Quand Stromae se fait l'écho d'un monde en mal de pères

« Papaoutai » le récent single de ce jeune chanteur talentueux d’origine belge est une vraie surprise. Côté musique et côté texte. Mélancolique et entraînant à la fois, Stromae (Maestro en verlan) y dénonce avec brio l’absence du père. Commentaire et réflexion.

   « Où t’es ? Papaoutai ? (…) Dis-moi où est ton papa ? » : l’appel est lancé de nombreuses fois. Comme une supplication. Lancinante. Presque martelée.

   Déjà visionné des millions de fois sur Internet, le clip pourrait sans peine devenir l’hymne de toutes les générations d’enfants qui ont souffert de l’absence d’un père. On pense bien sûr à l’absence physique, lorsque la relation au père a été blessée, marquée par l’abandon ou par l’absence, dans ces drames de la vie que les prêtres – aux carrefours de multiples confidences – ne connaissent hélas que trop bien. C’est le cas de Stromae lui-même dont le père, parti très vite après sa naissance, est mort lors du génocide Rwandais.

   Mais l’absence peut aussi être psychologique, lorsque la figure du père est réduite à celle de géniteur ou de simple grand frère. Parfois, des pères eux-mêmes sont dangereusement complices de cette régression. J’ai eu l’envie secrète de féliciter un jour ce papa qui refusait, devant moi, de s’abonner au profil Facebook de sa fille en s’exclamant : « je ne suis pas ton « ami », je suis ton père ! C’est mieux non ? ».

   Quoiqu’il en soit, cette absence fabrique des jeunes privés du mode paternel de l’amour. Un mode unique, singulier, qui consiste en l’art (difficile) de faire conjuguer amour et loi, tendresse et interdit. Le Père est en effet celui qui est capable de dire à son enfant : «je te dis non, parce que je t’aime».

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Quand ils n'ont pas carrément deux pères...

Une église anglicane du Canada fait une drôle de pub:

http://fr-ca.etre.yahoo.com/mariage-gay-le-message-de-soutien-d-une-eglise-canadienne-fait-le-buzz-153603014.html?bcmt_s=p&bcmt=1378315150678-72eef551-119e-4085-8cb2-bf396c66109b&_profileOut=comment

"Jésus a eu deux pères et il n'a pas mal tourné."

je trouve que le clip ne va pas du tout avec les paroles de cette chanson .
c'est dommage, car la chanson qui, en elle même est interessante, perd bêtement son sens .

Au contraire malgré la danse "zombie-like" on y voit combien nous avons besoin pour nous construire de la présence d'un père, auquel on peut s'identifier. Même si cela est montré de façon très raccourcie et superficielle dans le clip.

En gros le message est "tel père tel fils" et "sans père, le fils ne peut trouver son identité et devient lui aussi un point d'interrogation".

Un enfant a surtout besoin de quelqu'un capable de lui fixer des limites et des guides, que cette personne soit un père ou une mère (et de préférences les deux, mais dans les faits ce n'est pas toujours possible).

Je ne comprends pas qu'on puisse faire de la publicité pour cette chanson
les gens ont-ils perdus le sens auditif pour ne pas comprendre de quoi parle cet individu
non vraiment je ne comprends pas le monde d'aujourd'hui
c'est la mort de la pensée dont je parle depuis longtemps

Philippe B. a écrit:

Au contraire malgré la danse "zombie-like" on y voit combien nous avons besoin pour nous construire de la présence d'un père, auquel on peut s'identifier. Même si cela est montré de façon très raccourcie et superficielle dans le clip.
En gros le message est "tel père tel fils" et "sans père, le fils ne peut trouver son identité et devient lui aussi un point d'interrogation".

Vous n'avez pas compris le sens de cette chanson
c'est une agression violente
il faut connaître la culture de cette génération pour comprendre cette violence et la société qui laisse faire
quelle tristesse

Philippe B. a écrit:

 Mais l’absence peut aussi être psychologique, lorsque la figure du père est réduite à celle de géniteur ou de simple grand frère. Parfois, des pères eux-mêmes sont dangereusement complices de cette régression. J’ai eu l’envie secrète de féliciter un jour ce papa qui refusait, devant moi, de s’abonner au profil Facebook de sa fille en s’exclamant : « je ne suis pas ton « ami », je suis ton père ! C’est mieux non ? ».

   Quoiqu’il en soit, cette absence fabrique des jeunes privés du mode paternel de l’amour. Un mode unique, singulier, qui consiste en l’art (difficile) de faire conjuguer amour et loi, tendresse et interdit. Le Père est en effet celui qui est capable de dire à son enfant : «je te dis non, parce que je t’aime».

Entièrement d'accord avec vous (et j'ai envie de le féliciter aussi). Malheureusement, dans l'air égalistariste ambiant tout une génération (cela perdure encore), a pensé qu'il était mieux d'instaurer une relation d'égal à égal (complétement illusoire), copain-copain avec son fils, plutôt qu'une relation d'autorité qui n'exclue pas la complicité et encore moins l'amour.

Casper a écrit:

Philippe B. a écrit:

Au contraire malgré la danse "zombie-like" on y voit combien nous avons besoin pour nous construire de la présence d'un père, auquel on peut s'identifier. Même si cela est montré de façon très raccourcie et superficielle dans le clip.
En gros le message est "tel père tel fils" et "sans père, le fils ne peut trouver son identité et devient lui aussi un point d'interrogation".

