. Et en Afghanistan, les moudjahidins, lorsqu'ils prirent le pouvoir après le départ des Soviétiques, chassèrent les 50 000 hindous qui étaient là depuis plusieurs générations. On ne vous parle pas des minorités hindoues oppressées dans les pays musulmans d'Asie du Sud, que ce soit au Bangladesh ou au Pakistan, où pogroms et destructions de temples, sont encore monnaie courante, comme Taslima Nasreen le raconte dans son livre Lajja (La Honte). Une mémoire collective ne devrait jamais être occultée, même si c'est dans le but de ne pas froisser une minorité ethnique ou religieuse.

Mais c'est justement ce qui s'est passé en Inde, où ce sont les hindous eux-mêmes qui ont constamment nié le génocide musulman. L'écrivain communiste M.N. Roy n'a-t-il pas écrit : « L'islam a rempli en Inde une mission d'égalitarisme et qu'en cela il fut bien accueilli par les castes défavorisées. » Et il continue : « C'était une question de lutte des classes tout à fait justifiée entre des forces progressives (les musulmans) et les forces féodales (les hindous de haute caste). »

Jawharlal Nehru, le père de l'Inde moderne, semble lui aussi d'accord avec son compatriote : « L'architecture fascinait Mahmud Ghazni [célèbre pour avoir rasé des milliers de temples, en particulier ceux de la ville de Mathura, chère aux hindous parce qu'ils considèrent que c'est le lieu de naissance de Krishna] et il était très impressionné par la ville de Mathura, où il y avait des milliers d'édifices à la gloire de dieu. Mahmud n'était pas un homme religieux ; il était musulman, mais c'était secondaire, car avant tout c'était un soldat et un brillant guerrier.» Quel étonnant éloge d'un homme qui s'était fait un devoir de terroriser et d'humilier l'entière population hindoue ! Nehru et Mr. Roy sont les porte-paroles de cette négation par des hindous du génocide perpétré par les musulmans – négation qui est en fait d'inspiration marxiste. Car, à partir des années 20, toute une génération d'intellectuels indiens se tourne vers l'Union Soviétique. Nehru, grand admirateur de l'idéologie socialiste, à partir de laquelle il façonnera l'Inde indépendante, suit aveuglement la politique soviétique, y compris celle qui fait des juifs des méchants et des arabes les opprimés (l'Inde n'aura pas de relations avec Israël pendant 47 ans, mais par contre, elle s'entendra cordialement avec Saddam Hussain). C'est ainsi que bien avant l'indépendance, trois générations d'historiens, de sociologues et d'intellectuels indiens marxistes s'appliqueront à persuader leurs compatriotes (et le reste du monde) qu'il n'y a jamais eu de génocide des hindous par les musulmans. Ils leur apprendront également à haïr le système des castes et à ridiculiser tout ce qui est hindou, même si l'hindouisme avait fait la grandeur de l'Inde.

Et c'est le parti du Congrès de Nehru qui devint le porte-parole officiel de cette cause-là. Écoutez ce qu'en dit Daniélou : « Le Congrès attaquait partout les hindous en cherchant à les ridiculiser, en exagérant énormément les histoires d'intouchabilité, de culte des vaches, etc.» La Mecque intellectuelle du marxisme nehruvien en Inde se situe à New Delhi, au sein de la prestigieuse Jawaharlal Nehru University. C'est là que les intellectuels indiens façonnèrent le mythe musulman, celui des méchants brahmanes et des bons intouchables, en s'attardant sur le génie bienveillant des Moghols. Ainsi, dans le célèbre livre Communalism and the writing of Indian history, Romila Thapar, Harbans Mukhia et Bipan Chandra, professeurs à la JNU, nient le génocide, en le remplaçant par un conflit de classes : « Les musulmans libérèrent les castes défavorisées en leur donnant accès à l'islam ». La redoutable Romila Thapar, une sommité intellectuelle en Inde, a publié par ailleurs chez Penguin, en collaboration avec l'historien britannique Percival Spear, une Histoire de l'Inde où elle écrit : « La supposée intolérance d'Aurangzeb n'est rien d'autre qu'une légende hostile basée sur quelques actes épars, comme l'érection d'une mosquée sur un temple à Bénarès. »

Quels sont les faits ? Aurangzeb (1658-1707), ne construisit pas seulement une énorme mosquée sur le Kashi Vishvanath, le plus vénérable temple de Bénarès, la ville sainte hindoue, temple qu'il avait auparavant fait raser, il ordonna la destruction de TOUS les temples en Inde, dont celui de Krishna à Mathura, un des plus sacrés du pays, le temple de Somnath au Gujarat qui fut rebâti après avoir été déjà détruit par d'autres arabes, celui de Vishnu qui fut remplacé par la mosquée d'Alamgir qui surplombe Bénares, ou le temple Treka-ka-Thakur à Ayodhya, et fit construire des mosquées à leur place. Le nombre de temples détruits par Aurangzeb se compte non pas en centaines mais en milliers. D'ailleurs, Aurangzeb était fier de ses actes.

Aussi les faisait-il noter dans les chroniques officielles de sa cour : « Aurangzeb ordonna à tous les gouverneurs de province de détruire tous les temples et toutes les écoles des païens et de mettre radicalement fin à tous les enseignements et les pratiques païennes. » Ou encore : « Hasan Ali Khan, gouverneur de Jodhpur (au Rajasthan), fit savoir à Aurangzeb que 172 temples furent détruits dans son district… Sa Majesté se rendit le lendemain à Chittor et 63 temples furent rasés… Abu Darab sommé de détruire le temples à idoles d'Amber, informa l'empereur qu'il avait déjà rasé 66 d'entre eux dans son district…»

Aurangzeb ne se contenta pas de détruire des temples, il fit aussi éliminer les païens : « Ahmed Khan fit savoir à Sa Majesté que 2 000 hindous furent exécutés parce qu'ils continuaient leurs abominations religieuses. » Le gourou sikh Tegh Bahadur fut décapité parce qu'il protestait contre les conversions forcées d'Aurangzeb. Et même le propre frère de l'empereur, Dara Shikoh, fut exécuté pour s'être intéressé à la religion hindoue. Comme on peut le constater, l'image d'un Aurangzeb bienveillant propagée par Romila Thapar et Percival Spear, est totalement fausse. Malheureusement, même la respectable Encyclopedia Britannica ne mentionne aucune persécution des hindous dans son chapitre sur la période moghole, excepté : « Firuz Shah Tuglak [qui] essaya sans grand succès de convertir ses sujets et les persécuta quelquefois » ! ! !

