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 A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI

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Noel

Noel


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 - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI Empty
MessageSujet: A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 15:15

Ci-dessous le texte d'une communication faite il y a quelques mois sur le thème de l'héraldique dont le support fut le blason du pape BXVI.

La présente étude sur le blason du nouveau pape doit être lue pour ce qu'elle est : un travail de recherche sans autre prétention que de mettre en évidence les curiosités recelées par ce blason. Elle ne saurait en aucun cas être lue ni comme une critique à l'égard du Saint Père ou de ses œuvres passées, ni comme une tentative de dénigrement sous couvert de symbolique.

Les textes mis en italique sont des citations de sites Internet à caractère religieux et civils. Les citations de textes du Saint Père sont sans aucun commentaire de ma part.

oOo


LE BLASON
 - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI Logo_ratzinger


Le blason est de type «à calice» ".... D'un écu de gueules chapé- ployé d’or, au 1 à la tête de maure ou d'Ethiopien brunâtre coiffée de sable, les lèvres, la couronne et le collier de gueules, et portant à l’oreille un anneau d’or, qui est de Freising, au 2 à la coquille d’or qui est de Saint Jacques de Ratisbonne et de Compostelle, au 3 à l’ours brunâtre lampassé de gueules portant un bât de gueules croisé de sable, qui est de Saint Corbinian, posé sur deux clés passées en sautoir, l'une d'or, l'autre d'argent, qui sont de Saint Pierre, liées par un cordon de gueules et sur le pallium, et surmonté d’une mitre pontificale d’argent bordée d’or frappée d’une croix de même.

Il porte les emblèmes du Maure, de la coquille et de l'ours. Ces trois symboles signifient «l'universalité» de l'Eglise, «sans acception de personne», la «marche permanente» du chrétien, et la «bête de trait», au «service» de Dieu».
Le «Maure de Freising», figure depuis l'évêque Conrad III en 1316 sur les blasons de l'évêché-principauté de Freising. La coquille Saint-Jacques évoque notamment le monastère Saint-Jacques de Ratisbonne - dit "des Ecossais" - où se trouve le séminaire de prêtres du diocèse où Joseph Ratzinger a enseigné la théologie. Elle évoque également, entre autre, les pèlerinages de Saint-Jacques-de-Compostelle.
A droite figure « l'ours de Saint Corbinien », évêque de Freising (680-730 après JC.) qui convertit la Bavière païenne à la religion catholique au VIIIème siècle. Benoît XVI a choisi pour devise une parole extraite de la troisième lettre de saint Jean : «Coopérateurs de la vérité».

Le blason figurant sur les nouvelles armoiries papales, rendues publiques le 26 avril 2005, est une simplification de celui qu'il utilisait en tant qu'archevêque de Munich-Freising, puis de préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Le reste du dessin présente cependant une innovation : la tiare qui, en signe d'humilité, n'était plus portée par les papes depuis Jean-Paul Ier, mais qui restait représentée sur les armoiries papales, est désormais remplacée par une simple mitre d'évêque. La dignité papale est maintenant représentée par le pallium (étym : manteau) pendant sous le blason.

Lors de la messe inaugurale du 24 Avril 2005, Benoît XVI insista longuement sur le rôle donné au pallium :
« Le pallium, tissu en pure laine placé sur mes épaules (...) peut être considéré comme une image du joug du Christ. (...) Et cette volonté n'est pas pour moi un poids extérieur, qui nous opprime et nous enlève notre liberté. (...)

En réalité le symbolisme du pallium est encore plus concret : la laine d'agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade ou celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu'il conduit aux sources de vie. (...) Le fils de Dieu (...) ne peut abandonner l'humanité à une telle condition misérable. Il se met debout, il abandonne la gloire du ciel, pour retrouver la brebis et pour la suivre, jusque sur la croix. Il la charge sur ses épaules, il porte notre humanité, il nous porte nous même. » " (Extraits d'articles sur Internet - notamment sur le site du Vatican).

En lui-même ce blason est tout un message que je vais essayer de lire mais auparavant un petit rappel :

Benoît XVI dit avoir chois son nom de Benoît en mémoire de
- Benoît XV qui s'est impliqué fortement dans la défense de la Paix en Europe dans la période qui a précédé la guerre de 14-18
- Benoit-Joseph Labre surnommé "le saint des pauvres"
- Saint Benoît "Père de l'Europe Patron de l'Occident"


Benoît Joseph Labre est un bien curieux personnage dont voici la biographie : Aîné des quinze enfants de paysans aisés d'Amettes (Pas-de-Calais), Benoît-Joseph Labre, né le 26 mars 1748, après avoir fréquenté l'école de son village, fit quelques études auprès d'un de ses oncles paternels, curé de Erin ; attiré par la prière et la solitude, il voulut d'abord être trappiste, mais devant l'opposition de sa famille, il renonça pour entrer chez les Chartreux du Val-Sainte-Aldegonde. Agité, soumis aux tentations et à l'angoisse, les Chartreux ne le gardèrent pas ; il essaya sans plus de succés la Grande Trappe, la chartreuse de Neuville et l'abbaye de Sept-Fons où il reçut l'habit (novembre 1769).
Passé en Italie, il comprit que Dieu l'appelait à la solitude totale et, dans une pauvreté absolue, il entreprit un vaste pèlerinage à travers tous les lieux vénérés d'Europe (dont Compostelle). A part un pèlerinage à Lorette, il passa les six dernières années de sa vie à Rome, dans les ruines du Colisée ; ramassé évanoui sur les marches de l'église de la Madona dei Monti, il fut recueilli dans l'arrière-boutique d'un boucher où il mourut le Mercredi Saint, 16 avril 1783. Enseveli à gauche du maître-autel de la Madona dei Monti, Dieu permit plus de cent miracles par son intercession ; son confesseur, l'abbé Marconi, publie sa biographie (1783) et l'abbé Stuter collationne ses souvenirs en Suisse, en Allemagne et en Franche-Comté (1789). Béatifié par Pie IX en 1860, il est canonisé par Léon XIII le 8 décembre 1881.

