À voir le jeudi 11 octobre - Vatican II a-t-il échoué?

À voir le jeudi 11 octobre - Vatican II a-t-il échoué?

Louis Cornellier 6 octobre 2012 Télévision


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La guerre perdue du Vatican

RDI, 20h


Il y a 50 ans, aujourd’hui, s’ouvrait à Rome le Concile Vatican II. «L’Église, proclamait alors Jean XXIII en accueillant 2500 évêques du monde entier, veut être l’Église de tous, et particulièrement l’Église des pauvres.» Le documentariste français Patrick Benquet, un demi-siècle plus tard, montre pourtant que l’espoir des réformateurs a buté contre «des forces obscurantistes» menées par la curie romaine.


Jean XXIII, explique le cardinal Roger Etchegaray, voulait «faire souffler l’Esprit de Dieu pour dépoussiérer l’Église». Pendant trois ans — le Concile prendra fin le 8 décembre 1965 —, les réformateurs mènent le jeu. Désormais, le prêtre se tournera vers les fidèles et parlera leur langue nationale, la liberté de culte et de conscience sera reconnue, de même que la responsabilité des conjoints en matière de contraception. L’idée d’une «Église pauvre au service des pauvres», capable d’autocritique, réjouit enfin les partisans d’une théologie de la libération en développement.


Ce bel élan, montre toutefois Benquet dans ce solide film critique composé notamment de magnifiques archives, sera stoppé. Dès 1968, Paul VI interdit la contraception. Jean-Paul II, dans les années 1980, combat la théologie de la libération et préfère s’associer à ces organisations ultraréactionnaires que sont l’Opus Dei et la Légion du Christ. Il renvoie aussi le dossier de l’ordination des femmes dans des limbes fermés à clé. Benoît XVI, qui lui succède en 2005, poursuit son œuvre de restauration. Pour lui, constate le documentariste, «ce n’est pas l’Église qui se trompe, mais le monde qui a tort».

Aujourd’hui, concurrencée sur sa droite et dans le tiers-monde par les mouvements évangéliques, aux prises avec le scandale de la pédophilie qui menace sa survie, l’Église est loin de l’esprit de 1962. «Rome, conclut Benquet, a trahi les promesses du Concile Vatican II.»

En 2001, le père conciliaire québécois Paul-Émile Charbonneau formulait déjà ce triste constat: «J’étais plus à l’aise dans l’Église de 1962, à couleur d’Évangile, que dans l’Église d’aujourd’hui, à couleur de catéchisme.» Il n’est pas le seul.

http://www.ledevoir.com/culture/television/360813/a-voir-le-jeudi-11-octobre-vatican-ii-a-t-il-echoue

Bonjour Simon

Benoit XVI continue de déployer Vatican II, notamment à travers "Dei Verbum" et aussi son catéchisme sur la prière. Pour la première fois dans l'histoire de l’Église, sauf erreur de ma part, le pape enseigne à accueillir le Christ dans sa parole notamment avec la méthode de la "lectio divina", n'est-ce pas une bonne nouvelle ?

Non, Le Pape actuel ne fais rien pour arranger la situation. Il inspire de la haine chez les incroyants. Avant de les blâmer, il faut comprendre pourquoi il inspire cela.

Les gens, athées, vivent dans un monde tel qui leur est présenté, c'est a dire impitoyable, la ou Dieu ne se montre que difficilement, certains pense qu'il nous a abandonné. Le discours SECTAIRE de l'Eglise ( qui ne voit pas que c'est le cas, a cause de l'immersion ) crée un fossé entre le Spirituel et le réalisme. Même si elle a raison, la méthode est catastrophique.

Et le Pape, que fait-il pour arranger la situation ? l'ombre de l'intégrisme plane a nouveau. En duel avec l'Islam, ça promet.

Le Pape n'est pas le Christ, j'ai l'impression que certains en font la parole de Dieu. Non, je ne suis pas papiste, le coeur ne me m'y invite pas.

Par contre Jean Paul II m'inspire lui.

On ne peut pas comparer JP II et Benoît 16.