Mais les païens étaient trop nombreux pour qu'on puisse les exterminer tous et la religion hindoue était si bien ancrée dans le cœur des Indiens qu'elle ne fut jamais conquise. Elle se retira tout simplement dans le secret des maisons, dans le cœur de ses fidèles et fut préservée par l'admirable volonté des brahmanes. Réalisant ainsi qu'ils ne seraient jamais capables de conquérir cette religion extraordinaire, les empereurs musulmans décidèrent de permettre aux impies de devenir zimmis, citoyens de deuxième classe, soumis à 20 conditions, chacune plus humiliante l'une que l'autre, dont le lourd impôt, dit de tolérance : jizya. « C'est à cause de cette loi hanifite, écrit Elst, que la plupart des chefs musulmans en Inde se considérèrent désormais exempts du devoir de génocide envers les hindous. » La dernière djihad contre les hindous fut menée à la fin du 18ème siècle par Tippu Sultan, canonisé plus tard par l'histoire pour avoir combattu les Anglais au côté des Français, mais qui en réalité était fanatiquement anti-hindou. Dès le début du 19ème siècle, à la suite de la mutinerie de 1857 contre les Anglais, à laquelle les musulmans prirent part afin de reprendre le pouvoir en Inde, les musulmans indiens sombrèrent généralement dans l'apathie et l'analphabétisme, de par le refus de leurs mollahs à les encourager à l'éducation britannique (alors qu'une minorité intellectuelle hindoue s'y attela) et leur nostalgie du passé « glorieux ». Mais le négationnisme avait déjà pris racine en Inde.

Ainsi, Aligarh, une des universités les plus importantes en Inde, réservée en majorité aux musulmans (qui exigèrent des Anglais la ségrégation de l'éducation, afin de préserver la pureté de leur religion), vit la naissance de plusieurs mouvements islamiques militants. De surcroît, c'est là que fermenta au début des années 30 l'idée d'un état séparé pour les musulmans après le départ des Britanniques, idée qui engendra la création du Pakistan. C'est également là que fut élaborée la tentative de certains historiens musulmans, tel Mohamed Habib, de réécrire l'histoire de l'Inde, en particulier la période qui traite des invasions musulmanes. En 1920, Habib commença à rédiger son magnum opus, dont la structure repose sur quatre grandes théories : 1) Les chroniques et biographies écrites par les musulmans eux-mêmes relatant les massacres des hindous ou la mise en esclavage de leurs femmes et enfants et la destruction de leurs temples, « étaient le plus souvent des exagérations de poètes de cour ». 2) Il y eut bien « quelques » atrocités, mais qu'elles furent commises par des Turcs, « ces sauvages venus des steppes ». 3) La destruction des temples hindous eut lieu « parce qu'ils regorgeaient d'or et d'argent et que tout naturellement les armées musulmanes les pillèrent ». 4) Il n'y eut pas de conversions forcées d'hindous à l'islam, « mais la population, d'elle-même, décida de choisir la charia contre la loi hindoue (Smriti), car ils étaient tous opprimés par les brahmanes… »

Malheureusement pour Habib et son école, les envahisseurs musulmans ont minutieusement documenté le massacre des hindous, car ils étaient constamment persuadés qu'ils faisaient leur devoir. Mahmud Ghazni (997-1030) par exemple, n'était pas un barbare des steppes, bien qu'il fut Turc ; c'était un patron des arts et de la littérature, qui récitait des vers du Coran tous les soirs après avoir tué sa quote-part d'infidèles et rasé les temples des païens. Firuz Shah Tughlak (1351-1388) mentionné plus haut, était également connu pour sa grande piété : « Le jour du grand festival hindou, je me suis rendu là-bas moi-même et j'ai ordonné l'exécution non seulement des prêtres, mais aussi de tous les pratiquants de cette abomination… J'ai détruit leurs temples et construit des mosquées à leur place ». Finalement, comme le remarque Elst : « Les fanatiques musulmans n'étaient que les exécutants fidèles des commandements coraniques. »

Autre exemple de négationnisme flagrant plus près de chez nous : L'Histoire de l'Inde Moderne, que nous avons déjà mentionnée. Après avoir souscrit à l'habituelle théorie des « mythiques Aryens », accusé Shiva, deuxième divinité de la trinité hindoue, « d'incarner des forces obscures », et bien sûr, usé du mot « fanatiques » pour décrire les hindous qui rasèrent la mosquée d'Ayodhya, les auteurs s'empressent de faire l'éloge des Moghols et de passer sous silence tous leurs crimes.

Dans le chapitre consacré par exemple à Vijayanagar, qui fut le dernier grand empire hindou des Indes, un des plus beaux, celui qui symbolisait une renaissance hindoue après 9 siècles de conquête musulmane, on ne peut s'empêcher de percevoir l'inimitié de l'auteur (7 historiens ont co-écrit cette histoire) pour l'hindouisme. On accuse d'abord les deux jeunes princes fondateurs de Vijayanagar, qui furent convertis de force à l'islam, d'avoir « renié l'islam » aussitôt remis en liberté ; puis on souligne « l'ambition des brahmanes » qui se servirent de ces princes renégats pour reconquérir leur pouvoir perdu aux mains des Arabes. [3] On mentionne ensuite « l'insatiable exigence du pouvoir central (hindou, bien sûr), à l'égard de ceux qui lui étaient soumis », [4] en oubliant de mentionner qu'à Vijayanagar les hindous connaissaient enfin la liberté du culte, qu'on ne les tuait pas, qu'on ne rasait pas leurs temples, qu'on ne violait pas leurs femmes, qu'on n'envoyait pas leurs enfants en esclavage. On qualifie par ailleurs Vijayanagar de « royaume guerrier », [5] comme si les hindous avaient le privilège du militantisme et qu'il leur fallait baisser les bras devant l'ennemi musulman, le belliciste sans pitié par excellence… Et tout cela finalement pour passer en exactement sept mots sur l'horrible sac de Vijayanagar : « Pillages et massacres durèrent trois jours entiers », ajoutant, pour bien montrer la magnanimité des Moghols : « Les sultans laissèrent à chacun ses prises, joyaux, esclaves, tissus précieux, ne gardant que les éléphants chargés de trésor. » [6] Que de pages et de pages qui sous-entendent l'esprit fanatique des hindous, la cupidité des brahmanes et le pouvoir absolu des maharajas (en l'occurrence le merveilleux Krishna Deva Raya), et si peu sur un des massacres les plus terribles, les plus inutiles, les plus monstrueux de l'histoire de l'Inde. Voilà bien du du négationnisme !
Mais les auteurs de L'Histoire de l'Inde Moderne ne se contentent pas de dénigrer les hindous, ils glorifient aussi les musulmans, en particulier les Moghols (ce livre aurait dû d'ailleurs prendre le titre de l'un de ses chapitres : « La Splendeur moghole »). Babur par exemple, ce monstre qui tua des centaines de milliers d'hindous et rasa des milliers de temples, devient un doux héros aux mains de l'auteur : « Babur avoue franchement dans ses mémoires ne pas aimer l'Inde… Il préfère s'isoler dans les jardins qu'il y construit, avec leur dessin géométrique et leurs canaux en croix, qui évoquent les fleuves du paradis. » (Mon dieu, cet homme est un immense poète qui a la sensibilité à fleur de peau !). D'ailleurs : « Il traduisit en vers un manuel de droit musulman et un traité de morale soufi. » [7] (Voilà un saint qu'il faut canoniser tout de suite pour avoir failli débarrasser le monde de la menace fanatique hindoue !)