Mais il y a plus :Benoît a apparemment, échoué dans tout ce qu'il a ardemment désiré; et il a gardé la paix du cœur... Sans apparence, sans " rien pour attirer les regards", il traverse l'Europe avec sa besace et avec son Crucifix au cou, parcourant 30.000 kilomètres en passant de monastère en monastère puis de sanctuaire en sanctuaire, jusqu'à ce qu'il s'établisse à Rome, d'où il fera des trajets fréquents au sanctuaire de Lorette, avant de mourir dans un dénuement total. Ainsi, saint Benoît Labre, en plein "siècle des Lumières" pauvre et détaché de tout et d'abord de lui-même, considéré comme un pèlerin, ou comme un mendiant parmi d'autres, pouilleux, sale et couvert de vermine, est acclamé comme un saint lorsqu'il meurt à Rome, à 35 ans.

Il est le patron des personnes déplacées et des gens inadaptés. Au moment de sa canonisation, un certain nombre de jeunes se sont réunis en petites équipes sous son patronage.

Outre les préceptes qu'ils s'efforçaient de suivre ("travailler énergiquement à sa propre perfection, se dévouer tout entier aux œuvres de jeunesse, se placer sans cesse sous la protection de saint Benoit-Joseph Labre, ils étaient assidus à participer à des pèlerinages (en particulier au Sacré-Coeur de Montmartre et à l'église du grand séminaire d'lssy-les-Moulineaux, où se trouve un sanctuaire consacré à Notre-Dame de Lorette).

Les dix-sept fondateurs de la CFTC., le premier syndicat d'inspiration chrétienne, faisaient partie de cette "Association saint Labre", inspirée par ce "pauvre cheminant sans cesse". On peut noter aussi parmi ceux qui ont fait partie de cette Association Mgr Maillet, fondateur des "Petits Chanteurs à la Croix de Bois", et l'abbé Guérin, fondateur de la JOC.
Rejoignant la tradition des "foIs en Christ" de l'Orient chrétien, Benoît, marchant un pas après l'autre, sans rien prévoir, sans rien garder, le cœur entièrement livré à l'action de Dieu, n'a-t-il pas, aujourd'hui encore, beaucoup à nous enseigner?".

Curieusement :
16 avril : naissance du cardinal Josef Ratzinger
16 avril : fête de saint Benoît-Joseph LABRE
16 avril : décès de saint Benoît-Joseph LABRE

De même Saint Benoît de Nurcie, fondateur de l'Ordre des Bénédictins mérite lui aussi un bref rappel de ce que fut sa vie et son œuvre.
Benoît fut à l'origine de la fondation des douze premiers monastères bénédictins au début du 6ème siècle. Il fut également fondateur de l'Abbaye du Monte Cassino où il établit en 529 la Règle qui porte désormais son nom et qui organisa et redynamisa le monachisme occidental. De par ses œuvres unificatrices et pacificatrices Benoît est considéré comme "Père de l'Europe".

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Noel

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MessageSujet: Suite 1    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 15:17

Sans entrer dans le détail il semble que la Règle établie par St Benoît - fondée sur l'alternance équilibrée du travail et de la prière ainsi que du repos - contienne une condamnation implicite de ce que fut l'approche de Benoît-Joseph LABRE. Ecoutons le : "... Des diverses espèces de moines.... Les Cénobites vivant en monastères, le anachorètes ou ermites, les Sarabaïtes vivant sans règle dans le monde, les Gyrovaques lesquels passent toute leur vie à courir de provinces en provinces... mieux vaut se taire sur la misérable conduite de ces moines que d'en parler d'avantage...". Il ressort clairement de la suite de l'exposé que la préférence absolue de Benoît va aux Cénobites qualifiés de "plus forte espèce de moines". Bien sûr Benoît-Joseph LABRE eut une vie exemplaire et sainte mais on voit bien que par certains aspects de cette vie il appartint à la catégorie des Sarabaïtes et des Gyrovaques. Il n'est pas irrespectueux de dire qu'il y eut au cours de l'histoire de fréquents "accrochages" entre les moines de Benoît (cloîtrés) et ceux de François (prédicateurs qui furent longtemps mendiants itinérants).

Il semble que saint Benoît de Nursie fut avec d'autres grands penseurs chrétiens l'un de ceux qui ont établi un lien "explicatif" entre la personne du Christ et l'olivier (axe) lequel donne l'olive (amande mystique), laquelle procure l'huile (sainte, lumière, onguent, aliment ...), la nourriture par le moyen du (saint) pressoir (croix). De là peut être que l'olive est devenue le symbole représentatif de l'Ordre des Bénédictins. Nous verrons plus tard que cela peut avoir une certaine importance.

Quant à Benoît XVI ce n'est pas non plus un personnage "ordinaire" ainsi que le montre ses nombreuses biographies. Simple prêtre, devenu "Grand Inquisiteur", et Pape après être passé à son corps défendant, et comme beaucoup de jeunes allemands de son âge, par les Jeunesses Hitlériennes.
Ami de la France il est Membre Associé de l'Académie des Sciences Morales et Politiques et Commandeur de la Légion d'Honneur. Il est aussi Bailli Grand Croix de l’Ordre de Malte. Il est ainsi, après Jean XXIII, le deuxième Pape membre de l’Ordre. Il a reçu quelques jour avant son élection le prix Saint Benoît pour la promotion de la vie et de la famille en Europe.
Concernant le choix de son nom on ne peut pas non plus tout à fait négliger le rappel de cette tradition d'une lignée secrète de papes français issue du schisme qui porta Benoît XIII - Pedro de Luna - sur le trône de Pierre. Lignée qu'on dit éteinte, mais dont tous les titulaires auraient porté le nom de Benoît. Légende tenace? Seuls sans doute quelques hauts prélats savent ce qu'il en est réellement.
L'œuvre littéraire de BXVI est impressionnante. Parmi ses nombreux ouvrages nous ne pouvons oublier qu'il est le rédacteur du renouvellement de la condamnation de la Franc-Maçonnerie et de l'interdiction faite - au risque de péché grave - d'être membre d'une association maçonnique pour cause d'incompatibilité avec le Dogme.

