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 Benoît XVI aussi voulait une Église "pauvre"

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MessageSujet: Benoît XVI aussi voulait une Église "pauvre"   Benoît XVI aussi voulait une Église "pauvre" Empty18/6/2013, 17:07

Benoît XVI aussi voulait une Église "pauvre"



par Sandro Magister



Le 17 juin 2013 - E. S. M. -  Il y a deux informations qui, ces jours-ci, ont jeté une nouvelle lumière sur les rapports qui lient le pape François à son prédécesseur Benoît XVI.

La première est l'annonce, faite le 13 juin par Jorge Mario Bergoglio lui-même, de la publication prochaine d’une encyclique écrite "à quatre mains":

"Le pape Benoît me l’a remise. C’est un document fort, je dirai moi aussi ici que j’ai reçu ce grand travail : c’est lui qui l’a fait et moi je l’ai mené à son terme".

Il s’agit de l'encyclique, traitant de la foi, que le pape Joseph Ratzinger avait prévu de publier à la suite de celles qu’il avait précédemment consacrées aux deux autres vertus théologales : la charité et l’espérance. Au moment où il a renoncé au pontificat, elle était presque terminée.

Ce qui est curieux, c’est que la première encyclique de Benoît XVI, "Deus caritas est", avait également utilisé un certain nombre de matériaux préparés au cours du pontificat précédent. Mais la construction générale de cette première encyclique et en particulier la première de ses deux grandes sections, la plus théologique, étaient typiquement ratzingeriennes.

Cette fois-ci, en revanche, l’encyclique est presque entièrement de la main de Ratzinger. C’est comme si le pape Bergoglio s’était limité à en écrire la préface et la conclusion. Sa signature devient le signe d’une vive reconnaissance envers le pape qui l’a précédé.
*
La seconde information concerne, quant à elle, un livre qui a été publié cette année en Allemagne et qui est, lui aussi, écrit "à quatre mains" : par le cardinal Paul Josef Cordes, président émérite de Cor Unum, et par le théologien et psychiatre Manfred Lütz, membre de l’académie pontificale pour la vie et consultant auprès de divers services au Vatican.

C’est un livre qui, dès le titre – "L'héritage de Benoît et la mission de François. Démondanisation de l’Église" – cherche à faire apparaître une continuité entre les deux papes, en particulier entre le discours adressé par Benoît XVI aux "catholiques engagés dans l’Église et dans la société", le 25 septembre 2011 à Fribourg-en-Brisgau, lors de son dernier voyage en Allemagne, et les affirmations du pape François à propos de l’Église "pauvre pour les pauvres".

Au début du mois de juin les deux auteurs ont présenté leur livre à Ratzinger, qu’ils ont rencontré au monastère Mater Ecclesiæ, dans les jardins du Vatican.

"Je vis comme un moine, je prie et je lis. Je vais bien", a déclaré Ratzinger à ses deux visiteurs, d’après le récit fait par Lütz à l’hebdomadaire "Bild" et publié dans le numéro du 5 juin.

Et en ce qui concerne la continuité entre lui et le pape François, il a fait le commentaire suivant : "Du point de vue théologique, nous sommes parfaitement d'accord".

Le contenu de cette rencontre n’a obtenu qu’un très faible écho dans les médias. Toutefois il faut noter que le discours de Benoît XVI à Fribourg-en-Brisgau a également été passé sous silence, bien à tort, à l’époque où il a été prononcé. C’est pourtant l’un des plus significatifs non seulement de ce voyage en Allemagne, avec celui qui a été prononcé au Bundestag à Berlin, mais de tout le pontificat "Supprimer courageusement ce qu’il y a de mondain dans l’Église…"

Le seul vaticaniste qui, à Rome, ait donné de l’importance à cet événement, sur son blog hebdomadaire en langue anglaise "MondayVatican", a été Andrea Gagliarducci Being Christians. Francis' Church Challenge, Benedict's Church Challenge

On trouvera ci-dessous la traduction en français de son commentaire.

