| | Futurologie fabryienne | |
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+3Philippe Fabry Jonas et le signe Abenader 7 participants | Auteur | Message |
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Abenader
Messages : 5899 Inscription : 12/11/2010
| Sujet: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 14:57 | |
| Philippe Fabry, comme vous avez déclaré que la prophétie des papes mentionnait que le successeur de Ratzinger serait le dernier pape, et que cela correspondait à vos analyses futurologues, j'aimerais bien savoir en quoi dès lors dire comme je le fais que l'on se trouve dans la période de la fin des temps est absurde, carricatural, simplement faux?!?!
Vous croyez que l'on puisse rester encore 10000 ans sans pape à la tête de l'Eglise? _________________ "Vous serez appelés Papistes, cléricaux, rétrogrades, intransigeants. VANTEZ-VOUS EN !" (Saint Pie X)
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| | | Jonas et le signe
Messages : 12574 Inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:06 | |
| Philippe a dit ça? _________________ «Rapprocher les hommes n’est pas le plus sûr moyen de les réunir.» [ Louis de Bonald ]
"j'ai osé tout dire à qui osait tout entreprendre". [ Chateaubriand ]
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:08 | |
| - Citation :
- Vous croyez que l'on puisse rester encore 10000 ans sans pape à la tête de l'Eglise?
Ah, parce que l'Église est sans pape ? La vraie question est: allez-vous rester encore 10 000 ans hors de l'Église ? |
| | | Abenader
Messages : 5899 Inscription : 12/11/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:09 | |
| Karl: - Philippe Fabry a écrit:
- Philippe Fabry a écrit:
- Simon1976 a écrit:
- Bah, pas prochainement mais un jour, inévitablement, il sera rappelé à Dieu.
Certes. Mais vu que d'après la prophétie de Malachie, le prochain sera le dernier, prions pour que Dieu nous garde longtemps notre Benoît. A vrai dire, si le prochain est le dernier, cela colle assez avec ma théorie des cycles historiques. _________________ "Vous serez appelés Papistes, cléricaux, rétrogrades, intransigeants. VANTEZ-VOUS EN !" (Saint Pie X)
Dernière édition par Chris Prols le 6/5/2011, 15:10, édité 1 fois | |
| | | Abenader
Messages : 5899 Inscription : 12/11/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:09 | |
| Simon, c'est bien parce qu'on est privé de pape, de messes et de plus en plus de prêtres que je dis qu'on y est, à la fin des temps! _________________ "Vous serez appelés Papistes, cléricaux, rétrogrades, intransigeants. VANTEZ-VOUS EN !" (Saint Pie X)
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| | | Jonas et le signe
Messages : 12574 Inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:23 | |
| - Chris Prols a écrit:
- Karl:
- Philippe Fabry a écrit:
- Philippe Fabry a écrit:
- Simon1976 a écrit:
- Bah, pas prochainement mais un jour, inévitablement, il sera rappelé à Dieu.
Certes. Mais vu que d'après la prophétie de Malachie, le prochain sera le dernier, prions pour que Dieu nous garde longtemps notre Benoît. A vrai dire, si le prochain est le dernier, cela colle assez avec ma théorie des cycles historiques. _________________ «Rapprocher les hommes n’est pas le plus sûr moyen de les réunir.» [ Louis de Bonald ]
"j'ai osé tout dire à qui osait tout entreprendre". [ Chateaubriand ]
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:26 | |
| il y a plusieurs "fins des temps". Déjà, 1) les temps apostoliques sont une "fin des temps". C'est la fin des temps de la révélation. 2) le 20e siècle est une "fin des temps". C'est la fin des temps de la Chrétienté (la Chrétienté, c'est le Christianisme visible étatiquement, institutionnellement).
Et puis, il y a la toute fin des temps de l'histoire, qui sera suivie du Millenium, l'Apocalypse finale, et le Jugement dernier. |
| | | Abenader
Messages : 5899 Inscription : 12/11/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:30 | |
| - Chris Prols a écrit:
- Philippe Fabry, comme vous avez déclaré que la prophétie des papes mentionnait que le successeur de Ratzinger serait le dernier pape, et que cela correspondait à vos analyses futurologues, j'aimerais bien savoir en quoi dès lors dire comme je le fais que l'on se trouve dans la période de la fin des temps est absurde, carricatural, simplement faux?!?!
Vous croyez que l'on puisse rester encore 10000 ans sans pape à la tête de l'Eglise? Cher Karl, c'est bien pour cela que je pose la question à Philippe, étant bien entendu que la prophétie des papes est conditionnelle et hypothétique. Mais puisque vous êtes pointilleux, je reformule. Si la prophétie est correcte, et si elle l'est, elle correspondrait à la théorie de Philippe, alors pourquoi déclarer fausse l'idée que l'on serait arrivé à la fin des temps? _________________ "Vous serez appelés Papistes, cléricaux, rétrogrades, intransigeants. VANTEZ-VOUS EN !" (Saint Pie X)
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| | | Abenader
Messages : 5899 Inscription : 12/11/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:34 | |
| - nilamitp a écrit:
- il y a plusieurs "fins des temps".
Déjà, 1) les temps apostoliques sont une "fin des temps". C'est la fin des temps de la révélation. 2) le 20e siècle est une "fin des temps". C'est la fin des temps de la Chrétienté (la Chrétienté, c'est le Christianisme visible étatiquement, institutionnellement).
Et puis, il y a la toute fin des temps de l'histoire, qui sera suivie du Millenium, l'Apocalypse finale, et le Jugement dernier. Bien vu! Alors je précise. On est dans la période de la fin du monde, période appellée fin des siècles, ou fin des temps, qui est la période précédant l'instant final du monde. _________________ "Vous serez appelés Papistes, cléricaux, rétrogrades, intransigeants. VANTEZ-VOUS EN !" (Saint Pie X)
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:37 | |
| Je ne comprends pas "la prophétie de Philippe Fabry" ce qu'elle veut dire, pourquoi plus que "un seul pape". D'autant plus, que concrètement elle est déjà réalisée vis-à-vis de son regard géopolitique: depuis la perte des états pontificaux. Tout était joué avant WW I&II. Et pour preuve : PERSONNE n'a écouté un Pape pendant ces deux guerres !
Pas d'armée, pas de voix. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:42 | |
| - Chris Prols a écrit:
- Bien vu!
Alors je précise.
On est dans la période de la fin du monde, période appellée fin des siècles, ou fin des temps, qui est la période précédant l'instant final du monde. Ben, c'est le calme avant la tempête alors... Parce que mine de rien, c'est tranquille. (à ceux qui disent: non c'est a la guerre partout dans le monde, faut penser aux barbares, à Gengis Khan, à la guerre de 100 ans, aux grandes famines suivis de la Peste, aux guerres de religions, à WW I &II, le communisme de mao et staline...) |
| | | Jonas et le signe
Messages : 12574 Inscription : 13/09/2006
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:51 | |
| La fin des temps? On peut être de cet avis; nul ne peut l'affirmer; si Dieu avait voulu que nous puissions l'affirmer, il nous en aurait donné les moyens, et Jésus n'aurait pas répondu aux apôtres que seul le Père connait le jour et l'heure, de toute éternité.
Je me demande si certaines prophéties au moins ne sont pas étudiées pour justement éviter qu'elles ne se réalisent. En faisant peur aux hommes, en les électrochoquant, de manière salvatrice...
D'ailleurs, que nous soyons ou non dans "la période précédant l'instant final du monde", qu'est-ce que cela change pour un chrétien? Un chrétien est un veilleur, quelle que soit l'heure de la nuit...
Sur la réponse de Philippe au sujet de la fin des temps ("absurde, caricatural, simplement faux"), attendons ses précisions.
Je connais celles d'Arnaud: il reste trop de prophéties à réaliser (concernant Israel...). _________________ «Rapprocher les hommes n’est pas le plus sûr moyen de les réunir.» [ Louis de Bonald ]
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 15:57 | |
| - Chris Prols a écrit:
- Philippe Fabry, comme vous avez déclaré que la prophétie des papes mentionnait que le successeur de Ratzinger serait le dernier pape, et que cela correspondait à vos analyses futurologues, j'aimerais bien savoir en quoi dès lors dire comme je le fais que l'on se trouve dans la période de la fin des temps est absurde, carricatural, simplement faux?!?!
Parce que c'est le cas : on n'en est vraisemblablement pas à la fin des temps. D'autant plus que le signe de l'absence de Pape dont vous soutenez qu'il est réalisé, moi je n'y crois pas.
Vous croyez que l'on puisse rester encore 10000 ans sans pape à la tête de l'Eglise?