La curieuse tradition des "Prophéties" attribuées à Saint Malachie lui affecte la devise "De Gloria Oliviae" (De la gloire de l'Olive). Elles font de lui le dernier pape et à tout le moins l'avant dernier. Est-ce un hasard si la chasuble qu'il portait le jour de son installation sur le siège de Pierre était de couleur vert-olive et présentait, si je les ai bien comptées, neuf coquilles ou "mérelles" qu'on retrouve maintenant dans son blason? Comme on le voit, dans l'Eglise rien n'est simple et les "voies du Seigneur y sont toujours impénétrables".

Venons en maintenant à l'étude du blason lui-même. Auparavant cependant remettons nous en mémoire que l'Eglise est avec la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage l'une des trois sociétés initiatiques encore en activité sur le continent européen. et, qu'à ce titre, elle a détenu et détient peut-être encore le "secret de métier" qui liait entre-elles ces sociétés avant le 18ème siècle. Ce secret de métier est celui de l'Art Diplomatique, Langue de cour, Blason, Art royal, Langue des oiseaux, Cabale phonétique, Langue des dieux.... Ce n'est pas ici le lieu d'en dévoiler les règles et procédés qui permettent de cacher un sens discret, voire secret, accessible aux seuls initiés, dans un texte anodin ou abracadabrantesque, un détail d'architecture, une peinture, un blason... et disons toutes les productions de l'art. Ainsi on peut voir sur l'abside d'une grande église de l'ouest parisien une tour crénelée surmontée d'une étoile à cinq branches. Cela évoque les Litanies de la Vierge "Tour d'Ivoire" et "Etoile du Matin". Mais cette tour posée sur une pointe fragile est aussi "tour de force". Peut être "la Maison-Dieu" du Tarot (lame XVI)????

C'est ainsi que doivent se lire les façades des grandes cathédrales qui ont été construites pour des yeux qui "entendent" l'Art, les œuvres écrites de nombreux architectes anciens comme Philibert Delorme, peut être ami du Cousin Duchêne, certains poèmes épiques comme ceux de Rabelais, certains textes courtois comme "Le Songe de Poliphile", les livres du Dante ou érotiques comme "Le Moyen de Parvenir" et bien d'autres encore. Toutes ces compositions se lisent en français, que d'ailleurs le pape parle de manière remarquable. Langue de cour et diplomatique de nos jours encore où notre langue est la langue officielle de l'Europe et celle des Nations Unies.

Le Blason est l'un des moyens souvent employé pour véhiculer une pensée que seuls ceux qui savent, qui sont en possession du "secret de métier", pourront comprendre. Et nul ne doute, qu'aujourd'hui encore, l'Eglise dispose en son sein des "Hérauts d'Armes" capables de "blasonner" selon les vieilles règles.

N'oublions pas en effet que, de l'opinion même des Pères, les textes sacrés ont quatre sens. Un sens littéral, un sens moral, un sens philosophique et un sens ontologique qui seul permet d'atteindre la connaissance des mystères sacrés.

L'écu du blason est "de gueules chapé-ployé d'or". C'est clairement l'indication d'un voile à lever. En effet, regardons le blason et nous y verrons comme deux lourdes tapisseries d'or relevées découvrant le cœur de gueules et sa coquille qui est elle-même en "bosse", comme pour masquer ce que son "creux" recouvre. De plus le blason est de type «à calice». Il ne m'appartiens pas de donner ici le décryptage de cette particularité de forme et d'expression. Disons simplement qu'en français d'aujourd'hui cela peut se lire :
"Moi Benoît XVI (le porteur d'armes) indique ici de manière cachée que l'Eglise, ou le peuple ou le monde, doit (doivent) savoir que le Pape n'est pas intéressé de plaire". Ses fonctions anciennes montrent qu'en effet cela ne semble pas être sa volonté principale. Pour la suite il est encore un peu tôt bien qu'un récent discours émaillé d'une "bourde" (in-volontaire?) puisse éventuellement en faire la preuve. Une autre lecture pourrait être que "le Pape n'est pas intéressé par la loi de l'or" ou que "lui-même et/ou l'Eglise n'a pas (n'ont pas) à se soumettre à la loi de l'or". Serait-ce l'annonce d'une récusation forte du libéralisme et une prochaine (ré)affirmation de la Doctrine Sociale??? Une autre lecture pourrait être que le "Pie Pèlerin (JPII) a été abattu (terrassé) pour ou par l'or". A qui aurait profité le crime perpétré sur JPII si ce n'est aux tenants d'une société sans autre règle que l'abêtissement généralisé?
Une autre lecture du blason pourrait éclairer de manière singulière la personnalité puissante du prédécesseur de BXVI, certains détails des évenements qui l'ont concerné ainsi que la nature des relations entre ces deux hommes de caractère. Mais il y a lieu de laisser au temps et à l'histoire des hommes le soin d'écrire les pages s'y rapportant.

En ne prenant en compte que "l'écu chapé" la lecture pourrait devenir : "Moi Benoît XVI j'indique ici de manière cachée que je veux que l'Eglise revienne au Notre Père" - soit, comme je ne peux pas imaginer que le pape nie le Père - la prière fondamentale de l'Eglise instituée par le Christ - dans laquelle il n'est fait aucune référence ni à Jésus ni au Christ mais seulement au Père dont la présence au monde est largement occultée par l'immense "personnalité" du Christ. C'est peut-être ici le lieu de se rappeler que si "nul ne peut aller au Père qui ne passe par moi" nul ne peut comprendre le Christ – sauf à l'idôlatrer – qui ne comprenne le Père qui est la source du Fils.