Vous n'avez pas compris le sens de cette chanson
c'est une agression violente
il faut connaître la culture de cette génération pour comprendre cette violence et la société qui laisse faire
quelle tristesse

Pouvez vous expliciter votre pensée en précisant en quoi les paroles de cette chansons inspirent la haine et la violence ? Moi elles m'inspirent plus le mal du siècle où le père et l'homme en général (féminisme oblige) est exclu de la société (voir le nombre de familles monoparentales, le nombre de pères qui ne voient jamais leurs enfants, le nombre d'enfant victimes du divorce et dont la mère a la main-mise sur eux, et je sais de quoi je parle). Il faut avoir conscience de cela pour cerner le sens de cette chanson et voir combien elle est d'actualité. Cette chanson est pour tous les enfants qui grandissent sans connaitre leur père, où à qui on ne parle de leur père que comme leur géniteur.

Ray a écrit:

Philippe B. a écrit:

 Mais l’absence peut aussi être psychologique, lorsque la figure du père est réduite à celle de géniteur ou de simple grand frère. Parfois, des pères eux-mêmes sont dangereusement complices de cette régression. J’ai eu l’envie secrète de féliciter un jour ce papa qui refusait, devant moi, de s’abonner au profil Facebook de sa fille en s’exclamant : « je ne suis pas ton « ami », je suis ton père ! C’est mieux non ? ».

   Quoiqu’il en soit, cette absence fabrique des jeunes privés du mode paternel de l’amour. Un mode unique, singulier, qui consiste en l’art (difficile) de faire conjuguer amour et loi, tendresse et interdit. Le Père est en effet celui qui est capable de dire à son enfant : «je te dis non, parce que je t’aime».

Entièrement d'accord avec vous (et j'ai envie de le féliciter aussi). Malheureusement, dans l'air égalistariste ambiant tout une génération (cela perdure encore), a pensé qu'il était mieux d'instaurer une relation d'égal à égal (complétement illusoire), copain-copain avec son fils, plutôt qu'une relation d'autorité qui n'exclue pas la complicité et encore moins l'amour.

Tout à fait, j'ai lu récemment une anecdote parlant d'un père qui a refusé de s'inscrire sur le profil Facebook de sa fille en lui disant "je ne suis pas ton copain mais ton père !"

Combien de pères devraient en prendre de la graine ! Voila encore ce qui est dénoncé dans cette chanson.

Edit : rire, en fait l'anecdote se trouve justement dans le texte que j'ai repris dans mon message ci dessus

Philippe B. a écrit:

Casper a écrit:

Philippe B. a écrit:

Au contraire malgré la danse "zombie-like" on y voit combien nous avons besoin pour nous construire de la présence d'un père, auquel on peut s'identifier. Même si cela est montré de façon très raccourcie et superficielle dans le clip.
En gros le message est "tel père tel fils" et "sans père, le fils ne peut trouver son identité et devient lui aussi un point d'interrogation".

Vous n'avez pas compris le sens de cette chanson
c'est une agression violente
il faut connaître la culture de cette génération pour comprendre cette violence et la société qui laisse faire
quelle tristesse

Pouvez vous expliciter votre pensée en précisant en quoi les paroles de cette chansons inspirent la haine et la violence ? Moi elles m'inspirent plus le mal du siècle où le père et l'homme en général (féminisme oblige) est exclu de la société (voir le nombre de familles monoparentales, le nombre de pères qui ne voient jamais leurs enfants, le nombre d'enfant victimes du divorce et dont la mère a la main-mise sur eux, et je sais de quoi je parle). Il faut avoir conscience de cela pour cerner le sens de cette chanson et voir combien elle est d'actualité. Cette chanson est pour tous les enfants qui grandissent sans connaitre leur père, où à qui on ne parle de leur père que comme leur géniteur.

si vous ne ressentez plus la violence du monde à l'égard des chrétiens je ne comprends pas ce qui vous est arrivé
c'est vraiment très triste pour tous les jeunes victimes de ces chansons ultra-violentes
moi je sais pas comment vous expliquer mieux
mais vraiment c'est grave

euh Casper pouvez vous me donner le couplet dans lequel Stromae s'attaque aux chrétiens afin que je puisse vous rejoindre ?

Casper ne répond jamais aux questions aussi simples ...

attendez alors ouvrez vos oreilles car c'est une question sonore
.. et puis il faut savoir de qui parle ce.. ???? monsieur je sais tout qui en aurait hérité..
.. il parle de jésus donc vous voyez bien que c'est une agression violente.. jalousie à vouloir tuer..
ça se passe à un moment bien précis du morceau.. alors hein dites-nous qui.. dites-nous qui..
ces paroles c'est du racisme ultra-violent il faut que vous le compreniez
cette chanson je la connais par coeur à chaque fois qu'elle passe je l'écoute pour bien me rappeler le danger qui menace les miens dans ce monde

Maman dit "travailler c'est bien"
Bien mieux qu'être mal accompagné
Pas vrai ?
Où est ton papa ?
Dis-moi où est ton papa ?