Pas du tout. Je vais expliquer ce que je veux dire dans mon message suivant. _________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 16:09 | |
| - nilamitp a écrit:
- Je ne comprends pas "la prophétie de Philippe Fabry" ce qu'elle veut dire, pourquoi plus que "un seul pape".
Cette question me semble la mieux à même de lancer ma réponse. D'abord la prophétie que j'évoquais n'est pas de moi, c'est celle de saint Malachie (ou qui lui est attribuée) selon laquelle Benoît XVI est l'avant dernier Pape, le dernier étant le suivant, un certain "Pierre le Romain" ( Petrus Romanus), qui connaîtra des tribulations au terme desquelles la "cité aux sept collines" (Rome, évidemment) sera détruite. J'ai dit que cette prophétie collait à ma vision des cycles historiques parce que la période d'apparition de ce "dernier" Pape va correspondre sensiblement à la mutation impériale américaine, ce que je prévois comme un temps de martyre de l'Eglise, à l'instar de la coïncidence de la fondation de l'Eglise et de l'apparition du régime impérial à Rome il y a deux mille ans. Ce que je crois, c'est que nous arrivons au terme d'un premier cycle de l'Eglise avec une papauté romaine (ce premier cycle de l'Eglise existant dans le cadre du cycle euro-américain, islamique et turc, l'Eglise n'existant pas lors du précédent cycle gréco-romain, judaïque et assyro-perse). Pour faire court, je pense que le temps de tribulation qui nous attend avec une sorte d'Antéchrist (une espèce de Néron américain ?) chassera la papauté de Rome (détruira le Vatican ?) et nous condamnera quelques temps à un retour aux catacombes. Ce "Pierre le Romain" serait en fait le dernier Pape siégeant à Rome. La prophétie de Malachie ne s'arrêterait donc pas sur la fin de la Papauté, mais sur la fin d'une première série de Papes, les papes du premier cycle de l'Eglise. (Sachant que " Petrus Romanus", traduit habituellement par "Pierre le Romain", peut se traduire autrement par "le Pierre romain" ; le dernier pape de la prophétie de Malachie serait donc le dernier Pape (Pierre) localisé à Rome). Et pour ma part, je crois à un futur établissement de la Papauté sur le sol américain, au plus près du pouvoir hostile, comme fit saint Pierre en son temps, peut-être après un temps d'errance géographique. Après quoi nous aurons peut-être un Constantin américain. _________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
Dernière édition par Philippe Fabry le 6/5/2011, 17:23, édité 2 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 16:34 | |
| - Chris Prols a écrit:
- Simon, c'est bien parce qu'on est privé de pape, de messes et de plus en plus de prêtres que je dis qu'on y est, à la fin des temps!
C'est vous qui vous privez de pape, de messe et de prêtres. Moi, j'ai tout cela. Et la fin du monde n'est pas pour bientôt. En passant, votre nouvel avatar vous va bien. ;) |
| | | giacomorocca
Messages : 1310 Inscription : 20/08/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 17:49 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- nilamitp a écrit:
- Je ne comprends pas "la prophétie de Philippe Fabry" ce qu'elle veut dire, pourquoi plus que "un seul pape".
Cette question me semble la mieux à même de lancer ma réponse.
D'abord la prophétie que j'évoquais n'est pas de moi, c'est celle de saint Malachie (ou qui lui est attribuée) selon laquelle Benoît XVI est l'avant dernier Pape, le dernier étant le suivant, un certain "Pierre le Romain" (Petrus Romanus), qui connaîtra des tribulations au terme desquelles la "cité aux sept collines" (Rome, évidemment) sera détruite.
J'ai dit que cette prophétie collait à ma vision des cycles historiques parce que la période d'apparition de ce "dernier" Pape va correspondre sensiblement à la mutation impériale américaine, ce que je prévois comme un temps de martyre de l'Eglise, à l'instar de la coïncidence de la fondation de l'Eglise et de l'apparition du régime impérial à Rome il y a deux mille ans.
Ce que je crois, c'est que nous arrivons au terme d'un premier cycle de l'Eglise avec une papauté romaine (ce premier cycle de l'Eglise existant dans le cadre du cycle euro-américain, islamique et turc, l'Eglise n'existant pas lors du précédent cycle gréco-romain, judaïque et assyro-perse). Pour faire court, je pense que le temps de tribulation qui nous attend avec une sorte d'Antéchrist (une espèce de Néron américain ?) chassera la papauté de Rome (détruira le Vatican ?) et nous condamnera quelques temps à un retour aux catacombes. Ce "Pierre le Romain" serait en fait le dernier Pape siégeant à Rome. La prophétie de Malachie ne s'arrêterait donc pas sur la fin de la Papauté, mais sur la fin d'une première série de Papes, les papes du premier cycle de l'Eglise. (Sachant que "Petrus Romanus", traduit habituellement par "Pierre le Romain", peut se traduire autrement par "le Pierre romain" ; le dernier pape de la prophétie de Malachie serait donc le dernier Pape (Pierre) localisé à Rome).
Et pour ma part, je crois à un futur établissement de la Papauté sur le sol américain, au plus près du pouvoir hostile, comme fit saint Pierre en son temps, peut-être après un temps d'errance géographique.
Après quoi nous aurons peut-être un Constantin américain. Les consommateur de marijuana vous répondrons chers Philippe que vous en avez fumé du bon. Désolé pour cette boutade, je n'ai pas pu m'en empêcher. | |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93466 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 18:36 | |
| - Chris Prols a écrit:
- Philippe Fabry, comme vous avez déclaré que la prophétie des papes mentionnait que le successeur de Ratzinger serait le dernier pape, et que cela correspondait à vos analyses futurologues, j'aimerais bien savoir en quoi dès lors dire comme je le fais que l'on se trouve dans la période de la fin des temps est absurde, carricatural, simplement faux?!?!
Vous croyez que l'on puisse rester encore 10000 ans sans pape à la tête de l'Eglise? Bravo Chris Prols ! Vous avez fini par laver votre avatar. Vous commenciez à sentir le choux. _________________ Arnaud
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 19:05 | |
| Il a pris au mot ces paroles de saint Paul: "Saisissez donc l'armure de Dieu, afin qu'au jour mauvais, vous puissiez résister et demeurer debout, ayant tout mis en oeuvre. Debout donc! A la taille, la vérité pour ceinturon, avec la justice pour cuirasse et, comme chaussures aux pieds, l'élan pour annoncer l'Evangile de la paix. Prenez surtout le bouclier de la foi, il vous permettra d'éteindre tous les projectiles enflammés du Malin. Recevez enfin le casque du salut et le glaive de l'Esprit, c'est-à-dire la parole de Dieu." (Éphesiens 6, 13-17) |
| | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 21:38 | |
| Je ne suis que très rarement en phase avec la biscotte suédoise, mais là, j’avoue que j’ai du mal à croire à des cycles historiques (si du moins, j’ai bien saisi le sens des propos de Philippe Fabry). En effet, si l’histoire est cyclique, où est notre liberté ? C’est un vieux sujet de philosophie au baccalauréat : l’histoire nous donne-t-elle des leçons ?
_________________ « L’Église comme un navire en pleine mer est secouée mais ne sombre pas. Le Christ est son pilote, la Croix est son mât, les deux gouvernails sont les deux Testaments… et les marins se tiennent à bâbord et à tribord, ce sont les anges qui montent la garde ! » Hippolyte de Rome Antéchrist, 59
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:02 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Bravo Chris Prols ! Vous avez fini par laver votre avatar. Vous commenciez à sentir le choux.
Ah vous aimez les croisés, ah ben, j'invite tout le monde à revêtir sa tenue de combat, ça va donner une "touche" à votre forum. |
| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:07 | |
| - Poisson a écrit:
- Je ne suis que très rarement en phase avec la biscotte suédoise, mais
là, j’avoue que j’ai du mal à croire à des cycles historiques (si du moins, j’ai bien saisi le sens des propos de Philippe Fabry). En effet, si l’histoire est cyclique, où est notre liberté ? C’est un vieux sujet de philosophie au baccalauréat : l’histoire nous donne-t-elle des leçons ?