Il est également possible que Benoît XVI affirme ici qu'il ne se reconnaît pas (en tant que J Ratzinger et en tant que pape) comme le père de l'église, son chef unique et suprême. Est-ce là une manière d'affirmer sa volonté de collégialité? Dans cet ordre d'idée - car j'affirme que ces armoiries sont le fruit d'une réflexion approfondie - un autre indice devrait retenir l'attention. Cet indice est le remplacement de la tiare pontificale (Tri-règne pharaonique) par la mitre de l'évêque placée "en chef" alors que le "pallium" symbole de la prééminence de l'évêque de Rome sur ses confrères évêques du monde est placé en "pointe". Aurions-nous là le signe d'un retour à l'ancienne tradition apostolique qui veut que "tous" les évêques soient à égalité les successeurs de Pierre et des apôtres? Serait-ce là une annonce d'un prochain renoncement au "pouvoir" conféré par le Concile de Sardique (344)? Serait-ce là le sens possible du quatrain qui termine la prophétie de Malachie? Là encore il y aurait beaucoup à évoquer sur ce passage de la "tiare" à la "mitre" en forme de gueule grande ouverte comme pour mieux "aspirer" l'Esprit.

Le Blason est chargé d'une tête de maure brunâtre coiffée de sable, les lèvres, la couronne et le collier de gueules, et portant à l’oreille un anneau d’or, qui est de Freising, au 2 d'une coquille d’or qui est de Saint Jacques, au 3 d'un ours brunâtre lampassé de gueules portant un bât de gueules croisé de sable, qui est de Saint Corbinian.

La tête de maure brunâtre annelée d'or à l'oreille, coiffée de sable, couronnée de gueules aux lèvres et au collier de même peut faire penser au maure des armes de la ville de Munich-Freising dont on ne semble pas connaître l'origine.
"Ce maure peut (aussi) faire penser à BENOIT l'Africain. Même s'il est parfois appelé l'Ethiopien ou le Maure, Benoît appartenait à une famille probablement d'origine Yoruba, débarquée sur un marché d'esclaves européen ou achetée en Afrique du Nord et installée près de Messine (Sicile). Il frappe à la porte des Franciscains de Sainte Marie de Jésus.

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Noel

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MessageSujet: Suite 2    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 15:18

Il y est accueilli comme frère laïc. Envoyé dans d'autres maisons de la province franciscaine, il rentre à Sainte Marie de Jésus avec la renommée de "frère guérisseur". Benoît meurt en 1589, à l'heure qu'il avait prédite. Il a 63 ans. Benoît fut béatifié en 1743 et canonisé en 1807. Sa renommée s'étendit surtout au Brésil. Il fait partie de la famille des "saints noirs", vénérés avec Notre Dame du Rosaire: Iphigénie, Elisban, Antoine de Categerò. Il peut également faire penser au roi mage Balthasar Leurs images se trouvent dans l'église de Notre Dame du Rosaire, à Salvador de Bahia. Au Brésil São Benedito Prêto (Saint Benoît le Noir) est entré dans les cultes afro-brésiliens, assimilé à un orixá ou un vaudou. L'ancien esclave, finalement libre et rayonnant de sainteté, est devenu un intercesseur. On le fête le 4 avril".
On voit que par cette référence "au maure", le pape peut vouloir faire comprendre son intention de centrer l'action de l'Eglise vers l'Afrique ainsi que vers le continent Amérindien où les "saint noirs" sont particulièrement vénérés de nos jours. N'oublions pas cependant que la fête de Notre Dame du Rosaire - primitivement sainte Victoire - avait été instituée pour commémorer les fameuses victoires des Chrétiens sur les Turcs à Lépante et à Peterwaradin. Est-ce le signe d'une volonté militante contre "l'envahissant" Islam?

Mais le "maure" nous renvoie également aux anciennes acceptions de ce mot pour désigner les bohémiens et autres gens du voyage qu'on qualifiait d'égyptiens, d'éthiopiens, de mauresques, de mauricauds, de zingaris..., - et la Bohême est toute proche du pays de Joseph Ratzinger - dont, selon l'avis d'un ami allemand, le nom pourrait signifier à la fois "maître de chant" (Rat = conseil et zinger = chanteur (vieil allemand) et "celui qui impose son avis" (rat + zwingen comme source éventuelle de zinger), voire même "celui qui tue les rats".
Le pape envisagerait-il par là de conduire la guerre contre les rats qui tentent de manger l'Eglise de l'intérieur (référence à la symbolique bohémienne de la boule aux rats dont on a retrouvé divers exemplaires) ou contre les "infidèles"?
.../...


On notera que cette désignation de "maure" renvoie aussi à Maur, Maurice... Saint Maur, patron des chaudronniers (que sont à la perfection certains groupes gitans), disciple et collaborateur direct de saint Benoît. Les bénédictins de Saint Maur se firent remarquer par leur volonté de rétablir la Règle de Saint Benoît dans sa pureté originelle. Ils laissèrent dit-on une œuvre d'érudition considérable. "L'olive est le symbole caractéristique de l'Ordre Bénédictin. Symbole de longévité et d'espérance, l'olivier est réputé éternel. Il est le témoin de notre histoire et l'accompagne à chaque instant. Symbole de paix et de réconciliation, le rameau d'olivier est choisi par Dieu pour signifier à Noé que le Déluge est fini et que la décrue commence, symbole du pardon.

Symbole de victoire, l'olivier est un cadeau chargé d'une signification gratifiante lors des jeux olympiques à Athènes. Couronne d'olivier et jarres d'huile d'olive sont ainsi offertes aux vainqueurs. Symbole de force, l'olivier est réputé pour son bois très compact, très lourd et très dur. C'est en bois d'olivier que sont faites les massues d'Hercule et c'est avec un pieu en bois d'olive qu'Ulysse terrasse le Cyclope dans l'Odyssée. Symbole de fidélité: c'est en bois d'olivier qu'est fait le lit d'Ulysse et Pénélope, lit qui n'accueillera aucun des nombreux prétendants au royaume d'Ithaque, durant les vingt ans d'absence du héros grec...". Comment dès lors s'étonner qu'il soit aussi l'un des références symboliques de la Franc-Maçonnerie?

