La dignité de la Femme
L'Eglise n'a pas attendu le XX° siècle et le laïcisme qui substitue aux saints du calendrier des "journées pour" et des "journées contre", pour se poser les vraies questions. Aujourd'hui, ce serait la journée de la femme, où l'on rappelerait les luttes des femmes pour briser le joug historique de l'homme.
Mais voilà, aujourd'hui, l'Eglise universelle fête saint Jean de Dieu. Et il nous faut cependant répandre la vérité en réponse aux inepties de ce monde.
A propos de la dignité de la Femme, le vénérable Jean-Paul II a écrit cette lettre apostolique "mulieris dignitatem" qu'il est bon de rappeler aujourd'hui et mieux sans doute de relire et de diffuser :
"Considérer la réalité femme-Mère de Dieu est une excellente façon de nous faire entrer dans la présente méditation de l'Année mariale. Cette réalité détermine aussi la perspective essentielle de la réflexion sur la dignité et sur la vocation de la femme. En pensant, en disant ou en faisant quelque chose qui concerne la dignité et la vocation de la femme, la pensée, le coeur et l'action ne doivent pas se détourner de cette perspective. La dignité de tout être humain et la vocation qui lui correspond trouvent leur mesure définitive dans l'union à Dieu. Marie _ la femme de la Bible _ est l'expression la plus accomplie de cette dignité et de cette vocation. En effet, tout-être humain, masculin ou féminin, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, ne peut s'épanouir que dans le sens de cette image et de cette ressemblance (...)
Il nous faut orienter maintenant notre méditation vers la virginité et la maternité, deux dimensions particulières selon lesquelles se réalise la personnalité féminine. A la lumière de l'Evangile, elles trouvent la plénitude de leur sens et de leur valeur en Marie qui, Vierge, devint Mère du Fils de Dieu. Ces deux dimensions de la vocation féminine se sont rejointes et unies en elle d'une manière exceptionnelle, de telle sorte que l'une n'a pas exclu l'autre mais l'a admirablement complétée. Dans l'Evangile de Luc, le récit de l'Annonciation montre clairement que cela semblait impossible à la Vierge de Nazareth. Lorsqu'elle s'entend dire: «Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus», elle demande aussitôt: «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?» (Lc 1, 31. 34). Dans l'ordre commun des choses, la maternité est le fruit de la «connaissance» mutuelle de l'homme et de la femme dans l'union matrimoniale (...)
La dignité de la femme est intimement liée à l'amour qu'elle reçoit en raison même de sa féminité et, d'autre part, à l'amour qu'elle donne à son tour. La vérité sur la personne et sur l'amour se trouve ainsi confirmée. Au sujet de la vérité de la personne, il faut recourir une fois encore au Concile Vatican II: «L'homme, seule créature sur terre que Dieu ait voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même»(59). Cela concerne tout être humain, en tant que personne créée à l'image de Dieu, qu'il soit un homme ou une femme. L'affirmation de nature ontologique incluse ici suggère aussi la dimension éthique de la vocation de la personne. La femme ne peut se trouver elle-même si ce n'est en donnant son amour aux autres (...)
Si la dignité de la femme témoigne de l'amour qu'elle recoit pour aimer à son tour, le paradigme biblique de la «femme» semble montrer aussi que c'est le véritable ordre de l'amour qui définit la vocation de la femme elle-même. Il s'agit ici de la vocation dans son sens fondamental, on peut dire universel, qui se réalise et s'exprime par les «vocations» multiples de la femme dans l'Eglise et dans le monde".
Lahire
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