Il n'est pas tellement question d'y croire. Ce n'est pas un croyance de ma part, c'est une observation. La physique quantique permet de prévoir les mouvements de grands ensembles de particules, et pourtant chaque particule est imprévisible. Il n'y a aucune espèce de raison que cela soit différent avec les individus, leur liberté individuelle d'agir et la masse d'individu comme ensemble au comportement prédictible. Quant à connaître les cycles, un rappel ne fait pas de mal : Le cycle A En gras : cycle A En simple : fait grec En italique : fait européen 1) Invasion des territoires de la future civilisation par un empire étranger très civiliséLa Grèce est envahie par les Achéens, bâtisseurs de l’Empire mycénien L’Europe occidentale est envahie par les Romains.2) Nouvelle invasion par des populations barbares qui renverse l’ordre des premiers envahisseursLa Grèce subit les invasions des Doriens et des Peuples de la Mer, l’empire mycénien s’effondre. L’Europe est envahie par les barbares germains, chute de l’Empire romain3) Période de disparition de la culture ancienne et gestation d’un ordre nouveauLa Grèce vit ses « siècles obscurs ». Les échanges qui avaient cours dans l’ancien empire mycénien sont rompus, la culture mycénienne disparaît, une nouvelle culture se met en place avec les apports des nouveaux arrivants. L’Europe entre dans le Moyen Age. L’ordre romain a disparu, les voies de communications sont dangereuses. La culture européenne médiévale oublie l’héritage gréco-romain et crée de nouveaux standards.4) Apparition progressive des entités politiques qui participeront de la même civilisationLes cités grecques se structurent sans renier l’appartenance à la nation grecque, communauté de religion et cérémonies communes : jeux olympiques, sanctuaire panhellénique de Delphes. Les royaumes européens dessinent leurs frontières tout en reconnaissant l’appartenance à la Chrétienté. Tous partagent la même religion et reconnaissent l’autorité du Pape.5) Différenciation culturelle progressive et concurrence des entités politiques pour l’hégémonieLes cités grecques se bâtissent chacune une identité propre, se dotent de divinités tutélaires et de cultes spéciaux, et luttent pour demeurer indépendantes et/ou s’imposer aux autres. Les états européens se construisent une identité nationale, en commençant par la différenciation de religion par état : France gallicane, Angleterre anglicane, Espagne catholique, principautés allemandes protestantes… et luttent entre eux pour la suprématie (prépondérance espagnole aux XVI-XVIIe siècles, française au XVIIe-XVIIIe…).6) Création d’un empire colonial à la faveur des crises internes et du progrès tecnhique.Les crises internes aux cités grecques provoquées par les mutations sociopolitiques ( stasis) et le progrès technique provoquent et permettent la création d’un espace colonial grec sur le pourtour méditerranéen. Les guerres de religion et les progrès de la navigation lancent les européens dans la colonisation de tous les rivages du monde. 7) Confrontation à la menace d’une civilisation étrangère superpuissante. Guerre de résistance de la civilisation « A ».Confrontation à l’avancée de l’empire perse achéménide. Guerres médiques, coup d’arrêt porté à l’avancée perse sur terre et sur mer (Salamine, Platées…) Confrontation à l’avancée de l’empire turc ottoman. Guerres, coup d’arrêt porté à l’avancée turque sur terre et sur mer (Lépante, Vienne…)8 ) Un antagonisme apparaît au sein de la civilisation : un bloc démocratique, pacifiste, maritime et commerçant contre un bloc totalitariste, militariste, continental et autarciqueAthènes, démocratie et société ouverte, s’oppose avec ses alliés à Sparte, société totalitaire, militariste, autarcique et continentale. La France et l’Angleterre, démocraties et puissances maritimes et coloniales, sociétés ouvertes, s’opposent à l’Allemagne nazie, totalitaire, militariste, autarcique et aux ambitions de domination continentale.9) Guerre totale interne à la civilisation, acharnement des deux camps, disparition des interdits conventionnels.Guerre du Péloponnèse, guerre de Corinthe. Première et surtout Seconde guerre mondiale. Guerre à outrance, massacres de civils. 10) La guerre totale interne laisse la civilisation affaiblie, son empire colonial se délite, elle perd son hégémonie mondiale au profit de puissance émergentes d’une dimension supérieure.La Grèce est exsangue à la fin des guerres du Péloponnèse et de Corinthe, et la défaite de Sparte à Leuctres. Elle n’est plus capable de défendre ses colonies et perd la Sicile au profit de Carthage et est menacée par la puissante Macédoine voisine, cependant que l’ascension de Rome mettra bientôt en danger la Grande Grèce. L’Europe est épuisée par sa « guerre civile européenne ». Elle perd tout son empire colonial et la puissance russe menace son indépendance.11) L’ensemble des états de la civilisation « A » passe sous la tutelle de la superpuissance de civilisation « B ».La Grèce passe entière sous domination des Romains, qui éliminent la puissance macédonienne. L’Europe devient protectorat américain, l’Amérique triomphe de la puissance soviétiqueLe cycle B En gras : cycle B En simple : fait romain En italique : fait américain 1) Une communauté humaine est fondée par une civilisation préexistante, sous l’influence de la civilisation « A »Rome est fondée sous domination étrusque, et subit l’influence grecque (par l’intermédiaire des étrusques d’une part, directement par la proximité de la Grande Grèce, d’autre part). Les colonies à l’origine des Etats-Unis sont fondées par l’Angleterre (et d’autres apports européens), et placées sous sa domination. 2) Rejet de la suzeraineté de la civilisation-mère sous le commandement des aristocratesLes Romains menés par Lucius Junius Brutus chassent les derniers rois étrusques. Les colonies proclament leur indépendance et rejettent militairement la domination britannique sous le commandement de George Washington, grand propriétaire terrien. 3) Instauration de la République, mécanismes démocratiques limités, conflits pour les droits politiquesInstauration de la République romaine, régime fortement aristocratique, guerre des ordres entre patriciens et plébéiens. Instauration de la démocratie américaine avec droit de vote limité aux propriétaires blancs de sexe masculin (plus autres restrictions particulières aux états, notamment religieuses). Long processus de lutte pour les droits civiques (Chinois, Indiens, Noirs, femmes, non-protestants…).Nous arrivons alors à un moment de la suite où la chronologie est incertaine entre plusieurs étapes qui ont eu lieu dans un ordre différent pour Rome et l’Amérique. L’étape problématique est celle de la Guerre Sociale romaine et de la Guerre de Sécession américaine, guerres fondatrices de la nation : elles donnent respectivement naissance à l’Italie romaine (droit de cité romain pour toute l’Italie) et aux Etats-Unis tels que nous les connaissons aujourd’hui. Or pour les Etats-Unis cette étape s’est déroulée tôt, avant qu’ils ne soient une superpuissance et ne contrôlent l’Europe, alors que pour Rome la Guerre Sociale a eu lieu au début du premier siècle avant J.-C., soit alors que l’empire romain sur le monde méditerranéen était déjà largement constitué. Nous noterons donc cette étape « x ». x) Guerre civile : le noyau de civilisation fait face à un séparatisme de ses alliés, à cause d’inégalités, qui font sécession et se liguent en confédération imitant les institutions du noyau mais s’opposant à lui. S’achève par la victoire du noyau de civilisation, l’imposition de son modèle et l’unification de la nation. Guerre Sociale : Rome fait face au soulèvement de ses alliés qui font sécession et se groupent en confédération avec une nouvelle capitale et un nouveau sénat. Au terme d’une guerre brutale la citoyenneté de Rome s’étend à tous les hommes libres de l’Italie, celle-ci se confondant désormais avec Rome. Guerre de Sécession : le noyau de la puissance américaine, le Nord-est, est confronté au séparatisme des Etats du Sud, qui forment une confédération avec une nouvelle constitution. La guerre est sanglante, traumatisante, mais unifie définitivement la nation américaine, qui s’étend désormais de l’Atlantique au Pacifique. 