Tu devrais lire les livres de Benoît

Je veux bien, comme ça pour je pourrais critiquer objectivement et non sur l'aspect médiatique qui est déplorable. Je n'ai rien contre cet homme et sa Foi

Mais le problème est l'impact dans le monde. Mes amis, regardez donc l'état du christianisme en occident
Et tout ce qu'on retire de Benoit ce sont les scandales habituels exposant²

C'est de ce documentaire dont vous parlez ?

http://fr.gloria.tv/?media=277186

Très intéressant !
On y parle également de la théologie de la libération qui fut condamnée et enterrée car suspectée de marxisme.
Msg Romero, assassiné, pour avoir demandé aux riches brésiliens chrétiens de partager leur terre et ce martyr incarnant le Christ, mis aux oubliettes !

A comparer, en fin de reportage, avec les concepts abstraits sortis tout droit des cerveaux de spécialistes en communication pour multinationale.
Militantisme abstrait qui milite contre concepts abstraits : G20, FMI, oligarchie mondiale.
http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/dt_2011.pdf
Mais là, pas de danger, car on ne trouve nulle part mention du Christ et de son enseignement.
Nulle part, son Incarnation...mais juste des manifestations carnavalesques dont se rient certainement les tireurs de ficelles....

Elles ne font pas le poids contre un Jean Vanier ou un Romero, ou encore ces prêtres ouvriers, qui eux, renoncent à eux-mêmes pour incarner Jésus.

outreneuve a écrit:

C'est de ce documentaire dont vous parlez ?

http://fr.gloria.tv/?media=277186

Très intéressant !
On y parle également de la théologie de la libération qui fut condamnée et enterrée car suspectée de marxisme.
Msg Romero, assassiné, pour avoir demandé aux riches brésiliens chrétiens de partager leur terre et ce martyr incarnant le Christ, mis aux oubliettes !

A comparer, en fin de reportage, avec les concepts abstraits sortis tout droit des cerveaux de spécialistes en communication pour multinationale.
Militantisme abstrait qui milite contre concepts abstraits : G20, FMI, oligarchie mondiale.
http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/dt_2011.pdf
Mais là, pas de danger, car on ne trouve nulle part mention du Christ et de son enseignement.
Nulle part, son Incarnation...mais juste des manifestations carnavalesques dont se rient certainement les tireurs de ficelles....

Elles ne font pas le poids contre un Jean Vanier ou un Romero, ou encore ces prêtres ouvriers, qui eux, renoncent à eux-mêmes pour incarner Jésus.

Petite précision: Mgr Romero était l'archevêque de San Salvador au Salvador. Celui qui réhabilita au Brésil l'église catholique compromise avec les classes dominantes, c'est Don Hélder Câmara, archevêque de Recife.

je n'ai pas (encore) vu les vidéos,

mais je tiens à dire que la théologie de la libération n'est pas "suspectée" d'être marxiste, elle a été conçue pour faire entrer des thèses politiques marxistes dans la religion. Comme c'était trop grossier à l’origine, elle s'est affinée avec le temps, en commençant par effacer les traits violemment anti-chrétiens.

mais même affinée, les renards sioux comme moi peuvent très bien prendre le discours de la théologie de la libération et vous vendre des programmes politiques allant de Le Pen à Mélenchon en passant par l'ump et le ps, au risque de faire enragés ceux qui, grâce à leurs beaux discours sur par exemple les structures de péchés, avaient eu le vague espoir de pouvoir vous vendre facilement leurs thèses politiques de gauche.

et enfin, si vous voulez encore plus gommer pour vraiment être apolitique, il ne reste plus que des constats si banals, à la portée immédiate de n'importe quel enfant, qu'on se demande bien à quoi ça sert.

enfin bref, cette parenthèse est dite indépendamment des graves problèmes qu'ont connu, et que connaissent encore, les pays d'amérique latine et du sud.

Scrogneugneu a écrit :

Citation :

mais même affinée, les renards sioux comme moi peuvent très bien prendre le discours de la théologie de la libération et vous vendre des programmes politiques allant de Le Pen à Mélenchon en passant par l'ump et le ps....

En France, le regard sur le monde et particulièrement la religion, est entièrement imprégnée par cette vision binaire "de sioux" (la gauche et la droite) de par votre système politique médiatisé à outrance.
Tiens, même les juilletistes et les aoûtiens ne sont pas épargnés ;)

A moitié vide ou à moitié plein ?!?

Vive Vatican II

Je pense que c'est normal qu'ils aient eu peur des dérives humanistes, en fin de compte...

"C'est une folle idolâtrie de rendre le culte plus grand que le Dieu".

William Shakespeare