Plus loin, l'auteur de ce chapitre, plus que pernicieux, parce qu'il s'adresse à des gens qui sont en général totalement ignorants de l'Inde, se dévoile encore un peu plus lorsqu'il en arrive à Aurangzeb, lequel a la réputation – même aux yeux des musulmans indiens – d'avoir été le plus sanguinaire et le plus pervers des Moghols. « Aurangzeb a concentré sur sa personne la haine des hindous militants qui lui attribuent des destructions systématiques de temples et des conversions forcées massives… cette image manichéenne doit être sérieusement corrigée.» [8] Malheureusement, comme nous l'avons vu, Aurangzeb était si fier de ses actes qu'il les avait fait dûment archiver et qu'ils sont parvenus jusqu'à nous. D'ailleurs, l'auteur est bien forcé de reconnaître quelques lignes plus bas qu'il « fit détruire des temples récents. » Qu'entend-il par « récents » : 1000 ou 2000 ans ? Mais il s'empresse d'ajouter : « L'intransigeance d'Aurangzeb n'était qu'apparente, car il appréciait la littérature mystique persane et fréquentait de nombreux soufis…» [9] Par contre Shivaji, ce prince de la bravoure, héros des hindous, lui qui seul dans un océan de terreur osa s'élever contre les Moghols, ne trouve pas grâce à ses yeux ; « Il s'illustre par son sens de la provocation. »[10] (Ce n'est pas bien de provoquer les pauvres Moghols, ô Shivaji !) « Il put mettre en déroute par traîtrise l'armée de Bijapur. » (Ce qui prouve qu'il ne faut jamais faire confiance à un hindou). D'ailleurs, « Il fait aussi une fausse soumission à Aurangzeb. » (Oh, le traître !) En plus bien sûr, c'est un païen, un idolâtre : « Il ressuscite la vieille cérémonie hindoue du sacre et se pose comme le protecteur des vaches, des brahmanes et des dieux. »[11] (Notez la triple association pernicieuse : vaches, brahmanes et dieux)… On pourrait multiplier les exemples, mais ces quelques passages suffiront à donner un exemple de ce négationnisme flagrant.

Redisons-le une énième fois : les atrocités musulmanes en Inde ne doivent pas être niées, ceci afin que les erreurs d'hier ne soient pas répétées aujourd'hui. Car pensez-vous que l'islam contemporain accepte plus qu'il ne le faisait naguère de coexister avec l'hindouisme ? « Vous pouvez vivre en bonne entente avec une religion dont le principe est la tolérance. Mais comment est-il possible de vivre en paix avec une religion dont le principe est : « je ne vous tolérerai pas ? » [12] se demande Sri Aurobindo. Et c'est vrai : l'hindou a toujours été prêt à tolérer ; il est ouvert aux nouvelles idées, qu'elles soient religieuses, sociales, ou économiques ; et il a une merveilleuse aptitude à l'assimilation – mais toujours à condition que la vérité centrale de l'hindouisme, du dharma, soit respectée.

En septembre 1909, Sri Aurobindo écrivait également : « Toute action qui pourrait soulever une objection chez un certain nombre de musulmans est maintenant passible d'interdiction... sous prétexte qu'elle risque de perturber l'ordre public, et on commence à se demander si l'on n'en viendra pas un jour à interdire le culte dans les temples hindous en invocant ce motif si valable. » [13] Citation ô combien prophétique, car Sri Aurobindo ne pouvait pas savoir que l'Inde serait par exemple la première à interdire le livre de Rushdie (le gouvernement du Congrès ne s'était même pas donné la peine de le lire, mais l'a fait bannir sous le conseil de quelques intellectuels musulmans), éveillant par là même l'attention de l'Iran et provoquant la fatwa de Khomeiny. Sri Aurobindo ne pouvait pas non plus deviner qu'il arrive souvent aujourd'hui en Inde qu'on interdise les processions hindoues, « pour ne pas blesser la sensibilité de la communauté musulmane » ! Étrange coutume pour un pays à majorité hindoue ! C'est comme si le gouvernement français bannissait les processions de la Fête-Dieu, afin de ne pas froisser sa communauté maghrébine.

Sri Aurobindo n'est pas le seul à s'élever contre l'intolérance musulmane, David Frawley postule lui aussi : « La cruelle histoire de l'invasion musulmane de l'Inde, qui fut suivie d'un énorme génocide et de la prise en esclavage de millions d'hindous n'est pas très connue dans le monde, particulièrement en Occident, où l'histoire de l'Inde n'est pas jugée très importante. Certains préféreraient qu'elle n'existât pas du tout ou que l'échelle des atrocités fût insignifiante, ou même que les intentions des musulmans ne fussent pas de convertir, mais uniquement de conquête militaire. D'autres arguent que cet épisode appartenant au passé, nous devrions l'oublier afin de préserver l'harmonie laïcisante de l'Inde. » [14]

La djihad appartient-elle au passé ?