4) Confrontation à un concurrent puissant, lutte pour la survie et la suprématie qui laisse la nation « B » sans rivale et capable de dominer le monde.Opposition de Rome à Carthage au cours des guerres puniques, lutte à mort pour la suprématie en Méditerranée. La chute de Carthage laisse Rome maîtresse de la Méditerranée occidentale et suffisamment puissante pour s’imposer en Orient. Opposition des Etats-Unis à l’URSS au cours de la Guerre Froide. Lutte à mort pour la suprématie mondiale. La chute de l’URSS élève les Etats-Unis au rang d’hyperpuissance, superpuissance sans rivale, et responsable de la gouvernance mondiale, capable de s’ingérer pratiquement partout.5) Les états de « A » passent sous la domination de « B ».La Grèce est conquise par Rome et devient province de l’empire. L’Europe demeure protectorat américain avec le maintien de l’OTAN malgré la disparition de sa raison d’être première : la menace soviétique. Les Etats-Unis en sont actuellement à cette étape : les suivantes, que l’on trouve à Rome, ne se sont pas encore produites. Nous ignorons donc quel degré de similitude il y aura. Nous ne garderons donc que trois étapes, qui paraissent majeures : 6) Hégémonie absolue sur le monde connu, absence de rivaux (à cette époque se déroule l’étape 1 du cycle A suivant)Rome contrôle tout le pourtour méditerranéen, extension maximale de sa domination (invasion et romanisation de la Gaule, l’Espagne, la Bretagne). ?7) L’Empire, régime autocratique militaire, succède à la RépubliqueInstauration de l’empire par Auguste, fin de la République romaine. ?8 ) Déclin et démembrement de l’empire de B (correspond à l’étape 2 du cycle A suivant)Chute de l’Empire romain (invasion de l’Europe de l’Ouest par les barbares germains). ?Le cycle C En gras : suite C En normal : fait juif En italique : fait islamique 1) La civilisation C naît dans le désert : un prophète, héritant d’une tradition ancienne, donne à son peuple nomade une loi politico-religieuse et le lance à la conquête de terres fertiles hors du désert.Moïse, héritant de la tradition hébraïque d’Abraham, donne la Loi aux Hébreux dans le désert et lui promet Canaan. Mahomet, imprégné par la culture juive présente en Arabie, donne le Coran aux Arabes dans le désert et les lance à la conquête du monde.2) C conquiert des terres fertiles hors du désert et s'y établit. Les Hébreux conquièrent Canaan. Les Arabes conquièrent et s’installent dans toute l’Afrique du Nord et l’Espagne en partantde l’Arabie, expansion à l’Est en Perse.3) La civilisation C connaît un âge d’or : unité politique et religieuse sous un pouvoir unique Age d’or biblique, temps des rois David et Salomon, état religieux. Période de l’Islam arabe triomphant : Califat islamique, état religieux.4) Des divisions viennent affaiblir CDivision entre Israël et le royaume de Juda : division politique et schisme religieux. Division politique de l'Umma, schismes religieux (sunnisme, chiisme...)5) Après des siècles de déclin, C se retrouve dominée par des puissances d’une civilisation étrangère, qui revêt plusieurs identités successives.Les Juifs dominés par les empires assyrien puis perse achéménide. Les arabo-musulmans dominés par les Turcs seldjoukides puis ottomans.6) Après la chute de la civilisation étrangère, C est dominée par des puissances de civilisation A.Les Juifs dominés par les puissances hellénistiques victorieuses des perses achéménides. Les terres arabes sont colonisées par les puissances d’Europe victorieuses de l’Empire ottoman.7) Soulèvement nationaliste. Les structures du nouvel Etat indépendant sont inspirées des Etats de civilisation A, sécularisées et hostiles aux partisans de l’application politique de la religion.Révolte des Maccabées et établissement de l’Etat hasmonéen. L’Etat se structure comme un royaume hellénistique, et le pouvoir réprime avec des mercenaires païens les révoltes du parti religieux pharisien. Panarabisme, socialisme arabe, nassérisme. Création de la Ligue arabe en 1945. Régimes arabes indépendants mais héritant de conceptions occidentales de l’Etat et de la politique, dure répression des partis islamistes.8 ) Interventions de la civilisation de type B. Sa puissance se fait de plus en plus présente.Intervention de Pompée dans la succession d’Alexandre Jannée, puis installation d’Hérode sur le trône. Après la mort de celui-ci, déposition de son héritier en Judée, qui devient province romaine, dirigée par un préfet romain et non un roi juif. Création de l’Etat d’Israël, très lié aux Etats-Unis, guerre israëlo-arabe (1948), guerre des Six Jours (1967), guerre du Kippour (1973). Soumission de l’Egypte à la puissance américaine en 1978. Intervention américaine par le coup d’Etat en Iran en 1953, durant la Seconde guerre du Golfe en 1991 avec déploiement de troupes en Arabie Saoudite ; la présence des américains dans le monde arabe se fait plus importante. 9 ) Radicalisation des défenseurs d’une conception politico-religieuse de l’Etat, émergence de groupes violents et montée en puissance face à la présence de B.Radicalisation des juifs religieux pharisiens, émergence des zélotes refusant la soumission des terres juives à la puissance romaine. Les tenants de l’islam politique se radicalisent : Révolution islamique d’Iran, développement des réseaux et organisations terroristes islamistes. Le fanatisme islamique refuse la soumission des terres islamiques à des « infidèles » américains et occidentaux.10) Une tentative policière et mesurée de régler le problème échoue : le mouvement gagne en ampleur et se fait de plus en plus menaçant, de plus en plus violentLes représailles romaines mesurées ne donnent rien ; les zélotes s’enhardissent et gagnent des partisans. Montée des réseaux terroristes (GIA, Al Qaïda, Hezbollah…), montée de l’islamisme dans les pays arabo-musulmans malgré les actions occidentales et la répression des régimes autoritaires. 11) Les fanatiques de C enveniment la situation en pratiquant le terrorisme, pour provoquer une guerre pensée comme eschatologique, dans une logique religieuse.Terrorisme des Zélotes pour réaliser la prophétie eschatologique d’Ezéchiel : une guerre gagnée in extrémis par un petit nombre d’élus contre le monde entier grâce à l’intervention divine Terrorisme des islamistes pour réaliser des prophéties : une guerre gagnée in extrémis par un petit nombre d’élus contre le monde entier grâce à l’intervention divine. Multiplication des attentats contre les américains : le World Trade Center en 1993, les ambassades américains en Afrique. 12) Devant la montée des provocation, qui atteignent un degré intolérable, la civilisation B excédée recourt à la solution militaire et écrase les fanatiques dans le sangRévolte de Jérusalem et massacre de la légion de Cestius Gallus, gouverneur de Syrie. Guerre judéo-romaine : Rome anéantit les zélotes et le parti religieux. Attentats du 11 septembre 2001. Guerres d’Afghanistan et d’Irak, « guerre contre le terrorisme » et traque mondiale d’Al-Qaïda. Ecrasement militaire des organisations terroristes islamistes.13) Confirmation de la domination du modèle de B, C est balayée comme puissance politique.Diaspora des Juifs, disparition des zélotes, saignés au siège de Massada, les pharisiens survivants créent le judaïsme rabbinique. Sécularisation des sociétés des pays arabes, espoir de mise en place du modèle démocratique après les grandes révolutions de 2011, de disparition progressive des restes d’organisations islamiques radicales, mort de Ben Laden.
