Argumentaire contre le projet de loi sur le mariage et
l’adoption pour les personnes homosexuellesA en user et même en abuser pour diffusion autour de vous et même plus loin !
Tous pour le Mariage
et non pas le mariage pour tous !
Eléments de réflexion et d’argumentation sur le sujet du
mariage et de l’adoption pour des couples homosexuels.
1. La France est "à la traîne" en Europe et "accuse un retard injustifiable"Il y a deux composantes de cette intox :
La France serait isolée en Europe. C'est pourtant l'inverse : 6 Etats sur les 27 de l'UE
ont étendu le mariage aux couples de même sexe. Ils représentent moins de 20 % de
la population de l'UE (dont 10 % pour la seule Espagne). Derrière la formule, il y a la
résurgence du mythe du progrès, une dialectique opposant « progressistes » et
« réactionnaires ». Comme le disait Mgr d’Ornellas dans une interview à Ouest
France le 24 septembre 2012, « Le clivage qui dit : ça c’est le progrès, ça c’est
rétrograde, est complètement faux […]. Beaucoup de personnes en France sont
enfermées dans ce cliché, dans cette dialectique, qui est un piège. En raison des
critiques virulentes contre les positions de l’Église sur la famille, « ceux qui pensent
n’osent plus dire ce qu’ils pensent et rentrent chez eux ».
Etre réactionnaire veut dire que l’on s’oppose à un mouvement irréversible de
l’histoire, que l’on va contre le sens de l’histoire. Mais en dehors du progrès
scientifique et technique, qui peut dire ce qu’est aujourd’hui le sens de l’histoire ?
On a cru un moment que c’était le communisme. Maintenant que l’URSS est
redevenue la Russie, on a vu ce qu’il en était. Qualifier telle ou telle position de
réactionnaire est un argument qui empêche bien souvent d’aborder les questions de
fond en disqualifiant d’emblée ceux qui voudraient se prononcer en raison contre le
mariage homosexuel.
Au total, 11 Etats sur 193 pays dans le monde, seulement, l’ont instauré.
Aux Etats-Unis, seuls 9 Etats sur 50. Le pays est très divisé sur le sujet, certains Etats
comme la Californie ou le Maine, qui l’avaient instauré, sont revenus à la législation
antérieure.
2. Vous êtes opposé au mariage unisexe pour des raisons religieuses qui ne
regardent que vousC’est un problème universel qui dépasse largement les considérations purement
religieuses.
Le caractère sexué de l’espèce humaine est antérieur aux grandes religions, il les
précède. La question est liée à la nature humaine. Il s’agit d’abord d’une question
de droit naturel ou de morale naturelle.
Cela n’empêche pas les religions d’avoir une opinion sur ce qu’est le droit naturel.
S’agissant du mariage unisexe, elles y sont toutes opposées (à l’exception de
quelques réformés très sécularisés).
3. En vous opposant au mariage homosexuel, vous faites preuve
d’homophobie, un sentiment aussi répréhensible que le racismeLe mot « phobie » « peur », signifie que les positions politiques ne seraient
déterminées que par l’irrationnel, les sentiments, l’affect. Le mot « homophobie »
signifierait dès lors que les partisans du mariage tel qu’il existe aujourd’hui
réagissent sans argument ni raison.
Notre opposition au mariage unisexe n’a rien à voir avec un quelconque sentiment
d’hostilité vis-à-vis des personnes homosexuelles qui sont aussi respectables que
toute autre personne. Il s’agit de raison.
Nous pensons qu’il est déraisonnable, inutile et destructeur des repères
anthropologiques d’instaurer un mariage unisexe. C’est sur le plan de la raison et
des arguments que des citoyens libres doivent débattre et non sur les accusations
de « phobie » de ceci ou de cela.
Considérer que la revendication de telle ou telle catégorie est excessive ou non
justifiée, ce n’est pas de la « phobie ». Considérer qu’un enfant a le droit d’avoir un
père et une mère et que la loi n’a pas à en lui en empêcher institutionnellement le
droit n’est pas une déclaration de guerre contre l’homosexualité. Elle est une prise
de position par rapport à l’enfant.
C’est un amalgame que de chercher à lier la question du « mariage homosexuel »
avec la tutte contre l’homophobie.