La djihad est-elle terminée aujourd'hui ? « Pas du tout, affirme l'écrivain indien Suhas Majumdar dans son livre : Djihad, la doctrine islamique de la guerre permanente. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'aujourd'hui encore le commun des musulmans prend toujours littéralement le message du Coran, bien qu'il ait été composé il y a 1 400 ans selon les termes et les coutumes de son époque et n'a pas été adapté aux exigences du monde moderne. » Et il est vrai que grâce aux pétrodollars des pays du Golfe, l'islam a étendu ses tentacules aux quatre coins du monde, même si aujourd'hui il camoufle ses intentions de domination. Le concept islamique de dar-ul-islam, c'est-à-dire « la maison de l'islam » sur toute la terre et de daar-ul-hard « la guerre de l'islam », justifie tous les moyens. Au Pakistan par exemple, les madrasis (écoles islamiques) sponsorisées par l'Arabie Saoudite ont engendré le mouvement du Taliban qui revendique l'application de la charia sous sa forme la plus stricte : interdiction de travail aux femmes, amputations, décapitations et surtout djihad contre l'Infidèle. Et ce fondamentalisme islamique dur tel que l'incarne le Taliban commence aussi à se répandre en Asie : en Ouzbekistan et au Tadjikistan par exemple, qui ont du mal à contrôler leurs fondamentalistes. La Russie pourrait devenir cernée par le fondamentalisme musulman hostile de la Tchéchénie, du Tadjikistan et du Sin-kiang chinois, qui commence à s'agiter. On aurait alors une ceinture panislamique qui irait de la Turquie à la Chine – et l'Inde totalement isolée, deviendrait le seul rempart en Asie – avec la Russie – contre une prise de pouvoir totale du fondamentalisme musulman. Une autre forme de djihad moderne, dans laquelle les musulmans sont passés maîtres, ce sont les émeutes. Le verset « Partez légèrement armé, préparez des embuscades et tentez avec votre vie de préserver le chemin d'Allah. » (Coran 9/41), est justement très ambigu, car il semble se référer non seulement à la guerre, mais aussi à la guérilla et aux émeutes. Généralement ce sont les Imams lors des prières du vendredi soir qui en appellent à la djihad civile, que ce soit à Srinagar, à Sarajevo ou à Jérusalem. Ainsi tous les historiens s'accordent à reconnaître que ce sont des mollahs indiens qui déclenchèrent les émeutes des Moplah en 1921, dont la plupart des victimes furent hindoues, même si le mouvement était censé être anti-britannique. C'est sans doute la première fois que les musulmans se posèrent en victimes, à tel point que le Mahatma Gandhi, pourtant hindou, s'en apitoya : « Les musulmans se battent pour ce qu'ils considèrent leur religion. » Quelquefois ce sont les civils eux-mêmes qui en appellent à la guerre sainte : la grande tuerie de Calcutta en 1946, qui précéda la partition, fit suite à la déclaration publique de Mohammed Usman, le maire de Calcutta : « C'est durant ce mois sacré du Ramadan que la guerre ouverte entre les musulmans et les kafirs (infidèles) prit son essor. C'est durant ce mois que nous pénétrâmes victorieux à la Mecque et avons annihilé l'idolâtrie. Par la volonté d'Allah, la Ligue musulmane (indienne) a choisi ce même mois pour commencer la djihad qui doit mener à la création du Pakistan. » Il est également vrai qu'après l'indépendance, toutes les grandes émeutes inter-religieuses et les pogroms anti-hindous dont ceux d'Aligarh, ou bien les fameuses émeutes de Bombay en 1992 qui suivirent la destruction de la mosquée d'Ayodhya, ont été déclenchés par les musulmans. La police le sait, la presse indienne le sait, la classe politique le sait. Mais personne n'ose prononcer tout haut le mot musulman ; les journaux se contentent d'écrire : « Une communauté en a agressé une autre. » L'Inde est déjà aux prises avec une nouvelle djihad contemporaine qui prend plusieurs formes : à l'intérieur la guerre de « libération » du Cachemire d'abord, l'anti-nationalisme des musulmans indiens, les émeutes ; et à l'extérieur, l'hostilité des voisins islamistes, le Pakistan, le Bangladesh, l'Afghanistan et un peu plus loin, les pays du Golfe fondamentalement hostiles à l'hindouisme et qui rêvent tous secrètement de perpétuer le dessein des grands Moghols : dar-ul-islam.

Et l'Occident alors ? Nos intellectuels divisent l'islam en deux clans : l'un libéral, l'autre fondamentaliste, ce qui pourrait se révéler une grossière erreur : « Le refus de l'Occident à reconnaître la vraie nature de la renaissance islamique actuelle constitue un échec intellectuel colossal, écrit Majumdar, car l'islam continue de jurer par les injonctions du Coran. » L'intellitgensia européenne en général, et française en particulier – n'est-ce pas, Mr. Bernard-Henri Lévy ? – qui a soutenu la Bosnie, a-t-elle compris qu'elle laissait peut-être un cancer ravager l'Europe ? Que demain, ceux qui ont été défendus – souvent à raison – vont néanmoins réaffirmer le militantisme de leur foi islamique. Et Bernard-Henry Lévy et ses pairs se sont-ils donnés la peine de creuser un peu plus dans l'affrontement entre Serbes et Bosniaques ? De remonter dans le temps, de prendre en considération le pro-occidentalisme de la race serbe et le fascisme inquiétant des Bosniaques ? Et que savent-ils du karma de ces deux ethnies, les poussant à agir ainsi ? La photo publiée par les journaux du monde entier d'un musulman qui frappe devant la mosquée de Sarajevo, au moment des prières du samedi soir, un jeune disciple du mouvement Hare Krishna, est significative et devrait faire réfléchir toute l'Europe. Car même ses habitants ont reconnu que durant tout le siège de Sarajevo, les membres de la secte avaient fait merveille pour leur remonter le moral. Mais voilà, la paix revenue, les concessions obtenues, l'islam montre à nouveau son vrai visage : djihad fi Sabillaj, la guerre sainte contre les idolâtres, en l'occurence des ferengis (blancs) influencés (plus ou moins bien) par un mouvement hindou.

Et il en va de même du soutien occidental aux indépendantistes de Tchéchénie, ou du Cachemire. On isole la Russie et l'Inde, qui seules peuvent encore s'élever en Asie contre une tentative d'hégémonie islamiste. (La presse occidentale joue là un rôle néfaste, car elle crée de toutes pièces le mythe sympathique de ces moujahedins tchéchènes ou cachemiris – c'est du sensationnalisme bon marché). Le plus dangereux, c'est la tiédeur du soutien occidental envers Israël qui depuis un demi-siècle livre une bataille de vie ou de mort contre les Arabes. Et telles l'Inde et la Russie, Israël est le rempart du monde civilisé contre le pan-islamisme au Moyen Orient.

Ce n'est pas parce que le christianisme et l'islam sont les deux religions monothéistes par excellence de notre planète, qu'il faut conclure une alliance douteuse entre les deux credo, comme celle que nous percevons en Bosnie. Car c'est un jeu dangereux que l'Occident ne peut que perdre : n'oublions donc pas ce qui s'est passé en Turquie, où la chrétienté, qui y connut un tel essor, a pratiquement disparu aujourd'hui dans l'indifférence générale. La sanctification de l'islam par les missionnaires et les chrétiens, tel l'Anglais Muir, dont la traduction du Coran fait référence, est également pernicieuse, car elle fait oublier que la djihad n'est en fait qu'une forme déguisée de meurtres, de rapines et de viols sanctionnés par le Coran. Et finalement, il faut oser le dire tout haut : les musulmans de par le monde sont passés maîtres dans l'art de la propagande et d'utiliser l'éternel complexe de culpabilité de l'Occident, les relents marxistes pro-arabes de l'intelligentsia européenne et la voracité sans fin des journalistes, pour qui une poignée de Palestiniens dans un no man's land, est plus médiatique que les 300 000 hindous chassés du Cachemire par la djihad contemporaine. Mais c'est ainsi que la perversion humaine donne à la politique l'art des apparences.

