Remise des péchés et du péché originel par l'Eglise ?

Citation :

En outre j’ai donné à l’Eglise le pouvoir de retenir et de remettre le péché, alors pourquoi l’Eglise n’aurait-elle pas le pouvoir suffisant pour remettre le péché originel à ces enfants, même si en raison des circonstances ils ne peuvent recevoir le baptême comme les autres enfants ?
Si l’Eglise le veut, ces enfants sont purifiés aussitôt, car l’Eglise est la seule sur terre à posséder ce pouvoir.

Je viens de lire ce texte de Marcel Van sur le site Visitation pour la Vie.

Dans la mesure où il est constant que la rémission du péché originel est liée au baptême, cela signifie-t-il que le rite sacramentel par lequel une personne est plongée dans l'eau, le ministre disant les paroles baptismales, n'est finalement qu'une forme particulière (certes fondamentale puisqu'approuvée par le Christ), une incarnation particulière, du pouvoir remis à l'Eglise de remettre les péchés, y inclus le péché originel ?

Ce qui change pas mal de choses. Puisqu'en un sens, il suffirait que l'Eglise décrète que tel jour, toutes les messes seront célébrées pour que soient baptisés tous les foetus avortés pendant l'année, et ils le seront effectivement, moyennant un rituel adapté (bon... après, c'est délicat : on va encore l'accuser de se mêler de ce qui ne la regarde pas).
Encore que se pose la questio du consentement : quelle est la légitimité de l'Eglise sur ce point ? De quel droit peut-elle, en lieu et place des parents, consentir au baptême ? Faut-il considérer qu'elle est, en quelque sorte, mère de tous à titre subsidaire ?

Bon, après, il faut voir que ce n'est qu'une question de visibilité. Ce n'est pas parce que Dieu a la bonté de nous laisser collaborer à son oeuvre que cela signifie qu'Il ai besoin de nous...

olivier a écrit:

Ce n'est pas parce que Dieu a la bonté de nous laisser collaborer à son oeuvre que cela signifie qu'Il ai besoin de nous...

C'est plutôt nous qui avons besoin de Lui, et si l'Eglise est la plus vieille institution encore debout, c'est bien grâce à Lui. Et je trouve que l'on s'aquitte difficilement de cette tache : Dieu nous surestime-t-Il trop ?

Citation :

Faut-il considérer qu'elle est, en quelque sorte, mère de tous à titre subsidaire ?

Je pense que l'Eglise est effectivement tacitement la mère de toute âme. (Si nous avons la Vérité en dépôt, nous avons toutes les âmes comme créanciers.)
C'est donc à elle de purifier les malheureuses âmes humaines qui meurent assassinées dans le ventre de leurs mère.

Cher Olivier, cher Tchekfou,

Citation :

Encore que se pose la questio du consentement : quelle est la légitimité de l'Eglise sur ce point ? De quel droit peut-elle, en lieu et place des parents, consentir au baptême ? Faut-il considérer qu'elle est, en quelque sorte, mère de tous à titre subsidaire ?

Cet inconvénient, si l'Eglise de la terre hésite à le contourner (on ne baptise pas un enfant dans le dos de sa mère, même avorteuse), est contourner de plein droit par l'Eglise du Ciel.

Car un enfant abandonné est adoptable, LEGALEMENT ... ;)