4. La population française y est favorableDans ce cas pourquoi ne pas demander un grand débat sur cette question?
Il s’agit d’une question anthropologique fondamentale qui déborde même le cadre
constitutionnel. La conception qu’une société se fait des rapports de l’homme et de
la femme est au moins aussi importante que celle des rapports entre le
gouvernement et le Parlement. C’est donc au peuple de décider directement.
Quand, dans le cadre de sondages, les gens sont questionnés à froid, ils tendent
généralement à répondre en fonction du courant dominant, sans réfléchir. Six mois
avant le référendum sur le traité constitutionnel européen du 29 mai 2005, 70 %
des électeurs sondés (comme 95 % des médias) lui étaient favorables. Après
quelques semaines de débat, le résultat s’est inversé : on n’a plus eu que 45 % pour
et 55 % contre. Qui donc peut dire ce que pense vraiment le peuple français ?
Aux Etats-Unis, chaque fois que, dans un Etat, la question a été soumise à
référendum, le résultat a été négatif.
5. Les homosexuels sont victimes de discrimination. Ils doivent avoir, comme les hétérosexuels, le droit de se marier et le droit d’avoir des enfantsNon, voyez-vous. L’enfant n’est pas un dû. Il n’y a pas, quoiqu’on en dise, et il n’y
aura jamais, à moins de renoncer à l’inaliénable dignité de la personne humaine, il
n’y pas de droit à l’enfant. Personne, personne n’a le droit à avoir un enfant. On a le
droit au logement ; le droit aux soins de santé. Le droit à être respecté dans sa
dignité de personne. Mais personne n’a de droit à l’enfant.
L’enfant est un don. Il est un sujet de droit avant d’être l’objet du droit ou du désir
d’adultes à son égard. Jusqu’à un certain âge, il n’a pas de devoirs à l’égard des
adultes ; juste des droits, et en tout cas pas le devoir de satisfaire aux fantasmes des
adultes. Viendra le temps où en grandissant, il découvrira qu’être homme c’est avoir
des devoirs en même temps que des droits. Mais cela, c’est ce qui s’imposera
progressivement à lui avec l’âge adulte ; pas avec l’enfance.
Ceux qui ont coopéré pour mettre un enfant au monde ont le devoir de l’entretenir
et de l’éduquer, sauf dans les cas où ils s’avèrent radialement incapables de le faire
et que l’enfant est placé. Dans les autres cas, personne n’a, en soi, le droit d’avoir
des enfants.
L’argument est spécieux : voilà que pour éviter la discrimination (laquelle je vous le
demande : est-ce ma faute, est-ce votre faute, notre faute, celle de la société, de la
culture, de la nature, de Dieu, si les personnes homosexuelles s’engagent dans des
relations qui sont de facto marqués par une stérilité biologique –celle-ci n’étant pas,
contrairement aux couples stériles le fait d’une maladie ou d’un défaut qu’il
conviendrait de soigner, mais bien le fait d’une incapacité métaphysique,
anthropologique, humaine, constitutive des lois de l’existence). La société doit-elle
dès lors compenser et réparer toutes les insatisfactions liées aux attitudes des
individus ? Est-ce bien le rôle de la loi que de satisfaire les frustrations de tous ces
citoyens ? Pire encore, est-ce à l’enfant de devenir la compensation des carences
affectives et biologiques des personnes homosexuelles ?
6. Les sociétés du passé ont reconnu l’homosexualitéJamais en tout cas, et nulle part, jusqu’à l’instituer en norme juridique et sociale par le biais d’une institution analogue au mariage.
Dans la « Légion sacrée thébaine » au temps d’Epaminondas (IVe siècle avant J.C.),
la rivalité entre jeunes guerriers amoureux les uns des autres fut utilisée pour les
rendre plus combatifs mais ce ne fut pas, semble-t-il, une institution.
La seule mention d’un mariage homosexuel dans la littérature historique est
une parodie (Suétone, Vie des Douze Césars, Néron, XXVIII).
La revendication d’un mariage homosexuel est très récente : on n’en trouve même
pas trace en Mai 68. Elle est le propre de sociétés qui ont gravement perdu leurs
repères, dans ce domaine comme dans d’autres (dérive de la sphère financière,
etc.).
Le pays de Descartes doit raison garder.