Cycle D 1) Une nation commence à se développer en marge de puissances voisines plus vastes.La cité d’Assur se développe à la frontière entre le Mitanni et Babylone. Les Turcs Seldjoukides arrivent de la steppe orientale en Khorassan (Est Iran) dans l’Empire ghaznévide, où ils se multiplient.2) La nation s’empare d’une partie des territoires de l’empire auquel elle appartenait jusque-là et entre dans une dynamique d’expansion.La cité d’Assur s’empare de la moitié des territoires du Mitanni, se confronte aux Hittites et aux Babyloniens. Les Turcs Seldjoukides deviennent maîtres du Khorassan et de toute la partie ouest de l’empire Ghaznévide.3) La nation érige un empire qui intègre tout ou partie des terres de la civilisation CL’Empire assyrien domine les terres juives de Palestine L’Empire Seldjoukide, s’empare d’une partie des terres arabo-musulmanes (ancien empire abbasside).4) La nation entame une phase de déclin et se décompose, laissant un espace politiquement morcelé. L’Empire assyrien se décompose au profit des royaumes babylonien et mède. Décomposition de l’Empire seldjoukide au profit des shahs du Kharezm puis des Houlagides, et des Ayyoubides d’Egypte.5) Une population des marges de l’ancien empire monte en puissance.Montée en puissance des Perses aux marges de l’Empire (achéménides tributaires des Assyriens). Montée en puissance des tribus turques arrivées en Anatolie sous commandement Seldjoukide, avec Osman.6) La nouvelle population fonde un empire qui reprend beaucoup des éléments de l’ancien, et s’empare de toutes ses terres, dont celles de la civilisation CL’Empire achéménide. Ce nouvel empire recouvre l’ancien territoire assyrien et étend à son tour sa domination aux terres juives. L’Empire ottoman. Recouvre toute la partie ouest de l’Empire Seldjoukide et conquiert pratiquement toutes les anciennes terres arabes.7) La progression de l’empire menace la civilisation A, et absorbe une partie de ses territoiresLa progression de l’empire achéménide à l’ouest menace la Grèce, soumission des cités d’Asie Mineure. La progression de l’Empire ottoman menace l’Europe, conquiert les Balkans et avance jusqu’en Autriche..8 ) Défaites sur terre et sur mer contre A. Fin de la progression.Défaites face à la Grèce (notamment Salamine et Platées). Fin de la progression vers l’ouest. Défaites face à l’Europe à Lépante et Vienne. Fin de la progression à l’ouest, début de la stagnation.9) Recul de l’empire, affaiblissement du pouvoir central, perte d’importants territoires.Phase de recul achéménide : l’Egypte devient indépendante (-404) révolte des Satrapes (- 370) ; Phase de recul ottomane : affaiblissement du pouvoir central. Au XIXe siècle : perte de la Crimée, du Maghreb, des Balkans, de l’Egypte, colonisés par l’Europe. 10 ) Effondrement total face à A, l’Empire est conquis par la civilisation A.Alexandre le Grand : effondrement de l’Empire achéménide, colonisation grecque. Effondrement total avec la Première guerre mondiale, l’essentiel de l’Empire est conquis par l’Europe. _________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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| | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:19 | |
| Mon cher Fabrice, Je vous reconnais bien dans ces quelques lignes. Mais ne croyez-vous pas qu'il n'y a aucun déterminisme, seulement des vérités humaines, qui, à défaut d'être éternelles, sont persistantes ? L'histoire, pour son malheur, a souvent servi à des fins idéologiques. Mais sans doute, est-ce parce que nous préférons des solutions toutes faites à des problèmes actuels, sans même nous demander ce qui nous sépare du passé. _________________ « L’Église comme un navire en pleine mer est secouée mais ne sombre pas. Le Christ est son pilote, la Croix est son mât, les deux gouvernails sont les deux Testaments… et les marins se tiennent à bâbord et à tribord, ce sont les anges qui montent la garde ! » Hippolyte de Rome Antéchrist, 59
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| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93466 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:29 | |
| - Poisson a écrit:
- Mon cher Fabrice,
Je vous reconnais bien dans ces quelques lignes. Mais ne croyez-vous pas qu'il n'y a aucun déterminisme, seulement des vérités humaines, qui, à défaut d'être éternelles, sont persistantes ? L'histoire, pour son malheur, a souvent servi à des fins idéologiques. Mais sans doute, est-ce parce que nous préférons des solutions toutes faites à des problèmes actuels, sans même nous demander ce qui nous sépare du passé. Cher Poisson, observez ces cycles des civilisations et constatez en la répétition. Il n'y a rien d'étonnant à cela : les lois des grands nombres dépasse nos individualités et il est normal qu'une civilisation pauvre mais dynamique entre dans une hargne vers la gloire avant que ses générations suivantes, ramollies par l'agent de ses succès, se complaise dans un confort ventripotent, remplacée par une civilisation pauvre mais dynamique etc. C'est une loi imparable. Et la liberté individuelle n'en est pas affectée. Un Romain disait en effet : "Chaque sénateur est intelligent et cultivé mais le sénat est bête". _________________ Arnaud
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:33 | |
| Et c'est ce qui arrive avec notre civilisation occidentale chrétienne; après avoir dominé le monde, elle s'enfonce dans la décadence et sera supplantée par l'islam... |
| | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:34 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
Cher Poisson, observez ces cycles des civilisations et constatez en la répétition. Il n'y a rien d'étonnant à cela : les lois des grands nombres dépasse nos individualités et il est normal qu'une civilisation pauvre mais dynamique entre dans une hargne vers la gloire avant que ses générations suivantes, ramollies par l'agent de ses succès, se complaise dans un confort ventripotent, remplacée par une civilisation pauvre mais dynamique etc. C'est une loi imparable. Et la liberté individuelle n'en est pas affectée. Un Romain disait en effet : "Chaque sénateur est intelligent et cultivé mais le sénat est bête". Je préfère, quant à moi, tirer profit de cette citation : « Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l’histoire est la leçon la plus importante que l’histoire nous enseigne. » Aldous HUXLEY Bonne soirée _________________ « L’Église comme un navire en pleine mer est secouée mais ne sombre pas. Le Christ est son pilote, la Croix est son mât, les deux gouvernails sont les deux Testaments… et les marins se tiennent à bâbord et à tribord, ce sont les anges qui montent la garde ! » Hippolyte de Rome Antéchrist, 59
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:34 | |
| - Poisson a écrit:
- Mon cher Fabrice,
_________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:36 | |
| - Simon1976 a écrit:
- Et c'est ce qui arrive avec notre civilisation occidentale chrétienne; après avoir dominé le monde, elle s'enfonce dans la décadence et sera supplantée par l'islam...
Je n'y crois pas. Voir ce que j'ai dit plus haut sur la papauté. _________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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| | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:37 | |
| J'ai été trop bref dans ma réponse précédente : C'est toute la différence entre comparaison et analogie. Bonne soirée
_________________ « L’Église comme un navire en pleine mer est secouée mais ne sombre pas. Le Christ est son pilote, la Croix est son mât, les deux gouvernails sont les deux Testaments… et les marins se tiennent à bâbord et à tribord, ce sont les anges qui montent la garde ! » Hippolyte de Rome Antéchrist, 59
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| | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:42 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- Poisson a écrit:
- Mon cher Fabrice,
Décidément, je ne changerais jamais ! J'ai beaucoup de mal avec les prénoms, vous vous en êtes rendu compte ! Mille excuses | |
| | | Invité Invité
| | | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 6/5/2011, 22:47 | |
| - Simon1976 a écrit:
Ce qu'il faudrait, c'est un bon coup de vent venant d'en-haut et qui ferait renaître le christianisme en Occident. "Aide toi et le ciel t'aidera" dit un vieux proverbe. Que faisons-nous pour inverser la vapeur ? Où est notre bâton de pèlerin ? relégué aux oubliettes ! Bonne soirée | |
| | | giacomorocca
Messages : 1310 Inscription : 20/08/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 7/5/2011, 01:53 | |
| - nilamitp a écrit:
- Arnaud Dumouch a écrit:
- Bravo Chris Prols ! Vous avez fini par laver votre avatar. Vous commenciez à sentir le choux.
Ah vous aimez les croisés, ah ben, j'invite tout le monde à revêtir sa tenue de combat, ça va donner une "touche" à votre forum. Merci nilamitp, c'est vrai que l'on se sent d'attaque caché sous son armure; amenez-en des biscottes suédoises. | |
| | | giacomorocca
Messages : 1310 Inscription : 20/08/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 7/5/2011, 02:12 | |
| Philippe, il y a un certain rapprochement à faire avec la théorie de Toynbee sur les civilisations qui se succèdent. Par contre, ses explications du cycle ne contiennent pas autant d'étapes que vous. Il a recensé 31 civilisations; avez-vous constaté les étapes de votre cycle dans toutes les civilisations antérieurs à celles dont vous nous avez parlées?
Pour ceux que cela intéresse, je met un article de Tresmontant sur Toynbee:
L'histoire et son interprétation [31]
L'illustre historien anglais Arnold J. Toynbee est né en 1889. A partir de 1925, il a été directeur d'études à l'Institut royal des Affaires internationales et maître de recherches d'histoire internationale à l'Université de Londres. Il est mort en 1975. Il laisse une œuvre monumentale, A Study of History, qui n'est pas traduite en langue français. Elle comporte douze volumes. Pendant la dernière guerre mondiale, un lecteur enthousiaste de l'œuvre de Toynbee, D. C. Somervell, rédigea un condensé des six premiers volumes parus à cette époque. Toynbee a revu cet ouvrage et l'a publié en 1946. C'est ce condensé qui a été traduit en langue française et publié en 1951 par la librairie Gallimard sous le titre : L'Histoire, un essai d'interprétation.
En 1972, Arnold Toynbee lui-même publiait une synthèse de son œuvre entière désormais achevée, synthèse plus complète que le résumé réalisé par Somervell. C'est cette synthèse qui est désormais accessible aux lecteurs de langue française dans la traduction publiée par les éditions Elsevier-Séquoia. Malheureusement, cette traduction est extrêmement négligée et il faut souvent se reporter au condensé plus ancien de Somervell pour comprendre le texte. En particulier les éditeurs ont voulu faire l'économie des notes et des références. Des textes innombrables sont cités dont on ne nous indique pas l'origine. Il faut donc se reporter à l'édition anglaise pour disposer d'un instrument de travail convenable.
Arnold Toynbee a été pour l'histoire humaine ce que P.-P. Grasse est pour l'histoire naturelle : le savant qui sait à peu près tout ce qu'on peut savoir aujourd'hui. Son érudition est incomparable. Mais ce n'est pas cela qui constitue l'intérêt exceptionnel de l'œuvre de Toynbee. Ce qui en fait l'importance, c'est que Toynbee ne s'est pas contenté de connaître, autant qu'on peut le faire aujourd'hui, l'histoire de l'humanité. Il a cherché à la comprendre, c'est-à-dire à comprendre son développement. Il a recherché les causes, la raison d'être de ce qui est.
Dans son monumental ouvrage, Toynbee tente de considérer l'histoire humaine dans son ensemble, depuis les origines connues jusqu'aujourd'hui.