Curieusement le mot grec "MORIA" (phonétiquement "mauria") a pour sens " Olivier Sacré" (que l'on conservait à Athènes à l'Aréopage, à l'Académie) et "MORIOS-MORIN" sont des qualificatifs donnés à Zeus protecteur des oliviers sacrés".
Nous trouvons là un lien presque direct entre le maure papal et l'Ordre de Saint Benoît. Et même un lien quasi immédiat avec la fameuse devise de Saint Malachie "De Gloria Oliviae". De là à conclure quoi que ce soit sur le destin de l'homme, de l'institution voire de l'humanité c'est un pas que je ne franchirai pas.

Cette digression sur le "maure couronné en carnation" du blason papal peut paraître longue et incertaine. Elle ne l'est qu'en apparence car à travers ses détours on voit poindre une sorte de projet politique de grande ampleur dans lequel Benoît XVI lancerait les Soldats du Christ que sont les moines noirs ou bruns mais aussi blancs (bénédictins, cisterciens, franciscains, dominicains...) - unifiés sous la bannière bénédictine à l'assaut de la conversion du monde. Cet homme qui fut "Grand Inquisiteur" sera-t-il maintenant le "Grand Confesseur de la foi" que le monde semble attendre après "le Pèlerin" que fut Jean-Paul II? Il est encore trop tôt pour le dire.

Un dernier point sur le "maure couronné en carnation". Tel qu'il est présenté ce maure fait penser à la tête du fol, surmontant la marotte du fou royal. Ce personnage avait seul le privilège de pouvoir dire au roi ses quatre vérités . Mais gare à lui s'il transgressait les règles de la langue diplomatique en s'exprimant "clair". Il pouvait lui arriver de recevoir le châtiment que reçut Marcyas pour avoir défié Apollon et chanté la musique des dieux devant les hommes au moyen d'un instrument comportant des cordes "en bourdon" et en "chanterelles" (bourde on chanterai elle... selon la cabale phonétique). Et c'est ce que je suis en train de faire ici... Mais le vieux langage est mort. Peut être en même temps que les dieux intermédiaires familiers et bienveillants entre "Lui", l'unique, l'inconnu, l'infini, l'éternel et les homme. Faut-il voir dans la tête de marotte, du maure en carnation, un lien avec la devise papale "Coopérateur de Vérité". Le pape étant ce "Fol de Dieu" qui se réserve de dire au monde, aux puissants et aux hommes leurs vérités et la Vérité révélée de sa foi? Attendons... mais voyons que dans ses premiers discours il y a des signes de cette posture de grand témoin.

La tête du maure et sa carnation brune ou noire pourrait encore évoquer le "caput mortem" alchimique. Si tel est le cas le blason pourrait alors se lire d'une manière telle qu'il nierait que le Christ soit mort sur la croix du Golgotha mais au contraire qu'il aurait rejoint le Père vivant à la manière d'Enoch et d'Elie. Et dès lors on pourrait reprendre la célèbre question "MORT (maure) OU EST TA VICTOIRE?".
Il n'a en tous cas rien à voir avec ce "mort squelette" que j'ai rencontré outrageusement maquillé et accoutré en ridicule manière dans une église du Chemin de Compostelle.

Les Maîtres Maçons savent de toute éternité que "la mort ne sépare point ce que la vertu a uni et que la Foi, l'Espérance et la Charité sont nos meilleures armes pour construire la Paix par l'AMOUR".
Non pour nous... en Ton Nom.
Mais ce n'est pas le lieu d'en dire plus.

Venons-en maintenant à "l'Ours bâté de gueules croisé de sable".
Dans la symbolique ancienne l'ours représente le pouvoir temporel opposé et complémentaire au pouvoir spirituel représenté par le sanglier. Il marque la force brute mais il est aussi le guide initiateur des anciennes initiations forestières.

Il peut détruire le "briquet", profane perdu dans les bois, mais il peut aussi le protéger contre lui-même dans son apprentissage de la maîtrise des forces, dans la maîtrise raisonnée de l'instinct. Il est réputé avoir une "mémoire longue". Pour certains il serait le "grand père" chthonien de l'humanité. A ce titre il serait un "connaissant " de la Tradition et des traditions. Projeté sur la sphère céleste l'ours devient les constellations de la Grande et de la Petite Ourse qui gouvernent actuellement l'espace stellaire et tiennent en main l'axe de rotation de la terre. Faut-il voir là une relation avec cette image du Christ tenant en main sept étoiles... c.à.d les étoiles de la couronne polaire parcourue par l'axe du monde?

Je n'irai pas plus loin dans la symbolique de l'ours d'autant que celui qui nous occupe est un ours domestiqué. C'est donc en effet la nature sauvage qui est domptée par saint Corbinian. Mais on pourrait dire également que c'est le pouvoir temporel dompté par l'esprit du saint ou "l'Esprit Saint". Ce genre de jeux de mots est un des procédés de la cabale hermétique occidentale.

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MessageSujet: Suite 3    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 15:18

Corbinian ou Corbinien est lui aussi un personnage curieux :
"Bien peu de personnes en France connaissent le nom de Corbinien, qui naquit pourtant dans l'actuel département de l'Essonne et qui est au nombre de ces grands missionnaires qui firent l'Europe chrétienne. La gloire de Corbinien est en effet d'avoir évangélisé la Bavière et fondé le diocèse de Munich-Freising.