7. Il est préférable pour un enfant d’être élevé par deux homosexuels qui
s’aiment plutôt que par deux hétérosexuels qui ne s’aiment pasLà aussi l’argument laisse songeur. Insidieusement il laisse penser que les
difficultés, les tensions, les conflits dans le couple n’existent qu’au sein des couples
hétérosexuels. Les couples homosexuels, a contrario apparaissent comme la
panacée de l’amour ; idylliques, ils constituent un cadre idéal pour l’enfant qui n’y
rencontrera qu’harmonie, paix, et amour là où il n’aurait éprouvé que discorde et
désordre à l’intérieur d’un coupe hétérosexuel. De qui se moque -t-on ? Les heurts
existent tout autant, chez les couples homosexuels que chez les couples
hétérosexuels. Dès lors, comparons ce qui est comparable, et si la question devait
être posée en terme de comparaison, posons -la ainsi ; qu’est-ce qui est préférable
pour l’enfant ? Etre élevé par un couple hétérosexuel qui s’aime ou par un couple
homosexuel qui s’aime ? Evidemment par le couple hétérosexuel : car celui-ci
offrira à l’enfant, en plus de l’amour, l’avantage de pouvoir se référer à cette
différence sexuelle entre un homme et une femme qui est a u principe de
chacune de nos existences, là où elle manque intrinsèquement à l’homosexualité.
8. Ouvrir le mariage aux personnes de même sexe ne me dérange pas, cela ne change rien pour les autresAh bon. Voici pour vous convaincre du contraire, quelques mod ifications concrètes
du code civil que l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe
entraînerait. C’est l’avant projet de loi qui nous le manifeste. On y lit ceci, pour
l'article 163 du code civil :
Suppression des termes "père" et "mère" dans tous les articles du code civil :
"Les mots « père et mère », sont remplacés par le mot : « parents ». [...] Les mots «
aïeuls et aïeules » sont remplacés par les mots : « des aïeuls » [...]
"Au dernier alinéa de l’article 75 du code civil, les mots : « mari et femme » sont
remplacés par le mot : « époux »".
"L’article 148 est ainsi modifié : 1° Les mots : « père et mère » sont remplacés par
les mots : « parents » ° Les mots : « le père et la mère » sont remplacés par les
mots : « eux »."
"A l’article 206 du code civil, les mots : « leur beau-père et belle-mère » sont
remplacés par les mots : « leurs beaux-parents »."
"Au dernier alinéa, les mots : « paternelle ou maternelle, » sont supprimés".
"Après les mots « l’autre branche que celle », les mots : « son père survivant ou de
sa mère survivante» sont remplacés par les mots : « son parent survivant »".
9. Moi je suis pour le mariage homosexuel en raison de l’égalité des droits, mais je suis contre l’adoption ou la PMAUn tel argument montre rapidement sa faiblesse intrinsèque qui se caractérise par
une incompréhension de ce qu’est le mariage. Il appartient à la définition même
du mariage d’articuler indissolublement l’union des époux et l’ouverture à la vie.
On se marie pour donner un cadre stable à une relation amoureuse et pour fonder
une famille. La réalité du mariage comporte ces deux dimensions, ces deux volets.
Et l’on ne parle plus de la même chose si l’on ôte délibérément au mariage l’une de
ses deux significations. Dès lors, per mettre un mariage sans l’ouvrir à sa deuxième
finalité, celle de fonder une famille, est un double leurre ;
- car il ne s’agit plus d’un mariage en tant que tel, puisqu’on a supprimé un terme
de sa définition.
- On ouvre la boîte de Pandore. Car si l’on permet aujourd’hui le mariage en
l’amputant de l’une de ses dimensions, la famille, on peut -être sûrs, qu’au nom de
la non-discrimination, la requête reviendra aussi vite. Puisque nous sommes
mariés, nous avons droit à adopter et à avoir recours à la Procréa tion
Médicalement Assistée. La preuve aujourd’hui : alors que le gouvernement
prétend ne pas vouloir ouvrir la PMA aux couples homosexuels, les plus farouches
partisans du mariage homosexuel hurlent à la… « discrimination » !
10. Plusieurs milliers d’enfants sont en attente d’adoption et mieux vaut pour eux être adoptés par un « couple » homosexuel plutôt que de rester dans un orphelinat - 30 000 couples sont en attente d’adoption tandis que ne sont recensés
annuellement « que» 5 000 enfants adoptés (dont environ 4 000 étrangers). La
plupart des pays étrangers refusent de confier leurs enfants à des pays ayant adopté
une loi sur l’homoparentalité. En permettant l’adoption par deux personnes de
même sexe, la difficulté d’adopter pour les parents serait encore accentuée : d’un
côté, le nombre de demandes d’adoption serait en augmentation, de l’autre, le
nombre d’enfants à adopter serait en diminution.
