La loi Taubira n'est qu'un palier dans la descente vers l'artificialisation marchande des rapports humains : aveu quasi-officiel ...à la "journée d'études" parisienne de l'IRIS (EHESS) :
L'IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux) est une courroie de transmission de l'ultralibéralisme socio-culturel... et un organisme quasi-officiel, associant
l'EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), le CNRS, l’Inserm et l’université Paris 13. Sous couleur « d'explorer les enjeux sociaux, politiques et moraux des sociétés contemporaines », l'IRIS diffuse une idéologie camouflée en sociologie.
A titre d'exemple, voici le texte de son invitation à la journée « d'études » tenue demain 8 avril.
« Au-delà du mariage.
De l’égalité des droits à la critique des normes »
Journée d’études organisée par l’Iris, 8 avril 2013
EHESS -
extraits du programme - on croit rêver :
D’abord, l’ouverture du mariage nous invite à réfléchir sur ce qui le constitue : dans quelle mesure doit-il aujourd’hui être défini par la sexualité, à la fois obligatoire et exclusive, ou encore par la cohabitation, ou sinon par quel autre critère ?
Les attaques homophobes contre la polygamie ne doivent pas davantage occulter une interrogation sur le
polyamour* : la conjugalité renvoie-t-elle nécessairement au couple ?
Ou faut-il élargir la reconnaissance des liens sociaux, amoureux et affectifs, dans leur multiplicité et leur complexité ?
Ensuite, si l’accès au mariage ouvre bien l’accès à l’adoption, l’articulation entre mariage et filiation s’impose-t-elle encore, ou bien au contraire conviendrait-il de les découpler ?
Faut-il étendre la présomption de paternité aux couples de même sexe, ou bien au contraire y renoncer pour tous* ?
En outre, l’adoption ne devrait-elle pas, à l’instar de l’Assistance Médicale à la Procréation, s’ouvrir aux couples non mariés, et à l’inverse, l’AMP aux demandes à titre individuel en se calquant sur l’adoption ?
Enfin, si l’on dissocie du lien conjugal la filiation, sur quels principes celle-ci sera-t-elle fondée ?
Les arguments psychologiques valorisant l’accès aux origines ne risquent-ils pas de servir à légitimer une conception biologisante* de la filiation, d’autant plus que cette exigence concernerait seulement des filiations jugées problématiques (AMP et adoption, sans même parler de la Gestation pour autrui), car non « naturelles » ?
Et pour l’arracher à tout biologisme, faut-il fonder la filiation sur l’engagement* ? L’enjeu est d’autant plus important que celle-ci définit pour le droit la nationalité autant que la famille.
Telles sont les questions qu’il faut poser aujourd’hui. L’égalité des droits ne doit pas mettre fin à la politisation de la sexualité – au risque de retomber, sous couvert de modernité, dans un conservatisme qui naturalise le lien social et sexuel.
Bien au contraire, loin de s’achever aujourd’hui, les politiques minoritaires ouvrent une brèche dans laquelle il importe de s’engouffrer pour repenser l’ordre sexuel et social.*
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