Et finalement, pourra-t-on jamais connaître un islam qui s'épanouisse sans djihad ? « Malheureusement, allègue Majumdar, l'islam, tel qu'il est exprimé dans le Coran est impraticable aujourd'hui, comme par exemple l'obligation d'avoir des concubines ou des esclaves, prérogative de tout musulman. La vérité c'est que le Coran est souvent périmé, car les ulémas ne permettent pas aujourd'hui la modification d'un seul verset du Coran – et ceci est le plus grand obstacle au renouveau de l'islam. » [15] Mais tout de même : le Coran ne mentionne-t-il pas les réticences de certains des premiers disciples de l'islam, qui préféraient être des pèlerins plutôt que des guerriers, contre les excès de la djihad ? Et dans le soufisme, le vrai, qui a pratiquement disparu aujourd'hui car il a été pourchassé par les sunnites partout dans le monde, le sens de la vraie djihad, c'est la guerre contre soi-même, son ego, ses faiblesses, sa petitesse. Un tel islam sans djihad exigerait donc une réécriture totale du Coran – et qui en aurait le courage ? Car malheureusement, le tort fait par Mahmud, Babur, ou Aurangzeb, se perpétue aujourd'hui. Les graines qu'ils ont plantées, lorsqu'ils ont converti de force la petite centaine de milliers d'hindous, ont mûri. Et les cent millions de musulmans indiens d'aujourd'hui, se sont souvent aliénés de leurs frères hindous et ont quelquefois adopté le cri militant des musulmans : dar-ul-islam, la maison de l'islam en Inde. Ces graines ont également donné naissance à un arbre empoisonné appelé Pakistan, dont le spectre nucléaire après trois guerres conventionnelles hante le sous-continent. Et en Inde, le Cachemire et les attentats à la bombe qui se multiplient, de Bombay à New Delhi, nous rappellent que le grand rêve moghol d'une Inde assujettie à la grandeur d'Allah trouve encore un écho aujourd'hui.

Notes :

[1] Dupuis Jacques, Histoire de l'Inde (Éditions Kailash, Civilisations et sociétés, 1996), page 202.
[2] Elst Koenraad, Negationnisme in India (Voice Of India, Delhi, 1993).
[3] Histoire de l'Inde moderne, sous la direction de Claude Markovits (Fayard 1989), page 54
[4] Ibid., page 56
[5] Ibid., page 57
[6] Ibid., page 60
[7] Ibid., page 87
[8] Ibid., page 126
[9] Ibid., page 132
[10] Ibid., page 127
[11] Ibid., page 128
[12] Sri Aurobindo, L'Inde et la Renaissance de la Terre (Institut de Recherches Évolutives, Paris, 1998), page 184
[13] Ibid., page 63
[14] Frawley David, Arise Arjuna (Voice of India, Delhi, 1994), page 26
[15] Majumdar Suhas, Djihad (Voice of India, Delhi, 1994)

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https://www.youtube.com/watch?v=9IstZSgniH8&feature=player_embedded

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Will Durant, un philosophe et historien de renom écrivait dans son livre 1935 L'histoire des civilisations: notre héritage oriental (page 459):

"La conquête musulmane de l'Inde est probablement la plus sanglante histoire dans l'Histoire. C'est une histoire décourageante, pour le moral d'abord, il faut comprendre que la civilisation est une chose précaire, à la complexité délicate. L'ordre et la liberté, la culture et la paix peuvent à tout moment être renversé par l'invasion "des barbares" venus de l'extérieur ou de l'intérieur par la démographie. Les Hindous avaient gaspillé leurs forces dans la division interne et la guerre, ils avaient pour certains adopté des religions comme le bouddhisme et le jaïnisme, la conquête de l'Inde était inévitable dans le contexte de l'époque. "

Il n'existe aucune estimation officielle du nombre total de morts hindous aux mains des musulmans. Comme Braudel l'a dit: "La pauvreté épouvantable aboutissant à des famines dévastatrices (des indiens non musulmans) était la contrepartie constante de l'opulence des conquérants.».

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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty17/3/2013, 19:03

"Il n'existe aucune estimation officielle du nombre total de morts hindous aux mains des musulmans."

C'est tout ce que je voulait entendre Smile
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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty17/3/2013, 21:19

Ben oui, j'ai jamais dit "il y a eu 80 millions de morts", peut être est-ce plus, peut-être est-ce moins, peu importe les statistiques, la réalité c'est qu'il y a eu des millions de morts et d'esclaves. Point.

Une estimation du nombre de personnes tuées sur la base des chroniques musulmanes et des calculs démographiques, a été réalisée par l'historien indien Kishori Saran Lal dans son livre "L'évolution de la population musulmane dans l'Inde médiévale". Il affirme qu'entre le XIe siècle et XVIe siècle, la population Indienne a diminué de 80 millions.

Lui est un historien très reconnu, seulement critiqué par les marxistes qui ne lui oppose rien si ce n'est le fait de le présenter comme un nationaliste et pro-hindou, mais bon c'est les marxistes, on connait leurs arguments par coeur, c'est les mêmes partout. Toujours est-il que cet Indologue est spécialiste de l'Inde du Nord Ouest au Moyen Age... contrairement à ses objecteurs.

http://en.wikipedia.org/wiki/K._S._Lal


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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty5/4/2013, 21:38

Quel dommage que ce sujet mal connu ne soulève pas plus le débat...

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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty6/4/2013, 08:48

http://fr.gloria.tv/?media=413264

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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty6/4/2013, 11:06

Alain wagner Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin 293813

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"Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité." Mt 7.21-24

"Je ne leur ai dit que ce que Tu m’as ordonné de leur dire, à savoir : “Adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre !” Et je fus témoin contre eux, aussi longtemps que je vécus parmi eux. Mais depuis que Tu m’as rappelé à Toi, c’est Toi qui les observes, car Tu es le Témoin de toute chose." S5V117
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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty6/4/2013, 21:33

Même si vous ne l'aimez pas , cher Saladin 936 , vous avez le devoir de discuter ou de réfuter ses arguments , car il semble sincère .

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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty6/2/2014, 14:21

Spoiler:
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Source :

Les Hindous ont souffert de ces tentatives d'extermination dans le Bengale oriental en 1971 , lorsque l' armée pakistanaise a tué 1 à 3 millions de personnes. Ce fait est strictement ignoré dans la plupart des écrits sur les relations entre hindous et musulmans , en raison de son implication sérieuse que même l'estimation la plus basse du nombre de morts hindou en 1971 rend les hindous de loin les plus nombreuses victimes de violence entre hindous et musulmans dans la période post-coloniale.  Les classes dirigeantes indiennes , pakistanaises et bangladaises sont toutes d'accord que ce serait nourrir des griefs hindous contre les musulmans si des études poussées s’intéressaient à ces évènements historiques.

Nandan Vyas ( " Genocide hindou au Pakistan oriental " , Young India , Janvier 1995) a fait valoir de façon convaincante que le nombre de victimes hindoues dans le génocide de 1971 a été d'environ 2,4 millions , soit environ 80 % . En comparant les chiffres de population pour 1961 et 1971 , et de prendre le rythme de la croissance naturelle observée en compte , Vyas estime que la population hindoue est resté stable à 9,5 millions , alors qu'il aurait augmenté de près de 13 millions ( 13.230.000 si le même rythme de croissance était pris pour les hindous que les musulmans ) . Sur les 3,5 millions de personnes manquantes ( si pas plus ) , 1,1 million s'explique : c'est le nombre de réfugiés hindous en Inde réglé avant le génocide . Les réfugiés hindous au moment du génocide , environ 8 millions de personnes, sont tous retournés après l'épreuve , en partie parce que le gouvernement indien les a forcés à elle , en partie parce que le nouvel Etat du Bangladesh a été conçu comme un État laïque , le filet de réfugiés hindous en Inde repris qu'en 1974, quand les premiers pas vers l'islamisation du système politique ont été prises . Cela laisse 2,4 millions d' hindous manquantes à expliquer . Prenant en compte un certain nombre d'enfants nés de réfugiés hindous en Inde plutôt que du Bangladesh , et un éventuel règlement de 1971 réfugiés en Inde , il est juste d'estimer les hindous disparues à environ 2 millions d'euros.[...]