- Un enfant orphelin ou abandonné a viscéralement besoin de se retrouver au plus
près de la cellule de base qui lui a donné la vie, composée d’un père et d’une mère.
11. Le plus important, c’est l’amour. Un « couple » homosexuel peut donner beaucoup d’amour, parfois même plus qu’un couple hétérosexuel - L’amour est essentiel mais ne suffit pas pour structurer un enfant, qui a besoin de
se situer dans une généalogie à double lignée, celle du père et celle de la mère.
- La parenté ne consiste pas seulement à aimer et éduquer : elle crée une filiation.
La création de cette filiation est impossible pour des « couples » homosexuels.
12. Les études disent qu’il n’y a pas de différence entre les enfants élevés par les « couples » homosexuels et ceux élevés par des couples hétérosexuels- Des experts dénoncent le manque de fiabilité des études utilisées par les militants
homosexuels par lesquelles ceux-ci tentent de prouver qu’il n’y a pas de différence
entre les enfants élevés par des «couples» homosexuels et les enfants élevés par les
couples hétérosexuels.
- D'après le Professeur Maurice Berger, psychanalyste, chef du service de
pédopsychiatrie du CHU de Saint-Etienne, dans une interview au Figaro du
3/09/2012, le lobby homoparental s'appuie sur des études qui, dans leur quasi-totalité, ne sont que pseudo-scientifiques. L'intoxication est suffisamment bien faite
pour que tout le monde soit convaincu que ces études prouvent que les enfants
élevés par les parents homosexuels vont bien. Pourtant, il suffit de se donner la
peine de vérifier la nature des travaux cités pour comprendre leurs faiblesses
méthodologiques et leur biais de recrutement des groupes étudiés. La thèse de
médecine de Nadaud donnée en exemple par Martine Gross, présidente d'honneur
de l'association homosexuelle mixte APGL, consiste à demander à des couples
homosexuels si les enfants qu'ils élevaient allaient bien. Devinez la réponse :
évidemment positive. Il est difficile d'imaginer moins d'objectivité.
Une autre publication mise en exergue, d'un professeur de psychologie londonien,
compare les enfants élevés par 24 couples homosexuels à ceux élevés par 24
couples hétérosexuels. Il apparaît que dans le groupe homoparental, 6 enfants sur
24 débutent leur vie sexuelle par des relations homosexuelles et zéro dans l'autre
groupe. Conclusion de l'auteur : il n'y a pas de différence significative.
Le travail de Vecho et Schneider en 2005 est aussi instructif. Les auteurs montrent
que, sur 311 publications, la plus grande partie n'est pas sérieuse. Certaines ont un
aspect clairement militant et ne se fondent que sur la parole des « parents ». 25 %
de ces études ne précisent pas la discipline dans laquelle elles s'inscrivent
(psychiatrie, philosophie, sociologie...). 9 sur 10 n'étudient que l'homosexualité
féminine, dont on extrapole les résultats sur l'homosexualité masculine. Sur les 35
restantes, considérées comme les plus valables, 22 ne précisent pas le mode de
filiation (union homosexuelle antérieure ou insémination artificielle avec donneur,
IAD). Seulement 20 ont un groupe de comparaison, mais seulement 12 sont
correctement appareillées. Sur les 12 restantes, seule la moitié renseigne sur
l'existence ou non d'un divorce, ce qui ne permet pas de différencier les effets sur
l'enfant du divorce ou de l'homoparentalité.
Le lobby homoparental utilise une méthode simple, le bluff. Il sait pertinemment
qu'aucun homme politique et qu'aucun journaliste ne prendra le temps de lire les
études citées.
- Des études scientifiques démontrent les difficultés psychologiques rencontrées par
des enfants élevés par deux parents de même sexe.
- En l’absence d’unanimité sur un sujet de cette gravité, il semble impératif
d’appliquer le principe de précaution.
13. L’homoparentalité existe de fait : des centaines de milliers d’enfants sont élevés par des «couples» homosexuels. Il faut donc créer un cadre juridique pour les protéger- Les enfants élevés par des «couples» homosexuels sont nés, comme tous les
enfants, d’un père et d’une mère.