Au lieu d'étudier l'histoire locale d'une nation, comme l'Angleterre, la France ou l'Allemagne, Toynbee étudie des sous-ensembles, des unités intelligibles qui sont les civilisations. Toynbee étudie trente et une civilisations. Il en étudie la genèse, le développement, les échecs, les régressions, les disparitions. Il cherche à comprendre la genèse, le développement et la mort des civilisations, tout comme le naturaliste, le zoologiste, cherche à comprendre la genèse, le développement et la disparition des groupes zoologiques, des espèces vivantes.
Les naturalistes ont remarqué en effet qu'au cours de l'histoire naturelle des espèces vivantes, les groupes zoologiques se succèdent et se relaient les uns les autres. Dans chaque cas, on remarque d'abord une première période d'expansion, de fécondité, puis de stagnation et enfin de déclin. Le groupe zoologique dominant est alors remplacé, relayé par un autre, plus jeune, plus fécond, plus créateur. Toute l'histoire de l'évolution biologique s'effectue ainsi par poussées successives qui semblent dirigées vers un avenir indéterminé. On constate de fait que cette orientation générale de l'histoire naturelle des espèces vivantes semble dirigée vers la genèse des systèmes nerveux de plus en plus développés, et vers la formation de cerveaux de plus en plus complexes. Lorsque l'Homme apparaît, quelles sont les lois du développement de l'humanité ? Est-ce que ce sont encore des lois qui relèvent de l'histoire naturelle ? Ou bien est-ce que ce sont des lois nouvelles, propres à l'Homme ?
Pour ce qui concerne la genèse des espèces animales, on sait que depuis le début du XIXe siècle deux grandes écoles ou théories s'opposent. Lamarck, au tout début du XIXe siècle, dans son oeuvre géniale, la Philosophie zoologique, propose une théorie de la genèse des espèces vivantes. D'après Lamarck, c'est le milieu, en se modifiant, qui suscite de la part du vivant une réaction créatrice de riposte et c'est cette réaction créatrice qui explique la genèse des espèces nouvelles, l'invention, la création des dispositifs biologiques nouveaux. L'évolution biologique, d'après Lamarck, s'explique par une relation dialectique entre le milieu et le vivant. Le vivant ne prend pas l'initiative, mais il répond à un défi, à une provocation du milieu, et c'est cette réponse qui est intelligente et créatrice.
Comme le dit un très grand biologiste contemporain, mort il y a peu d'années, Paul Wintrebert, c'est le vivant qui est le créateur de sa propre évolution.
L'autre théorie de l'évolution, proposée au milieu du XIXe siècle, c'est celle de Darwin. L'évolution s'explique par une série de modifications fortuites, au hasard, sélectionnées, triées au cours du temps dans le combat pour la vie. Cette théorie ne fait pas appel à l'activité créatrice du vivant. Le vivant est passif dans cette théorie. C'est le hasard des mutations qui est le créateur de toute nouveauté, puisque la sélection ne fait qu'éliminer les inaptes, les ratés.
Notons en passant — nous y reviendrons une autre fois plus longuement — qu'au début du XIXe siècle, un médecin de génie, Samuel Hahnemann, inventa une théorie médicale selon laquelle, pour obtenir la guérison de l'organisme malade, il faut susciter, de la part de cet organisme, une réaction active, il faut provoquer une riposte en lui communiquant, sous une très faible dose, une substance qui, à forte dose, serait toxique. Cette théorie médicale fait appel à l'activité du vivant, à l'activité de l'organisme malade ; elle suscite, elle provoque cette activité, tandis que l'école médicale adverse se substitue à l'organisme et prétend agir à sa place. Tout le monde sait que l'école médicale inventée par Hahnemann s'appelle l'homéopathie.
Aucun doute que dans son effort pour comprendre la genèse, le développement, le déclin et l'agonie des civilisations, Arnold Toynbee se situe dans la lignée de Lamarck. Toynbee rejette, pour expliquer la genèse des civilisations, les explications qui font appel à des causalités purement physiques ou raciales. Ce n'est pas la race, ce n'est pas le milieu qui crée une grande civilisation. Ce qui explique dans tous les cas la genèse d'une grande civilisation, c'est la riposte, la réaction active, intelligente et créatrice des hommes à une difficulté, à un défi, à un obstacle, à une épreuve qui est placée sur leur route. Une grande civilisation est toujours une victoire remportée sur un obstacle et la réponse à un défi. Là où il n'y a pas d'épreuve, pas de défi, pas d'obstacle, il n'y a pas non plus de civilisation. Une humanité sans difficulté ne se développe pas. Elle reste stagnante. On devine qu'Arnold Toynbee va nous proposer une éthique de l'histoire.
* * *
Arnold Toynbee, nous l'avons vu dans notre précédente chronique, prétend étudier et tente de comprendre l'ensemble de l'histoire humaine. C'est donc l'ensemble qu'il envisage, ou plus précisément ces ensembles que sont les civilisations. Toynbee estime que les nations sont des découpages artificiels, factices, qui ne permettent pas à l'historien de comprendre réellement l'histoire de l'humanité. Il faut, selon Toynbee, étudier ces ensembles naturels que sont précisément les civilisations. Toynbee a des mots très durs à l'encontre des nationalismes modernes. L'idée de nationalité, écrit-il, c'est un ferment aigre du vin nouveau de la démocratie dans les vieilles outres du tribalisme. Prétendre comprendre l'histoire d'une nation comme la France, l'Angleterre ou l'Allemagne à part, en ne considérant qu'elles, c'est se condamner à ne rien comprendre de l'histoire réelle des hommes.
Les spécialistes qui ont consacré leur vie à étudier un petit secteur particulier de l'histoire d'une nation ou d'un peuple ont souvent été exaspérés par la tentative d'Arnold Toynbee qui consiste à tenter de comprendre l'ensemble de l'histoire humaine en envisageant ces unités naturelles qui sont les civilisations, tout comme les spécialistes de tel ou tel secteur de l'histoire naturelle des espèces ont été exaspérés, pour les mêmes raisons, par la tentative du paléontologiste français Teilhard de Chardin qui a consisté à envisager l'ensemble de l'évolution pour en discerner la signification. Or les paléontologistes et les préhistoriens ont remarqué que l'on ne discerne parfois la structure d'ensemble d'une cité engloutie dans les sables qu'en prenant de la hauteur, en envisageant l'ensemble, qui échappe au fouilleur fantassin sur le terrain. De même, pour l'histoire naturelle des espèces et l'histoire humaine, c'est en considérant l'ensemble que l'on aperçoit tout à coup les grandes dérives et la signification, l'orientation de tout le processus.
Manifestement les lois dégagées par Arnold Toynbee dans son enquête sur les trente et une civilisations qu'il a étudiées, ces lois sont de nature éthique. Une grande civilisation se développe si les hommes savent répondre activement, courageusement et intelligemment à un défi, à une difficulté suscités soit par le milieu naturel, soit par d'autres ensembles humains. Toynbee prend l'exemple de Sumer, de l’Égypte, de la Grèce, d'Athènes en particulier, et bien d'autres encore. Une grande civilisation ne continue à se développer que si elle ne tombe pas dans le culte d'elle-même et de son passé, si elle ne sombre pas dans l'excès de spécialisation, si elle ne se fie pas à la lourdeur de ses armements, si elle reste disponible pour répondre à d'autres défis et surmonter d'autres obstacles. Le combat de David enfant contre le géant philistin Goliath constitue pour Toynbee une parabole qui contient un enseignement historique permanent. La décadence d'Athènes, la décadence de Venise s'expliquent, selon Toynbee, par cette fatale aberration qui a poussé Athènes et plus tard Venise à faire une idole d'une image morte d'elle-même, à se reposer sur son passé.
Les civilisations, selon Toynbee, ne sont donc pas fatalement vouées à l'écroulement et à la mort. Ce n'est pas une nécessité naturelle, physique, ou biologique. C'est la responsabilité humaine qui est engagée dans la décadence des civilisations comme dans leur genèse.
De même pour l'Empire romain d'Orient : l'erreur intérieure qui a été la cause de l'effondrement a été l'idolâtrie d'un système politique historique particulier que l'on avait sorti de la tombe et paré du prestige du passé. L'action missionnaire de l’Église orthodoxe a été paralysée par la sujétion du patriarcat œcuménique à l'autorité laïque du gouvernement impérial car cet asservissement de l’Église orthodoxe à État romain d'Orient a suscité une difficulté insurmontable pour les royaumes convertis à la foi orthodoxe.
