Voici un texte intéressant du journaliste Guénois:
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L Eglise face a la penurie des ptres
Ce week-end ou au cours de cette année, ils seront en effet 96 séminaristes à devenir prêtres. Il y en avait 112 en 2011. Soit une moyenne en France d'une centaine d'ordinations par an depuis une dizaine d'années. Ou un prêtre par diocèse, même si certains n'ont pas eu d'ordination depuis plus de dix ans. Les disparités sont énormes, notamment entre diocèses ruraux et diocèses urbains. Le diocèse de Saint-Flour, dans le Cantal, n'avait pas eu d'ordinations depuis 2004, il aura un nouveau prêtre cette année.
Pour l'avenir, on sait déjà que l'année 2013 ne sera pas bonne puisque seulement 76 séminaristes diocésains sont ordonnés diacres en
L'âge médian des 14.000 prêtres français est en effet supérieur à 75 ans «On compte aujourd'hui huit décès de prêtres pour une ordination.»
«Le mot “vocation” n'est plus un tabou»
Il y a encore une dizaine d'années, cette tendance n'inquiétait pas certains évêques. Ils estimaient que «les laïcs allaient prendre le relais» autour de quelques prêtres. Mais il apparaît aujourd'hui, dans les rangs épiscopaux, que «l'on ne se résout plus à ce qu'il n'y ait plus de prêtres», confie un expert du dossier. «Il y a encore quelques résistances, mais le mot “vocation” n'est plus un tabou. On ne peut plus se contenter de rester les bras ballants, il faut maintenant oser proposer aux jeunes ce chemin du sacerdoce», reconnaît-il en demandant de ne pas être cité tant le sujet est douloureux dans les rangs épiscopaux. Plusieurs visions de l'Église s'affrontent sur l'identité du prêtre et sur son rôle.
Ainsi, ce prélat d'une très importante ville du sud-est de la France qui a refusé, il y a peu, une petite dizaine de candidats qui souhaitaient devenir prêtres. Sans doute ces jeunes, à l'aise avec le col romain et la soutane, ne cadraient pas vraiment avec la «bonne» vision ecclésiale. Le cas n'est pas isolé.
Car «il ne faut pas se leurrer, continue ce spécialiste, même si aucun évêque n'a de recette miracle, les vocations naissent et se développent essentiellement dans des familles catholiques pratiquantes». Ajoutant que «les entrées au séminaire sont directement corrélées au nombre de pratiquants: sans pratique religieuse vivante, pas de vocation».
Dernier axiome: «Moins il y a de jeunes… moins il y a de jeunes!», explique cet expert. Il pointe telle communauté, très en vogue il y a encore quinze ans qui l'est moins aujourd'hui. Et telle autre, alors modeste, qui a actuellement le vent en poupe. Ainsi la communauté Saint-Martin: de facture très classique, elle attire beaucoup.
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Voici une hypothèse explicative: les vocations nombreuses supposent une fermeture sur le monde, il faut donc choisir entre ouverture au monde (qui donc devient béance) et vocations, et c'est exactement ce que la génération défroquée fait, et elle préfère la mort des vocations. Il est réellement pathologique que le mot vocation (à la prêtrise comme à tout état de vie, mariage, carrière, comme si la providence n'existait pas) soit devenu tabou.
Certains séminaristes des ans 70 s'étaient vus reprocher leur... Piété!
On croit vraiment rêver.