- Ils sont dans une situation analogue à celle des familles recomposées. Le problème
de l’adoption ne se pose alors pas.
- Ils sont protégés juridiquement comme tout sujet de droit. La loi du 4 mars 2002
permet de résoudre efficacement les problèmes qui peuvent se poser.
- Il faut rétablir la vérité sur les chiffres : l’INED parle de quelqu es milliers d’enfants
élevés par des «couples» homosexuels. Le lobby homosexuel a largement tendance
à enfler les chiffres. Par exemple dans la Croix du 28/09/2012, M. Alexandre Urwicz,
président de l'Association des familles homoparentales (Afhp) parlait de 300.000
familles homoparentales en France, alors que sur KTO, le 26/09/2012 Erwan Binet,
secrétaire départemental du PS et favorable au projet de loi parle lui de 30.000
enfants élevés dans des familles homoparentales.
14. Si le « mariage » et l’adoption d’enfants par des «couples» de même sexe sont interdits en France, comment considérer les « couples » homosexuels qui vont se marier ou adopter à l’étranger ?- Les citoyens français, même à l’étranger, restent soumis à la loi française, qui ne
reconnaît pas des situations constituées au-delà des frontières en contrariété avec
celle-ci.
- Dans le cas contraire, à quoi cela servirait-il d’avoir des lois si les citoyens qui y sont
soumis sur le territoire national pouvaient les contourner en se rendant à
l’étranger?
15. Il n’y pas de différence réelle entre les hommes et les femmes. Le droit à l’adoption par les « couples » homosexuels est justifié au regard des
enseignements de la « gender theory » et la « queer theory »- Les théoriciens du genre pensent, comme Simone de Beauvoir, qu’« on ne naît pas
femme, on le devient ». On naît « neutre » et c’est la société qui impose à chaque
homme d’être homme parce qu’il a un sexe masculin et à chaque femme d’être
femme parce qu’elle a un sexe féminin, avec toutes les inégalités que cela implique.
- Puisque le genre est une pure construction sociale, toute représentation sociale de
la sexualité est artificielle.
- Puisque l’hétérosexualité n’est plus « évidente », toutes les formes de sexuation
sont envisageables : homosexualité, bisexualité, transsexualité et toutes les autres
formes de sexualité qu’inventeront les individus, au nom de la tolérance. Tout
devient permis.
- Ces théories affichent clairement la volonté de détruire le modèle familial existant,
vécu comme un conditionnement social et un obstacle à la revendication du droit à
choisir son sexe.
- Un certain nombre d’exemples dans des pays étrangers illustrent de façon
concrète les conséquences de l’application de ces théories.
16. Le statut du beau-parent et le contrat d’union civile ne sont pas des étapes vers l’adoption par des «couples» de même sexe - Le droit français est déjà en mesure de répondre aux besoins spécifiques des
familles recomposées (loi du 4 mars 2002 sur la coparentalité). Une loi nouvelle est
donc inutile.
- Créer un statut du « beau-parent » reviendrait à faire éclater l’environnement
affectif et éducatif stable dont un enfant a besoin pour se développer. La liste des «
beaux-parents » pourrait s’allonger au fur et à mesure des ruptures … et des
recompositions. L’enfant risquerait d’être plongé dans une réelle confusion.
- Ce statut risquerait d’aggraver les éventuels conflits d’autorité en cas de
séparation des parents. C’est l’enfant qui en subira les conséquences.
- Ce statut serait fait au détriment du parent biologique de l’enfant, qui serait
nécessairement déresponsabilisé, ce qu’il ne souhaite pas dans la très grande
majorité des cas.
- Ce statut serait contraire aux déclarations internationales sur les droits de l’enfant.
- Une union civile pour tous, c’est la disparition du mariage. Si le Cuc entraîne des
droits comparables à ceux du mariage, en dehors de l’adoption pour l’instant, avec
le temps, l’un et l’autre seront assimilés. Il en a été de même pour les pays qui ont
redéfini le mariage pour l’ouvrir aux « couples » homosexuels. Ils ont commencé par
assimiler les statuts des différents types de couples. Le projet de Cuc revendiqué par
les militants gays ressemble de trop près au mariage pour ne pas lui être assimilé.
- De l’union civile à l’adoption : une fois permise l’adoption par des couples
hétérosexuels unis par un Cuc, ne pas permettre cette adoption à des personnes de
même sexe, unies par le même Cuc, sera très facilement considéré comme une
discrimination.