Alors que les observateurs des éventements en Inde s'indignent à propos des émeutes communautaires en Inde aboutissant à la mort d'au moins 20.000 personnes depuis 1948, prétendument dans une proportion de trois musulmans pour un hindou , le secret le mieux gardé du conflit entre hindous et musulmans post- indépendance concerne lui l'ensemble du sous-continent et là le constat est que l'immense majorité des victimes ont été hindous . Même en dehors du génocide de 1971 , à eux seuls les pogroms "ordinaires" ayant eu lieu au Pakistan oriental en 1950 ont abouti au massacre de plus d'hindous que le nombre total de victimes des émeutes en Inde depuis 1948 . [...}

[...]Pendant les conquêtes islamiques de l' Inde , c'était une politique typique de distinguer les brahmanes lors des massacres, les brahmanes représentent l'une des quatre castes, la caste brahmane regroupe notamment : les sacrificateurs, les prêtres, les enseignants et les hommes de loi. Plus généralement, un brahmane est un homme de lettres disposant de connaissances importantes sur le Monde. Cette caste fut donc particulièrement touchée lors des massacres, presque autant que la classe de guerriers hindous qui eux mourut massivement sur les champs de bataille .

Dans l'antiquité , un tel génocide partiel ciblait généralement les hommes destinés à l'éradication tandis que les femmes et les enfants étaient eux voués à l'esclavage et/ou au concubinage . C'est à rapprocher de la Sira de Mohammed et au massacre de la tribu juive de Médine en 626 CE : après avoir expulsé deux tribus juives , la troisième , celle des Banu Quraiza , a été exterminée : tous les hommes (entre 600 et 900 selon les sources) ont été décapités/égorgés, tandis que les femmes et les enfants ont été pris en butin, réduis en esclavage, avec le Prophète pris Saffiya, la femme d'un chef pour lui lors de la distribution du butin .

Les Hindous n'ont que trop connu ce traitement de la main des conquérants musulmans , par exemple, lorsque Mohammed bin Qasim (http://en.wikipedia.org/wiki/Muhammad_bin_Qasim) a conquis le bassin inférieur de l'Indus en 712  . Ainsi , à Multan , selon le Chach - Nama , « six mille guerriers ont été mis à mort , et toutes leurs femmes ont été prises comme esclaves " .

C'est d'ailleurs pourquoi les femmes Rajput se livrèrent au suicide collectif pour sauver leur honneur en face de l'entrée imminente des armées musulmanes victorieuses, 8000 femmes se sont immolées lors de la capture d'Akbar de Chittorgarh en 1568 ( plus de 30 000 non-combattants furent massacrés ) . Au cours des pogroms de partition et du génocide Est bengali , le viol massif de femmes hindoues suivi le massacre de leurs pères et maris, ces pratiques furent une constante dans l'histoire des conquêtes musulmanes de l'Inde .
Spoiler:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chittorgarh & http://fr.wikipedia.org/wiki/Jauh%C3%A2r

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Coran (33:50) - "Ô Prophète ! Nous déclarons licites pour toi tes épouses que tu as dotées et les captives que Dieu t’a accordées au titre de butin de guerre"  

Coran (23:5-6) – "…qui s’abstiennent de tout rapport charnel, sauf avec leurs épouses ou leurs esclaves, en quoi ils ne sont pas à blâmer…" Ces versets autorisent donc au maître le sexe avec ses esclaves. Voir aussi Coran (70:29-30).  

Coran (4:24) – "Il vous est aussi interdit d’épouser des femmes déjà mariées, à moins qu’elles ne soient vos captives de guerre." Même le sexe avec des esclaves mariées est permis.  

Coran (8:69) – "Disposez donc de ce qui vous est échu en tant que butin licite et pur, et craignez Allah. "  Coran (24:32) – "Mariez les célibataires qui vivent parmi vous, ainsi que vos esclaves vertueux des deux sexes…"

Coran (2:178) - "Ô vous qui croyez ! La loi du talion vous est prescrite en matière de meurtre : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme."  

Coran (16:75) – "Dieu propose en parabole un serviteur réduit à l’esclavage et dénué de tout pouvoir, et un homme libre à qui Nous avons accordé d’amples ressources dont il use en secret et en public. Ces deux hommes sont-ils égaux? Non, louange à Allah !" Une autre confirmation que l'esclave n'est pas l'égal du maître.  

Bukhari (80:753) - "Le prophète dit, "Les esclaves affranchis appartiennent aux gens qui les ont affranchis."  

Bukhari (52:255) - L'esclave qui reconnait l'islam et continue à servir son maitre musulman recevra une double récompense au paradis.  

Bukhari (41.598) - Les esclaves sont considérés comme des biens matériels. Ils ne peuvent pas être affranchis si leur propriétaire est endetté, mais plutôt utilisés pour payer ses créanciers.  Bukhari (62:137) - Ce passage raconte comment des femmes furent capturées comme esclaves dans une bataille par les hommes de Mahomet après qu'ils eurent tué leurs maris et leurs frères. Les femmes furent ensuite violées avec l'assentiment du prophète.

Bukhari (34:432) – Cette autre récit raconte aussi que des femmes furent capturées et violées avec l'approbation de Mahomet.  

Bukhari (47.765) - Une femme se fait réprimandée par Mahomet pour avoir affranchi une fille esclave.  

Bukhari (34:351) - Mahomet vend un esclave. Il était donc un marchand d'esclave.  

Bukhari (72:


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Dans le monde musulman, les esclaves mâles étaient presque systématiquement castrés (lire le livre de Tidiane N'Diaye _Un génocide voilé) ce qui explique en partie pourquoi l'Irak n'a pas de population noire , même si elle avait des centaines de milliers d'esclaves noirs selon les époques . La pratique existait aussi en Inde, à plus petite échelle, l'empereur moghol Aurangzeb tant décrié a essayé de mettre un terme à cela , principalement parce que les eunuques ont été accusé d'apporter une corruption sans fin dans la cour . La communauté hijra (des individus n'étant considérés ni comme des hommes ni comme des femmes pour des raisons naturelles ou culturelles) sert  l'institution islamique (dans l'Inde ancienne , les harems sont entretenus par des vieillards ou par des hommes impuissants, testés et jugés aptes ou inaptes à cette fonction après avoir à passé la nuit avec une prostituée, durant laquelle ils n'avaient montré aucun signe d'excitation virile) .

acre d hindous par les musulmans ont rarement eu lieu en temps de paix , en général, les massacres suivaient la ferveur des victoires militaires , par exemple, la chute de la métropole de Vijayanagar en 1565 fut  « célébrée » par un massacre général et l'incendie . Une fois la puissance musulmane établie , les dirigeants musulmans ont cherché à exploiter et humilier (verser la capitation après s'être humiliés, voir sourate 9) plutôt que de tuer les hindous , et de décourager la rébellion en faisant une sorte de compromis . Non pas que le temps de paix était réellement synonyme de pacifisme .