En effet, les peuples qui se convertissaient au christianisme orthodoxe devaient en même temps et par le fait même accepter la domination de celui qui était le maître du patriarche de Constantinople, l'Empereur. Les peuples convertis devaient donc choisir entre le maintien de leur paganisme ancestral ou la conversion à un christianisme qui impliquait la perte de leur indépendance politique. Les peuples convertis au christianisme par l’Église d'Occident n'étaient pas soumis à cette alternative, car le fait d'accepter la doctrine et la liturgie de l’Église de Rome n'entraînait pas la nécessité de se soumettre à l'Empire. La conversion de la Bulgarie à la religion chrétienne orthodoxe en 864 et toute l'histoire qui s'en est suivie illustre cette difficulté initiale, et cela éclaire aussi l'histoire de la Russie jusqu'aujourd'hui. La cause fondamentale du désastre, estime Toynbee, réside en fait dans la sujétion de l’Église à État dans l'Empire romain d'Orient.
Toynbee montre que l'histoire de la papauté de Rome vérifie aussi une loi de caractère éthique. Tant que la papauté a exercé une autorité de caractère spirituel, sans prétention territoriale, ce fut une période de croissance et de développement. Mais dès lors que la papauté d'Hildebrand, au XIe siècle, a choisi d'opposer la violence à la violence, elle a conduit l’Église sur une voie qui devait aboutir à la victoire de ses adversaires. C'est donc, selon Arnold Toynbee, une infidélité à l'enseignement évangélique qui a conduit la papauté aux désastres.
Toynbee considère ce qu'il appelle les religions supérieures comme des sociétés d'une nouvelle espèce, distinctes des sociétés antérieures, et il considère que ces religions exercent une fonction de ferment et de direction dans la genèse des civilisations. Les Églises, écrit-il, brisent les cadres des civilisations et c'est la raison pour laquelle elles doivent être traitées comme des sociétés de type distinct.
Les lois éthiques qu'Arnold Toynbee dégage pour comprendre la genèse, le développement, le déclin et la mort des civilisations, ne sont pas essentiellement différentes des lois éthiques qui se vérifient dans nos existences individuelles. Les naturalistes avaient déjà dégagé cette loi : les espèces qui ont choisi le parasitisme ont certes obtenu la sécurité, mais au prix de la perte du développement et de la régression. Pour les civilisations comme pour nous, les individus, le confort, la facilité, la satisfaction et le contentement de soi ne sont pas causes de développement mais, au contraire, risques de régression. Et l'histoire des civilisations montre que la sanction est implacable. Ce qui était caché au commencement se manifeste à la fin, et les fautes secrètes comportent leurs conséquences inéluctables.
L'œuvre d'Arnold Toynbee, d'une extraordinaire richesse du point de vue de la science de l'histoire, présente un intérêt et une importance philosophique considérables puisqu'elle nous permet de voir en action les normes qui commandent l'histoire. Et à partir de là il est même possible de reprendre, pour le traiter à nouveau, l'antique et célèbre problème du mal. | |
| | | Poisson
Messages : 1825 Inscription : 29/10/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 7/5/2011, 02:23 | |
| - giacomorocca a écrit:
- nilamitp a écrit:
- Arnaud Dumouch a écrit:
- Bravo Chris Prols ! Vous avez fini par laver votre avatar. Vous commenciez à sentir le choux.
Ah vous aimez les croisés, ah ben, j'invite tout le monde à revêtir sa tenue de combat, ça va donner une "touche" à votre forum. Merci nilamitp, c'est vrai que l'on se sent d'attaque caché sous son armure; amenez-en des biscottes suédoises. Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres "forumeurs", mais la prolifération d'armures m'insupporte ! Une épidémie, sans doute ? | |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93466 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 7/5/2011, 03:56 | |
| - Poisson a écrit:
- giacomorocca a écrit:
- nilamitp a écrit:
- Arnaud Dumouch a écrit:
- Bravo Chris Prols ! Vous avez fini par laver votre avatar. Vous commenciez à sentir le choux.
Ah vous aimez les croisés, ah ben, j'invite tout le monde à revêtir sa tenue de combat, ça va donner une "touche" à votre forum. Merci nilamitp, c'est vrai que l'on se sent d'attaque caché sous son armure; amenez-en des biscottes suédoises. Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres "forumeurs", mais la prolifération d'armures m'insupporte ! Une épidémie, sans doute ? Ca sent le pieds renfermé ! _________________ Arnaud
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 7/5/2011, 10:36 | |
| - giacomorocca a écrit:
- Philippe, il y a un certain rapprochement à faire avec la théorie de Toynbee sur les civilisations qui se succèdent. Par contre, ses explications du cycle ne contiennent pas autant d'étapes que vous. Il a recensé 31 civilisations; avez-vous constaté les étapes de votre cycle dans toutes les civilisations antérieurs à celles dont vous nous avez parlées?
Pour ceux que cela intéresse, je met un article de Tresmontant sur Toynbee:
Merci pour l'article de Tresmontant, je vais le lire. Sur votre question des cycles précédents, c'est souvent difficile à dire à cause de données archéologiques ou littéraires limitées et fragmentaires. Néanmoins j'ai trouvé des éléments, que j'ai appelé "cycles zéro", parce qu'une bonne partie des éléments se retrouvent, mais les cycles ne semblent pas complètement "formés". Pour A et B, il s'agit de la Crète et Mycènes : Le cycle A :En gras : suite A En simple : fait minoen 1) Invasion des territoires de la future civilisation par un empire étranger très civiliséAu néolithique le peuple vivant en Crète forme de premiers établissements : Cnossos, Phaistos, Aghia Triada... 2) Nouvelle invasion par des populations barbares qui renverse l’ordre des premiers envahisseursInvasion de nouveaux peuples venant d'Anatolie, se mêlant aux populations anciennes 3) Période de disparition de la culture ancienne et gestation d’un ordre nouveau(Absence d’information) 4) Apparition progressive des entités politiques qui participeront de la même civilisationApparition des quelques entités politiques se partageant l'île de Crète 5) Différenciation culturelle progressive et concurrence des entités politiques pour l’hégémonieOpposition probable entre les entités politiques crétoises pour l'hégémonie 6) Création d’un empire colonial à la faveur des crises internes et du progrès technique.Thalassocratie crétoise et colonies en mer Egée 7) Confrontation à la menace d’une civilisation étrangère superpuissante. Guerre de résistance de la civilisation « A ».(Absence d’information) 8 ) Un antagonisme apparaît au sein de la civilisation : un boc démocratique, pacifiste, maritime et commerçant contre un bloc totalitariste, militariste, continental et autarcique(Absence d’information) 9) Guerre totale interne à la civilisation, acharnement des deux camps, disparition des interdits conventionnels.(Absence d’information) 10) La guerre totale interne laisse la civilisation affaiblie, son empire colonial se délite, elle perd son hégémonie mondiale au profit de puissance émergentes d’une dimension supérieure.Perte de l'hégémonie en mer Egée, affaiblissement au profit des Mycéniens (et de Troie?) 11) L’ensemble des états de la civilisation « A » passe sous la tutelle de la superpuissance de civilisation « B ».La Crète est envahie par les Mycéniens et tombe sous leur empire Le cycle B :En gras : suite B En simple : fait mycénien 1) Une communauté humaine est fondée par une civilisation préexistante, sous l’influence de la civilisation « A »Arrivée en Grèce continentale des "Achéens", développement sous influence crétoise 2) Rejet de la suzeraineté de la civilisation-mère sous le commandement des aristocratesRejet d’une forme de suzeraineté crétoise ? (légende du Minotaure : tribu annuel exigé par le roi de Crète Minos, rébellion de Thésée) 3) Instauration de la République, mécanismes démocratiques limités, conflits pour les droits politiques(Absence d’information) x) Guerre civile : le noyau de civilisation fait face à un séparatisme de ses alliés, à cause d’inégalités, qui font sécession et se liguent en confédération imitant les institutions du noyau mais s’opposant à lui. S’achève par la victoire du noyau de civilisation, l’imposition de son modèle et l’unification de la nation. (Absence d’information) 4) Confrontation à un concurrent puissant, lutte pour la survie et la suprématie qui laisse la nation « B » sans rivale et capable de dominer le monde.Conflit avec Troie pour la suprématie en mer Egée 5) Les états de « A » passent sous la domination de « B ».Les Mycéniens envahissent la Crète 6) Hégémonie absolue sur le monde connu, absence de rivaux (à cette époque se déroule l’étape 1 du cycle A suivant)Hégémonie mycénienne en mer Egée (soumission de toute la Grèce et les rivages d’Asie Mineure par les Achéens/Mycéniens) 7) L’Empire, régime autocratique militaire, succède à la RépubliqueApparition d'un pouvoir mycénien suprême, le "Grand Roi" d'Ahhiyawa des textes hittites ? 8 ) Déclin et démembrement de l’empire de B (correspond à l’étape 2 du cycle A suivant)Doriens et Peuples de la Mer envahissent l'empire mycénien (ils peuplent les territoires de la future civilisation grecque). Pour le cycle C, on trouve des éléments bibliques dans la Genèse : - Abraham est un prophète et aussi un peu guerrier (il se bat dans la Genèse à la tête d'une troupe). C’est un nomade qui évolue dans le désert. Il porte la promesse de la descendance innombrable, on retrouve ici l’ étape 1)- Abraham prend la route de Canaan, où résidera toute sa vie sont fils Isaac : équivaut à l' étape 2)- Viennent ensuite le temps d'Isaac et de Jacob, la descendance unie d'Abraham : étape 3). - Puis c'est Joseph et ses frères, enfants de Jacob. Les divisions entre les frères et Joseph (étape 4)finissent par conduire toute la famille en Egypte, sous le règne des pharaons (civilisation étrangère, donc, mais ni type A ni B : la Crète et Mycènes, contemporaines, sont loin) : étape 5/6). - Au temps de l'Exode, la domination de l’Egypte s’est faite dure : le peuple hébreux est réduit en esclavage (ou se perçoit comme tel), tensions et accrochages avec le pouvoir pharaonique, avec promesse de soutien divin (étape 11 ): - les Juifs sont finalement « chassés d’Egypte » (Ex, 12, 39) et se retrouvent exilés au désert, nomades (étape 13). Pour D, c’est peut-être dans la période mésopotamienne des dynastie archaïques, puis la troisième dynastie d’Ur, qu’il faut le voir, ceux-ci étant les seuls empires d’envergure en ces régions et périodes très anciennes. L’Empire assyrien aurait ensuite hérité de la culture sumérienne par l’intermédiaire de Babylone, comme les Turcs seldjoukides reçurent l’héritage perse en conquérant l’empire Ghaznévide. Cette hypothèse est séduisante car elle montrerait une continuité de mouvement vers l’Ouest, mouvement que l’on a déjà retrouvé entre la Crête, puis les cités grecques, puis l’Europe occidentale, entre Mycènes, puis Rome, puis l’Amérique, et enfin entre le noyau hébreux du temps abrahamique, puis le judaïsme antique, puis le monde arabo-musulman. De la même façon, nous aurons les empires mésopotamiens, l’empire assyrien et perse jusqu’en Anatolie et en Egypte, puis les empires seldjoukide et surtout ottoman, jusqu’au cœur de l’Europe et le Maghreb. _________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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| | | | Rex T.