ÊTRE CHRÉTIEN. LE DÉFI DE L’ÉGLISE DE FRANÇOIS, LE DÉFI DE L’ÉGLISE DE BENOÎT

par Andrea Gagliarducci

"Dans le développement de l’Église, il y a également une tendance contraire qui se manifeste, à savoir celle d’une Église satisfaite d’elle-même, qui s’installe dans ce monde, qui est auto-suffisante et qui s’adapte aux critères du monde".

Mais aussi : "Il n’est pas rare qu’elle donne ainsi une importance plus grande à l’organisation et à l’institutionnalisation qu’à l’appel qu’elle a reçu à être ouverte à Dieu et à ouvrir le monde au prochain".

Et enfin : "Libérée de ses fardeaux et de ses privilèges matériels et politiques, l’Église peut se consacrer mieux et de manière vraiment chrétienne au monde entier, elle peut être véritablement ouverte au monde".

Qui a dit cela ?

Le premier nom qui vienne à l’esprit est celui du pape François. Lui qui s’est fait de l’Église "pauvre pour les pauvres" un drapeau depuis sa première rencontre avec les journalistes. Lui qui a souligné à plusieurs reprises que "les institutions servent, mais jusqu’à un certain point". Lui qui a été jusqu’à demander aux futurs nonces de "conserver leur liberté intérieure".

Mais les propos que l’on vient de lire en ce début d’article ne sont pas du pape François. Ils sont de Benoît XVI. Celui-ci les a tenus à Fribourg-en-Brisgau, le 25 septembre 2011, à l’occasion d’une rencontre avec les catholiques engagés dans l’Église et dans la société.

Il ne s’agissait pas seulement de propos à replacer dans le contexte de la situation existant en Allemagne. Dans ce pays, l’Église est riche grâce au Kirchensteuer, la taxe d’état sur la religion – dont le rendement est considérable – ce qui lui a permis de multiplier les structures et les activités caritatives, presque avec complaisance. Mais, en agissant de la sorte, on a perdu Dieu de vue et les structures sont devenues le centre.

Le mal vient surtout du fait que les chrétiens qui travaillent dans les structures d’inspiration chrétienne sont de moins en moins nombreux. Or la sollicitude, l’amour du prochain, le sens même de la mission de l’Église proviennent de la vision chrétienne. Au nom du service social, on perd une identité. Et en perdant une identité, on perd le sens de l’Église.

Comme on l’a déjà dit, le problème ne se pose pas uniquement en Allemagne. Récemment, le secrétaire de la conférence des évêques d’Italie, Mariano Crociata, qui s’adressait à plus de 200 personnes travaillant dans des structures sanitaires d’inspiration catholique, a demandé à tous de préserver leur identité propre et il a souligné la nécessité, pour les structures d’inspiration catholique, d’employer un personnel ayant une formation catholique.

De manière plus générale, si l’on élargit la réflexion à toutes les structures qui s’affirment d’inspiration chrétienne, il y a eu beaucoup de débats à propos – par exemple – du problème de l’identité des universités catholiques. Aux États-Unis une opposition très vive est menée, entre autres, par la Cardinal Newman Society qui ne manque pas une occasion de souligner les ingérences de l’état dans le choix du personnel qui est employé dans les écoles catholiques, mais également de montrer du doigt ces universités qui se détachent de plus en plus des enseignements catholiques.

Il y a un livre qui parle également de ce sujet. Il a été écrit par Manfred Lütz et par le cardinal Paul Josef Cordes, président émérite de Cor Unum. Il est intitulé “L’héritage de Benoît et la mission de François. Démondanisation de l’Église” et il fait apparaître une certaine continuité précisément entre le discours de Fribourg-en-Brisgau et les propos tenus par le pape François.

Cordes et Lütz l’ont également remis à Benoît XVI. Celui-ci aurait déclaré qu’il y a effectivement une certaine continuité théologique.