Corbinien naquit à Châtres, près d'Arpajon, en 670. Son père Waldechise mourut peu de temps avant sa naissance et il reçut le nom de sa mère qui s'appelait Corbinienne (Corbinia qui était peut être Celte). Dès son adolescence, Corbinien s'imposa la règle des moines, résumée ainsi : étudier les écritures saintes, mépriser les vaines ambitions de la gloire, choisir la psalmodie, veiller souvent la nuit et prier, pratiquer l'hospitalité. Il fit construire tout près, sur le devant de l'église, une maison où il vécut en reclus avec dix neuf serviteurs et une petite communauté qu'il forma aux exercices du christianisme et avec lesquels il célébrait les offices. L'anecdote raconte que les gens venaient jusqu'à lui apporter les fruits de la récolte nouvelle. Les serviteurs rassemblèrent le tout dans un très grand tonneau qui se trouvait à la cave. Le moût commença à fermenter, mais une nuit, alors que tout était tranquille, le tonneau céda à la pression du vin et la bonde sortit du tonneau. Mais Corbinien, respectant la règle du silence continua à prier. Le lendemain les serviteurs furent surpris de constater que pas une goûte de vin n'était perdu. La renommée de Corbinien parvint jusqu'à la cour, où il fut invité par le maire du palais Pépin de Herstal (grand-père de Pépin le Bref). En remerciement de sa visite, celui-ci offrit à Corbinien de riches vêtements, dont l'ermite se défit à son retour. Finalement, il décida de se rendre à Rome pour y recevoir les conseils et la bénédiction du Pape Grégoire II.

Le Pape, impressionné par la ferveur qui brûlait le coeur de cet homme, décida de l'ordonner prêtre et de le sacrer évêque, afin qu'il puisse, partout dans le monde, annoncer la Parole de Dieu.
Sa renommée grandissant de plus en plus, il résolut de retourner à Rome dans l'espoir d'être relevé de sa charge épiscopale; mais pour que son départ ne soit pas remarqué il passa par l'Alémanie et la Bavière. Là, le duc Théodoald et ses quatre fils apprécièrent l'enseignement de l'évêque et cherchèrent à le retenir, mais il poursuivit son voyage. Une nuit qu'il avait fait halte dans une forêt, un ours dévora son cheval. Corbinien le gronda, puis chargea la bête de son bagage et l'emmena jusqu'à Rome comme un animal domestique. A l'arrivée seulement, il le relâcha. Au lieu d'accéder à sa demande, le nouveau Pape Grégoire III le confirma dans sa charge d'évêque et Corbinien repartit en passant par la Bavière, duché qui était alors tributaire des Francs. Voulant profiter de son enseignement, les ducs réussirent à le contraindre par la force à y rester. Il découvrit un endroit sauvage et accessible seulement par un petit sentier et il décida de s'y établir. Corbinien y fit bâtir une église qui devint par la suite la cathédrale de Freising.

C'est là qu'il mourut, à Freising, le 8 septembre de l'an 730. Il fut inhumé dans l'église de Sainte Marie, Mère de Dieu, non sans avoir échappé plusieurs fois à des tentatives d'assassinat, préparées par des "grands de ce monde " dérangés par ses appels à la conversion.
Une relique de saint Corbinien est encastrée dans le maître autel de la cathédrale de la Résurrection d'Evry et à droite de l'autel, la statue en bronze polychrome de saint Corbinien revêtu de ses habits sacerdotaux nous rappelle que la cathédrale lui est dédiée. Initialement la ville d'Evry et les communes alentours relevaient de la juridiction de l'abbaye bénédictine de Saint Maur."

Encore une fois, nous retrouvons une très probable liaison entre le blason papal et l'Ordre de saint Benoît à la Règle duquel, saint Corbinian semble avoir obéi toute sa vie même s'il fut, à certaines époques, plus "gyrovaque" que "cénobite".
De par ses origines maternelles aurait-il pu être de la lignée de ces "Irlandais" ou "Ecossais" qui évangélisèrent les Gaules dans les pas de saint Colomban et coulèrent le culte chrétien dans le moule druidique qui donnera plus tard un visage "gallican" particulier à l'Eglise de France "fille aînée de l'Eglise" et souvent en "dispute" avec Rome???
Cette insistance lourde sur l'olive et Benoît serait-elle l'annonce d'une prochaine résurgence des Bénédictins de saint Maur?

Peut être ces grands saints évangélisateurs furent-ils aussi à l'origine de la structuration, spécifique à la France, des anciens collèges romains de bâtisseurs? Structuration qui fera naître les anciens Compagnonnages et peut être aussi une certaine forme de Maçonnerie française qui reste "Ecossaise" dans son esprit et, à l'image du gallicanisme dans le catholiscisme, "frondeuse" par rapport à la Maçonnerie anglo-saxonne.

Surprenant également le lien qui s'établit entre la ville allemande de Freising et celle d'Evry en région parisienne. Y aurait-il là un signe, une volonté papale d'associer étroitement les deux pays, voire les deux nations... le souhait politique d'une union, d'une fusion??? Est-ce un hasard si le Cardinal Ratzinguer fut - selon certains sites Internet paroissiaux - à l'origine du rétablissement du culte de saint Corbinien dans le diocèse d'Evry et si la nouvelle cathédrale de la ville est sous le double vocable de "Résurrection" et de Corbinien? Ou que la statue de ce dernier soit l'oeuvre d'artistes strasbourgeois?
Et que dire des tentatives d'assassinat dont Corbinien fut l'objet de la part de "Grands" incommodés par ses admonestations???? Prémonition? Message? Avertissement?

Il faut également mentionner le bât dont Corbinien, ou Corbinian, charge l'ours qui vient de tuer son cheval. Dans la cabale phonétique il y a proximité entre le cheval et la cabale et le chevalier ou cabalier est celui qui monte, maîtrise la cavale ou cabale qui est aussi "la langue des dieux". Tuer le cheval et bâter l'ours c'est donc tuer la langue ancienne, celle des occupants du lieu, et la remplacer par la nouvelle qui est celle de Corbinian et celle de l'Eglise. C'est donc tuer les anciennes croyances. Oui mais voilà que c'est l'ours issu des vieilles forêts qui fait alliance avec Corbinien et se charge du bât mystique. Les anciens druides bavarois seraient-il devenus le clergé local??? Et en tant que "Rois des bavards" les "Bavards Rois" auraient-ils transmis à l'Eglise naissante le "secret des vieilles feuilles" c'est à dire des rites forestiers??? Toujours est-il que relâché l'ours s'en va paisiblement. S'agirait-il ici aujourd'hui de tuer la vieille langue de l'Eglise... c'est à dire certains de ses dogmes unanimement récusés au nom de la raison et de la science???