Messages : 655 Inscription : 10/04/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 7/5/2011, 16:13 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- nilamitp a écrit:
- Je ne comprends pas "la prophétie de Philippe Fabry" ce qu'elle veut dire, pourquoi plus que "un seul pape".
Cette question me semble la mieux à même de lancer ma réponse.
D'abord la prophétie que j'évoquais n'est pas de moi, c'est celle de saint Malachie (ou qui lui est attribuée) selon laquelle Benoît XVI est l'avant dernier Pape, le dernier étant le suivant, un certain "Pierre le Romain" (Petrus Romanus), qui connaîtra des tribulations au terme desquelles la "cité aux sept collines" (Rome, évidemment) sera détruite.
J'ai dit que cette prophétie collait à ma vision des cycles historiques parce que la période d'apparition de ce "dernier" Pape va correspondre sensiblement à la mutation impériale américaine, ce que je prévois comme un temps de martyre de l'Eglise, à l'instar de la coïncidence de la fondation de l'Eglise et de l'apparition du régime impérial à Rome il y a deux mille ans.
Ce que je crois, c'est que nous arrivons au terme d'un premier cycle de l'Eglise avec une papauté romaine (ce premier cycle de l'Eglise existant dans le cadre du cycle euro-américain, islamique et turc, l'Eglise n'existant pas lors du précédent cycle gréco-romain, judaïque et assyro-perse). Pour faire court, je pense que le temps de tribulation qui nous attend avec une sorte d'Antéchrist (une espèce de Néron américain ?) chassera la papauté de Rome (détruira le Vatican ?) et nous condamnera quelques temps à un retour aux catacombes. Ce "Pierre le Romain" serait en fait le dernier Pape siégeant à Rome. La prophétie de Malachie ne s'arrêterait donc pas sur la fin de la Papauté, mais sur la fin d'une première série de Papes, les papes du premier cycle de l'Eglise. (Sachant que "Petrus Romanus", traduit habituellement par "Pierre le Romain", peut se traduire autrement par "le Pierre romain" ; le dernier pape de la prophétie de Malachie serait donc le dernier Pape (Pierre) localisé à Rome).
Et pour ma part, je crois à un futur établissement de la Papauté sur le sol américain, au plus près du pouvoir hostile, comme fit saint Pierre en son temps, peut-être après un temps d'errance géographique.
Après quoi nous aurons peut-être un Constantin américain. Intéressant quoiqu'un peu farfelu... Mais je demeure d'accord avec votre interprétation concernant la prophétie de St. Malachie et le déplacement de la papauté pour un certain temps aux É-U. (pourquoi pas à St-Louis). Par contre, selon mon interprétation des textes bibliques concernant la tribulation à venir, et en l'occurence la description de la capture de Pierre le Romain et le sort qui lui est réservé, ce sont les extrémistes musulmans qui chasseront Pierre le Romain. - Citation :
2R 25:2- La ville fut investie jusqu'à la onzième année de Sédécias. 2R 25:3- Au quatrième mois, le neuf du mois, alors que la famine sévissait dans la ville et que la population n'avait plus rien à manger, 2R 25:4- une brèche fut faite au rempart de la ville. Alors le roi s'échappa de nuit avec tous les hommes de guerre par la porte entre les deux murs, qui est près du jardin du roi les Chaldéens cernaient la ville et il prit le chemin de la Araba. 2R 25:5- Les troupes chaldéennes poursuivirent le roi et l'atteignirent dans les plaines de Jéricho, où tous ses soldats se dispersèrent loin de lui. 2R 25:6- Les Chaldéens s'emparèrent du roi et le menèrent à Ribla auprès du roi de Babylone, qui le fit passer en jugement. 2R 25:7- Il fit égorger les fils de Sédécias sous ses yeux, puis il creva les yeux de Sédécias, le mit aux fers et l'emmena à Babylone. - Citation :
Ez 12:7- J'agis donc selon l'ordre que j'avais reçu; j'arrangeai mes affaires comme un bagage d'exilé, de jour, et le soir je fis un trou dans le mur avec la main; puis je sortis dans l'obscurité et je chargeai mon ballot sur l'épaule, à leurs yeux. Ez 12:8- Alors la parole de Yahvé me fut adressée, le matin, en ces termes : Ez 12:9- Fils d'homme, la maison d'Israël, cette engeance de rebelles, ne t'a-t-elle pas dit : " Que fais-tu là ? " Ez 12:10- Dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Cet oracle est prononcé à Jérusalem et dans toute la maison d'Israël où ils résident. Ez 12:11- Dis : Je suis votre présage; comme j'ai fait, il leur sera fait; ils iront en déportation, en exil. Ez 12:12- Le prince qui est parmi eux chargera son bagage sur ses épaules, dans l'obscurité, et sortira par le mur qu'on percera pour faire une sortie; il se couvrira le visage pour ne pas voir de ses yeux le pays. Ez 12:13- J'étendrai mon filet sur lui et il sera pris dans mon rets; je le mènerai à Babylone, au pays des Chaldéens, mais il ne le verra pas et il y mourra. Ez 12:14- Tout ce qui forme son entourage, sa garde et toutes ses troupes, je les disperserai à tous les vents et je tirerai l'épée derrière eux. | |
| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 8/5/2011, 09:55 | |
| - Rex Tremendae a écrit:
Intéressant quoiqu'un peu farfelu...
Que ce que j'ai suggéré ne soit pas évident, d'accord, mais je ne vois guère en quoi c'est farfelu. _________________ "Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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| | | Rex T.
Messages : 655 Inscription : 10/04/2010
| Sujet: Re: Futurologie fabryienne 8/5/2011, 16:04 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- Rex Tremendae a écrit:
Intéressant quoiqu'un peu farfelu...
Que ce que j'ai suggéré ne soit pas évident, d'accord, mais je ne vois guère en quoi c'est farfelu. Oui, c'était plutôt un mauvais choix de mot. Ceci dit, je crois que les événements concernant la tribulation à venir se trouvent, de manière cachée, dans les écritures. Mais c'est pas évident! Dans mon post précédent, j'ai voulu démontrer que ce que vous suggériez avait une assise dans les Écritures. | |
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| Sujet: Re: Futurologie fabryienne | |
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