Fernand Braudel dans grammaire des civilisations ( Penguin 1988/1963 , p.232 -236 ) écrit ce que ses études en indianisme lui ont appris.


En Inde, on a affaire à « des communautés villageoises atomisées » où la religion « assigne à chacun sa place et sa fonction » (Jones) ;

«Les sultans musulmans font tout ce qu’il est possible de faire pour décourager l’activité économique et tracasser la vie quotidienne des simples individus. Braudel (1987) parle de « la misère effroyable, constante contrepartie du luxe des vainqueurs, des splendeurs des palais et des fêtes de Delhi… Une politique systématique de terreur. La cruauté est quotidienne : incendies, exécutions sommaires, condamnations à la crucifixion ou au pal, caprices sanguinaires… »

Dans ce contexte, aucune initiative n’est possible, l’Inde devient tout simplement « un enfer pour l’homme ordinaire » (Moreland, cité par Jones, 1981), aucun développement de villes indépendantes n’est envisageable. Elles n’existent pas en dehors du souverain ; Braudel (1979) rapporte ainsi qu’en 1963, lorsque le grand Moghol Aurangzeb quitte Delhi pour le Cachemire, toute la ville ou presque, des centaines de milliers de gens le suivent comme un seul homme, car ils ne sauraient survivre « sans ses grâces et ses générosités » !


Si jamais il y avait . un soulèvement , il était instantanément et sauvagement réprimé : les maisons des rebelles incendiées , leurs champs été dévastés , les hommest été abattus et les femmes prises comme esclaves " .

Il faut dire que ce que limita le zèle islamique pour la guerre sainte même si l'histoire du sultanat de Delhi de 1206 à 1525 est terrible sur le plan humain côté Hindou ) , c'est la prévalence de l'école Hanifite. C'est la seule école juridique parmi les quatre écoles de droit dans l'islam sunnite qui permet aux païens de se voir accorder le statut légal de Dhimmis , là où les autres écoles juridiques n'ont jamais statué sur autre chose que le choix entre l'islam (la conversion) et la mort pour ce qui est des communautés qui ne font pas parti de ce qui est nommé dans le Coran (Juif, Sabéen, chrétien, zoroastrien).

Le nombre de mort est également effarant si l'on prend en compte les "dommages collatéraux" de l'appauvrissement délibéré induit par la politique mené par des Sultans comme Alauddin Khilji et Jahangir . Comme Braudel l'a dit: " Les prélèvement/taxes en tous genres, versés ont été si écrasants qu'une mauvaise récolte était suffisante pour déclencher des famines et des épidémies capable de tuer un million de personnes à la fois, la pauvreté épouvantable était la contrepartie constante de l'opulence des conquérants . ».

Notez que des tentatives sont faites pour nier cette histoire . Dans les manuels scolaires et les médias indiens , un tableau idyllique de l'harmonie entre hindous et musulmans dans la période pré -britannique se propage en contradiction absolue avec le témoignage des sources primaires

Cette propagande moderne peut être qualifiée de négationnisme . Les négationnistes vraiment audacieux ne nient pas les crimes contre les hindous , ils vont plus loin et se livrent à du révisionnisme/négationniste inversant l'histoire et l'image en accusant les Hindous eux-mêmes. Ainsi , il est allégué que les hindous auraient systématiquement persécutés et détruit le bouddhisme , en réalité , les monastères et les universités bouddhistes ont prospéré sous la domination hindoue , mais leurs milliers de moines ont été tués par Ghori et ses lieutenants .

http://fr.wikipedia.org/wiki/Muhammad_Gh%C3%BBr%C3%AE
extrait : Tandis qu'il nomme son général Qûtb ud-Dîn Aibak, le futur fondateur de la dynastie des Esclaves, comme gouverneur de Delhi, continuant sur sa lancée, son autre général Muhammad ibn Bakhtiyâr, franchit le Gange, prend Vârânasî où il détruit les temples et extermine la population mâle, conservant les femmes et les enfants pour les déporter comme esclaves, occupe et pille le Bihar où il fait un grand massacre de moines bouddhistes, à Nâlandâ, et de populations civiles bouddhistes, portant un coup fatal au bouddhisme indien. Il s'empare enfin du Bengale où il ne rencontre pas de résistance. En 1206, Ghûrî se rend à Lâhore pour écraser une révolte, mais sur le chemin du retour à Ghaznî, où il s'est établi, il est assassiné à Damik, peut-être par un assassin ismaélien nizârite, peut-être par un combattant ghakkar dont c'est la région.

Muhammad Ghûrî qui n'a aucun héritier, traite ses esclaves comme ses fils et on pense qu'il forme une grande quantité de ses esclaves d'origine turque aux arts de la guerre et à l'administration de ses territoires. L'un d'entre eux, Qûtb ud-Dîn Aibak, se rend indépendant et fonde, à sa mort, la dynastie des Esclaves.

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En dehors de meurtre réelle , des millions d'hindous ont disparu par le biais de l'esclavage . Après chaque conquête par un envahisseur musulman , les marchés d'esclaves à Bagdad et Samarkand ont été inondés d'esclaves hindous . Les esclaves étaient susceptibles de mourir de difficultés , par exemple la route qui traverse la chaine de montagnes Hindu Koh , «montagne indienne" , a été renommé de l'Hindu Kush , « hindou -killer" , quand une nuit froide sous le règne de Tamerlan ( 1398-1399 ) , cent mille esclaves hindous il est mort pendant son transport vers Central Asie . Bien que Timur conquis Delhi d'un autre souverain musulman , il écrit dans son journal qu'il a fait en sorte ses soldats pillards épargnés le quartier musulman , tandis que dans les zones hindous , ils ont pris " vingt esclaves chacun " . Esclaves hindous ont été convertis à l'Islam , et lorsque leurs descendants ont gagné leur liberté, ils ont gonflé les chiffres de la communauté musulmane . C'est une cruelle ironie de l'histoire, en effet les musulmans qui luttèrent pour partition de l'Inde étaient en partie les descendants d' hindous asservis par des musulmans.


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Il est tout d'abord très important de ne pas attribuer à tort la culpabilité aux Indiens de religion musulmane . Les notions de culpabilité collective ou héréditaire doivent être évitées. Les musulmans d'aujourd'hui n'ont pas à souffrir du passé, ils ne sont pas responsables des conquêtesde  712 ou 1565 ou 1971. Une chose qu'ils peuvent faire, cependant, est de relire de manière critique leur écriture à discerner les facteurs doctrinales de la violence contre les hindous.