Qu'est donc ce "bât de gueules croisé de sable"? Sa forme est carrée. Il semble même qu'elle soit cubique, le "croisé de sable" faisant penser aux arrêtes d'une pointe "en diamant" . D'autant plus curieux qu'un synonyme héraldique de "sable" soit "zibeline" (qui est l'hermine de Bretagne... encore un vieux pays druidique) qui s'entend "sybillin".
Faut-il aller plus loin??? Peut être que l'autre coté du bât serait moins bien arrangé que celui que nous voyons... en quelque sorte plus "brut"? De quelle alchimie s'agit-il ici? D'autant que le nom de Corbinien donne une précieuse indication relative à la matière première de l'œuvre et au minéral qui lui correspond et qui n'est évidemment pas le minéral vulgaire et très répandu auquel on peut immédiatement penser.

Décidément notre nouveau pape a de bien curieux compagnons! De quelle lumière est-il (sont-ils) porteur(s) qu'il soit obligé d'en masquer l'éclat puissant?

Vient enfin la "coquille d'or qui est de saint Jacques". Pourquoi cette "merelle" ou "marelle" est-elle présentée en bosse plutôt qu'en creux. Dans l'iconographie pèlerine la coquille en creux est le vase dans lequel le pèlerin reçoit la nourriture qu'il a humblement mendiée. Nourriture qu'il va certainement partager et qui refera les forces dont il a besoin pour poursuivre sa route purificatrice. Il devient ainsi de plus en plus pur soit "pur du pur" ou "purpurin". On pourrait écrire aussi "pur purin" qui est cabalistiquement "pisse" qui est homophone de "pisces" le poisson. Le pape veut-il indiquer ici que l'Ere du Poisson est terminée? Que s'ouvre l'Ere du Verseau représentée par la coquille en bosse qui montre le rayonnement de ses canaux qu'on peut assimiler à l'écoulement d'une onde céleste goulument aspirée par la mitre en forme de gueule ouverte? Ceci en relation avec saint Jacques qui est passeur et passeur d'âmes.

Lisons l'Epître de Jacques... à tout le moins ses titres :
- Le bienfait des épreuves : Que l'épreuve soit une joie. Que l'épreuve de la foi produise la constance et la constance la perfection.
- La demande confiante : Qui est constant et demande obtient.
- Le sort du riche : Que le pauvre soit dans la joie car il sera élevé alors que le riche sera abaissé. Qu'il se prépare à cette épreuve.
- L'épreuve : Heureux celui qui supporte l'épreuve dont sa convoitise est la cause.
- Recevoir la parole et la mettre en pratique : La foi religieuse consiste en ceci : visiter l'orphelin et la veuve, se garder de toute souillure, être prompt à écouter, lent à parler et lent à la colère.
- Respecter les pauvres : Tu aimeras ton prochain comme toi même sans considération des personnes. Le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde : mais la miséricorde se rit du jugement.
- La foi et les œuvres : Comme le corps sans l'âme est mort, de même la foi sans les œuvres est-elle morte.
- Contre l'intempérance du langage : La langue est un fléau sans repos.
- Vraie et fausse sagesse : Faites voir, non par des paroles mais par des actes de bonne conduite et de douceur que vous êtes sages. Un fruit de justice est semé dans la paix pour ceux qui produisent la paix.
- Contre les discordes : Toi qui es-tu pour juger le prochain? Dieu résiste aux orgueilleux mais il donne sa grâce aux humbles.
- Avertissement aux riches : Celui qui a reçu les moyens de faire le bien et de le faire bien sans faire ce qu'il doit faire, celui là commet un péché.
-Avènement du Seigneur : Soyez patients. Prenez exemple sur le laboureur.
Exhortation : Prenez soin de vos Frères.

Quel programme!!! Et quelle curieuses proximités pour les Maçons pour qui l'Apôtre Jacques est, avec les deux Jean, un patron honoré?

Nous n'en avons cependant pas tout à fait terminé avec les curiosités symboliques du blason papal. Sans contester en rien les devises monastiques traditionnelles attachées à la médaille de saint Benoît son examen révèle quelques surprises.
 - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI Medaille%20

On peut en effet lire deux mots "VRSNSMVS" et "MQLIVB" qui n'ont aucun sens alors que trois mots "VRSNS" - "MVS" - "MQLIVB" composés à partir des deux précédents en ont un. Nous vérifions ici qu'il faut épeler ce qu'on ne peut prononcer!!!
"VRSNS" ou "URSNS" (en tenant compte du fait que U et V étaient la même lettre du temps de Benoît) cela se prononce URSINUS ou l'ourse et en particulier les deux constellations polaires qui gouvernent l'axe du monde.
MQLIVB ou MQLIUB ou MOLIUB (en transformant le V en U et en considérant que le Q pour l'O n'est qu'un masque pour dérouter le frelon). Or MOLIB est en grec l'un des nom du plomb qui a donné molybdène qui est un minéral de couleur noire (ou maure). Mais bien fol est celui qui l'eut cru et s'y fie!!!
Nous retrouvons ici à droite du blason (mais à la gauche du lecteur, ce qui indique assez qu'il faut retourner le sens) l'ours de Corbinien et de l'autre coté le Maure de Freising. S'agirait-il du plomb pendu? Quant à la coquille elle est dans le cœur de la médaille. Mais le silence est d'or et la parole d'argent. Comme les "clés" qui scellent le blason papal.

Peut-être est-ce ce secret qui est caché dans le bombé de la coquille qui nous est présentée sur le blason papal? Peut-être est-ce une rose écarlate sur un bois d'olive ou d'acacia? C'est ici le lieu de faire comme les souris (grec) "MVS" qui connaissent les secrets de la terre de bien "musser" une langue trop pendue dans la "boîte aux clés d'ivoire". Espérons donc que la "chape levée" du blason papal soit bien comme elle l'indique une promesse "d'ouverture".