- Ce qui ne sera pas fait par la loi, le sera par la jurisprudence française ou à
l’initiative de l’Europe.
- L’expérience de nos voisins : dans les pays ayant octroyé aux «couples»
homosexuels les mêmes droits dont bénéficient les couples hétérosexuels, ceux-ci
se sont vu ouvrir très rapidement l’accès à l’adoption.
17. Le mariage : une forme de vie précise mais pas exclusiveLe mariage est une forme particulière de vie commune. C’est le nom et l’institution juridique correspondant à l’engagement durable d’un homme et d’une femme qui
souhaitent fonder une famille. Mais le mariage n’est pas un modèle universel. Il y a
des célibataires, des concubins. Respecter vraiment les personnes homosexuelles,
c’est les respecter aussi dans le fait de ne pas se plier au seul modèle du mariage,
présenté ou perçu comme universel ou dominant.
18. Le mariage n’est pas la reconnaissance publique des sentimentsC’est se tromper sur la nature et la définition du mariage que de le considérer
comme la reconnaissance sociale de l’amour, à laquelle pourraient aspirer tous ceux qui s’aiment sincèrement. On ne voit pas bien d’ailleurs l’utilité et la légitimité de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une relation amoureuse, la réalité la plus intime qui soit. Le mariage est en fait l’inscription de la filiation dans une institution stable, notamment pour protéger la mère (matri-monium) : il est en
effet présumé que l’enfant d’une femme mariée a son mari pour père, avec les droits et les devoirs qui en découlent.
19. Le statut économique du mariage est lié à sa fonction socialeSi le mariage est perçu comme un modèle attractif, c’est en particulier en raison des
facilités économiques qui y sont liées. Mais celles-ci ne sont justifiées que par le
soutien que la société estime devoir apporter à ceux qui contribuent à son
renouvellement par la transmission de la vie et le travail éducatif. Il ne s’agit pas
d’une « niche » fiscale et sociale, mais d’une prise en compte de l’apport spécifique
de ce mode de vie à l’effort collectif. Détachées de cette justification, les contours
économiques du mariage n’ont plus de raison d’être. Les célibataires devraient alors
avoir exactement les mêmes droits que les « mariés ».
20. Le mariage entre personnes de même sexe entraînerait en fait la fin du mariage civilL’orientation sexuelle n’a pas l’objectivité de l’identité sexuelle. L’expérience prouve
qu’elle peut changer au cours de la vie et elle n’apparaît pas sur les cartes d’identité.
Compte tenu de l’extrême souplesse de fait des obligations juridiques liées au
mariage, rien n’empêcherait le cas échéant que deux hommes ou deux femmes
totalement hétérosexuels se « marient » pour des raisons fiscales ou en vue d’un
« regroupement » professionnel… Le mariage ne serait plus en réalité qu’une
association contractuelle d’intérêts privés. On ne serait donc pas passé du PACS au
mariage mais on aurait résorbé le mariage, institution sociale, dans le PACS,
contrat privé. L’ouverture du mariage aux partenaires de même sexe reviendrait
finalement à supprimer le mariage civil.
21. Conséquences logiques d’une déstructuration du mariagePourquoi le mariage unit-il deux personnes ? Parce qu’il s’agit d’un homme et d’une
femme, en vue notamment de la procréation. Si l’on sort de ce modèle, pourquoi
limiter à deux le nombre de partenaires ? C’est ainsi qu’un mariage à trois a été
célébré au Danemark récemment. Dans le contexte français, la polygamie est
devenue une question sociale sensible. Elle fait partie de l’expérience culturelle de
certaines populations immigrées. Mais elle est aussi paradoxalement, certes sous
une forme non juridique, le mode de vie assumé d’une frange de la population qui
revendique ce droit aux partenaires multiples et simultanés. Le cas échéant, quels
seraient donc les arguments probants qui permettraient de restreindre les
ouvertures d’un « mariage » désormais détaché de son lien objectif avec la
procréation ? Se posent d’ailleurs non seulement la question des partenaires
multiples mais aussi celle des relations intrafamiliales ou intergénérationnelles.
Argumentaire réalisé à partir de travaux de M. Roland Hureaux, du Collectif pour
l’Enfant et du Père M. Rougé, ainsi que de quelques ajouts du Père S. Palaz.