. Bien sûr, même sans injonction biblique , les gens guerres violentes et les salaires , si Mahmud n'était pas venu, certaines des personnes qu'il a tuées seraient morts dans d'autres conflits non - religieux . Mais la doctrine coranique de base de la haine contre les non-croyants a également encouragé beaucoup de gens de bonne humeur et pieux à prendre l'épée contre les hindous et les autres païens , non pas parce qu'ils ne pouvaient pas contrôler leurs instincts agressifs , mais parce qu'on leur avait dit que le meurtre mécréants était un acte méritoire .

Bonnes gens ont commis le mal parce que les autorités religieuses l'avaient représenté comme bonne .

C'est un matériau pour un dialogue sans fioritures entre hindous et musulmans . Mais avant hindous traitent les musulmans à ce sujet, il est impératif qu'ils se renseignent sur cette histoire douloureuse . En plus de griefs non réfléchis , les hindous n'ont pas encore élaboré une critique sérieuse de la doctrine de l'islam et des documents historiques. Souvent cette lecture est sentimentale, variétés non - philosophiques de leur propre religion , la plupart des hindous ont des images très fragmentaires et déformées des religions rivales . Ainsi , ils disent que Mohammed était un avatar de Vishnou , puis pensent qu'ils ont habilement résolu le conflit entre hindous et musulmans en flattant le Prophète (en fait , c'est une insulte aux croyances musulmanes de base , qui rejettent incarnation divine , à part indirectement associant le prophète de l'incarnation de Vishnu comme un cochon ) .

Au lieu de ces histoires de sop stupides  (Une procédure opérationnelle permanente (POP), en anglais standard operating procedure (SOP), est une procédure de sécurité qui décrit comment affronter une menace et comment agir pour en diminuer le risque. Elle décrit les étapes à suivre pour réduire la possibilité qu'un incident se produise et s'il se produit ce qu'il faut faire pour en limiter les conséquences.

La POP destinée au gardien affecté à un bâtiment, par exemple, lui indique le nombre de rondes à effectuer, ce qu'il doit emmener avec lui à chaque ronde, et les règles à appliquer en cas d'incident détecté au cours de l'une d'entre elles.) qui passent comme favorable à la laïcité , les hindous doivent se familiariser avec l'histoire réelle et de véritables doctrines religieuses .

Une autre chose que nous ne devons pas oublier, c'est que l'Islam est finalement enraciné dans la nature humaine . Nous ne devons pas croire que la revendication musulmane que le Coran est d'origine divine , mais il n'est pas d'origine diabolique soit , c'est un document humain . Le Coran est à tous égards le produit d'un homme d'affaires arabe du 7e siècle vaguement familiarisé avec les notions judéo- chrétienne du monothéisme et le prophétisme , et les éléments bons et mauvais en elle sont très humains . Même ses éléments négatifs appel aux instincts humains , par exemple, quand Mohammed a promis une part dans le butin des caravanes qu' il a volé , de nombreux arabes païens ont pris l'appât et se joignirent à lui . Les éléments indésirables dans la doctrine islamique découlent de la nature humaine , et peuvent par essence être trouvés ailleurs. Dans cet esprit , il devrait être possible de faire une évaluation juste de l'islam carrière en Inde sur la base de l'histoire factuelle .

[ Sources et traduction approximative de (= http://koenraadelst.bharatvani.org/)

http://koenraadelst.bharatvani.org/books/negaind/index.htm]]

__________________________

l'hindouisme au Pakistan

Il y avait 8,8 millions d'hindous au Pakistan en 1951. En 1951, les hindous constitué 22% de la population pakistanaise (y compris l'actuel Bangladesh); Aujourd'hui, les minorités minorités hindoues constituent 1,7 pour cent de la population du Pakistan et ces minorités hindoues vivent sous l'influence des talibans.

Dans la vallée de Swat, au Pakistan, les hindous ont été contraints de porter un casque rouge comme turbans comme un symbole de dhimmi. [79 "rediff.com: No more safe at home, Pak Hindus flee". Specials.rediff.com. 16 March 2009. Retrieved 2013-06-08.

En 2005, une foule musulmane a saccagé un temple à Nowshera, Pakistan. En Juillet 2010, environ 60 membres des Hindous de minorités à Karachi ont été tués et des islamistes appelèrent à un nettoyage ethnique, cela faisait suite à "un incident"impliquant un jeune hindou qui bu à un robinet d'eau à proximité d'une mosquée islamique.  La Commission des droits de l'homme du Pakistan est sorti avec un rapport en 2010 indiquant qu'au moins 25 jeunes filles hindoues sont enlevés au Pakistan chaque mois. En Janvier 2014, lors d'une attaque sur un temple, la garde Hindoue fut massacrée.


Selon le rapport de l'Institut politique de développement durable », associé à l'insistance sur l' idéologie du Pakistan a été une composante essentielle de la haine contre l'Inde et les Hindous . Pour les tenants de l' idéologie du Pakistan , l'existence du Pakistan n'est définie qu'en terme clivant entre hindous et musulmans, entre Inde et Pakistan , et donc les hindous doivent sont  pents de la manière la plus négative possible " . Un rapport datant de 2005 de la Commission nationale justice et Paix , une organisation à but non lucratif au Pakistan , a démontré que les  manuels scolaires au Pakistan ont été utilisés afin d'articuler la haine que les décideurs pakistanais ont tenté d'inculquer à l'égard des hindous . « Animosités, injures légitimant l'action militaire et la création d'un régime autocratique , entretenir une mentalité d'assiégés .  L'Inde est systématiquement décrite comme un voisin hostile " , indique le rapport. « L'histoire du passé de Pakistan est volontairement écrite et décrite en contradiction directe avec les interprétations de l'histoire factuelle . Des manuels émis par le gouvernement , les étudiants pakistanais apprennent que les hindous sont arriérés et superstitieux » (idolâtres et polythéistes). En outre, le rapport affirme que : « Les manuels scolaires pakistanais reflètent et entretiennent un obscurantisme  délibéré . Aujourd'hui, les étudiants , les citoyens du Pakistan et de ses futurs dirigeants sont les victimes de ces vérités partielles " .

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MessageSujet: Re: Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin   Au sujet de l'Inde médiévale : débat avec Saladin Empty12/5/2014, 05:14

Bah , y'a un "fait-divers" tres revelateur qui a eu lieu au Pakistan recemment. Un ministre s'est fait assassiner par l'un de ses gardes du corps parce qu'il avait parle d'abroger la loi sur le blaspheme.

500 ulamas de Barelvi, ecole soufie de paix et de tolerance se sont empresses d'approuver parce que "on pouvait pas le juger selon les regles de la charia".
Sympa non comme deduction? Vous dites un truc de travers, comme on peut pas vous juger bon bah allez peine capitale paf.

Et je repete histoire que ca s'imprime bien : ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca ce sont des soufis qui ont dit ca
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