Je n'évoquerais pas plus le "pallium"*,. Le pape Benoît XVI l'a fait de manière remarquable. Ni la mitre dont j'ai déjà montré le sens qu'elle pourrait prendre par rapport à la tiare, ni les "clés d'or et d'argent nouées" dont le symbolisme, en relation à la parole et au silence, est particulièrement clair et celui des portes étant d'un autre sujet. Disons seulement que l'une permet "d'y voir" ce que l'autre permet "de connaître". Ce qui n'est évidemment pas la même chose. Disons encore que chacune séparément et les deux ensemble sont bien ce "rossignol à faire chanter toutes les serrures" pour reprendre l'argot des "bijoutiers du clair de lune" ou "à briser tous les sceaux" dont parlent les Ecritures.

Ce ne sont là que quelques aspects "évidents" du blason papal dont il y aurait lieu de pousser beaucoup plus loin l'analyse en la plaçant notamment en regard des événements de l'histoire. Je n'en exposerai pas plus. Chacun peut suivre les voies que j'ai ouvertes.

Fait à la Fête de Saint BEDE le Vénérable - Confesseur et Docteur

Saint Bède moine bénédictin d'origine écossaise (673 - 735). Son nom, en anglo-saxon, signifie prière, et qualifie bien toute la vie de cet homme de Dieu, si vénéré de ses contemporains qu'il en reçut le surnom de Vénérable. Le Saint eut à porter longtemps la lourde Croix de la jalousie et fut même accusé d'hérésie. Il expira en chantant.

* A propos du "pallium" : tel que nous le connaissons aujourd'hui le "pallium" n'est que le vestige d'un vêtement très ancien porté par les rois-prêtres et les acteurs du théâtre. C'est donc à la fois un manteau de dignité, de distinction (il permettait de distinguer les personnages joués par les acteurs) et un manteau de protection voire de sacralisation. Il n'en reste de nos jours que le col et sa boutonnière.
Il pourrait y avoir un lien entre le "pallium" et le "cordon" du Vénérable Maître qui est l'insigne de sa charge avec une symbolique très proche de celle qui fut récemment développée par le pape Benoît XVI. A noter que le VM:. est le seul officier de la loge qui conserve toujours son cordon avec lui même à l'extérieur.

Noel

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lagaillette

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MessageSujet: Re: A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 17:48

Hé, ben, on en apprend avec toi, Noël !
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Cécile




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MessageSujet: Re: A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 20:03

Bonsoir Noël,

Je ne discuterai certainement pas héraldique : je n'y connais rien...

Mais la médaille de Saint Benoît, que je porte en tant qu'oblate bénédictine, je la connais quand même un peu mieux.
L'image que vous en donnez me semble être celle de l'Abbaye St Benoît de Valais...mais pas les explications.

Donc, je tiens à donner les indications sur le sens des "sigles" écrits sur la croix.

CSPB :Crux Sancti Patris Benedicti : croix du saint Père Benoît

NDSMD :Non Draco Sit Mihi Dux : Le dragon ne doit pas être mon guide

CSSML : Crux Sacra Sit Mihi Lux : La croix doit être ma lumière

VRSNSMV : Vade Retro Satana, Numquam Suade Mihi Vana : Arrière
Satan, ne me tente jamais par la vanité

SMQLIVB : Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venenum Bibas : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, ravale ton poison


Je me suis "amusée" à faire, en mosaïque, une Croix de Saint Benoît, de 50 cm de diamètre, et je l'ai offerte aux Soeurs de "mon" monastère.
La plupart des Soeurs ne connaissaient pas ces sigles... Ceci pour vous dire que le côté un peu superstitieux que certains attachent à cette croix, n'est que.......superstition. Je l'ai déjà vue sur des sites où les gens en faisaient un usage bizarre, à mon sens en tous cas !

La Règle de Saint Benoît est suivie, non seulement par les familles bénédictines, mais par les Cisterciens (Trappistes). Elle a inspiré nombre de Communautés qui l'ont adaptée plus ou moins rigoureusement.

Au premier abord, la RB parait simple, facile. Il n'y a pas d'austérité excessive, pas de pauvreté pénible. Cela n'est que la poursuite des engagements du Baptême...vivre en Chrétien, faire la volonté de Dieu, renoncer à la sienne propre, vivre de la Parole...Ora et labora.

Et surtout ne gyrovague pas !!! C'est les pires !!!
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Noel

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MessageSujet: Re: A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMar 28 Nov 2006 - 23:15

L'Héraldique s'applique aussi aux médailles, pièces... Et celle-ci est particulière en ce sens qu'elle appartient à un ordre dont elle est en qq sorte le signe de reconnaissance, le "symbole".

J'ai bien écrit
".../... Sans contester en rien les devises monastiques traditionnelles attachées à la médaille de saint Benoît son examen révèle quelques surprises.../...".
Qui veut bien dire que je connais ces devises traditionnelles. Ce n'est d'ailleurs pas à elles que je me suis attaché mais seulement aux mots en couronne.
En effet pour beaucoup de gens cette médaille est assimilée à un pentacle magique. On lui donne d'ailleurs aussi le nom de "Croix des Sorciers" en raison du sens mystérieux attaché aux mots réduits à leur racine consonnante.

Comme il n'est pas interdit de penser qu'il pourrait s'agir également d'une forme de "carré magique" vous pourriez aussi les étudier en essayant de les lire en analysant leurs permutations autour du S central. Pour info le groupe de quatre lettres au pied de la croix "PLMB" permet d'écrire les mots "PLoMB" et "PaLoMBe".

Peut-être pouvez-vous me dire ce que représente la sorte de petit blason qui est en bas de la rouelle à l'opposé du mot Pax?

Quant à la RB il n'est pas impossible qu'elle ait aussi un peu inspiré la Règle maçonnique.

Noel

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MessageSujet: Re: A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI    - A PROPOS DES ARMES PARLANTES DU PAPE BENOIT XVI EmptyMer 29 Nov 2006 - 5:51

Je ne sais pas ce que représente le petit blason. Il n'existe pas sur la médaille que je porte. Je vais me renseigner .
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