Cependant il faudra voir comment le pape François va concrétiser son engagement, au-delà des slogans. Au cours de son pontificat, Benoît XVI n’a pas seulement affirmé l’importance de la "démondanisation" – qui signifie, d’après l’interprétation donnée par Mgr Ludwig Müller, "séparer et unir" – mais il a mis sur pied une structure ayant une base juridique afin de dépasser le problème de l’identité. La foi, au fond, est vraiment importante. Mais comment fait-on pour alimenter la foi si, ensuite, une adhésion à l’Évangile n’est pas demandée dès lors que l’on enseigne, que l’on soigne, que l’on exerce des activités caritatives au nom de l’Église ?

Sous le pontificat de Benoît XVI, il y a eu une réforme de Caritas Internationalis, placée sous le signe de la formule "caritas in veritate", la charité dans la vérité (qui est aussi - ce n’est pas un hasard - le titre de l’encyclique sociale de Benoît XVI), puis il y a eu le motu proprio "Intima ecclesiæ", qui régit les organismes caritatifs diocésains et renforce le contrôle qu’exercent sur ceux-ci les évêques diocésains.

C’est de là que repart le pape François. Et une réforme de "Pastor bonus", la constitution apostolique qui régit le travail des dicastères romains, se profile à l’horizon. Aura-t-elle pour objectif une réforme des cœurs ou s’agira-t-il seulement d’une simple réorganisation ?

Au fond, "il ne s’agit pas ici de trouver une nouvelle tactique pour relancer l’Église. Il s’agit plutôt d’abandonner tout ce qui n’est que tactique et de rechercher la pleine sincérité, qui ne néglige ni ne réprime rien de la vérité de notre temps, mais réalise pleinement la foi à l’époque actuelle en la vivant, précisément, de manière totale dans la sobriété d’aujourd’hui, en la portant à sa pleine identité, en lui enlevant ce qui n’est foi qu’en apparence, mais qui est en vérité convention et habitude".

Benoît XVI avait dit cela à Fribourg-en-Brisgau. Mais apparemment personne ne s’en était aperçu, cette fois-là.

Le livre :

Paul Josef Cordes, Manfred Lütz : "Benedikts Vermächtnis und Franziskus' Auftrag : Entweltlichung der Kirche", Verlag Herder, pp. 160, euro 14,99.


Le pape François a annoncé l’encyclique "à quatre mains" lors d’une une conversation qu’il a eue, le 13 juin, avec les membres du conseil ordinaire du secrétariat du synode des évêques.

Le discours préparé pour l'occasion – qui n’a pas été lu – annonçait "de nouveaux développements destinés à favoriser encore davantage le dialogue et la collaboration entre les évêques ainsi qu’entre eux et l’évêque de Rome".

Improvisant, le pape a ajouté que l'exhortation post-synodale qu’il s’apprête à écrire portera sur le thème de l’"évangélisation en général", pas seulement dans les pays de vieille chrétienté.

Il a attiré l’attention - parmi les sujets à aborder lors d’un synode futur - sur le problème de la famille, étant donné qu’aujourd’hui beaucoup de gens ne se marient pas, qu’ils cohabitent, et que le mariage devient “provisoire”.

Il a d’autre part invité à réfléchir au "grave problème" de l’anthropologie sécularisée. "La laïcité est devenue du laïcisme", a-t-il averti. Et il a lancé une mise en garde contre les dangers du gnosticisme et du pélagianisme, dont le mélange donne vie aujourd’hui à une "culture nouvelle" qui constitue pour les catholiques "un problème anthropologique très sérieux".

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1706131_magister
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MessageSujet: Re: Benoît XVI aussi voulait une Église "pauvre"   Benoît XVI aussi voulait une Église "pauvre" Empty18/6/2013, 18:51

Mauvaise idée, les pauvres et les faibles on les écrase dans ce bas monde.
(sur le fond ok, pauvre=humble donc plus en adéquation avec le message et la vie de Jésus)
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